Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen....

Choose France 2025 : le Golfe investit, la France affirme son rang

 

Choose France


À l’occasion de la 8e édition du Sommet Choose France, la France a officialisé, en présence de partenaires américains et émiratis, le lancement d’un campus d’intelligence artificielle de dimension inédite en Europe
. Situé en région parisienne, ce campus co-financé par MGX (Émirats arabes unis), fait l’objet d’une alliance entre Mistral AI, NVIDIA et Bpifrance autour d’un projet intégrant centres de données, calcul haute performance, formation et recherche. La première phase, d’un montant de 8,5 milliards d’euros, prévoit une mise en service à partir de 2028, pour une capacité cible de 1,4 GW d’ici 2030.

Ce projet marque une nouvelle étape dans la coopération entre la France et les Émirats arabes unis. Il constitue l’un des premiers aboutissements concrets de l’accord-cadre signé le 6 février 2025 par les présidents Macron et Mohamed bin Zayed, qui prévoit jusqu’à 50 milliards d’euros d’investissements conjoints dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Ce campus doit devenir un moteur essentiel du progrès scientifique, économique et éducatif, non seulement en France mais à l’échelle de toute l’Europe. Pour répondre à ces ambitions, il s’appuiera sur une infrastructure de pointe : une capacité de calcul dite exascale pour traiter des volumes massifs de données, un cloud souverain garantissant la maîtrise et la sécurité des données sensibles sur le territoire européen, et des centres de données alimentés en énergie bas carbone afin de limiter leur impact environnemental. Sa capacité énergétique prévue (1,4 GW) reflète la volonté d’implanter en France une puissance de calcul parmi les plus élevées d’Europe, capable de soutenir l’entraînement de modèles d’IA avancés et le traitement massif de données. Les partenaires industriels du projet, tels que Bouygues et EDF, apporteront leur expertise pour assurer la robustesse et l’efficacité énergétique du dispositif.

Cet investissement illustre un double mouvement : l’ancrage de la France dans la compétition mondiale pour les infrastructures d’IA, et la capacité des Émirats à projeter leurs ambitions technologiques au-delà de leur territoire. Il traduit aussi une orientation politique assumée de la France, qui cherche à renforcer sa souveraineté numérique en implantant sur son territoire une capacité de calcul de très haute puissance. En réunissant des acteurs publics et privés de premier plan (y compris de grandes entreprises françaises), ce projet illustre à la fois l’attractivité technologique du pays et sa capacité à fédérer autour des projets d’envergure. L’importance de ce projet ne réside pas tant dans son impact direct en termes d’emplois que par sa capacité à constituer sur le long terme de nouveaux avantages comparatifs de nature à attirer les investissements et installations d’entreprises étrangères en France.

Le Sommet Choose France a plus généralement été marqué par plusieurs annonces de la part d’investisseurs du Golfe, au-delà de celle de MGX. DP World investira 260 millions d’euros en France, dont 120 millions pour décarboner ses opérations portuaires à Marseille (EUROFOS), et 140 millions pour créer un parc logistique de 90 000 m² en Alsace, générant environ 150 emplois. De son côté, ADIA prendra une participation dans European Camping Group dans le cadre d’une opération de 600 millions d’euros. Enfin, le fonds souverain saoudien PIF a annoncé l’ouverture prochaine d’un bureau à Paris.

La diversité des projets annoncés à Choose France (dans le numérique, la logistique, le tourisme ou encore les loisirs) confirme l’attractivité de la France comme destination stratégique pour les investisseurs du Golfe. Cette tendance s’inscrit dans une logique de diversification croisée : d’un côté, les États du Golfe cherchent à sécuriser des relais de croissance et d’innovation hors hydrocarbures ; de l’autre, la France consolide sa place comme partenaire industriel et technologique de référence au sein de l’Europe.

Leila Larbi, Adjointe au Chef de Service économique régional
et Conseillère financière régionale

Pétrole et gaz

Brent 23/05/2025 à 12h00 GST : 64,03 USD/Bbl

oil and gas

Le prix du baril de Brent a enregistré une légère baisse cette semaine, s’établissant à 64,03 dollars ce vendredi, soit un recul de 0,6 dollar par rapport aux 64,61 dollars observés la semaine précédente. Cette évolution intervient alors que les marchés spéculent sur une éventuelle hausse de la production de l’OPEP+, à hauteur de 411 000 barils par jour (bpj), pour le troisième mois consécutif. Une telle décision, qui pourrait être entérinée lors de la prochaine réunion stratégique du groupe prévue le 1er juin, confirmerait la trajectoire actuelle de l’OPEP+, qui avait déjà procédé à des hausses équivalentes en mai et en juin.

Face à ces perspectives de surplus d’offre, les acteurs du marché réagissent. La demande de stockage de pétrole brut aux États-Unis a fortement augmenté, atteignant 3 millions de barils en juin. Ce niveau, comparable à ceux observés pendant la pandémie de Covid-19, reflète une tentative des traders de stabiliser les prix dans un marché volatil.

Les marchés restent également attentifs aux développements géopolitiques, notamment les négociations entre les États-Unis et l’Iran sur le dossier nucléaire. La tension croissante entre Israël et l’Iran, avec de potentielles menaces israéliennes visant des installations nucléaires iraniennes, suscite des inquiétudes quant à une éventuelle dislocation de l’offre pétrolière dans la région.

Du côté de la demande, les effets de la guerre commerciale sino-américaine continuent de se faire sentir, bien qu’atténués par la réduction des droits de douane des deux côtés. Cette incertitude commerciale pèse toujours sur les perspectives de consommation mondiale de pétrole.

Morgane Abbas, Analyste macroéconomique et financière

Arabie saoudite

Macroéconomie & Finance

Les avoirs de l’Arabie saoudite en bons du Trésor américain ont augmenté de 5,2 Md USD en mars 2025 – Selon les données publiées par le Trésor américain, les avoirs de l’Arabie saoudite en bons du Trésor américain ont atteint 132 Md USD en mars 2025, en hausse de 5,2 Md USD par rapport à février (+4,1 %). Cette progression intervient après un léger recul de 0,4 % entre janvier et février, et pourrait refléter une stratégie de rééquilibrage de portefeuille dans un contexte économique international incertain. La part prépondérante des obligations de long terme (104 Md USD, soit 79 % du total) confirme l’orientation du Royaume vers des actifs peu risqués dans le cadre de la gestion de ses réserves de change. Les obligations de court terme s’élèvent à 23,2 Md USD (18 % du total). L’Arabie saoudite est le 17ème détenteur au monde de bons du Trésor américain, aux côtés des Émirats arabes unis, seuls représentants du Conseil de coopération du Golfe (CCG) parmi les 20 premiers pays.

L’Arabie saoudite lève 1,1 Md USD avec l’émission de sukuk de mai du NDMC – Le National Debt management Center (NDMC) a annoncé avoir complété son émission de sukuk libellés en riyals pour le mois de mai et levé 1,1 Md USD (4,1 Md SAR). L’émission de mars a été divisée en 4 tranches : une première de 130 M USD (489 M SAR) qui arrivera à échéance en 2029, une deuxième de 268 Md USD (1,0 Md SAR) qui arrivera à échéance en 2032, une troisième de 344 M USD (1,3 Md USD) à échéance 2036, et enfin une quatrième de 347 M USD à échéance 2039. Cette émission fait partie du programme du gouvernement saoudien de sukuk libellés en riyals. En mars et avril, le NDMC avait respectivement levé 818 M USD et 989 M USD. La prochaine émission est prévue pour le 23 juin 2025.

Les transferts de fonds depuis l’Arabie saoudite ont atteint 4,1 Md USD en mars 2025, leur plus haut niveau depuis près de neuf ans – Selon la Banque centrale saoudienne (SAMA), les transferts de fonds (« remittances » en anglais) effectués par les expatriés depuis l’Arabie saoudite ont atteint 4,1 Md USD en mars 2025, en hausse de 29,6 % en glissement annuel (g.a.). Il s’agit du montant mensuel le plus élevé depuis près de neuf ans. Cette hausse s’expliquerait par la dynamique positive du marché du travail, qui continue d’attirer une main-d’œuvre étrangère, ainsi que par l’adoption croissante des solutions de paiement numériques, facilitant les transferts internationaux. Dans le même temps, les transferts réalisés par les citoyens saoudiens ont atteint 1,7 Md USD, en hausse de 27 % en g.a., leur plus haut niveau depuis près de trois ans. Cette hausse pourrait traduire une amélioration du pouvoir d’achat des Saoudiens.

L’Arabie saoudite et le Qatar ont remboursé la dette de la Syrie auprès de la Banque mondiale – Depuis le 12 mai, la Syrie a soldé sa dette d’environ 15,5 Md USD auprès de l’Association internationale de développement (IDA), filiale de la Banque mondiale. Le montant a été réglé par l’Arabie saoudite et le Qatar, qui permettent par conséquent à la Syrie d’être à nouveau éligible aux opérations de la Banque mondiale. Le lendemain, le président américain Donald Trump, alors en visite à Riyad, a annoncé la levée des sanctions contre la Syrie. La position de Riyad sur la Syrie souligne le nouveau rôle du Royaume dans une région en recomposition. 

Energie, Industrie & Services

Sabic annonce une perte nette de 323 M USD au T1 2025 – Sabic a enregistré une perte nette de 322,7 M USD au T1 2025, affectée par la hausse des coûts d’exploitation et des matières premières, ainsi que par des charges ponctuelles liées à sa restructuration. Ce résultat reste négatif malgré une réduction par rapport à la perte de 506,7 M USD au T4 2024. Le groupe évoque un contexte économique mondial incertain, marqué par une faible demande en produits pétrochimiques et une pression continue sur les prix due à la surcapacité. Sabic avait terminé l’année 2024 sur un bénéfice net de 400 M USD, après une perte annuelle de 739 M USD en 2023. Parallèlement, Saudi Aramco, maison mère de Sabic, a déclaré un bénéfice net de 26 Md USD au T1 2025, en recul de 4,6 % sur un an.

L’Arabie saoudite prépare des appels d’offres pour 9 GW de capacité thermique – Saudi Electricity Company (SEC) et Saudi Power Procurement Company (SPPC) prévoient de lancer, d’ici la fin de l’année, des appels d’offres pour environ 9 GW de nouvelles capacités de production thermique à cycle combiné gaz (CCGT). SEC devrait solliciter des offres EPC pour une centrale à Shoaibah, tandis que SPPC pourrait entamer la préqualification pour une centrale IPP à Shuqaiq ou Dawadmi. Ce programme s’inscrit dans le vaste plan saoudien de substitution des carburants liquides dans la production d’électricité. La SPPC a attribué huit contrats IPP au gaz entre 2023 et 2024, représentant un total de 14,4 GW. Parmi les projets les plus importants figurent l’extension de Ghazlan 1 (3,3 GW pour 3,3 Md USD), l’expansion de Ghazlan 2 (3 GW pour 3 Md USD) et celle de Qurayyah (3 GW pour 2,6 Md USD). En parallèle, SEC a lancé ou attribué des contrats pour six projets CCGT totalisant près de 14 GW, auxquels s’ajoutent les 1,2 GW de Rabigh confiés en 2023 à Acwa Power. L’ensemble des centrales à gaz en construction dans le Royaume représente désormais environ 30 GW de capacité.

PIF et Acwa Power prévoient 3 GW de projets éoliens via un accord direct au S2 2025 – Le Fonds public d’investissement (PIF) et le développeur saoudien Acwa Power s’apprêtent à signer des accords pour développer deux parcs éoliens d’une capacité cumulée de 3 GW dans le cadre du round 2025 du programme national saoudien d’énergies renouvelables (NREP). Ces projets, de 2 GW et 1 GW chacun, sont négociés directement entre le PIF et Acwa Power dans le cadre du Price Discovery Scheme. Acwa Power devra aligner ses tarifs sur ceux issus des appels d’offres publics de la Saudi Power Procurement Company (SPPC), dont le round six inclut notamment un projet éolien et quatre solaires PV. Les résultats de ces appels d’offres sont attendus en juin, ce qui laisse présager une annonce officielle pour les projets éoliens PIF-Acwa Power au S2 2025. Avec ces projets, le portefeuille du PIF atteindra 19,1 GW en solaire et éolien, pour un investissement total supérieur à 12,3 Md USD. En septembre dernier, Acwa Power et ses partenaires ont sécurisé le financement de 3 projets solaires PV (5,5 GW) devant entrer en service au S1 2027, pour un financement estimé à 2,6 Md USD.

Émirats arabes unis

Macroéconomie & Finance

L'inflation à Dubaï a ralenti à 2,3 % (g.a) en avril, contre 2,8 % en mars - Il s'agit du rythme le plus faible depuis la mi-2023, grâce à une baisse significative des prix de l’essence, qui a compensé la pression toujours forte sur le logement. En moyenne, l'inflation pour 2025 devrait être de 2,5 %, légèrement revue à la baisse, selon ENBD.

La Banque de Développement des Émirats (Emirates Development Bank) a annoncé le lancement d’un fonds de 1Md AED pour soutenir les PME locales - À l’occasion de la quatrième édition du Make in the Emirates se tenant cette semaine à ADNEC, la EDB a lancé le fonds Emirates Growth Fund (EGF) pour soutenir le développement et la compétitivité des PME basées aux UAE, qui font encore face à des difficultés de financement, notamment via le secteur bancaire.

La stratégie industrielle d’Abu Dhabi (Abu Dhabi Industrial Strategy), lancée en 2022, propulse l’expansion du secteur industriel dans l’émirat - De 2022 à 2024, le PIB industriel d’Abu Dhabi a augmenté de 23 % et le nombre d’entreprises opérant dans ce secteur a augmenté de 19,4 %. Ce dernier compte aujourd’hui pour 53 % du PIB des EAU, avec une augmentation de 6,6 % en 2024.

La zone économique de Ras Al Khaimah (RAKEZ) a sécurisé 308 M USD d'investissements, dont 300 M de la société chinoise THi pour un parc technologique et 8 M de l'américain Faraday Future pour une usine de véhicules électriques - Ces projets devraient créer 2 700 emplois dans l’Emirat.

Dubai Holding augmente la part de capital que le groupe prévoit offrir dans le cadre de l’introduction en bourse de son fonds immobilier résidentiel, Dubai Residential REIT, sur le Dubai Financial Market - Initialement fixée à 12,5 % de son capital, la part proposée s’élève désormais à 15 % en réponse à une forte demande des investisseurs, et devrait permettre de lever entre 568 Mds et 584 Mds USD. 

ADIA a conclu un accord avec PAI Partners, pour investir 600 M EUR dans le leader européen de l’hébergement de plein air, European Camping Group (ECG).

Energie, Industrie & Services

Le marché immobilier de Ras Al Khaimah connaît une forte croissance, avec une hausse de 39 % des prix résidentiels au premier trimestre 2025 - L’Emirat prévoit la construction de 19 300 nouvelles unités résidentielles d’ici 2030, tandis que le secteur du tourisme enregistre une hausse de 5,6 % des arrivées et une croissance de 6,9 % des revenus hôteliers. Soutenue par les secteurs du tourisme, de l’immobilier et de l’industrie, l’économie locale devrait croître de 4 % par an entre 2024 et 2027.

ADNOC a annoncé aujourd’hui la signature d’accords-cadres d’une valeur de 6 Mds AED (1,64 Md USD) avec 12 entreprises basées aux EAU

stré un bénéfice après impôts de 685 M AED (187 M USD) au premier trimestre 2025, soit une hausse de 30 % en glissement annuel, portée par une forte demande passagers - Le chiffre d’affaires total a progressé de 15 % par rapport au T1 2024, soutenu à la fois par les segments passagers et fret. La compagnie a transporté 5 M de voyageurs au T1 2025, soit une hausse de 16 % en glissement annuel.

Tawazun Council et Thales ont signé un accord visant à renforcer les capacités de plus de 20 fournisseurs locaux certifiés, à travers des lots d’une valeur de 600 M AED (163,35 M USD) - Cet accord, signé lors de l’événement Make it in the Emirates 2025, vise notamment à intégrer les fournisseurs locaux aux chaînes d’approvisionnement mondiales de Thales. Il s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Go to UAE », lancée conjointement par le Tawazun Council, le ministère de l’Industrie et des Technologies avancées et Thales.

Le ministère de l'Industrie et des Technologies avancées (MoIAT) émirien a signé un protocole d'accord stratégique avec Airbus Afrique et Moyen-Orient afin de promouvoir le développement d’un programme de renforcement des capacités aérospatiales nationales - L’accord a été signé en marge de l’événement Make it in the Emirates 2025.

pour la fabrication d’équipements industriels critiques dans le pays, soutenant ainsi l’initiative « Make it in the Emirates » - Depuis 2018, le programme ICV d’ADNOC a permis de réinjecter 242 Mds AED (65,9 Mds USD) dans l’économie du pays et vise désormais à générer 200 Mds AED (54,5 Mds USD) supplémentaires au cours des cinq prochaines années.

DP World investira environ 260 M EUR en France, notamment dans la décarbonation et la transition énergétique sur le port maritime de l’entreprise à Marseille et un entrepôt en Alsace.

DP World a signé un protocole d’accord (MoU) avec la Syrie en vue de développer un port dans la ville de Tartous - Cet accord, estimé à 800 M USD, permettra à DP World de développer, gérer et exploiter un terminal polyvalent. Il prévoit également une coopération dans la création de zones industrielles et de libre-échange.

Le Département de la Culture et du Tourisme d’Abu Dhabi (DCT), l’Université d’Abu Dhabi et l’école française Rubika ont signé un protocole d’accord (MoU) pour lancer un programme de licence (Bachelor of Arts) en conception de jeux vidéo - Ce cursus sera mis en place dès la prochaine année universitaire. Le DCT financera jusqu’à 140 bourses d’études sur une période de six ans. Rubika assurera la direction académique, la supervision du programme et la formation du corps enseignant.

Qatar

L’agence qatarienne de promotion des investissements, Invest Qatar, lance un programme d'incitations, doté d’un montant de 1 Md USD, afin de stimuler les investissements étrangers et locaux - Dévoilé en marge du Qatar Economic Forum, ce programme propose un ensemble de mesures incitatives prévoyant une aide financière couvrant jusqu'à 40 % des dépenses d'investissement locaux éligibles sur cinq ans, notamment les coûts de création d'entreprise, de construction, de location de bureaux, d'équipement et les dépenses liées au personnel. Ciblant les secteurs de croissance clés identifiés dans la 3ième stratégie nationale de développement (NDS3), à savoir les industries de pointe, la logistique, les technologies de l'information et les services numériques et financiers, le programme d'incitation sera déployé en plusieurs phases.

Qatar Energy annonce démarrer la production de Golden Pass, son projet de gaz naturel liquéfié (GNL) aux Etats-Unis, d’ici la fin de l’année et mettre en service les premiers trains du projet North Field East (NFE) à la mi-2025 - Ces annonces ont été faites par le ministre de l’Energie et PDG de QatarEnergy, Saad Sherida Al-Kaabi, en marge du Qatar Economic Forum, puis de la conférence mondiale sur le gaz organisée à Pékin. Le ministre s’est par ailleurs entretenu avec des cadres des entreprises énergétiques chinoises, y compris de China National Petroleum Corporation (CNPC), China Offshore Oil Corporation (CNOOC) et China Petroleum and Chemical Corporation (Sinopec).

Invest Qatar conclut un accord stratégique avec Quantinuum, une société américaine spécialisée dans le quantique, afin d’accélérer l'expansion de l'informatique quantique au Qatar - Dans le cadre de ce partenariat, Invest Qatar fournira à Quantinuum des services de soutien sur mesure, notamment l'accès aux principales parties prenantes, des informations spécifiques au secteur et des possibilités de collaboration avec les institutions locales d'innovation et de recherche.

Le ministère américain de la Défense accepte officiellement le Boeing 747-8 jumbo jet du Qatar pour servir temporairement de nouvel Air Force One au président Donald J. Trump - Interrogé durant le Qatar Economic Forum, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, avait par ailleurs déclaré que le Boeing de 400 M USD faisait l’objet d’un échange institutionnel qui entrait dans le cadre d’une coopération mutuelle.

Qatar Airways annonce une augmentation de 28% de son bénéfice net, soit les meilleurs résultats financiers de son histoire - Les bénéfices du groupe, qui comprennent le fret, la restauration et Qatar Duty Free, ont atteint 7,85 Mds QAR (2,15 Mds USD) au cours de l'exercice 2024-2025, soit une augmentation de plus de 1,7 Md QAR (467 M USD) par rapport à l'année précédente. Les recettes de Qatar Airways Cargo ont augmenté de 17 %, obtenant les meilleurs résultats financiers depuis la période Covid.

Le fond souverain qatarien, la Qatar Investment Authority (QIA) étudie activement les possibilités d’investissements en Chine - Mohammed Al-Hardan, le responsable du département « Technologie, médias et télécommunications » (TMT) de la QIA a confirmé que la Chine constitue un marché très important, bien que le fond prenne des mesures afin d’éviter des « situations susceptibles de compromettre les relations avec les Etats-Unis ».

L’Emir et le Président de la République du Bénin affichent leur volonté de renforcer la coopération entre les deux transporteurs nationaux, Qatar Airways et Amazon Airlines - Durant la visite du chef d’état béninois au Qatar, les deux parties ont exprimé leur souhait de renforcer la coopération dans le secteur de l'aviation et d'explorer le lancement d'un vol direct entre les deux pays. Le Benin et le Qatar ont également signé six protocoles d’accord (MoU), dont un visant à coopérer dans les domaines du tourisme et des évènements commerciaux.

D’après Invest Qatar, le pays enregistre plus de 2,74 Mds USD d'IDE en 2024. Dans son rapport annuel, l’agence rapporte un total de 241 projets pour 9 348 emplois créés - Les investissements ont touché une série de secteurs, en premier lieu la production d’électricité qui représente 40,1% (1,1 Md USD) des dépenses d’investissements, suivie du commerce de détail et de gros, du traitement et de l’hébergement de données, ainsi que la recherche scientifique.

Invest Qatar signe un protocole d’accord (MoU) avec Level Infinite, la marque mondiale de jeux de Tencent - Ce partenariat vise à accélérer la croissance de l'industrie du jeu au Qatar grâce à l’expérience et aux ressources de Tencent.

La Qatar General Electricity & Water Corporation (Kahramaa) organise son Forum annuel de planification 2025 - Celui-ci vise à déterminer le plan stratégique de développement de Kahramaa pour les cinq prochaines années, en accord avec la Vision Nationale 2030.

Bloomberg Media signe un accord avec Qatar Media City, hub qatarien de médias, afin d’étendre sa présence audiovisuelle au Qatar - Annoncé en marge de la cinquième édition du Qatar Economic Forum, co-organisé par Bloomberg à Doha, cet accord inclurait l’ouverture d’un nouveau studio dans la capitale.

Oman

Oman prolonge la concession du bloc 53 avec Oxy jusqu’en 2050 - Le ministère omanais de l’Énergie et des Minéraux a signé le 18 mai un accord avec Occidental Oman (Oxy) et ses partenaires pour prolonger jusqu’en 2050 le contrat de partage de production du bloc 53 (champ de Mukhaizna). Le plan d’investissement s’élève à 30 Mds USD sur la période, couvrant dépenses d’exploitation et projets d’amélioration de l'efficacité via des technologies avancées (injection de vapeur, développement du réservoir Thulaylat). Premier champ pétrolier du pays en volume, Mukhaizna est stratégique pour l’économie omanaise. Ce prolongement bénéficiera à la chaîne de valeur locale, notamment en matière de sous-traitance et d’emplois. Oxy est associé à OQ E&P, Indian Oil Corporation, Liwa et PTT E&P.

Les entreprises d’OIA remboursent 4,6 Mds USD de dette en 2024 - En 2024, les filiales de l’Oman Investment Authority (OIA), le fonds souverain omanais, ont remboursé plus de 1,8 Md OMR (4,6 Mds USD) de dette, dans le cadre d’une stratégie visant à améliorer leur rentabilité, renforcer leur solvabilité et dégager des marges d’investissement. Le portefeuille de l’OIA comprend notamment ASYAD Group (logistique), Be’ah (gestion des déchets), ITHCA (technologies), Minerals Development Oman (exploitation minière) et Mazoon Mining. Ce désendettement s’accompagne d’une politique active d’optimisation des synergies entre filiales, de montée en gamme technologique (gestion des déchets industriels, solutions numériques) et de soutien à l’Omanisation (77,7 % Des employés, 6 500 emplois créés en quatre ans). Le Fonds national de développement, piloté par l’OIA, a contribué à hauteur de 3 Mds OMR au budget de l’État et financé pour 8 Mds OMR de projets alignés sur la Vision 2040.

Forum Oman–UE : coopération technique accrue dans l’énergie et l’eau - Le 20 mai, Mascate a accueilli le Forum de coopération Oman–UE sur l’énergie et l’eau, réunissant institutions omanaises, experts européens et industriels pour renforcer les partenariats techniques dans le cadre de la transition énergétique du Sultanat. L’événement, coorganisé par Nama Group et la Délégation de l’UE à Riyad, s’est concentré sur les réseaux intelligents, les systèmes avancés de gestion de la demande, la réduction des pertes techniques et commerciales dans les réseaux d’eau, ainsi que sur le financement durable des infrastructures. L’UE a mis en avant ses technologies éprouvées en matière d’efficacité énergétique, de digitalisation des réseaux et de décarbonation, en lien avec les objectifs d’Oman Vision 2040. Le forum a également exploré les opportunités pour les entreprises européennes dans les projets omanais d’hydrogène vert, de smart metering et d’optimisation des ressources hydriques. Côté français, Véolia et EDF ont participé aux panels.

Oman signe pour 631 M USD de financements avec la BID pour des barrages anti-crues - Le Sultanat a conclu avec la Banque islamique de Développement (BID) des accords de financement d’un montant total de 243 M OMR (631 M USD) pour la construction de barrages de protection contre les crues. Signés en marge des assemblées annuelles de la BID à Alger, ces accords visent à renforcer la résilience climatique du Sultanat face à l’intensification des événements extrêmes. Un mémorandum d’entente-cadre a également été paraphé pour structurer une coopération stratégique élargie entre Oman, la BID et ses États membres. Il couvre des domaines tels que les infrastructures (routes, eau, électricité, assainissement), le développement industriel, le soutien au secteur privé, ainsi que le renforcement des capacités humaines et institutionnelles.

Koweït

L’inflation koweitienne atteint 2.25% en avril (glissement annuel) - L'Administration centrale des statistiques (CSA) a rapporté qu’en avril, l'indice des prix à la consommation (IPC) du Koweït a augmenté de 2,25 % en glissement annuel, reflétant une augmentation des prix de plusieurs secteurs clés. Ce sont notamment les prix de l'alimentation, de la santé, de l'habillement et de l'éducation qui tirent l’indice à la hausse. Dans le panier, les produits de la catégorie « alimentation et boissons » ont augmenté de 4,61% et l’« habillement » de 4,10 %, tandis que le secteur de la « Santé » a connu une augmentation des prix de 3,79%. Dans le même temps le Centre de statistique du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (GCC-Stat) annonçait une hausse de l'inflation de 1,7% en décembre 2024 (contre 2,7% pour l’UE), par rapport à la même période en 2023. Au contraire du Koweït, c’est le secteur « logement » qui a enregistré la plus forte augmentation (5,9 %).

Face à des pics de consommation, l’émirat multiplie les coupures de courant programmées - Alors que les premières vagues de forte chaleur (atteignant les 50°C) frappent le Koweït, Ministère de l’électricité de l’eau et des énergies renouvelables organise des coupures « programmées » afin de pallier le déficit de production. 56 secteurs résidentiels, cinq zones industrielles et trois agricoles ont été affectés par des interruptions de service, la consommation atteignant déjà des pics (16.900 MW). La capacité de production est actuellement contrainte, plusieurs unités susceptibles de produire au total 2.700 MW étant en cours de maintenance.  

L’intérêt des promoteurs immobiliers du Golfe pour le Koweït augmente - Un projet de décret-loi récent facilite la création de sociétés pour la création et le développement économique de villes ou de zones résidentielles, (« loi sur les promoteurs immobiliers »). Certains promoteurs évaluent la faisabilité économique d'une entrée sur le marché et notamment une société saoudienne (non nommée) ayant à son actif 6 M de m². Des sources locales estiment que cette nouvelle législation pourrait introduire une concurrence réelle sur un marché domestique où l’offre reste insuffisante.