Brèves économiques de mars 2025

Le service statistique ministériel de la douane a annoncé en février les résultats du commerce extérieur de la France pour l'ensemble de l'année 2024. Le solde commercial s’améliore de 19,1 Mrd EUR sur un an et s’établit à -81,0 Mrd EUR en 2024. Cette embellie reflète dans une large mesure la forte réduction de la facture énergétique (–13,3 Mrd EUR, soit une baisse de près de 20 %). Les échanges bilatéraux de biens de la France avec l'Autriche, la Croatie et la Slovénie connaissent des évolutions contrastées et s’inscrivent dans le contexte de ralentissement économique en Europe marqué par les tensions géopolitiques et une inflation encore présente.

Les échanges bilatéraux France-Autriche se sont inscrits à la baisse l’an dernier : -3,2 % pour les exportations françaises, et -0,4 % pour les importations. La France exporte moins, mais comme l’Autriche importe moins encore, la part de marché française gagne 0,1 point, passant de 2,6 % en 2023 à 2,7 % en 2024. Les exportations françaises ont atteint 5,2 Mrd EUR contre 5,4 Mrd EUR en 2023. Côté importations, elles sont restées quasiment stables avec un léger recul de -0,4 %, pour atteindre 6,2 Mrd EUR. Avec 11,6 % du total des exportations françaises et une valeur de plus de 604 M EUR, les produits pharmaceutiques ont été en 2024 le premier poste d’exportation de la France vers l’Autriche. Côté importations, la valeur des produits pharmaceutiques a doublé en 2024 pour atteindre 854 M EUR, ce qui représente 14 % du total des importations françaises en provenance de l’Autriche.

En contraste, le commerce France-Croatie poursuit sa dynamique positive depuis l’entrée de la Croatie au sein de l’UE en 2013. En 2024, malgré un recul des importations à -2 %, les exportations françaises affichent un essor de +5,7 % et passent ainsi la barre symbolique du milliard d’euro, contribuant à une hausse de 10 % du solde commercial bilatéral (657 M EUR). Si les équipements automobiles restent le premier poste à l’exportation (bien qu’en diminution de 2,2 %), l’évolution des exportations a été portée par les produits cosmétiques ainsi que le secteur nautique. Les importations en provenance de Croatie, à 348 M EUR en 2024, enregistrent un recul par rapport à 2022 et 2023, principalement dans les secteurs métallurgiques et des composants électroniques. Les produits pharmaceutiques restent dynamiques et deviennent le premier poste à l’importation (37,3 M EUR), devant les machines et équipements (37,1 M EUR).

Les échanges France-Slovénie ont connu un net recul en 2024, du fait de la diminution des exportations de 12,9 %, difficilement compensée par la progression de 0,9 % des importations. Les exportations se sont établies à 1 214 M EUR, les importations à 1 870 M EUR. Le déficit commercial de la France s’est ainsi creusé pour atteindre 656 M EUR, son plus haut niveau enregistré sur les dernières années. Avec 30,7 % du total des exportations (ce qui représente 368 M EUR) et 47,2 % du total des importations (878 M EUR), le secteur automobile a continué de dominer le commerce bilatéral. Mais il suit des évolutions contrastées : facteur du ralentissement des exportations (-21,3 % pour les véhicules, -48,9 % pour les équipements), il est celui de la progression des importations dans le domaine des équipements automobiles (+14,8 %).

Le chiffre du mois à retenir

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Après cinq mois de négociations - record en matière de durée de formation d’une coalition autrichienne - l’Autriche a vu entrer en fonction le 3 mars la première coalition gouvernementale tripartite de son histoire au niveau fédéral, associant les partis conservateur (ÖVP), social-démocrate (SPÖ) et libéral (NEOS). Priorité est donnée à la consolidation des finances publiques. Le nouveau gouvernement prévoit un plan de consolidation budgétaire sur 7 ans, tablant sur des mesures d’économies de 6,3 Mrd EUR en 2025 et de 2,4 Mrd EUR en 2026 (soit 8,7 Mrd EUR au total sur les deux années). Ce paquet budgétaire reprend l’essentiel des mesures convenues par l’extrême-droite et les conservateurs, qui avaient été transmises à la Commission européenne en janvier : notamment la suppression de la « Prime climat » (1,96 Mrd EUR) et la réduction de 15 % des dépenses de l'administration fédérale. A la demande du partenaire social-démocrate, le plan inclut également l’abandon des niches fiscales et la contribution des banques (objectif de générer 500 M EUR en 2025 et 2026, puis 200 M EUR à partir de 2027) et des entreprises énergétiques (200 M EUR attendus par an). Le gouvernement mise également sur des mesures de lutte contre l’inflation, à l’instar du gel des loyers de certains logements règlementés.

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Le chiffre du mois à retenir

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Le Premier ministre slovène Robert Golob a annoncé à l’issue du Conseil européen extraordinaire du 6 mars une augmentation des dépenses de défense pour atteindre 2 % du PIB avant 2030 contre environ 1,4 % du PIB en 2024. Par ailleurs, il a indiqué que la Slovénie élaborerait un plan d'augmentation des dépenses avant le sommet de l'OTAN prévu à La Haye fin juin, lequel sera partagé avec le parlement et le public.

etc.

Le chiffre du mois à retenir

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L’agriculture croate contribue à environ 3 % du PIB national, les agriculteurs représentant encore 7 à 8 % de la population active croate. La Croatie compte plus de 134 000 exploitations agricoles. Si l'exploitation moyenne gère environ 11 hectares de terres, près de 70 % d'entre elles couvrent moins de 5 hectares. L’élevage représente de 30 à 40 % de la production agricole croate, qu’il s’agisse de la production de viande (bovins, porcins, volailles) ou de lait (bovins, ovins et caprins). S’agissant des productions végétales, la Croatie pratique la céréaliculture (blé, mais, orge), la culture des fruits et légumes (pommes, raisin, prunes, tomates, poivron), la viticulture. La Croatie est un importateur net de produits alimentaires, bien qu’elle exporte des produits spécifiques tels que le vin et certaines viandes. Ses principaux partenaires commerciaux sont l’Allemagne et l’Italie.

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