Retrouvez le numéro 251 d'Objectif Afrique.

PwC a publié fin janvier ses perspectives budgétaires et économiques pour le Nigéria en 2025. D’après le cabinet d’audit et de conseil, l'année 2025 offre des perspectives positives pour le redressement économique du pays.

Selon PwC, le PIB pourrait croître de 3,3 % en 2025, soutenu par une poursuite des réformes. Les préoccupations en matière de soutenabilité budgétaire devraient quant à elles rester élevées, en raison d’un coût du service de la dette significatif et d'un déficit budgétaire excessif (-4,3 % en 2024 d’après la Banque mondiale). PwC prévoit que l’inflation diminuerait à 26 % en 2025, grâce au resserrement de la politique monétaire et à l'amélioration de la transparence et de la liquidité du marché des changes au Nigéria. Le taux de change devrait quant à lui rester stable en 2025, soutenu par les réformes du marché des changes mises en place par la Banque centrale du Nigéria (CBN), favorisant l’entrée de devises étrangères au Nigéria.

PwC prévoit en outre que les coûts opérationnels des entreprises resteront élevés en 2025, en particulier à cause des coûts de l'énergie, et du fait des défis persistants en matière d'infrastructures.

Le cabinet d’audit et de conseil identifie toutefois des opportunités d’affaires en 2025 pour les entreprises. La jeunesse de la population nigériane devrait générer des opportunités dans le domaine de l'innovation numérique, des industries créatives et de la formation aux compétences d’avenir. Concernant la culture, PwC conseille de développer des plateformes numériques et de renforcer les droits de propriété intellectuelle au Nigéria, afin de tirer parti de l'essor de son industrie créative. PwC révèle aussi un intérêt croissant des entreprises pour la valorisation des produits agricoles transformés. Le cabinet recommande enfin d’explorer les opportunités offertes par les mécanismes d’intégration régionale ou continentale, comme la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), alors que le Nigéria bénéficie d’une compétitivité-prix nouvelle grâce à la dépréciation du naira.