Sukuk fever : le Golfe dynamise son marché obligataire - Brèves Economiques de la Péninsule Arabique - Semaine du 17 au 23 février 2025
Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen....
Sukuk fever : le Golfe dynamise son marché obligataire
Les marchés de la dette du Golfe franchissent un seuil historique en dépassant 1 000 milliards USD d’encours dès janvier 2025, illustrant leur montée en puissance parmi les émetteurs de dette en dollars sur les marchés émergents. À fin 2024, les obligations en dollars américains du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) ont ainsi représenté 25 % des émissions totales des marchés émergents hors Chine, avec 133,4 milliards USD (+65,8 % en glissement annuel). L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis concentrent à eux seuls 44,8 % et 29,9 % de ce marché, soutenus par des stratégies ambitieuses de diversification économique et un renforcement continu de leur cadre réglementaire[1].
L’essor des sukuk (instruments obligataires islamiques) et des obligations ESG confère une spécificité remarquable aux marchés obligataires du Golfe, amplifiant leur attractivité auprès des investisseurs internationaux. Les sukuk, qui représentent 40 % de la dette totale du CCG, ont vu leurs émissions bondir de 43 % en 2024 pour atteindre 87,5 milliards USD, contrastant avec la hausse marginale (+1,1 %) des obligations conventionnelles[2]. Parallèlement, la dette ESG a dépassé 50 milliards USD au début de 2025, avec l’Arabie saoudite et les Émirats occupant une place de choix (7,3 % et 17 % respectivement de leurs émissions en dollars américains dédiées à des projets environnementaux ou sociaux en 2024).
L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis rivalisent pour renforcer leur influence régionale. A cette fin, les deux pays s’appuient sur une dynamique d’émission de dette qui alimente, mais aussi reflète, leur attractivité auprès des investisseurs. L’Arabie saoudite ambitionne d’atteindre un encours total de 500 milliards USD d’ici fin 2025 (+20 % en glissement annuel), porté par les initiatives Vision 2030 et une internationalisation croissante de sa dette publique, avec 63 % des obligations souveraines libellées en dollars en 2024, contre 45 % en 2021. Les Émirats, quant à eux, s’approchent des 400 milliards USD d’encours en développant leur marché obligataire domestique, la part des émissions en dirhams étant passée de 0,5 % du marché en 2020 à 23 % fin 2024. En parallèle, le Nasdaq Dubai s’impose comme l’un des centres mondiaux pour les sukuk, illustrant une ambition plus large des Emirats : tirer parti de leur dynamisme économique pour structurer une offre compétitive, de sorte à attirer les capitaux et les émetteurs étrangers, et à consolider leur rôle de plateforme majeure pour la finance islamique.
Le contexte macroéconomique soutient cet élan, grâce à l’assouplissement anticipé de la politique monétaire américaine et à la baisse attendue des taux directeurs de 125 points de base d’ici fin 2025. Les monnaies du Golfe restant largement arrimées au dollar américain, ce contexte emporte un double avantage pour les émetteurs souverains de la région. D’une part, l’environnement de taux plus bas allège leur coût d’emprunt. D’autre part, les États du Golfe émettant en dollars n’ont pas à se soucier du risque de change, et peuvent capter une demande internationale plus large. Dans ce contexte, et alors que les prévisions concernant le prix du pétrole oscillent entre 75 et 65 USD le baril, les États sont encouragés à compenser la baisse potentielle de leurs recettes budgétaires par des émissions souveraines. La solidité financière des marchés, illustrée par la classification investment grade de près de 80 % des sukuk, renforce encore la confiance des investisseurs.
Vigilance tout de même, car à moyen terme, la baisse des taux ne suffit pas à garantir un financement bon marché. Le spread de crédit reste un élément déterminant : une hausse mal maîtrisée de l’endettement ou un choc pétrolier pourraient accroître les primes de risque de façon asymétrique, limitant l’effet bénéfique de l’assouplissement monétaire et accentuant les divergences entre États du Golfe.
En outre, plusieurs défis freinent le développement des marchés obligataires à échelle régionale. Si l’Arabie saoudite et les Émirats se distinguent par la solidité de leurs places financières, d’autres économies comme Oman et Bahreïn peinent à développer des marchés obligataires suffisamment liquides et profonds. La domination des banques locales, qui détiennent 80 % de la dette souveraine, freine la diversification de la base d’investisseurs. Toutefois, Oman avait bien engagé une stratégie d’internationalisation de sa dette dans les années 2010 pour attirer des capitaux étrangers, avant de lancer un vaste programme de rachat d’obligations visant à réduire son endettement et assainir ses finances publiques, tandis que Bahreïn peut également s’appuyer sur le soutien financier des autres États du CCG. Enfin, les complexités liées à la charia — notamment l’implémentation de la norme AAOIFI Standard 62 — peuvent engendrer des coûts de mise en conformité et ralentir l’essor des sukuk pour les petits émetteurs.
Le statut de « marché émergent » attribué parfois aux économies du CCG tranche avec des fondamentaux macroéconomiques solides et des notations souveraines comparables à celles de certaines économies développées. L’Arabie saoudite bénéficie d’une notation Aa3 et les Émirats d’une notation AA, assorties d’importantes réserves de change et d’un risque de défaut jugé négligeable. La dépendance aux hydrocarbures (70 % des recettes budgétaires saoudiennes et 60 % des exportations émiraties) ainsi que l’ouverture partielle des marchés domestiques contribuent à maintenir cette catégorisation dans les indices obligataires internationaux, malgré des niveaux de richesse par habitant élevés.
La valorisation de la dette souveraine reflète une convergence avec les standards des pays avancés, comme en témoigne la faiblesse des spreads sur les émissions récentes. Alors que les marchés émergents affichent en moyenne un spread de 250 points de base au-dessus des bons du Trésor américain à 10 ans, l’Arabie saoudite se situe à +90 pb et les Émirats à +60 pb, se rapprochant des +30 pb de la France. Cette faible prime de risque s’explique par la solidité des réserves souveraines, la stabilité budgétaire et la capacité des États du Golfe à maintenir la confiance des investisseurs, malgré leur dépendance aux cycles pétroliers.
La poursuite de l’essor des marchés de la dette dans le Golfe semble prometteuse, mais leur développement à long terme dépendra de l’accélération des réformes structurelles et d’un l’élargissement durable de la base d’investisseur. La dédollarisation partielle (objectif de 50 % de la dette saoudienne en riyals d’ici 2026), l’harmonisation des standards charia, ou encore la poursuite des émissions ESG contribueront à faire évoluer le paysage obligataire dans la région. Si ces initiatives se concrétisent, le CCG pourrait dépasser 1 300 milliards USD d’encours d’ici 2026 et envisager, à l’horizon 2030, une sortie progressive du statut « émergent », consacrant définitivement son rôle de hub financier global.
Leila Larbi, Adjointe au Chef de Service économique régional et
Conseillère financière régionale
Luidgy Gabriel Belair, Attaché macroéconomique et financier
Pétrole et gaz
Brent 21/02/2025 à 12h00 GST : 75,760 USD/Bbl
Le prix du pétrole brut Brent s'est établi à 75,76 USD/baril le 21 février 2025 à 12h00 GMT+4, enregistrant une baisse hebdomadaire de 2,2 % par rapport aux 77,50 USD/baril du 14 février. L'OPEP+ a réaffirmé son engagement à maintenir les réductions de production existantes jusqu'au début de 2025, avec un plan d'augmentation progressive de l'offre à partir d'avril 2025. Dans ce cadre, les Émirats arabes unis devraient bénéficier d'un quota de production supplémentaire de 300 000 barils par jour (bpj). Cependant, l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) prévoit un prix moyen du Brent à 74,50 USD/baril en 2025, traduisant des inquiétudes sur un éventuel excédent d'offre, notamment en raison de l'augmentation de la production par des producteurs hors OPEP+ tels que les États-Unis.
Une attaque de drone ukrainien contre un terminal pétrolier kazakh a temporairement perturbé l'exportation d'un million de barils par jour, entraînant une brève hausse des prix avant la reprise partielle des opérations. Parallèlement, les stocks de brut aux États-Unis ont augmenté de 3,34 millions de barils (données de l'API), accentuant la pression baissière sur les prix.
Le marché a spéculé sur un possible report des hausses de production prévues en avril par l'OPEP+, en raison de la volatilité des prix. Cette incertitude s'est renforcée après que la Russie a signalé sa volonté de coopérer avec les pourparlers de paix menés par les États-Unis sur l’Ukraine, ce qui pourrait entraîner un assouplissement des sanctions sur ses exportations de pétrole. Malgré un prix du brut russe affichant une décote de 28 USD/baril par rapport au Brent, ses exportations sont restées solides à 9,2 millions de bpj en janvier, atténuant les risques liés à l'offre.
Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont refait surface, avec des tarifs réciproques qui pourraient réduire la croissance du PIB mondial de 0,5 % en 2025, selon les estimations du FMI. Cette situation pèse sur les prévisions de demande, notamment pour l’utilisation industrielle des carburants en Asie. Le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, a laissé entendre qu'un allègement des sanctions serait envisageable si la Russie participait de manière constructive aux négociations de paix sur l'Ukraine. Bien que les sanctions secondaires sur le financement du pétrole russe restent en place, la perspective d’un assouplissement a contribué à la volatilité du marché.
L'indice du dollar (DXY) a reculé de 0,8 % en milieu de semaine, offrant un soutien temporaire aux prix du pétrole. Les contrats à terme sur le Brent ont évolué vers une structure en backwardation plus faible, l'écart entre les échéances d'avril et de décembre 2025 s'étant réduit à 1,20 USD/baril, ce qui suggère une moindre inquiétude quant à l'offre à court terme.
Luidgy Gabriel Belair, Attaché macroéconomique et financier
Brèves économiques
Arabie saoudite
Macroéconomie & Finance
Commerce international : l’Arabie saoudite présidera le Conseil général de l’OMC pour les années 2025-2026 – Le Conseil général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a désigné, lors de sa réunion du 19 février 2025 à Genève, le représentant permanent de l’Arabie Saoudite, Saqer Almoqbel, à sa présidence pour la période 2025-2026. Il devient ainsi le premier représentant arabe et du Moyen-Orient à occuper ce poste. Durant son mandat, plusieurs dossiers majeurs seront à l’ordre du jour, notamment la préparation de la 14ᵉ conférence ministérielle de l’OMC prévue en mars 2026 au Cameroun, la réforme du mécanisme de règlement des différends, la négociation sur les subventions à la pêche, ainsi que les discussions sur la sécurité alimentaire et le commerce électronique. Déjà impliqué dans plusieurs instances de l’OMC, Saqer Almoqbel dispose d’une solide expérience en commerce international.
Marché de la dette : l’Arabie saoudite lève 818 M USD à travers l’émission de sukuk de février du NDMC – Le National Debt management Center (NDMC) a annoncé avoir clôturé son émission de sukuk libellés en riyals pour le mois de février et levé 3,1 Md SAR (818 M USD). L’émission de février a été divisée en 4 tranches : une première de 585 M SAR (156 M USD) qui arrivera à échéance en 2029, une deuxième de 1,7 Md SAR (455 M USD) qui arrivera à échéance en 2032, une troisième de 404 M SAR (108 M USD) à échéance 2036, et enfin une quatrième de 376 M SAR (100 M USD) à échéance 2039. Cette émission fait partie du programme du gouvernement saoudien de sukuk libellés en riyals. La prochaine est prévue pour le 17 mars 2025.
Economie : l’inflation en Arabie saoudite s’est élevée à 2,0 % en janvier 2025 – Selon l'Autorité générale des statistiques saoudienne (GASTAT), le taux d’inflation annuel en Arabie saoudite s’est élevé à 2,0 % en janvier 2025 par rapport à janvier 2024. Cette hausse est principalement portée par la hausse des loyers qui ont augmenté de 9,7 % sur la période. A Riyad, l’inflation est plus forte et s’élève à 3,4 %, avec les loyers qui ont augmenté 20,1 %.
Energie, Industrie & Services
Mines : Maaden début les travaux de construction de son projet Phosphate 3, d’une valeur de 7,4 Md USD – Le gouverneur de la région Nord, le prince Faisal bin Khalid bin Sultan bin Abdulaziz, accompagné du ministre saoudien de l’Industrie et des Ressources minérales, ont inauguré plusieurs projets de développement et d'investissement dans la ville minière de Waad Al Shamal, représentant un montant total de 7,7 Md USD. Ils ont notamment lancé la construction du projet Phosphate 3 de Maaden, d’une valeur de 7,4 Md USD. Soutenu par le programme Shareek, ce projet est l'une des plus grandes initiatives relatives au secteur minier de la région et vise à augmenter la capacité de production de phosphate de l'Arabie saoudite à 9 millions de tonnes par an, dont 3 millions de tonnes pour chacun des projets Phosphate 1 et 2. Cette expansion contribuera à développer la chaîne d'approvisionnement industrielle, en créant davantage d'investissements et d'emplois. Pour mémoire, le programme Shareek avait été annoncé en mars 2021 par le Prince héritier Mohamed bin Salman. Il s’agit d’un programme de partenariat avec les plus grandes entreprises saoudiennes et à travers lequel celles-ci sont invitées à investir dans l’économie nationale à hauteur de 5 000 Md SAR (1 333 Md USD) sur une période de 10 ans et porter ainsi la contribution du secteur privé au PIB national à 65 % ainsi qu’une augmentation des exportations non pétrolières de 16 % à 50 % du total. Des entreprises comme Saudi Aramco, Sabic, Almarai, Saudi Telecom et Bahri participent au programme via une réduction de dividendes réaffectés à des investissements dans l’économie locale. En retour, les entreprises qui y participent bénéficient de subventions et dispositifs réglementaires favorables.
Automobile : l’entreprise CEER signe des accords pour 1,5 Md USD – CEER, la première marque de véhicules électriques saoudienne, a annoncé 11 nouveaux partenariats pour un montant d’1,5 Md USD lors de la troisième édition du Forum du secteur privé, organisé par le Fonds souverain. Ces accords, conclus en grande majorité avec des entreprises saoudiennes, marquent une étape importante dans l'engagement de CEER à atteindre son objectif de 45 % de localisation et contribuent au développement de la filière automobile du Royaume. Les protocoles d'accord ont notamment été signés avec Zamil Central Air Conditioners pour la fabrication de systèmes HVAC, avec Zamil Plastic Industrial Company pour les pièces en plastique, avec Obeikan Glass Company et Abdul Latif Jameel Enterprises pour les jantes en alliage. Les signatures comprennent également des accords de fourniture avec Saudi Company for Controls and Maintenance qui fournira des chargeurs portables pour les véhicules électriques, Arabian Plastic Industrial pour les pièces soufflées et Saudi Aluminum Casting Company pour la fonderie d'aluminium. En parallèle, CEER a d’ores et déjà établi des partenariats stratégiques avec des leaders mondiaux de l'industrie, dont Foxconn, BMW, Siemens, Hyundai Transys, etc. et encourage ainsi l’émergence d’un écosystème au sein du King Salman Automotive Cluster, avec plusieurs fournisseurs mondiaux qui y localisent leurs opérations.
Energie : ACWA Power signe un accord pour une centrale éolienne de 2GW en Egypte – ACWA Power a annoncé la signature d'un accord d'achat d'électricité (AAE) avec l'Egyptian Electricity Transmission Company (EETC) pour le développement, la construction, la propriété et l'exploitation d'une centrale éolienne en Égypte, d'une capacité de 2 GW, à Hurgada en Egypte. La valeur du contrat s'élève à 2,3 Md USD et sa durée est de 25 ans. Pour mémoire, en janvier 2025, ACWA Power avait conclu le financement du parc éolien de Suez en Égypte, d'une capacité de 1,1 GW ; renforçant ainsi sa présence dans le pays mais aussi sur l’ensemble du continent africain avec des projets au Maroc, en Afrique du Sud et au Sénégal. ACWA Power est désormais présent à l’international et accompagne plus d’une quinzaine de pays dans le développement de solutions de production d’énergie propre.
Émirats arabes unis
Macroéconomie & Finance
La First Abu Dhabi Bank (FAB) prévoit un rendement de 12% à 13% pour les marchés boursiers du CGG en 2025 – Cette prévision s’expliquerait notamment par la reprise de secteurs clés (comme la pétrochimie), une stabilité financière et géopolitique, ainsi qu’une croissance des bénéfices estimée à 11,1%. La FAB reste optimiste (particulièrement pour Dubaï, Abou Dabi, et l’Arabie Saoudite), et souligne que la diversification économique ainsi que le développement technologique renforcent l’attrait de la région pour les investisseurs.
2PointZero, une filiale de l’International Holding Company (IHC) basée à Abou Dabi, a acquis la société égyptienne Maseera Holding et prévoit d’investir jusqu’à 1 milliard de dollars pour soutenir son expansion dans les prochaines années – Cette acquisition vise à renforcer l’inclusion financière dans les économies sous-desservies en combinant l’expertise de Maseera avec les technologies et l’intelligence artificielle de 2PointZero.
Adnoc (principal actionnaire d’Adnoc Gas) prévoit de vendre une partie de sa participation dans la filiale à des investisseurs institutionnels afin d’améliorer la liquidité et de lever des fonds - Adnoc vendra environ 4% des actions émises et en circulation d’Adnoc Gas (équivalent à environ 3,1 milliards d’actions ordinaires), afin de diversifier les actionnaires et augmenter la flottabilité des actions, ce qui pourrait permettre l’inclusion d’Adnoc Gas dans des indices boursiers internationaux à l’instar de MSCI ou de FTSE.
Energie, Industrie & Services
La compagnie aérienne nationale des EAU, Etihad Airways, a triplé son bénéfice net pour l’année 2024, pour atteindre 476 M USD – Le chiffre d’affaires de la compagnie a augmenté de 25% en glissement annuel, grâce à une augmentation des revenus passagers ainsi que des revenus du fret.
Les EAU octroient 40 contrats de défense d’une valeur totale de 6,45 Mds USD à l’issue des quatre premiers jours du salon IDEX (International Defence Exhibition) organisé cette semaine à Abou Dabi – Cela s’inscrit dans la volonté du pays de renforcer ses capacités de fabrication de défense, ainsi que d’augmenter d’ici 2031 la part du secteur industriel dans le PIB du pays à hauteur de 300 Mds AED. Le plus gros contrat a été remporté par l’entreprise de défense et de sécurité américaine et internationale Lockeed Martin, d’une valeur de 208,2 Mds USD, en vue d’octroyer un support technique ainsi que des pièces manquantes pour des hélicoptères Black Hawk.
Qatar
L’Émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani effectue une visite officielle en Iran pour rencontrer le président Masoud Pezeshkian - Pour rappel, le Qatar et l’Iran partagent la plus grande réserve de gaz naturel au monde, North Field.
Invest Qatar et l’agence de promotion ProColombia ont signé un partenariat stratégique pour renforcer les relations économiques entre les deux pays à l’occasion de la visite de l’Emir en Colombie - ProColombia ouvrira ainsi son premier bureau dans le Golfe à Doha, faisant du Qatar une porte d’entrée pour les entreprises colombiennes dans la région.
Le programme fonds de fonds de la QIA investit dans Builders VC, une société américaine de capital-risque, et Utopia Capital Management, un fonds d’investissement britannique spécialisé dans les marchés émergents, en contrepartie de l’ouverture de leurs bureaux à Doha - Ce programme a été lancé en 2024 avec un accent particulier sur la technologie et la santé. L'initiative vise à stimuler la diversification économique, à soutenir le développement local et à renforcer l’écosystème des startups et du capital-risque au Qatar.
Le Qatar Fund for Development (QFFD) accorde un prêt de 100 M USD à l’Autorité d’Interconnexion du Conseil de Coopération des Etats arabes du Golfe (CCEAG) pour financer l’expansion du réseau électrique en Oman - Ce projet, d’un coût total de 560 M USD, s’inscrit dans une démarche de coopération régionale et de développement durable.
Les ministères de la Municipalité (MoM) et du Commerce et de l’Industrie (MoCI) proposent des terrains dans la zone industrielle d’Al Afja dans le but de créer des usines de recyclage - Cette zone a été dédiée à l’économie circulaire et comprend 24 usines en construction et 16 déjà opérationnelles. Les opportunités d’investissement couvrent le recyclage du papier, du bois, du plastique, du verre, des déchets électroniques et alimentaires, entre autres. Les demandes pourront être soumises via la plateforme Single Window du 21 mai au 21 août 2025.
Q-Tec Switchgear s’associe à l’industriel allemand Siemens pour fabriquer et distribuer les équipements électriques Simoprime World au Qatar - Q-Tec est le seul fabricant local agréé de disjoncteurs à moyenne tension. Pour rappel, la Qatar Investment Authority (QIA) détient 21 % du capital de Siemens.
Le Qatar et la Syrie ont signé un accord de transport aérien, renforçant les droits de transport aérien entre les deux pays - La signature a eu lieu à Doha entre le responsable de la Qatar Civil Aviation Authority (QCAA), Mohamed Faleh Al Hajri, et le Président de la Civil Aviation Authority of Syria, Ashhad Alsuleibi. L’accord ouvre la voie à une coopération accrue dans le domaine de l'aviation civile.
Ooredoo et Iron Mountain, entreprise américaine spécialisée dans les services de gestion de l’information et de stockage, signent un partenariat stratégique pour accélérer la croissance des centres de données dans la région MENA - Selon les termes de l’accord, Iron Mountain prendra une participation minoritaire dans MENA Digital Hub d’Ooredoo, permettant l'expansion des infrastructures nécessaires aux hyperscalers et l’intelligence artificielle. La même semaine, Ooredoo a sélectionné Nokia pour assurer la modernisation de son réseau central.
La Chambre de Commerce et d’Industrie arabo-portugaise, en mission à Doha. Neuf entreprises portugaises se sont rendues à Doha pour évoquer des opportunités commerciales et d’investissement, notamment, avec la QIA - Le lithium, l’hydrogène vert, le GNL, les énergies renouvelables, la chimie, l’immobilier illustrent les échanges, alors que le Portugal a été présenté en tant pays représentant un intérêt de positionnement géographique pour le GNL qatarien de par l’existence d’un terminal de regazéification dans le port de Sines.