Autriche : timide retour à une croissance positive +++ recul pour les subventions de l'Etat +++ record des nuitées touristiques à Vienne +++ Slovénie : Mise à jour du plan national intégré en matière d’énergie et de climat +++ Choix du futur opérateur pour l’extension du port de Koper +++ Adhésion de la Slovénie à l'ESA +++ Croatie : 6ème demande de déboursement de 835,6 M EUR au titre de la Facilité pour la relance et la résilience +++ Zoran Milanović réélu à la Présidence de la République +++

Evolution de l’inflation en 2024 selon les statisticiens nationaux

 

L’inflation en 2024 s’est nettement réduite en Autriche, en Croatie et en Slovénie, traduisant une normalisation après deux années marquées par des hausses records. En fin d’année cependant, l’inflation a suivi des trajectoires distinctes selon les pays de la zone, la Croatie connaissant un nouveau départ à la hausse de l’inflation en glissement annuel depuis le mois d’octobre. Si le taux d’inflation varie fortement selon les secteurs, les principales hausses ont été enregistrées dans celui des services, compensées par une décélération plus marquée de l’inflation des biens.

En Autriche l’inflation (IPCH) s'est fortement réduite pour s’établir à 2,9 % en 2024, après des taux exceptionnellement élevés de 7,7 % en 2023 et 8,6 % en 2022. Cette baisse ramène l’inflation à un niveau comparable à celui de 2021 (2,8 %). Sur l'année, le taux d’inflation a diminué de 4,6 % en janvier à 1,8 % en septembre et octobre, pour se stabiliser à 2 % en décembre. Ce recul relativement plus rapide qu’ailleurs dans la zone Euro s’explique notamment par la baisse des coûts énergétiques, les prix de l'énergie domestique ayant diminué de 6,9 %, sous l’effet des baisses enregistrées pour le gaz (-16,8 %) et le chauffage urbain (-12,1 %). Le ralentissement est dû également au fait que la consommation n’est pas encore repartie, malgré les hausses de salaires enregistrées depuis deux ans. Les produits alimentaires et boissons non-alcoolisées connaissent une hausse modérée (+2,6 %), alors que l’augmentation est plus nette dans le secteur de la restauration et l’hôtellerie (+ 7 %).

En Slovénie, l'inflation annuelle (IPCH) a fortement ralenti en 2024, enregistrée à 2 %, contre 7,4 % l'année précédente, entraînée par une décélération marquée de l’inflation des biens, à 1,4 %. La baisse des prix de l'énergie a joué un rôle central, soutenue par des mesures gouvernementales comme le plafonnement des tarifs énergétiques (les prix des logements, eau, électricité, gaz et autres combustibles augmentent d’1,3 %). La modération de la hausse des prix de l’alimentation et des boissons non-alcoolisées (+2,6 %) a également contribué à ce ralentissement, bien que l'inflation dans les services (en augmentation de 2,7 %) demeure élevée en raison des tensions sur le marché du travail et de la croissance des salaires. Ainsi, l’inflation dans le secteur de la restauration et de l’hôtellerie s’établit à 4,1 %.

Selon le statisticien croate, l'inflation en Croatie est estimée à 3 % sur l'ensemble de l'année 2024. Pour autant, en décembre 2024, le taux d'inflation a marqué une hausse pour le troisième mois consécutif, atteignant 3,4 % en glissement annuel (4,5 % en IPCH, soit le taux le plus élevé de la zone euro). Les tendances sur l’année sont inégales selon les secteurs : les services ont connu une augmentation de 5,6 %, l'alimentation, les boissons et le tabac ont augmenté de 4,8 %, l'énergie de 1,6 %, et les produits industriels non alimentaires hors énergie de 0,7 %. Le gouvernement a annoncé des mesures pour contrer la hausse des prix, négociant actuellement avec les plus grands acteurs de la distribution et les partenaires sociaux. Une vingtaine de nouveaux produits pourraient ainsi rejoindre la liste actuelle de 30 produits de première nécessité dont le prix est plafonné. De plus, des associations de consommateurs ont relayé un appel symbolique au boycott des magasins de détail le vendredi 24 janvier. Ce mouvement soutenu ouvertement aussi bien par le gouvernement que les partis d’opposition a été relativement suivi et devrait se poursuivre dans les semaines à venir.

 

AUTRICHE

Le chiffre du mois à retenir

 Chiffre retenir Autriche  - janvier 2025

 

Zoom sur ...

Le 10 janvier 2025, le parti FPÖ (vainqueur des élections législatives du 29 septembre 2024) et le parti ÖVP (conservateur) ont entamé des négociations en vue de la formation d’un nouveau gouvernement, après l’échec des partis ÖVP, SPÖ (social-démocrate) et NEOS (libéral) à s’entendre sur un accord de coalition. Priorité a été donnée à la consolidation budgétaire. Cinq jours seulement après le début des discussions, ils ont présenté à la Commission européenne les mesures destinées à ramener le déficit sous le seuil de 3 % dès cette année. Les mesures portent sur un volume de 6,39 Mrd EUR pour l’année 2025, dont 86 % se présentent sous forme de réduction des dépenses, en particulier dans le secteur environnemental. Est notamment prévue la suppression de la « Prime climat » (Klimabonus), évaluée à 1,96 Mrd EUR. L’effort attendu sur les dépenses de l’administration fédérale s’articule autour d’une réduction du budget de fonctionnement de 15 % par ministère, et entraînera des économies de l’ordre de 1,1 Mrd EUR. Le paquet fiscal porte sur une enveloppe de 920 M EUR, dont 170 M EUR au titre de la suppression de l’exonération de TVA pour les installations photovoltaïques. L’augmentation des dividendes issus des participations de l’Etat est chiffrée à 430 M EUR. Des mesures spécifiques liées au marché du travail apporteront 240 M EUR. L’Autriche a jusqu’au 30 avril 2025 pour présenter à la Commission européenne son plan budgétaire et structurel à moyen terme (PSMT).

 

etc.

 

SLOVENIE

Le chiffre du mois à retenir

 Chiffre à retenir Slovénie Janvier 2025

 

 

 

 

 

 

Zoom sur ...

La Banque centrale de Slovénie anticipe une croissance du PIB de 2,2 % en 2025, une prévision révisée à la baisse par rapport à l'estimation initiale de 2,6 %, après une augmentation modeste de 1,4 % en 2024. La croissance devrait rebondir à 2,8 % en 2026 avant de décélérer légèrement à 2,4 % en 2027. Cette reprise sera soutenue par une augmentation de la consommation privée, stimulée par la hausse des revenus réels, par un renforcement des investissements publics et par une demande étrangère croissante. Toutefois, des incertitudes demeurent, notamment en raison de défis structurels internes et du renforcement du protectionnisme commercial mondial. L'inflation, pour sa part, devrait rester contenue, oscillant entre 2,0 % et 2,2 %.

etc.

 

 

CROATIE

Le chiffre du mois à retenir

 Chiffre à retenir Croatie janvier 2025

 

Zoom sur ...

La Banque centrale de Croatie (HNB) a annoncé la mise en place, à compter du 1er avril 2025, de nouvelles mesures macro prudentielles afin de préserver la stabilité du système financier. Ces mesures restreignent notamment les critères d’accès au crédit à la consommation, en réponse à l’augmentation rapide de l’endettement des ménages observée depuis 2023. En effet, avec des critères relativement souples, le taux de croissance des prêts à la consommation s'est accéléré, passant de 3,6 % à la fin de 2022 à 15,9 % à fin 2024 tout comme celui des prêts immobiliers qui ont augmenté d’environ 10 % par an.

Parmi les nouvelles règles proposées, en consultation publique jusqu’au 20 février prochain, on note des limites concernant le ratio dette / revenu. Pour les crédits immobiliers, ce ratio ne devra pas dépasser 45 %, tandis que pour les crédits à la consommation, il sera fixé à 40 %. De plus, la HNB introduit une limite sur le ratio entre la valeur du bien immobilier et le montant du crédit, qui ne devra pas excéder 90 % et la durée des crédits immobiliers sera limitée à 30 ans, tandis que celle des crédits à la consommation ne pourra pas dépasser 10 ans. Bien que ces mesures soient plus strictes, les banques disposeront de la possibilité d’accorder une partie des crédits de manière dérogatoire, en particulier lorsqu’il s’agit du logement principal.

Ces mesures visent non seulement à réduire les risques d'endettement excessif, mais aussi à diminuer les pressions inflationnistes générées par une consommation financée par le crédit. La HNB cherche à harmoniser les critères minimaux de crédit entre les banques et à éviter un assouplissement excessif des conditions de crédit dans un contexte de forte concurrence sur le marché.

 

etc.

 

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