Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen....

Échiquier africain : les EAU avancent leurs pions   


La récente intensification de la coopération entre Etihad Rail et plusieurs pays d’Afrique subsaharienne (Kenya, Ouganda, Soudan du Sud, Tchad) – illustrée par la signature de protocoles d’accord en vue d’une modernisation des infrastructures ferroviaires de la région – est un des éléments témoignant de l’intérêt croissant porté par Abou Dabi au continent africain. Portée par une croissance démographique et économique soutenue, une abondance de ressources naturelles mais également un déficit marqué en infrastructures et en capacités industrielles, cette région du monde attire la convoitise, une course dans laquelle les EAU se positionnent pleinement et apparaissent de plus en plus comme un acteur économique majeur. Inscrite dans une diplomatie mêlant enjeux économiques, politiques et sécuritaires, la stratégie émirienne se traduit notamment par des investissements massifs dans des secteurs économiques stratégiques (infrastructures, énergies renouvelables, télécommunications, minerais, logistique, agriculture…), contribuant à la diversification économique du pays.

De 2019 à 2023, les EAU ont déployés des investissements d’une valeur de 110 Mds USD en Afrique, devenant le premier investisseur étranger, devant la Chine, en flux cumulés sur la période. Si les investissements se sont principalement concentrés dans le domaine des énergies renouvelables (2/3) durant cette période[1], les EAU ont au fil des années construit une présence stratégique sur l’ensemble des secteurs clés de l’économie africaine. Ce positionnement est particulièrement visible dans le domaine des infrastructures portuaires, où DP World et Abu Dhabi Ports (ADP) ont mené une expansion remarquable dans plusieurs sous-régions.[2] Ce secteur représente une forte valeur ajoutée pour Abou Dabi, lui permettant : (i) d’assurer un approvisionnement régulier en matières premières (minerais, produits agricoles, hydrocarbures, métaux[3]etc.), (ii) de conserver un contrôle sur les grandes routes maritimes (notamment via la Corne de lAfrique), (iii) de renforcer sa position de hub commercial et logistique mondial. Les EAU ont par ailleurs récemment signé des accords CEPA avec certains pays africains (i.e. Kenya et République du Congo), venant consolider ces liens.  Dans le domaine des infrastructures urbaines, les EAU se sont également illustrés par l’investissement historique de 35 milliards USD dans le développement de la ville côtière de Ras Al-Hikma en Égypte, principal moteur de la forte croissance des IDE mondiaux en Afrique en 2024 (+75 % pour une valeur de 97 milliards USD selon l’UNCTAD). Dans l’agriculture, les EAU multiplient les acquisitions de terres agricoles, la sécurité alimentaire représentant un enjeu national crucial (plus de 80 % des denrées alimentaires sont importées). Ces exemples illustrent le caractère multidimensionnel et structuré de la stratégie émirienne sur le continent.

Les EAU bénéficient par ailleurs d’un contexte géopolitique favorable, marqué par le recul relatif d’autres puissances traditionnelles. Par exemple, le nombre de prêts chinois accordés aux pays africains (notamment subsahariens) est en baisse notable ces dernières années[4], en raison d’une économie domestique en perte de vitesse et d’une image ternie par la perception d’une debt-trap diplomacy (création de lien de dépendance par endettement du pays). Refusant de se situer sur le terrain de la polarisation du monde, la stratégie économique émirienne use notamment de son rapprochement avec les pays du « Sud global » (par exemple via l’intégration récente du pays au groupe des BRICS +). Ainsi, si les stocks globaux d’IDE chinois (42 Mds USD en 2023) ou américains (56 Mds USD en 2023) restent dominants, la dynamique récente des flux place les EAU en position de leader.

Les investissements émiriens en Afrique s’accompagnent d’une stratégie proactive de réduction des risques associés à de tels investissements. En effet, si certains facteurs structurels du continent nourrissent des perspectives de rendement élevées (croissance démographique, potentiel d’industrialisation, ressources naturelles), certains risques sont également à prendre en considération (enjeux sécuritaires, instabilité politique et réglementaire…). Les EAU mobilisent différents outils pour sécuriser leurs investissements : rapprochements politiques et diplomatiques bilatéraux, partage d’expertise technique, partenariats publics-privés, contrôle des infrastructures, opérations coordonnées avec les institutions financières internationales, etc. Certains risques persistent pour autant : en 2018, DP World était par exemple confronté à une décision d’expropriation du port de Doraleh, à la suite d’une décision des autorités djiboutiennes. 

Les EAU constituent le premier investisseur du GCC en Afrique (entre 2012 et 2022, le pays a investi presque 60 Mds USD sur un montant régional total de 102 Mds, soit deux fois plus que l’Arabie saoudite). Mais une compétition croissante avec l’Arabie se matérialise dans certains secteurs. Le royaume a multiplié les investissements dans la région, faisant face aux mêmes contraintes (dépendance aux importations, sécurité alimentaire, mais avec un enjeu démographique encore plus marqué). Au regard des capacités respectives d’investissement à l’étranger des EAU et de l’Arabie saoudite, il est probable que les Emirats, qui n’ont pas les mêmes contraintes que leur voisin en matière d’investissement domestique, et qui équilibrent leur budget avec un cours du baril beaucoup plus faible, se constituent des positions stratégiques et dominantes durables sur le continent dans les mois et années à venir. 

Morgane Abbas, Analyste macroéconomique et financière

 

[1] Ce secteur est particulièrement stratégique pour l’enjeu de diversification des EAU. Par ailleurs, la croissance de la demande énergétique africaine et des coûts de production relativement bas augmentent l’attractivité de ces investissements.  En 2023, Masdar a annoncé prévoir investir 10 Mds USD dans les énergies renouvelables d’ici 2030, représentant une capacité de 10 GW. Notamment, l’entreprise a signé des accords pour le déploiement de projets en Mozambique, en Angola, en Ouganda, en République du Congo, au Kenya et en Zambie. Parallèlement, le lancement du programme Etihad 7 en 2022 prévoit d’assurer les financements nécessaires à l’approvisionnement en électricité propre de 100 M d’habitants africains d’ici 2035.

[2] Ensemble, les deux sociétés exploitent 13 ports en Afrique.  DP World : Dar Es Salam (Tanzanie) – Bosaso et Berbera (Somalie) – Kigali (Rwanda) – Ndayane et Dakar (Sénégal) – Komatipoort (Afrique du Sud) – Banan (RDC) – Maputo (Mozambique) – Luanda (Angola). AD Ports : Kamsar (Guinée) – Pointe Noire (République du Congo) -Luanda (Angola). DP World a par ailleurs annoncé en 2024 prévoie investir 3 Mds USD au cours des prochaines années en vue de construire de nouvelles infrastructures logistiques et portuaires en Afrique.

[3] International Resources Holding (IRH) a par exemple récemment procédé à l’acquisition (51 %) de la mine de cuivre Mopani, en Zambie, à la suite d’un investissement d’une valeur de 1,1 Mds USD.

[4] Après avoir atteint leur pic en 2016, les prêts chinois représentaient moins d’1 MD USD en 2022, soit le niveau le plus bas enregistré sur les deux dernières décennies.

Pétrole et gaz

Brent 07/07/2025 à 12h00 GST : 68,1 USD/Bbl

oil and gas

 

Le prix du baril de Brent s’établit ce lundi midi à 68,1 dollars, influencé par l’annonce d’une nouvelle hausse de la production de l’OPEP+ en août, des tensions régionales plus apaisées au Moyen-Orient à la suite du cessez-le-feu entre Israël et l'Iran, ainsi que par les incertitudes liées aux négociations commerciales exigées par les Etats-Unis.

Du côté de l’offre, l’OPEP+ a annoncé – à l’issue d’une réunion tenue le samedi 5 juillet – d’augmenter pour le quatrième mois consécutif ses niveaux de production, cette fois-ci de 548 000 bpj en août. Si ces niveaux sont plus élevés que les 410 000 bpj décidés pour les trois mois précédents (mai, juin, et juillet) et attendus pour le mois d’août, cette marge n’a pas significativement impacté les marchés, non surpris par la continuité de la stratégie du groupe visant à vraisemblablement sécuriser des parts de marchés additionnelles.

Par ailleurs, l’apaisement des tensions régionales Israël-Iran et les perspectives désormais écartées d’une fermeture du détroit d’Ormuz ont continué de modérer les cours en allégeant les risques d’une disruption de l’offre.

Du côté de la demande, les marchés restent attentifs aux négociations en vue de potentiels accords commerciaux entre les États-Unis et d’autres pays visés par des droits de douane américains. Après avoir annoncé suspendre pour une période de trois mois les droits de douane punitifs annoncés lors du « Liberation Day », Donald Trump menace de l’entrée en vigueur de ces mêmes droits à partir du 1er août sans conclusion d’accords commerciaux dans les prochains jours à venir (le dernier en date concerne le Vietnam). Un apaisement des tensions commerciales avec la plupart des pays permettrait de réduire les craintes d’une baisse accentuée et prolongée de la demande mondiale.   

Morgane Abbas, Analyste macroéconomique et financière

 

Arabie saoudite

Macroéconomie & Finance

Le taux de chômage des Saoudiens atteint un niveau historiquement bas de 6,3 % au T1 2025 – Selon les dernières estimations de l'Autorité générale des statistiques (GASTAT), le taux de chômage global (Saoudiens et non-Saoudiens) s’est élevé à 2,8 % au T1 2025, soit une baisse de 0,7 point en glissement trimestriel (g.t.). Le taux de chômage des Saoudiens s’est élevé à 6,3 %, en baisse de 0,7 point en g.t. et de 1,3 point sur un an. Cette baisse du taux de chômage des Saoudiens est toujours tirée par la baisse du taux de chômage des femmes saoudiennes qui est tombé à 10,5 %, en baisse de 1,4 point en g.t.. Le taux de chômage des hommes saoudiens a baissé de 0,3 point en g.t. et s’élève à 4,0 %. Pour rappel, l’Arabie saoudite avait revu son objectif de taux de chômage des Saoudiens d’ici 2030 de 7,0 % à 5,0 %, en raison des bonnes performances du marché du travail.

Le flux d’IDE entrant en Arabie saoudite s’est élevé à 6,4 Md USD au T1 2025 – Selon la GASTAT, le flux d’investissements directs étrangers (IDE) entrant en Arabie saoudite s’est élevé à 6,4 Md USD au T1 2025, en hausse de 24 % par rapport au T1 2024. Il s’agit de la meilleure performance enregistrée pour un premier trimestre depuis 2022. Les IDE sont appelés à jouer un rôle central dans le financement du programme de diversification Vision 2030, en complément du capital public mobilisé par le PIF et le budget de l’État. Malgré cette dynamique positive, la cible annuelle de 37 Md USD fixée par le ministère de l’Investissement pour 2025 reste éloignée et nécessitera une forte accélération des flux au second semestre.

Flux d’IDE entrants en Arabie saoudite (Md USD)

              oil and gas

Sources : GASTAT, SE de Riyad

La start-up saoudienne Ninja devient licorne après une levée de fonds de 250 M USD menée par Riyad Capital – Fondée en 2022, Ninja, société spécialisée dans la livraison rapide, a levé environ 250 M USD auprès d’investisseurs locaux, dans le cadre d’un tour de financement mené par Riyad Capital. Cette opération valorise l’entreprise à environ 1,5 Md USD, lui conférant ainsi le statut de licorne. L’opération s’inscrit dans un contexte de développement soutenu de l’écosystème tech en Arabie saoudite, qui cherche à stimuler l’innovation locale et à favoriser l’émergence d’acteurs technologiques de taille régionale. Au T1 2025, les start-ups saoudiennes ont levé près de 400 M USD, selon la plateforme Magnitt, alors que les levées de fonds dans le reste du monde se contractent. L’Arabie saoudite compte désormais plusieurs entreprises valorisées à plus de 1 Md USD (dans la fintech : Tabby, Tamara). Ninja prévoit une introduction en bourse d’ici 2027.

Approbation par les actionnaires d’Acwa Power d’une augmentation de capital de 1,9 Md USD – L’entreprise saoudienne Acwa Power a obtenu l’approbation de ses actionnaires pour procéder à une augmentation de capital par émission de droits d’un montant total de 7,1 Md SAR (1,9 Md USD). Cette opération constitue une étape clé dans le financement de sa stratégie d’expansion, axée sur le développement de projets d’énergie renouvelable et de technologies bas carbone. L’offre portera sur environ 34 millions d’actions nouvelles, au prix unitaire de 210 SAR (56 USD). Selon les documents présentés aux actionnaires, entre 75 % et 85 % des fonds levés seront consacrés à des projets en développement (« greenfield »), tandis que le solde sera affecté à des opérations de fusion-acquisition. Acwa Power ambitionne de tripler ses actifs sous gestion d’ici 2030 et d’intensifier sa présence internationale, notamment en Chine, en Malaisie et en Turquie. Cette approbation de l’augmentation du capital intervient dans un contexte de volatilité accrue sur les marchés saoudiens, marqué par une performance boursière dégradée pour Acwa Power en 2025 (- 36 % depuis le début de l’année) et la plus forte baisse trimestrielle de l’indice Tadawul depuis fin 2022. Néanmoins, Acwa Power reste l’un des titres les plus valorisés du secteur à l’échelle mondiale, avec un ratio cours/bénéfice (C/B) proche de 100. Soutenue par le PIF, son principal actionnaire, l’entreprise a récemment annoncé plusieurs acquisitions stratégiques, notamment le rachat d’actifs dans l’énergie et l’eau au Koweït et à Bahreïn auprès du groupe français Engie (près de 700 M USD), ainsi qu’un portefeuille de plus d’un gigawatt de projets renouvelables en Chine.

Energie, Industrie & Services

Saudi Power Procurement signe un accord éolien de 458 M USD pour le projet de Yanbu - Saudi Power Procurement Company (SPPC) a conclu un contrat d’achat d’électricité pour le projet éolien de Yanbu (700 MW), d’une valeur supérieure à 458 M USD (1,7 Md SAR). L’accord a été signé avec un consortium formé par le japonais Marubeni Corporation et la société saoudienne Abdulaziz Al-Ajlan Sons for Commercial and Real Estate Investment, dans le cadre du National Renewable Energy Program supervisé par le ministère de l’Énergie. Situé dans la région de Médine, le projet vise à réduire l’usage des carburants liquides dans la production d’électricité et à atteindre un mix énergétique optimisé, avec 50 % d’énergies renouvelables d’ici 2030. L’électricité produite par le projet sera achetée au tarif de 0,06 SAR/kWh, selon l’agence de presse saoudienne SPA.

King Salman Airport fixe au 9 juillet la date limite pour les offres sur les terminaux - King Salman International Airport Development Company (KSIADC) a donné jusqu’au 9 juillet aux entreprises pour soumettre leurs offres portant sur la première phase de développement du Terminal 6 et du terminal principal dit "Iconic Terminal" de l’aéroport King Salman à Riyad. L’appel d’offres, publié le 17 avril, porte sur un contrat de type "early contractor involvement" (ECI), exigeant des entreprises qu’elles présentent des propositions de méthodologie et de conception. Pour rappel, le groupe américain Bechtel a été désigné en mai comme partenaire chargé de la livraison des trois nouveaux terminaux : le terminal principal, le Terminal 6 destiné aux compagnies low-cost, et un terminal privé avec hangars. Lancé en plusieurs phases, le programme prévoit à terme un hub aéroportuaire de 57 km², doté de six pistes parallèles, de terminaux ultramodernes, de zones de fret, d’un pôle immobilier multifonctionnel et d’infrastructures de transport terrestre. La livraison complète est attendue d’ici 2030, avec une capacité cible de 120 millions de passagers, portée à 185 millions d’ici 2050.

La Saudi Water Partnership Company prolonge les délais de soumission pour deux stations d’épuration à La Mecque - Saudi Water Partnership Company (SWPC) a fixé une nouvelle échéance fin juillet pour les offres concernant deux projets de stations d’épuration indépendantes (ISTP) à La Mecque, dans le cadre d’un modèle build-own-operate-transfer (BOOT) d’une durée de 25 ans. Le premier projet, Arana ISTP, aura une capacité initiale de 250 000 m³/jour, extensible à 500 000 m³/jour. Le second, Hadda ISTP, commencera avec une capacité de 100 000 m³/jour, pouvant être portée à 250 000 m³/jour. Prévue à l’origine pour le 5 mai, la remise des offres a été reportée à une date non précisée. Les deux installations, dont l’entrée en service est prévue en 2028, comprendront également des systèmes de réutilisation des eaux usées traitées (TSE), avec des canalisations de transport et des réservoirs dédiés.

Émirats arabes unis

Macroéconomie & Finance

L’indice PMI des EAU s‘établit à 53,5 au mois de juin – Ce score indique un secteur manufacturier en bonne santé et en expansion après s’être établi à 53,3 au mois de mai. Malgré une forte résilience, le nombre de nouvelles commandes a cependant enregistré son rythme de croissance le plus lent en presque quatre ans, dans un contexte régional instable marqué par l’escalade des tensions Israël-Iran.  L’indice PMI de Dubaï, quant à lui, s’établit à 51,8 (contre 52,9 en mai), soit son niveau le plus faible depuis presque quatre ans, notamment à cause d’un ralentissement du secteur touristique et de la baisse du nombre de ventes dans un environnement à la compétitivité renforcée.

ADX va émettre une obligation numérique, une première au Moyen-Orient – L’obligation sera basée sur la technologie de registre distribuée (DLT), représentant une étape importante dans la stratégie de transformation numérique et d’innovation financière d’ADX. La phase de pricing est actuellement en cours en vue d’une inscription en bourse prochaine de l’obligation, émise par la FAB (First Abu Dhabi Bank) et utilisant la technologie de HSBC Orion. 

Les EAU et la Chine lancent le Qingdao Overseas Integrated Service Center pour booster le commerce sino-arabe - Annoncée lors du China-Arab Business Forum s’étant récemment tenu en Chine, cette initiative vise à accroitre le commerce entre la Chine et le monde arabe, qui a déjà dépassé 400 Mds USD en 2024. Notamment, le centre capitalisera sur les EAU comme hub régional pour développer un réseau exportateur vers le Moyen-Orient. À lui seul, le commerce entre la Chine et les EAU a atteint 101,8 Mds USD en 2024.

Aldar a investi 144 M USD dans l’acquisition d’actifs logistiques dans la région d’Al Dhafra - Ces actifs sont situés dans la zone industrielle et commerciale d’AlMarkaz Industrial Park, et sont situés dans une zone économique spéciale, offrant des avantages réglementaires et fiscaux. Ce nouvel investissement vient renforcer un portefeuille logistique déjà solide, comprenant notamment l’Abu Dhabi Business Hub, 7 Central dans le Dubai Investments Park, ainsi que des projets en cours dans le National Industries Park à Jebel Ali et à Dubai South.

Mubadala a annoncé l’acquisition de 30 % du capital de Loscam international - Les actionnaires existants de cette entreprise, spécialisée dans les solutions de mutualisation de palettes et d’emballages réutilisables, sont Trustar Capital, Sinotrans, et FountainVest. Loscam est connue pour optimiser les chaînes d’approvisionnement, en fournissant des solutions logistiques durables et efficaces aux grands acteurs de la consommation, du commerce de détail, et de l’industrie.

La BCEAU a imposé des sanctions financières d’un montant de 1,60 M USD à la succursale d’une banque étrangère opérant dans le pays pour non-respect des politiques et procédures en termes de lutte contre le blanchiment d’argent et financement du terrorisme (LCB-FT).

Energie, Industrie & Services

CVC DIF et Tabreed ont conclu un partenariat pour acquérir PAL Cooling Holding auprès du groupe Multiply d'Abu Dhabi pour environ 3,8 Mds AED (1,03 Md USD) - PAL, fondée en 2006, détient huit concessions de refroidissement urbain à long terme avec des promoteurs majeurs comme Aldar, Modon et Imkan.

Dubai South Properties a dévoilé Hayat, une communauté résidentielle s’étendant sur 10 M sqft, située à Dubai South, à proximité du terminal existant de l’aéroport international Al Maktoum - La première phase de ce projet devrait être achevée au deuxième trimestre 2028. Hayat comprendra environ 2 500 unités résidentielles.

La RTA a annoncé le succès du premier vol d’essai du taxi aérien Joby, un véhicule 100 % électrique à décollage et atterrissage verticaux (VTOL), capable de transporter 4 passagers sur 160 km à une vitesse maximale de 320 km/h. Le lancement du service commercial est prévu en 2026.

Archer Aviation a réalisé avec succès le premier vol d’essai de son aéronef électrique eVTOL Midnight à Abu Dhabi, dans le cadre de son lancement commercial aux EAU - Ce test visait à évaluer les performances de l’appareil dans des conditions climatiques extrêmes propres à la région, en vue de son homologation.

Flydubai a lancé la construction d’un nouveau centre de maintenance aéronautique de 32 600 m² à Dubai South, près de l’aéroport Al Maktoum, avec une ouverture prévue fin 2026 - Ce centre pourra accueillir plus de 600 ingénieurs et vise à réduire les délais de maintenance tout en soutenant la croissance de la flotte, notamment avec plus de 120 Boeing 737 MAX attendus.

Le développeur Miral a lancé un appel d’offres pour la construction d’une extension Harry Potter au parc Warner Bros World sur l’île de Yas à Abu Dhabi, estimée entre 2 et 3 Mds AED, couvrant 40000 m² - Les travaux préparatoires sont en cours, menés par NSCC International et Emirates Electrical & Instrumentation Company, sous la supervision du cabinet canadien Ellisdon. Ce projet s’inscrit dans la stratégie de faire de Yas Island une destination mondiale de divertissement, avec des développements majeurs comme SeaWorld, Yas Waterworld et bientôt un complexe Disney.

Qatar

A l’occasion de la 4ième conférence internationale sur le financement du développement (FfD4) à Séville, l'Emir s’entretient avec le roi d'Espagne - Celui-ci a rappelé le deuxième sommet mondial pour le développement social, que le Qatar accueillera les 4 et 6 novembre 2025. Au cours de la conférence, Maryam bint Ali bin Nasser Al Misnad, ministre d’Etat en charge de la coopération internationale, a également annoncé l’intégration des indicateurs de développement durable dans toutes les politiques nationales, ainsi qu’un nouveau partenariat avec la Banque mondiale visant à transformer l’allègement de la dette en investissement social.

Le ministre des Finances Ali bin Ahmed al-Kuwari rencontre son homologue chinois le ministre Lan Fo'an en marge de la réunion annuelle de la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB) à Pékin - Les ministres ont passé en revue les relations entre les deux Etats, en particulier dans les domaines économique et commercial, ainsi que les moyens de les renforcer. Le Conseil des gouverneurs de l’AIIB a également annoncé que le Qatar accueillera la 11ème assemblée annuelle de la banque les 23 et 24 septembre 2026.

Education Above All (EAA), une fondation qatarienne, et la Banque interaméricaine de développement (BID) lancent un projet de 100 M USD pour soutenir des projets éducatifs en Amérique latine - Au cours des cinq prochaines années, 40 M USD de subventions de l'EAA via le QFFD et 60 M USD de prêts de la BID seront mobilisés.

En marge de la 95ème réunion de la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle, le gouverneur de la Banque centrale du Qatar (QCB), Cheikh Bandar bin Mohammed bin Saud Al-Thani s’entretient avec François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France et président du Conseil d’administration de la BRI - Le gouverneur a également rencontré la présidente de la Banque centrale européenne Mme Christine Lagarde, le gouverneur de la Banque du Japon M. Kazuo Ueda et M. Andrew Bailey, gouverneur de la Banque d'Angleterre (QNA)

Le PIB réel qatarien croît de 3,7 % au 1er trimestre 2025 - Le PIB à prix constants a atteint 181,5 Mds QAR (49,75 Mds USD) au premier trimestre 2025, contre 175 Mds QAR (47,97 Mds USD) au même trimestre de l'année précédente. Pour rappel, le FMI estime à 729,135 Mds QAR (200,3 Mds USD) le PIB réel qatarien en 2025, soit une croissance de 2,41%.

La Commercial Bank (CBQ) émet des obligations pour un montant de 500 M QAR (137,4 M USD) - Celles-ci constituaient des obligations non garanties de premier rang d'une durée de 3 ans, avec un coupon de 4,90%. Les obligations ont été émises dans le cadre de son programme EMTN et sont cotées sur Euronext Dublin.

Invest Qatar, l'agence de promotion des investissements du Qatar, organise une tournée de présentation de haut niveau en Chine et au Japon, en collaboration avec l'Autorité des zones franches du Qatar (QFZ) - Cette tournée a pour but de présenter les diverses possibilités d'investissement du Qatar et de favoriser un engagement direct avec les investisseurs internationaux, les chefs d'entreprise et les principales parties prenantes.

Qatar Airways reprend ses activités en Irak et en Syrie et revient à un programme de vols complet au Liban et en Jordanie - La reprise a débuté le 30 juin 2025, conformément aux réglementations internationales.

Qatar Airways conclut deux partenariats avec Philippine Airlines et Kenya Airways -  Avec Philippine Airlines, Qatar Airways inaugure des vols quotidiens entre Manille et Doha dans le cadre d'un partenariat stratégique. Avec Kenya Airways, la compagnie qatarienne signe un protocole d’accord (MoU) visant à instaurer un 3ème vol quotidien entre Doha et Nairobi ainsi qu’un accord global de partage de code renforçant la coopération entre les deux compagnies. Une nouvelle liaison a également été établie entre Doha et Mombasa pour la saison hivernale.

Koweït

Le Koweït publie le règlement d'application de la loi sur l'imposition des entreprises multinationales - Le ministère des Finances a annoncé dimanche la publication des règlements d'application du décret-loi sur l'imposition des groupes d'entités multinationales, le qualifiant d'étape importante dans le programme de réforme économique du Koweït et de preuve de l'engagement du pays à atteindre la stabilité financière et à diversifier ses sources de revenus. La résolution ministérielle n° 55 de 2025 vise à mettre en œuvre le décret-loi n° 157 de 2024, qui régit l'imposition des entreprises multinationales (EMN) opérant au Koweït. La législation prévoit l'introduction d'un impôt minimum national supplémentaire (DMTT), élaboré conformément au deuxième pilier du cadre fiscal mondial de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La ministre des Finances, Noura Al-Fassam, a souligné que la mise en œuvre de ces règlements marque une étape importante dans le processus de réforme du pays : « Il s'agit d'une évolution majeure qui contribue à créer un environnement d'investissement équitable et à promouvoir la justice fiscale ». Elle déclaré que les premières projections indiquent des recettes annuelles potentielles de 250 M KWD (environ 750 M€).

La DGAC devient une autorité indépendante - Le cabinet koweïtien a approuvé mardi un projet de décret-loi rebaptisant la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) « Autorité publique de l'aviation civile » Cette décision a été prise pour garantir au secteur koweïtien de l’aviation la résilience nécessaire pour faire face aux évolutions mondiales. Selon les autorités, elle est également considérée comme l'une des principales exigences de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et comme un facteur déterminant pour l'octroi de licences aux aéroports et aux installations de navigation aérienne.

Le secteur pétrolier koweïtien poursuit sa restructuration opérationnelle en regroupant les entités par activité - La fusion entre la « Gulf Oil Company » et la « Kuwait Oil Company » (KOC) s’est traduite par le transfert des actions de la GOC de la KPC (ndlr : holding de tête du secteur pétrolier) à la KOC (ndlr : amont pétrolier au Koweït). Cette phase fait suite à la fusion initiale de KIPIC (ndlr : la raffinerie de Al Zour) avec la « Kuwait National Petroleum Company » (KNPC). Ahmed Al-Eidan, le PDG de la KOC, a garanti la stabilité de l'emploi et le maintien des avantages sociaux des employés de Gulf Oil qui conserve à ce stade son statut juridique et administratif, y compris le nom de la société, son logo et ses sites opérationnels, son siège social et ses opérations conjointes à Khafji et Al-Wafra.

Le Ministère des finances lance une étude afin d’uniformiser la structure salariale du secteur public - Le ministère des Finances, en coordination avec la Commission de la fonction publique, entreprend une étude approfondie visant à réviser les structures salariales et les rémunérations dans l'ensemble des ministères et des institutions gouvernementales. Cette initiative vise à introduire de nouveaux mécanismes de calcul des salaires, en mettant l'accent sur l'équité et l'égalité entre les employés du secteur public. Elle s'appuie sur le projet « Alternative stratégique » précédemment élaboré par la Commission de la fonction publique.

Cette initiative à long terme vise à remédier aux inefficacités du système salarial actuel en adoptant un plan transparent et axé sur des objectifs afin d'améliorer la gestion des ressources humaines - Les responsables estiment que les réformes proposées contribueront à éliminer les incohérences dans la rémunération de fonctions similaires dans différentes agences et à offrir un environnement de travail plus motivant aux employés, dans le cadre des efforts continus de l'État pour moderniser et pérenniser ses systèmes financiers et administratifs.