Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen....

Le dilemme des unions : un accord UE-EAU au détriment du GCC ?

À contre-courant du regain protectionniste entraîné par la politique commerciale américaine, le lancement des négociations en vue d’un accord de libre-échange entre l’Union Européenne (UE) et les EAU constitue un nouveau temps fort dans une relation économique bilatérale déjà solide.

Dans un contexte de guerre tarifaire, les pays les plus exposés ont tout intérêt à diversifier leurs alliances commerciales et à consolider des partenariats de coopération durables.  L’UE a été visée par des droits de douane américains généralisés de 20 %, et de 25% sur certains secteurs clés de son économie (acier, aluminium, et automobile). Alors que les États-Unis représentaient la première destination des exportations de l’UE (20,6 % du total) en 2024 et que les perspectives d’un traité de libre-échange transatlantique (TAFTA) restent en suspens, l’élargissement des partenariats commerciaux offre à l’Union européenne une opportunité stratégique de promouvoir un cadre d’échanges plus diversifié, en phase avec les orientations économiques des EAU.

En effet, alors que les EAU cherchent à multiplier les accords CEPA (Comprehensive Economic Partnership Agreement), l’UE relève d’une importance particulière. Second plus grand partenaire commercial du pays, représentant 8,3 % de son commerce non-pétrolier total pour un montant de 67,6 Md USD en 2024, l’UE ne constitue pas moins que le plus grand marché unique au monde, garantissant aux EAU un accès à 450 millions de consommateurs et à de nombreuses opportunités d’investissement. Les accords de libre-échange existant des EAU se concentrant principalement en Asie en Afrique (une dynamique qui pourrait se voir renforcée par l’intégration du pays au groupe des BRICS+), l’UE demeure la pièce manquante de l’architecture commerciale émirienne. À terme, les CEPA devraient en effet contribuer à ramener le commerce non-pétrolier des EAU à 1090 Mds USD d’ici 2031.

Le regain d’intérêt pour un accord bilatéral UE-EAU illustre de ce fait l’autonomisation de la politique commerciale émirienne vis-à-vis du CCG. Il traduit autant une volonté d’avancer malgré l’impasse persistante des négociations UE-GCC (entamées il y a plus d’une trentaine d’années mais jamais concrétisées) qu’une nécessité pour l’agenda de diversification économique du pays. Depuis le lancement de leur stratégie CEPA en 2021, les EAU ont en effet signé pas moins de 27 accords de libre-échange, avec un nombre nettement plus restreint pour le GCC (Corée du Sud, Nouvelle-Zélande, AELE, Pakistan, et Singapour). Ce déséquilibre traduit notamment les difficultés d’aboutir à position unifiée au sein du GCC, souvent entravée par des priorités économiques divergentes ou une compétition régionale accrue (notamment entre les EAU et l’Arabie Saoudite), malgré un intérêt commun d’accélérer le développement du secteur non-pétrolier.

Dans le même temps, une concrétisation du CEPA pourrait redynamiser les perspectives d’un accord régional. Les autres pays du GCC pourraient percevoir davantage d’intérêt à négocier avec l’UE si des bénéfices économiques conséquents sont observés d’un accord avec les EAU. Par ailleurs, la dynamique compétitive au sein du GCC pourrait paradoxalement encourager des pays comme l’Arabie Saoudite ou le Qatar à accélérer leur propre rapprochement avec l’UE, favorisant à terme les conditions propices à une relance régionale. Pour finir, les négociations entre l’UE et les EAU pourraient constituer un socle solide et exploitable pour un accord UE-GCC.

Finalement, cette nouvelle annonce pourrait interroger la trajectoire collective du GCC en tant qu’union douanière. Si la mise en œuvre d’un accord de libre-échange UE-EAU ne débouche pas sur des perspectives régionales positives, le risque d’une fragmentation accrue des politiques commerciales nationales pourrait être accentué. Les EAU, déjà plus avancés dans leur stratégie de diversification économique, verraient alors leur position de champion du libre-échange et de plateforme commerciale dans la région renforcée. Le cas de l’UE illustre ainsi les défis posés, dans le Golfe, par la coordination entre stratégies commerciales nationales et ambitions régionales.

Morgane Abbas, Analyste macroéconomique et financière

Pétrole et gaz

Brent 18/04/2025 à 12h00 GST : 67,66 USD/Bbl

Le prix du baril de Brent s'établit ce vendredi midi à 67,66 dollars, enregistrant une hausse de 5,8 % par rapport aux 63,98 dollars constatés la semaine dernière. Cette progression s'explique par de nouvelles tensions sur les perspectives d'offre disponible sur le marché, bien que les incertitudes liées à la guerre tarifaire continuent de peser sur les prévisions de demande et de croissance mondiale, modérant ainsi la hausse des cours.

L’annonce d’une mise à jour des plans de production de sept pays membres de l’OPEP+ (Émirats arabes unis, Irak, Kazakhstan, Oman, Arabie saoudite, Russie et Koweït), prévoyant des réductions additionnelles, a contribué à soutenir les prix. Ces réductions vont désormais de 196 000 bpj à 520 000 bpj (contre 189 000 à 435 000 précédemment), jusqu’en juin 2026. Cette décision vise notamment à corriger les excès de production récurrents observés chez certains membres. Notamment, l’Irak devra ainsi compenser un excédent de 1,93 million de bpj d’ici à cette échéance, tandis que le Kazakhstan s’engage à corriger un surplus de 1,3 million de bpj.

Par ailleurs, les sanctions américaines visant le secteur pétrolier iranien continuent d’influencer les marchés. Le Département d’État des États-Unis a récemment ciblé la raffinerie chinoise Shandong Shengxing Chemical Co, accusée d’avoir importé, en violation des sanctions, plus de 13 millions de barils de brut iranien entre 2021 et 2025 pour une valeur dépassant le milliard de dollars. Trois sociétés de gestion de navires, accusées d’être impliquées dans le transport de pétrole iranien, font également l’objet de sanctions.

Malgré ces tensions sur l’offre, la révision à la baisse des perspectives de demande mondiale limite la hausse des cours. Dans un contexte de regain protectionniste sur la scène économique internationale, l’Agence internationale de l’énergie (EIA) a abaissé ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole de 0,4 million de barils par jour en 2025 et de 0,1 million en 2026. La hausse attendue de la consommation mondiale s’élève désormais à 0,9 million de barils par jour pour 2025 et à 1,0 million pour 2026.

Dans ce contexte, les grandes institutions financières ont ajusté leurs prévisions de prix à la baisse. JPMorgan table désormais sur un baril de Brent à 66 dollars en 2025 (contre 73 dollars précédemment) et à 58 dollars en 2026. Goldman Sachs adopte une vision similaire, prévoyant un prix de 63 dollars en 2025 et de 55 dollars en 2026.

Morgane Abbas, Analyste macroéconomique et financière

Arabie saoudite

Macroéconomie & Finance

L’inflation en Arabie saoudite atteint 2,3 % en g.a. en mars selon la GASTAT - Selon l’Autorité générale saoudienne des statistiques (GASTAT), l’inflation en Arabie saoudite a atteint 2,3 % en glissement annuel (g.a.) en mars 2025, soit son plus haut niveau depuis 20 mois. Cette hausse est principalement tirée par l’augmentation des loyers (+8,2 %, dont +11,9 % pour les appartements), des prix de l’alimentation (+2 %, notamment la viande) et des biens et services personnels (+3,9 %, dont +26,2 % pour les bijoux et montres). En parallèle, le prix des transports a reculé (-0,8 %) tout comme l’ameublement (- 2,6 %). Sur un mois, l’indice des prix à la consommation (CPI) a progressé de 0,3 %. Par ailleurs, l’indice des prix de gros (WPI) a augmenté de 1,5 % en glissement annuel, porté par les produits agricoles, halieutiques et les biens manufacturés.

Les prix de l’immobilier augmentent de 4,3 % au premier trimestre 2025 d’après la GASTAT - La GASTAT indique que les prix de l’immobilier en Arabie saoudite ont augmenté de 4,3 % au premier trimestre 2025 par rapport à la même période en 2024. Cette hausse est principalement portée par le segment résidentiel (+5,1 %), en particulier les villas (+10,3 %) et les terrains (+5,3 %). Les prix de l’immobilier commercial ont progressé de 2,5 %, tandis que le secteur agricole a enregistré un repli de 1,1 %. À l’échelle régionale, la région de Riyad affiche la plus forte hausse (+10,7 %), tandis que les régions de l’Est et d’Asir connaissent des baisses. En comparaison trimestrielle, l’indice immobilier global a progressé de 0,7 %, tiré par la hausse des prix résidentiels (+1,9 %), malgré un recul de l’immobilier commercial (-2,1 %) et agricole (-3,8 %).

Les échanges commerciaux entre lArabie saoudite et la Ligue arabe ont progressé de 6,2 % au T4 2024 Selon l’Autorité générale saoudienne des statistiques, les échanges commerciaux de l’Arabie saoudite avec les pays de la Ligue arabe ont atteint 23,4 Md USD (87,8 Md SAR) au quatrième trimestre 2024, en hausse de 6,2 % sur un an. Ils représentent 17,2 % du commerce extérieur total du Royaume. L’excédent commercial avec ces pays a fortement progressé à 8,1 Md USD (30,5 Md SAR), contre 5,9 Md USD (22,2 Md SAR) un an plus tôt (+37,3 %). Les exportations saoudiennes vers la région ont atteint 15,8 Md USD (59,1 Md SAR), dont 10,5 Md USD (39,5 Md SAR) à destination des pays du CCG. Les importations en provenance des pays arabes se sont élevées à 7,6 Md USD (28,7 Md SAR). Les Émirats arabes unis sont restés le premier partenaire commercial arabe du Royaume, avec plus de 6,3 Md USD (23,5 Md SAR) d’exportations saoudiennes sur le trimestre.

Energie, Industrie & Services

L’Arabie saoudite et le Royaume-Uni créent une assemblée conjointe dédiée aux infrastructures durables - Lors d’une annonce conjointe faite le dimanche 13 avril à Londres, l’Arabie saoudite et le Royaume-Uni ont présenté la création d’une assemblée britannico-saoudienne sur les infrastructures durables, destinée à renforcer la coopération bilatérale dans ce secteur. L’initiative, portée par le ministère saoudien de l’Investissement (MISA), le ministère britannique des Affaires et du Commerce, ainsi que la City of London Corporation, vise à rapprocher les entreprises britanniques des services financiers et professionnels d'une part, et les promoteurs d'infrastructures durables du Royaume d'autre part. Ce programme s’inscrit dans une démarche plus large de l’Arabie saoudite, qui cherche à mobiliser des financements extérieurs pour accompagner le développement de ses infrastructures dans le cadre de la Vision 2030, tout en attirant des investissements étrangers directs dans des projets à forte composante durable. Dans un premier temps, l’assemblée concentrera ses travaux sur plusieurs projets en cours, parmi lesquels la société Electric Vehicle Infrastructure Co., soutenue par le Fonds d’investissement public saoudien (PIF), et le projet Prince Faisal Bin Fahad Sustainable Sports City, développé par le Centre national pour la privatisation (NCP).

LArabie saoudite lancera les appels doffres pour le stade King Salman au troisième trimestre 2025 - Prévu pour accueillir la finale de la Coupe du monde de la FIFA 2034, le stade couvrira une superficie d’environ 660 000 m² et pourra accueillir 92 000 spectateurs. Il comprendra notamment 150 sièges en loge royale, 120 suites hospitalité, 300 places VIP et 2 200 sièges pour les personnalités. Le projet inclut également de nombreuses infrastructures sportives annexes s’étendant sur plus de 360 000 m², avec deux terrains d’entraînement, des zones pour les supporters, une salle omnisport couverte, une piscine olympique, une piste d’athlétisme et des terrains extérieurs pour le volley-ball, le basket-ball et le padel. Le cabinet d’architecture américain Populous est en charge de la conception du stade. En juillet 2024, le ministère saoudien des Sports et la Royal Commission for Riyadh City avaient validé les plans du projet et de ses installations associées. La livraison du stade est prévue pour 2029.

L’Arabie saoudite et la France renforcent leur coopération dans le secteur de la santé - En visite officielle à Paris le mercredi 16 avril, le ministre saoudien de la Santé, Fahad Al-Jalajel, a participé à une rencontre organisée par le Conseil d’affaires franco-saoudien (CAFS), consacrée au développement des partenariats dans le domaine de la santé. À cette occasion, il a assisté à la signature d’un MoU entre la Health Holding Company (HHC), représentée par son directeur financier Abdulaziz Al-Mulhim, et l’organisation France Biotech, représentée par son directeur général Frédéric Girard. Cet accord porte sur la coopération en matière de technologies de santé et sur le soutien à la croissance des startups dans ce secteur. Le ministre a également rencontré Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur et aux Français de l’étranger, pour discuter du renforcement des investissements bilatéraux dans l’innovation médicale, la santé numérique.

Émirats arabes unis

Macroéconomie & Finance

Le marché boursier d’Abu Dhabi (ADX) a enregistré une forte performance au T1 2025, boosté par un dynamisme des investisseurs étrangers - Les transactions impliquant des investisseurs étrangers ont en effet augmenté de 62,2 % en g.a. – augmentant leur contribution à la valeur totale des échanges à 42%. Les investissements étrangers nets ont quant à eux enregistré une hausse de 151 %.

Mubadala va investir 600 M USD pour acquérir une participation minoritaire dans Nord Anglia Education, rejoignant un consortium mené par EQT - Ce consortium inclut également des investisseurs comme le CPPIB, Neuberger Berman, Corporación Financiera Alba et Dubai Holding. Nord Anglia, valorisée à 14,5 Mds USD dans cette opération, opère dans 33 pays, dont les EAU.

ADQ, IHC et Modon Holding ont lancé une coentreprise nommée Gridora pour soutenir les partenariats public-privé dans le développement de projets d’infrastructures à grande échelle - La nouvelle entité sera opérée par Modon. 

Energie, Industrie & Services

Tadweer a signé un accord avec le groupe chinois SFECO pour étudier la création d’une usine destinée à transformer les déchets industriels en matériaux de construction durables - Un comité conjoint évaluera la faisabilité du projet, en vue d’un accord final.

Selon le rapport Q1 Insights de Property Finder, Dubaï a atteint des records historiques en termes de nombre et de valeur des transactions immobilières - L’Emirat a réalisé 45 474 transactions d'une valeur totale de 142,7 Mds AED, avec une hausse de 22 % du volume et de 30 % de la valeur par rapport à l'année précédente. Il s’agirait de la meilleure performance depuis plus de dix ans. 

Le Mohammed Bin Rashid Aerospace Hub (MBRAH), la plateforme aérospatiale de Dubai South dédiée au développement de l'industrie aéronautique, a annoncé l'achèvement des travaux de la première phase de sa zone de chaîne d'approvisionnement aérospatiale, qui comprend 11 installations - Prévu pour être achevé au deuxième trimestre 2026, ce complexe proposera 88 unités à louer, dédiées aux fournisseurs de services de maintenance ainsi qu’aux entreprises du secteur aérospatial et des drones.

Majid Al-Futtaim a annoncé un investissement de 5 Mds AED (1,4 Md USD) pour moderniser le Mall of Emirates à Dubaï - L’extension de 20 000m² comprendra de nouveaux espaces de vente, de restauration, de bien-être et divertissement.

Majid Al-Futtaim envisage de développer un projet à usage mixte à Riyad pour un coût estimé à environ 4,6 Mds USD - Le projet devrait s’étendre sur une superficie de 850 000 m² avec des composantes résidentielles, commerciales, de bureaux et de divertissement. 

Qatar

Le Qatar s’engage à hauteur de 2 Mds USD en Indonésie via un fonds d’investissement commun entre la Qatar Investment Authority (QIA) et Danantara, le fond souverain indonésien - Le Qatar s’engage à hauteur de 2 Mds USD en Indonésie via un fonds d’investissement commun entre la Qatar Investment Authority (QIA) et Danantara, le fond souverain indonésien. Ce fond commun d’un montant total de 4 Mds USD devrait cibler la sécurité alimentaire et énergétique, les infrastructures numériques, les soins et le tourisme indonésiens. Faite par l’Emir et le Président indonésien lors de la visite de ce dernier au Qatar, cette annonce a été suivie de la signature d’un protocole d’accord (MoU) entre les deux états, promouvant un dialogue stratégique, notamment dans les domaines du commerce et de l'investissement.

L’Emir, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, reçoit le Président syrien, Ahmad al-Sharaa, pour sa première visite officielle au Qatar - Les deux dirigeants ont passé en revue les relations bilatérales entre leurs deux pays et les moyens de les développer. Pour rappel, le Qatar a récemment annoncé fournir de l’électricité à la Syrie via la Jordanie.  

L’Emir, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, reçoit le Président libanais, Joseph Aoun - Les deux parties ont discuté des moyens de renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines, notamment l'énergie, l'économie et l'investissement.

Le Qatar accueille la Conférence de Facilitation de l’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), FALC 2025 - Organisée par la Qatar Civil Aviation Authority (QCAA) en coopération avec l’OACI, la conférence a été inaugurée par le Ministre des Transports (MoT), Sheikh Mohammed bin Abdulla bin Mohammed al-Thani.

La Qatar National Bank (QNB) conclut un prêt syndiqué à terme non garanti de 2 Mds USD avec des investisseurs asiatiques - Cette facilité, d'une durée de 5 ans, est une des plus importantes syndications asiatiques jamais réalisée par une banque du CCG.

Emerson, acteur mondial des technologies industrielles et de l’automatisation, ouvre un centre mondial de solutions GNL au Qatar - Ce centre a pour but de stimuler l’innovation, la durabilité et le développement des compétences dans l’industrie du GNL. Il s’inscrit ainsi dans le prolongement du programme TAWTEEN lancé par Qatar Energy en 2019. Pour rappel, celui-ci vise à développer la chaîne d’approvisionnement locale du secteur énergétique et à élargir la base des petites et moyennes entreprises au Qatar.

Media City Qatar signe un partenariat stratégique avec l'Agence de presse allemande (dpa) - Cet accord de collaboration inclut la création d’un centre éditorial régional visant à améliorer la couverture de l'actualité dans la région du CCG. Les opérations devraient commencer en juin 2025 et se poursuivre pendant une période initiale de cinq ans.

Bahreïn

Une proposition de loi imposant des droits de douane réciproques de 10 % sur les importations américaines a été approuvée par le Parlement bahreïni – Cette mesure intervient en réaction à la politique commerciale offensive menée par l’administration Trump en matière de tarifs douaniers internationaux. La proposition de loi, avant d’entrer en vigueur, devra toutefois être validée par le Conseil de la Choura, puis promulguée par le Roi. En 2024, les échanges commerciaux de biens entre les États-Unis et Bahreïn se sont élevés à 2,9 Md USD. Les exportations américaines vers Bahreïn ont atteint 1,6 Md USD, enregistrant une baisse de 1,8 % par rapport à 2023 (soit -9,4 M USD). À l’inverse, les importations américaines en provenance de Bahreïn ont progressé de 3,3 %, atteignant 1,2 Md USD (+38,4 M USD). L’excédent commercial des États-Unis avec Bahreïn s’établit ainsi à 441,9 M USD en 2024, en recul de 13,3 % par rapport à l’année précédente (- 67,8 M USD).

Koweït

Masse monétaire en augmentation de 1.2% - La Banque centrale du Koweït (CBK) a annoncé une augmentation de 1,2% de la masse monétaire au sens large (M2) en février, atteignant 41,1 Mds KWD. Les dépôts du secteur privé en dinars ont également augmenté de 1,2%, atteignant 37,6 Mds KWD, tandis que les dépôts en devises étrangères ont diminué de 2,9% à 1,7 Md KWD. Les actifs totaux des banques locales ont augmenté de 0,8% à 92,3 Mds KWD, et les actifs extérieurs nets ont augmenté de 1,3% à 15,6 Mds KWD. Les dépôts à terme à la Banque centrale sont restés stables à 700 M KWD, et les facilités de crédit en espèces ont légèrement diminué de 0,1% à 57,2 Mds KWD. Le taux d'intérêt moyen sur les obligations du Trésor à un an est resté à 4,375%, et le financement des importations koweïtiennes a augmenté de 2% à 654 M KWD.

L'aéroport international de Koweït réussie avec Brio l’audit de l’OACI - La Direction générale de l'aviation civile (DGCA) a annoncé samedi que l'aéroport international de Koweït a obtenu des résultats supérieurs aux exigences internationales fixées par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Ces résultats font suite à l’audit périodique officiel de sécurité des États membres de l'organisation. Le directeur de la DGCA Cheikh Hamoud Mubarak Al-Hamoud Al-Jaber Al-Sabah a exprimé la volonté d'investir dans des systèmes et des technologies avancées et ainsi placer l'aéroport parmi les aéroports les plus performants au monde.

49 % d’actifs bancaire sharia-compliant au Koweït - A l’occasion de la 9ème conférence internationale « Shura-AAOIFI » sur l'audit de la charia qui s’est tenue au Koweït, Marwa Al-Jaidan, sous-secrétaire par intérim du ministère du Commerce et de l'Industrie, a souligné l'importance de l'amélioration du cadre réglementaire en matière de finance islamique. Depuis le lancement de la première banque islamique au Koweït en 1977, le ministère a adapté les réglementations en obligeant les entreprises islamiques à nommer des organes indépendants d'audit de la charia. L'audit de la charia est devenu un système de contrôle essentiel pour la crédibilité et la confiance des investisseurs. Le ministère collabore avec de nombreux experts et praticiens pour standardiser les normes et améliorer la gouvernance de l'audit de la charia. Il soutient également les sociétés de conseil en charia, reflétant l'engagement du Koweït à créer un cadre législatif adapté pour l'économie islamique. Les actifs conformes à la charia représentent environ 49 % du total des actifs bancaires koweïtiens, indiquant une confiance croissante dans ce secteur.

Vers une annexation de KIPIC par la KNPC - La Kuwait National Petroleum Company (KNPC) a annoncé mercredi 15 avril le début de la procédure d’acquisition de la Kuwait Integrated Petroleum Industries Company (KIPIC). Cette fusion, dans le cadre d'une restructuration globale de la Kuwait Petroleum Corporation, vise à renforcer la coopération et l'efficacité du secteur pétrolier koweïtien. Le PDG Wadha Al-Khatib a exprimé sa confiance dans le succès de cette intégration, soulignant l'importance de l'adaptation aux défis mondiaux et de la transparence envers les employés. La société s'engage à maintenir ses obligations envers ses clients et à réaliser une croissance durable.