Le 19 février 2025, l’OCDE a publié son Examen sur les pêches 2025 avec un prisme particulier sur les soutiens publics au secteur de la pêche. S.E Olivier POIVRE d’ARVOR, Ambassadeur pour les pôles et les enjeux maritimes, et Envoyé spécial du Président de la République pour la Conférence sur l’Océan des Nations Unies, a participé au lancement du rapport et a souligné la contribution importante de l'OCDE à l'UNOC 3 qui aura lieu à Nice du 9 au 13 juin 2025.

 Le 19 février 2025, l’OCDE a publié son Examen sur les pêches 2025 avec un prisme particulier sur les soutiens publics au secteur de la pêche. Le rapport est publié tous les 2 ans sous l’égide du Comité des pêcheries de l’OCDE et évalue la performance et la durabilité du secteur des pêches et de l’aquaculture.

 S.E Olivier POIVRE d’ARVOR, Ambassadeur pour les pôles et les enjeux maritimes, et Envoyé spécial du Président de la République pour la Conférence sur l’Océan des Nations Unies, a participé au lancement du rapport aux côtés du Secrétaire général de l’OCDE, Matthias Cormann, de la Directrice des échanges et de l’agriculture de l’OCDE, Marion Jansen, et de la Directrice générale adjointe de l’OMC, Angela Ellard.

revue peches

sg opda L’Ambassadeur POIVRE d’ARVOR a souligné l’intérêt des travaux menés par l’OCDE sur l’économie bleue et la lutte contre la pêche illicite. Après avoir présenté les ambitions et le programme de l’UNOC 3, qui se tiendra à Nice du 9 au 13 juin 2025, il a mis en avant le lien entre la pêche illégale et la criminalité évoquant les trafics d’êtres humains et d’espèces protégées et a insisté sur l’importance d’améliorer la connaissance et la transparence sur les propriétaires effectifs des navires de pêche.
 Il a félicité l’OCDE pour sa forte implication pour la préparation de l’UNOC 3, à l’occasion de laquelle plusieurs « livrables » de l’OCDE sont attendus dont cet examen sur les pêches 2025 qui sa vocation à être une contribution essentielle de l’UNOC 3 à Nice. L’Ambassadeur POIVRE d’ARVOR a insisté sur l’étape majeure que représenterait l’adoption de la recommandation de l’OCDE sur la lutte contre la pêche illicite (INN) d’ici juin.

L’Examen de l’OCDE sur les pêches 2025 fournit une évaluation actualisée de l’activité halieutique et aquacole et des mesures prises pour encadrer et soutenir le secteur de la pêche entre 2020 et 2022. La pêche et l’aquaculture font travailler des millions de personnes et nourrissent plusieurs milliards de personnes mais le changement climatique, la pêche illicite, la surpêche et la pollution mettent en péril certains stocks halieutiques et écosystèmes. Le rapport souligne que :

  • La production et les échanges de produits de la pêche et de l’aquaculture sont en hausse : la valeur de la production de produits halieutiques a atteint 381 milliards USD en 2022, soit presque trois fois plus qu’en 2005
  • Les données examinées montrent que 81% des stocks halieutiques sont en bonne santé mais seuls 59% de ces stocks atteignent les objectifs de productivité destinés à maximiser le volume ou la valeur des prises
  • Le soutien au secteur de la pêche peut dans certains cas encourager la surpêche et la pêche illicite s’il n’est pas bien conçu et ciblé.

 L’OCDE propose une classification des mesures de soutien public à la pêche et recommande que le soutien public soit réorienté et plus ciblé pour rendre le secteur plus résilient et durable. Le soutien total au secteur de la pêche s’est élevé à 10.7 milliards USD par an, en moyenne, entre 2020 et 2022, pour les 41 pays et territoires examinés qui représentent 79 % de la production halieutique et aquacole mondiale sur cette période dont la Chine (36.1 %), le Japon (12.4 %), les États‑Unis (11 %), le Canada (10.7 %), les États membres de l’UE (8 % collectivement) et le Brésil (6.4 %).

Selon l’OCDE, près des deux tiers du soutien octroyés (65%) par ces 41 pays comportaient des risques d’encourager la surpêche et la pêche illicite en l’absence de gestion efficace. La moitié (49%) des soutiens octroyés par les pays de l’OCDE ne présentait aucun risque de surpêche et pêche illicite. Fait plus encourageant, l’OCDE constate une légère hausse des soutiens à la gouvernance des pêches, qui est un élément clé pour une gestion saine des stocks halieutiques qui est indispensable à la sécurité alimentaire et à la préservation de l’environnement à l’échelle mondiale. L’OCDE recommande de réorienter les soutiens aux carburants vers l’amélioration de la gouvernance du secteur (évaluation de l’état des stocks halieutiques, mise en œuvre des lois et règlements applicables à la pêche, lutte contre la pêche illicite) et l’octroi de soutiens au revenu des pêcheurs mais limités dans le temps pour répondre aux crises, comme lors des vagues de chaleur marine.

 

« Une gestion rigoureuse des pêches et de l’aquaculture, reposant notamment sur des mesures de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, est essentielle à la protection des moyens d’existence des populations locales, de la sécurité alimentaire mondiale et des écosystèmes marins », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, M. Mathias Cormann. « Un soutien à la pêche mieux ciblé et une meilleure gestion des pêches sont indispensables pour accroître la rentabilité et la résilience du secteur ».

 

Vous trouverez de plus amples renseignements au sujet des travaux que l’OCDE consacre à la pêche et à l’aquaculture sur cette page : https://www.oecd.org/fr/themes/peche-et-aquaculture.html. »