Aux Emirats, du nouveau sous le soleil - Brèves Economiques de la Péninsule Arabique - Semaine du 13 au 19 janvier 2025
Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen....
Aux Emirats, du nouveau sous le soleil
Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (IEA), n’investissent encore aujourd’hui que 20 centimes dans les énergies propres pour chaque dollar consacré aux énergies fossiles.[1] Cependant, sous l’effet des scénarios de décarbonation (Announced Pledges Scenario, APS et Net Zero Emissions, NZE[2]), l’IEA anticipe d’ici à 2030 un doublement (voire un sextuplement dans le cas NZE) des investissements dans les énergies propres au Moyen-Orient par rapport à 2016.[3]
Les Émirats arabes unis (EAU), traditionnellement perçus comme un pilier de l’offre pétrolière mondiale, se démarquent aujourd’hui par une politique ambitieuse visant à atteindre la neutralité carbone (Net Zero) d’ici 2050 et à accélérer le déploiement des énergies renouvelables. Ainsi, à l’horizon 2030, ils entendent tripler la part des énergies renouvelables.
Cette semaine, l’annonce d’un nouveau projet phare – une centrale solaire de 5 gigawatts couplée à 19 gigawatt-heures de batteries pour assurer une production ininterrompue d’un gigawatt de charge de base[4] – illustre cette nouvelle dynamique. Présenté durant l’Abu Dhabi Sustainability Week, ce projet, fruit de la collaboration entre la société Masdar et l’Emirates Water and Electricity Company (Ewec), mobilise plus de 6 milliards de dollars d’investissement et devrait être opérationnel en 2027. Cette initiative s’inscrit dans la lignée de sa stratégie énergétique 2050, qui prévoit d’investir entre 150 et 200 milliards de dirhams (soit 40 à 52,5 milliards d’euros) pour répondre à la demande tout en soutenant la croissance économique du pays. Alors que la problématique de l’intermittence a longtemps freiné l’essor des énergies renouvelables, les solutions de stockage sur batteries à grande échelle s’imposent comme une avancée essentielle pour transformer le solaire et l’éolien en énergie de base.
Avant ce nouveau projet, la centrale d’Al Dhafra Solar PV (2 GW), développée par Masdar et TAQA, en partenariat avec EDF et JinkoPower, constituait déjà un jalon historique pour la région. Opérationnelle depuis juin 2023, elle alimente près de 200 000 foyers et évite l’émission de 2,4 millions de tonnes de CO₂ par an. Grâce à un coût nivelé de l’électricité (LCOE) historiquement bas, cette installation a marqué le tournant vers une compétitivité accrue de l’énergie solaire dans la région.
Parallèlement aux grandes centrales, l’énergie solaire décentralisée (sur toitures résidentielles ou sites industriels) suscite un intérêt croissant. Dans le cas d’Abu Dhabi, par exemple, le coût actualisé de production (LCOE) d’un projet photovoltaïque sur toiture varie désormais entre 0,11 et 0,22 AED/kWh (soit environ 3 à 5 centimes d’euro/kWh), alors que le coût « économique » de l’électricité conventionnelle peut atteindre 0,39 AED/kWh (10 centimes d’euro/kWh). En théorie, cela confère à l’autoconsommation solaire un réel avantage. Toutefois, les subventions à la consommation électrique – qui font chuter la facture effective pour certains usagers (nationaux, entreprises du secteur agricole) – freinent les incitations économiques à investir dans le solaire décentralisé. Optimiser le recours à ces subventions – par exemple en ciblant davantage l’efficacité énergétique ou l’installation de toitures solaires – pourrait constituer un levier significatif, permettant une triple victoire (gouvernement-consommateurs-environnement).
Pour stimuler le déploiement de telles offres, différentes politiques sont en place. Premièrement, le net metering (ou net feed-in-tariff) : il permet aux consommateurs produisant leur propre énergie renouvelable d’être rémunérés pour la production excédentaire réinjectée sein du réseau. Dubaï (DEWA) et Abu Dhabi (ADDC) ont ainsi lancé des programmes incitatifs (« Shams Dubai », « Small-scale Solar PV Energy Netting »). Au niveau national, le net metering a fait ses preuves, avec déjà plus de 900 MW de projets toitures raccordés à Dubaï Ensuite, les EAU ont recours à des processus concurrentiels pour attribuer la construction de grandes centrales solaires, afin de garantir un coût compétitif. À Al Dhafra, cette approche a permis d’obtenir un record mondial de LCOE (autour de 0,05 AED/kWh, soit 1,3 centime d’euro/kWh). Enfin, les EAU investissement dans la R&D et l’innovation. Masdar City, à Abu Dhabi, se veut ainsi un laboratoire vivant pour les technologies solaires et le stockage à grande échelle.
Néanmoins, cette transformation soulève également des défis importants. Avec 19 GWh de stockage annoncés pour le nouveau projet solaire des EAU, la question du cycle de vie des batteries devient cruciale. La production (extraction du lithium, cobalt) comme la fin de vie (recyclage, réutilisation) soulèvent des enjeux de transfert de pollution et de durabilité. Les projets de seconde vie consistant à réaffecter des batteries usagées à des applications stationnaires moins exigeantes (stockage de secours, microgrids), réduiraient ainsi la production de déchets.
En outre, les EAU font face à une croissance rapide de la consommation d’énergie liée à l’expansion démographique, à l’essor des data centers et à l’urbanisation. La demande en climatisation (HVAC) pèse fortement sur les pics de consommation estivale. Il apparaît donc indispensable de coupler l’augmentation de l’offre renouvelable à des mesures d’efficacité énergétique : meilleure isolation des bâtiments, optimisation de la climatisation, adoption d’appareils moins énergivores, etc.
L’exemple émirien illustre qu’une économie fondée sur les hydrocarbures peut amorcer une transition vers un modèle de croissance endogène, axé sur l’innovation, la création d’emplois qualifiés et la réduction des externalités négatives. La réussite de cette transition dépendra de plusieurs facteurs, en particulier une gouvernance efficace et le développement d’un écosystème de recherche et d’innovation. L’alchimie nécessaire à de futurs lundi au soleil ?
Coût économique de l'électricité à Abu Dhabi et tarifs à la consommation avec subventions implicites (AED/kWh
[1] “Middle East – World Energy Investment 2024 – Analysis,” IEA.
[2] L’Announced Pledges Scenario (APS) reflète l’ensemble des engagements climatiques annoncés par les gouvernements (y compris les objectifs d’atteinte de la neutralité carbone). APS : traduit la mise en pratique partielle ou complète des promesses et ambitions gouvernementales. NZE : décrit un cheminement cohérent avec l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, conformément aux recommandations scientifiques.
[3] “Past and future energy investment in the Middle East in the Announced Pledges Scenario and in the Net Zero Emissions by 2050 Scenario, 2016-2030 – Charts – Data & Statistics - IEA,” IEA, 2016. Les Émirats arabes unis et Oman se sont fixés pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, tandis que l’Arabie saoudite, Bahreïn et le Koweït ont annoncé un objectif pour 2060. Par ailleurs, les Émirats arabes unis se sont engagés à réduire leurs émissions de 19 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2019. Ils ont également promis 30 milliards de dollars de capitaux afin de lancer, lors de la COP28, une initiative d’investissement axée sur le climat.
[4] Le baseload, ou charge de base, désigne la quantité minimale d’électricité requise pour répondre à la demande d’un réseau électrique à tout moment. Il représente la consommation constante et ininterrompue d’énergie nécessaire pour alimenter les infrastructures essentielles et les usages de base, tels que l’éclairage, les systèmes de chauffage, la réfrigération ou les processus industriels. Pour répondre à cette demande, les producteurs d’électricité s’appuient généralement sur des centrales à forte capacité et à faible coût marginal de production, comme les centrales nucléaires, à charbon ou à gaz, ainsi que certaines installations hydroélectriques. Ces unités fonctionnent souvent de manière continue pour garantir une alimentation fiable et stable du réseau.
Luidgy Gabriel Belair, Attaché macroéconomique et financier
Pétrole et gaz
Brent 17/01/2025 à 12h00 GST : 81,814 USD/Bbl
Le prix du pétrole est en progression cette semaine et atteint son point le plus élevé depuis six mois, après quatre semaines de hausse consécutives. Malgré la conclusion d’une trêve à Gaza, le marché a surtout réagi aux annonces de nouvelles sanctions américaines visant le secteur pétrolier russe, tandis que la Fed a annoncé évaluer une possible baisse des taux directeurs plus tôt que prévu. Enfin, la baisse continue des stocks américains de bruts, entamée il y a deux mois et qui se poursuit cette semaine, participe à soutenir les cours.
Le Brent s’échange vendredi midi 81,814 dollars le baril, en hausse de 1 dollar sur la semaine et de 11 % sur le mois, soit son point le plus haut depuis avril 2024. Le baril de WTI vaut lui 79,183 dollars, contre 78 la semaine dernière. Enfin, le prix des contrats à terme de gaz naturel américain s’envole à 4,13 USD / MMBtu (13,71 euros / MWh), un record sur deux ans, du fait d’un hiver particulièrement froid et d’une forte demande de LNG américain. A contrario, le prix du gaz en Europe est resté stable, à 45 euros/MWh.
Le Trésor américain a annoncé vendredi dernier une nouvelle série de sanction contre des groupes pétroliers russes, dont Surgutneftegaz et Gazprom, ainsi que contre les navires transportant du gaz russe, faisant grimper les cours. Des sanctions contre l’Iran et le Venezuela seraient également par la nouvelle administration américaine, alors que le nouveau président des Etats-Unis a menacé le Canada de tarifs douaniers sur le pétrole canadien.
Côté demande, les stocks américains de brut ont encore baissé cette semaine, alimentant la hausse des cours. Les inventaires étasuniens ont baissé de 2 millions de barils, à 413 millions de barils, soit l’un des points les plus bas depuis deux ans. En Chine, l’économie semble avoir redémarré fin 2024 – atteignant les 5 % de croissance visés par le gouvernement – mais l’activité des raffineries chinoises s’est contractée de 1,6 % sur l’année, une première depuis deux décennies (Covid excepté).
Enfin, la Fed a annoncé jeudi que des baisses de taux pourraient avoir lieu plus vite que prévues aux Etats-Unis, alors que les chiffres de l’inflation semblent maîtrisés. Une baisse rapide devrait relancer la consommation domestique de pétrole.
Alexis Duloutre, analyste macroéconomique et financier
Brèves économiques
Arabie saoudite
Macroéconomie & Finance
Economie : L’inflation recule légèrement à 1,9 % en décembre 2024, d’après la GASTAT. Selon les données publiées ce mercredi par l'Autorité générale des statistiques (GASTAT), le taux d'inflation en Arabie saoudite s’est élevé à 1,9 % en décembre 2024, contre 2% en novembre. La hausse des prix est toujours tirée par les prix du logement, de l'eau, de l'électricité, du gaz et autres combustibles (+8,9 % en g.a.), ainsi que les prix des produits alimentaires et boissons (+0,8 %) et des biens et services personnels (+2,2 %). Parallèlement, les prix des transports ont baissé de 2,5 %. Sur le plan annuel, l'indice des prix de gros a progressé de 1,2 %, en raison de l'augmentation des prix des produits pétroliers raffinés (+12 %) et des produits agricoles (+3,2 %). En revanche, certains secteurs comme les vêtements, le transport et les textiles ont enregistré des baisses ou une stabilité des prix.
L’OPEP prévoit une croissance de la demande pétrolière de 1,43 million de barils par jour en 2026. Selon le rapport mensuel publié mercredi par l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), la demande mondiale de pétrole devrait croître de 1,43 million de barils par jour (b/j) en 2026, un rythme similaire à celui prévu pour 2025 (1,45 million b/j). L’organisation anticipe que les carburants de transport, notamment grâce à l’essor des voyages aériens, seront les principaux moteurs de cette croissance. L’OPEP a toutefois abaissé pour la sixième fois sa prévision de croissance de la demande pour 2024, la ramenant à 1,5 million b/j, contre une estimation initiale de 2,25 millions en juillet 2024, en raison de la faiblesse économique persistante en Chine. Ces prévisions à long terme de l’OPEP diffèrent de celles de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui anticipe un pic de la demande pétrolière avant 2030 dans le cadre de la transition énergétique mondiale.
Le PIF acquiert 23 % de Saudi Re pour renforcer le secteur de l’assurance en Arabie saoudite. Le Fonds public d’investissement saoudien (PIF) a finalisé l’acquisition d’une participation de 23,08 % dans la société de réassurance saoudienne Saudi Reinsurance Co., via une augmentation de capital, selon des données publiées ce mercredi. Ce partenariat, qui a reçu l'approbation réglementaire et des actionnaires, fait passer le capital de Saudi Re de 237 M USD (891 M SAR) à 306,7 M USD (1,2 Md SAR). Cette opération s’inscrit dans le cadre des objectifs de Vision 2030 visant à renforcer le secteur de l’assurance, à retenir davantage de primes localement et à soutenir la gestion des risques pour les assureurs saoudiens. Saudi Re, opérant dans plus de 40 pays, bénéficiera de cet investissement stratégique pour améliorer sa stabilité financière et étendre sa présence régionale et internationale. Le PIF a souligné que cette initiative contribue également à la diversification économique et au développement de contenus locaux.
L'Arabie saoudite arrive en tête des émissions de sukuk durables en 2024, d’après S&P Global. En 2024, l'Arabie Saoudite a joué un rôle clé dans l'augmentation des émissions de sukuk en devises étrangères, contribuant significativement à une hausse globale atteignant 72,7 Mds USD contre 56,5 Mds en 2023. Les banques, entreprises et le gouvernement saoudien ont été particulièrement actifs, profitant de conditions monétaires plus favorables et de la stabilité du marché. L'Arabie Saoudite a également dominé le marché des sukuk durables, représentant 38 % des émissions mondiales grâce à l'activité des banques locales. Pour 2025, les prévisions indiquent une poursuite de ces tendances, avec un volume global d'émissions attendu entre 190 et 200 Mds USD, malgré les incertitudes liées aux évolutions réglementaires prévues par l’Organisation de Comptabilité et d'Audit pour les Institutions Financières Islamiques (AAOIFI).
Energie, Industrie & Services
Energie : Aramco signe 145 accords d’une valeur de 9 Mds USD. Le géant énergétique saoudien a annoncé avoir signé 145 accords lors du forum IKTVA (In-Kingdom Total Value Add) organisé par l’entreprise à Dammam cette semaine. Les accords portent majoritairement sur la localisation des biens et des services en Arabie saoudite ainsi que le renforcement du contenu local dans la chaîne d’approvisionnement du groupe. Le premier jour de l'événement a notamment été marqué par l'annonce du lancement des activités d'ASMO, une coentreprise entre Saudi Aramco Development Company et DHL, à Riyad. De plus, Novel, co-entreprise entre Aramco et Baker Hughes (USA), a annoncé son installation au sein du King Salman Energy Park (SPARK) afin de commercialiser une large gamme de produits composites. L’entreprise s’installe également à Ras Al Khair où elle fournira des services d’ingénierie maritime, d’équipement et de fabrication de matériaux. Aramco a également annoncé que son score iktva, portant sur ses achats de biens et de services, est passé de 35 % en 2015, année de lancement du programme, à 67 % en 2024. L’objectif global pour Aramco est d’atteindre un score de 70 % en augmentant les exportations de biens et de services fabriqués dans le Royaume. Depuis son lancement, le programme iktva a permis la création de 350 nouvelles installations de fabrication locales dans divers secteurs (produits chimiques, les produits non métalliques, les technologies de l'information, le forage, etc.) ainsi que la création de centaines d’emplois directs et indirects pour la jeunesse saoudienne.
Mines : Le Future Minerals Forum réunit acteurs mondiaux et met en lumière l’expertise française. Le Future Minerals Forum s'est tenu du 14 au 16 janvier 2025 au King Abdulaziz International Conference Center à Riyad. Cet événement a mis en avant le rôle stratégique des ressources minières et humaines dans la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Le ministre de l’Industrie, Bandar Alkhorayef, a annoncé la création de l'Association des jeunes professionnels des mines pour encourager les talents locaux. Parmi les annonces majeures, une usine de production d’étain à Ras Al-Khair (400 000 tonnes/an) et un fonds de 1,4 Md USD pour l’exploration minière en mer ont été dévoilés. La Saudi Geological Survey et Ma’aden collaboreront au Mining Innovation Studio, axé sur la durabilité et les technologies avancées. Enfin, le forum a attiré des acteurs locaux et internationaux, dont les français Bureau Veritas et Ginger SOFRECO, renforçant la position du Royaume dans l’innovation industrielle et minière.
Mines : Maaden annonce l’ouverture d’un bureau au Brésil et prévoit d’y investir 1,3 Md USD. La société saoudienne Maaden, champion national du secteur minier, prévoit d’ouvrir son premier bureau au Brésil à Sao Paulo. L’initiative comprend un montant estimé à 1,3 Md USD pour appuyer la cartographie géologique du pays. Pour l’instant, l’entreprise est principalement présente en Arabie saoudite et cherche à étendre son empreinte géographique en commençant par le Brésil. Pour mémoire, Maaden avait acquis 10 % de la société brésilienne Vale Base Metals en mai 2024. Le montant total de la transaction était estimé 3,4 Mds USD. Ceci s’inscrit dans la stratégie de Maaden, et plus globalement de l’Arabie saoudite, de devenir un leader mondial dans le secteur minier qui a été annoncé comme le 3ème pilier de l’industrie saoudienne après le pétrole et la pétrochimie dans le cadre de la Vision 2030.
Émirats arabes unis
Macroéconomie & Finance
La production de pétrole de l'OPEP a baissé en décembre après deux mois d'augmentation. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a pompé 26,46 M bpj le mois dernier, soit 50 000 bpj de moins qu'en novembre. La baisse la plus importante de l'OPEP est venue des EAU, dont la production a baissé de de 90 000 bpj, à 2,85 millions bpj, du fait d'un problème de maintenance des champs pétroliers.
Les EAU ont signé mardi une nouvelle étape dans les accords commerciaux avec la Malaisie, le Kenya et la Nouvelle-Zélande, dernière étape avant la ratification et la mise en œuvre des accords. Depuis 2021, les EAU ont lancé une série d'accords de partenariat économique global (CEPA) afin de réduire leur dépendance à l'égard des combustibles fossiles et de renforcer leurs perspectives de croissance à long terme
ADQ a proposé d'acquérir Aramex dans le cadre d'une transaction qui valorise la plus grande société postale du Moyen-Orient à environ 4,39 Md AED (1,18 Md euros). La société de logistique et de livraison, basée aux EAU et cotée à DFM, a reçu une proposition officielle de Q Logistics Holding, une filiale d'ADQ, pour acheter toutes ses actions qui ne sont pas contrôlées par Abu Dhabi Ports. Abu Dhabi Ports, qui est également contrôlé majoritairement par ADQ, détient actuellement une participation de 22,69 % dans Aramex.
ADIA investit 500 millions de dollars dans AlphaGen, une société américaine d'infrastructure électrique détenue par ArcLight Capital Partners, alors que la concurrence pour l'acquisition d'actifs de production d'électricité s'intensifie. Créée il y a un an par ArcLight Capital Partners pour gérer et exploiter les investissements de la société de rachat dans les infrastructures énergétiques, AlphaGen constitue l'un des plus grands portefeuilles d'actifs énergétiques indépendants des États-Unis, avec plus de 11 GW de capacité de production répartis dans six États.
Further Ventures, société de capital-risque et d'investissement soutenue par ADQ, a investi dans la société française Dfns, spécialisée dans la technologie des portefeuilles de crypto-monnaie, alors que l'intérêt pour les actifs numériques ne cesse de croître. ADQ, le fonds souverain de la capitale des EAU, a mené un investissement de 16 M USD dans la société basée à Paris lors d'un cycle de financement de série A, qui a également attiré des capitaux de la banque publique d'investissement Bpifrance et de plusieurs autres bailleurs de fonds.
Energie, Industrie & Services
Masdar et Ewec ont annoncé leur partenariat pour développer un méga-projet énergétique intégrant énergie solaire et stockage par batterie à Abu Dhabi. Les deux entités publiques s’associeront pour développer une capacité solaire photovoltaïque de 5,2 GW avec un stockage de 19 GWh de batteries, afin de produire 1 GW d'énergie propre ininterrompue. Le coût du projet est estimé à environ 6 Md USD.
Nucléaire : Le PDG d’Enec a annoncé s’intéresser aux SMR lors de l’Abu Dhabi Sustainability Week. Pour rappel, la centrale nucléaire de Barakah, située à Abu Dhabi, d'une capacité de 5 600 MW, est entrée en pleine exploitation en septembre dernier.
Le groupe AD Ports et Semurg Invest ont lancé la construction d'un nouveau terminal céréalier au port de Kuryk, au Kazakhstan dont la capacité finale sera portée à 1,5 million de tonnes/an. L'investissement total dépassera 50 M USD, AD Ports contribuant à hauteur d'environ 30 M USD. L'entreprise détient une participation de 51 %, tandis que Semurg possède les 49 % restants. La première phase devrait être achevée au premier semestre 2026.
L'Autorité de Développement du Tourisme de Ras Al Khaimah (RAKTDA) a annoncé avoir enregistré sa meilleure année à ce jour, accueillant 1,28 M de visiteurs en 2024, représentant une augmentation de 12 % des revenus touristiques de l'émirat. Ce dernier s’est fixé comme objectif d’attirer plus de 3,5 M de visiteurs annuels d’ici 2030.
MBZ-SAT, le satellite d’observation développé par le Mohammed bin Rashid Space Center a été lancé mardi depuis le complexe spatial de Vandenberg aux Etats-Unis, à bord de la fusée Falcon 9 de SpaceX. MBZ-SAT assurera plusieurs fonctions, notamment la surveillance environnementale, la gestion des infrastructures et l’aide aux secours en cas de catastrophe.
Un accord clé visant à développer un module d'atterrissage pour la « Emirates Mission to the Asteroid Belt » (EMA) a été signé par Dr Ahmad Belhoul Al Falasi, président de l'Agence spatiale des EAU, et Faisal Al Bannai, conseiller du président des EAU pour les affaires de recherche stratégique et technologie avancée. L'Agence spatiale des EAU a confié ce développement majeur au Technology Innovation Institute (TII).
ADNOC Gas : ADNOC Gas a annoncé l’attribution de trois contrats clés d’une valeur totale de 2,1 Md USD pour une usine de préconditionnement de GNL, des installations de compression et des pipelines de transport destinés à approvisionner le projet de GNL de Ruwais. Le plus grand contrat, d’une valeur de 1,24 Md USD, a été attribué à un consortium composé d’Engineering for the Petroleum and Process Industries (ENPPI) et de Petrojet.
La 15ème Assemblée de l’IRENA s’est tenue à Abu Dhabi le 12 janvier 2025. Dr. Amna bint Abdullah Al Dahak, Ministre du Changement Climatique et de l’Environnement des EAU a mis en avant l'objectif des EAU de doubler leur capacité en énergies propres et renouvelables, une étape clé vers la réalisation de leur stratégie « Net Zéro 2050 ». Elle a également présenté l'engagement des EAU à soutenir les pays en développement grâce à des investissements ciblés, notamment ALTÉRRA, le plus grand fonds privé d’investissement climatique au monde, et l'Initiative Africa Green Investment, qui favorise des projets d'énergie propre en Afrique.
L'Autorité de l'Aéroport de Sharjah (SAA) a annoncé que l'Aéroport International de Sharjah a accueilli un total de 17 101 725 passagers en 2024, marquant une hausse de 11,4 % par rapport aux 15 356 212 passagers enregistrés en 2023. De plus, le nombre total de vols a atteint 107 760, soit une augmentation de 9,5 % par rapport aux 98 433 vols de 2023.
Dubaï / Immobilier : La valeur totale des transactions de vente à Dubaï pour le 4ème trimestre 2024 a atteint 116,5 Md AED (32 Md USD), soit une augmentation de 31,1% par rapport à l’année précédente. Les volumes de transactions ont bondi de 51,8 %, atteignant 46 844 transactions conclues. Des zones telles que Dubai South et Jumeirah Village Circle ont émergé comme des pôles de croissance pour les acheteurs à revenu moyen. Les propriétés haut de gamme à Palm Jumeirah ont atteint le prix de vente moyen le plus élevé à 4 600 AED par pied carré.
Qatar
Lancement, en présence du Premier ministre Cheikh Mohammed Al Thani, de la Stratégie du ministère du Commerce et de l’industrie (MoCI) ainsi que de la Stratégie nationale pour le secteur manufacturier du Qatar 2024-2030, sous le thème « Réaliser une croissance économique durable ». Ces deux stratégies visent à renforcer le secteur manufacturier, à attirer 100 Mds USD d’investissements directs étrangers (IDE) d’ici 2030 et fixent un objectif de taux de croissance annuel composé (TCAM) de 3,4 % pour le PIB des secteurs hors hydrocarbures. La Stratégie nationale pour le secteur manufacturier du Qatar 2024-2030 ambitionne de porter les exportations hors hydrocarbures à 49 Mds de QAR et attirer des investissements industriels annuels de 2,75 Mds de QAR d’ici 2030. Elle comprend 15 initiatives et 60 projets visant notamment à augmenter la contribution à la valeur ajoutée du secteur privé d’environ 36 Mds de QAR.
Le Ministère des Communications et des technologies de l’information (MCIT) lance sa Stratégie nationale pour l’authentification numérique et les services de confiance 2024-2026, qui s’inscrit dans l’Agenda numérique 2030. La stratégie vise à établir un cadre juridique, réglementaire et technique pour un système numérique intégré qui renforce la confiance des utilisateurs dans les services électroniques.
Le ministre du Commerce et de l'industrie (MoCI), Cheikh Faisal bin Thani bin Faisal Al Thani, rencontre son homologue Qais bin Mohammed Al Yousef, ministre omanais du Commerce, de l'industrie et de la promotion des investissements, lors d'une visite à Oman. Cheikh Faisal a réaffirmé l'engagement du Qatar à renforcer son partenariat avec Oman, en mettant en avant l'objectif commun d'intégration économique dans les domaines commercial, industriel et d'investissement. Il a également insisté sur la nécessité de favoriser des partenariats stratégiques entre les secteurs public et privé des deux pays.
Les échanges commerciaux entre le Qatar et les cinq pays du Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe (CCEAG) ont augmenté de 63,75 % en 2024 pour atteindre 9,6 Mds USD au cours des huit premiers mois. Les Emirats arabes unis (EAU) s’imposent comme le premier partenaire commercial régional du Qatar (5,19 Mds de USD, soit 53,8 % des échanges cités plus haut) ; les EAU enregistrent avec le Qatar, un excédent commercial à hauteur de 2,96 Mds USD. Le Koweït occupe la deuxième place (20,9 %), suivi d’Oman (13,6 %), de l’Arabie Saoudite (9,3 %) et enfin du Bahreïn (2,1 %). Le Qatar enregistre une balance commerciale excédentaire avec ces derniers à l’exception d’Oman et du Bahreïn.
Le Conseil des ministres approuve un projet de loi sur les drones. Ce projet définit le cadre juridique régissant l’utilisation des drones, principalement pour des objectifs liés à la sécurité et à la sûreté de la navigation aérienne. Invest Qatar avait, en avril 2024, indiqué que parmi les 5,7 Mds USD qui seront investis à horizon 2026 dans le numérique, une partie serait dédiée dans les investissements dans les drones.
Le conglomérat qatarien, Power International Holding (PIH), rachète Mobile Telecom-Service LLP (MTS), la filiale de télécommunications mobiles de Kazakhtelecom JSC. Cette acquisition fait suite à l'accord initial signé le 14 février 2024 à Doha entre PIH, Kazakhtelecom et le fonds souverain du Kazakhstan, Samruk-Kazyna, à l’occasion de la visite du président du pays d’Asie Centrale au Qatar. MTS est le premier fournisseur national de connectivité 5G ultrarapide au Kazakhstan. Le Président de PIH, Moutaz Al-Khayyat, a déclaré que « cette acquisition fait partie de notre stratégie d’expansion en République du Kazakhstan ».
Le Vice-Premier ministre et ministre d'État aux Affaires de Défense (MoD), Cheikh Saoud bin Abdulrahman bin Hassan Al Thani, inaugure la Conférence Quantum Computing, organisée pour la première fois dans la région. Cette conférence met en avant les dernières technologies quantiques et leurs applications. La conférence est organisée sous les auspices du ministère de la Défense, en partenariat avec la Qatar Foundation et l'université Hamad bin Khalifa.
Oman
Le Sultan et le roi du Bahreïn annoncent la création d’une société d'investissement commune. Lors de la visite d'État du roi Hamad bin Issa Al Khalifa à Oman, les souverains des deux pays ont officialisé la création de la Oman-Bahrain Investment Company, visant à renforcer la coopération économique entre les deux royaumes. Les deux leaders ont aussi insisté sur la diversification des partenariats publics et privés pour répondre aux aspirations des deux nations. Plusieurs accords et MoUs ont été signés pour renforcer les relations bilatérales, et l’importance de la commission mixte Oman-Bahrain a été soulignée pour la mise en œuvre de projets communs.
Oman lance le laboratoire national de contenu local. Le 13 janvier 2025, Oman a inauguré le National Local Content Laboratory au Centre des Congrès et des Expositions d'Oman. Plus de 43 entreprises, publiques et privées, participent à cette initiative visant à renforcer le tissu industriel local, améliorer les compétences de la main-d'œuvre et diversifier l'économie. Le laboratoire se concentrera sur des secteurs clés tels que la santé, la construction, et l'énergie, avec pour objectif de réduire la dépendance aux importations et de promouvoir les produits locaux. S'inscrivant dans la Vision Oman 2040, l’initiative cherche à favoriser l'innovation, à développer les compétences locales et à renforcer l'autosuffisance économique du pays.
Oman introduit une taxe complémentaire pour les groupes multinationaux. Le Sultanat d'Oman a adopté le Décret Royal n° 70/2024, instituant un impôt complémentaire (« Top-up tax ») sur les entités constitutives des groupes multinationaux ayant un chiffre d’affaires d’au moins 750 millions d’euros. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Pilier 2 de la Déclaration du Cadre inclusif OCDE/G20 sur le BEPS (Base Erosion Profit Shifting), visant à lutter contre l'érosion de la base fiscale et le transfert de bénéfices. L'objectif est d'assurer un taux minimum mondial d’imposition de 15 % sur les bénéfices des entreprises multinationales dans le champ d’application du dispositif. Le décret comprend dix articles définissant les mécanismes de taxation et les exclusions, et des directives détaillées de mise en œuvre seront publiées prochainement.
Oman enregistre un excédent commercial de 6,56 milliards d'OMR à fin octobre 2024. Le Sultanat d'Oman a enregistré un excédent commercial de 6,56 Md OMR à fin octobre 2024, en hausse par rapport à l'excédent de 6,34 Md OMR à la même période en 2023. Les exportations d’hydrocarbures ont augmenté de +21,1 % pour atteindre 13,76 Md OMR. Les exportations totales de marchandises ont atteint 20,31 Md OMR, en hausse de +8,7 %, tandis que les importations ont progressé de +11,4 %, atteignant 13,75 Md OMR. Les exportations non pétrolières ont diminué de -16,2 %, avec les produits des mines et carrières en tête des exportations non pétrolières. Les réexportations ont augmenté de +17,3 %, en particulier dans les produits alimentaires et les minerais.
Koweït
L'Organisation arabe de l'énergie (OEA), estime que le renforcement des sanctions américaines contre le secteur énergétique russe a joué un rôle important dans l'augmentation récente des prix du pétrole. Dans une interview accordée à l'Agence de presse du Koweït (KUNA), le Secrétaire général de l’OEA, M. Al-Loughani, a déclaré que les augmentations récentes (Brent à 79,76 USD, +4,2% en une semaine) ont été largement alimentées par les inquiétudes concernant une pénurie potentielle d'approvisionnement en pétrole russe. Le durcissement des sanctions (les groupes Gazprom et Surgutneftegaz notamment sont visés) oblige les raffineries chinoises et indiennes à s'approvisionner davantage au Moyen-Orient, en Afrique ou aux Amériques. Cette évolution de la demande pourrait entraîner une hausse significative des prix du pétrole et des coûts de transport. Al-Loughani a indiqué que le groupe chinois Shandong, avait publié un avis interdisant aux navires pétroliers soumis aux sanctions américaines d'entrer dans ses principaux ports de la côte est de la Chine. Cette restriction pourrait perturber l'arrivée des importations de pétrole russe et iranien. En conséquence, la Chine, premier acheteur de brut iranien, pourrait se tourner de plus en plus vers le brut lourd du Moyen-Orient, et sa demande de brut canadien augmenter.
La Ministre des finances présente la réforme de l’IS aux entreprises étrangères implantées au Koweït. S'adressant aux représentants des entités multinationales opérant au Koweït, Mme Al-Fassam a présenté mercredi 15 janvier la loi n°157 sur l'imposition des entités multinationales. Rappelant que le Koweït avait adhéré aux principes de l’OCDE et s’alignait sur les normes fiscales internationales, elle a souligné que la réforme permettrait de lutter contre les techniques d’optimisation fiscale dites BEPS (érosion de l’assiette fiscale et transfert des bénéfices (en les consolidant dans l’état à la fiscalité la plus avantageuse). Elle a également indiqué que les entreprises dont les revenus sont inférieurs à 10 M€ ou dont les bénéfices nets sont inférieurs à 1 M€ seraient exonérées de l’IS.
Un projet de taxe ciblant les produits « nocifs pour la santé humaine » pourrait bientôt le jour. La Ministre de l’économie et des finances a confié à la presse que son administration était en train de préparer un texte qui imposerait des taxes nouvelles sur les produits « nocifs pour la santé humaine ». Les particularités de ce dispositif ainsi que les substances visées n’ont pas encore été précisées, Noura El Fassam a toutefois indiqué que la taxe pourrait rapporter jusqu’à 200 M KD (630 M €) par an à l’Etat koweïtien.
Le Koweït reconnu comme un acteur important de la finance islamique. Wesam Fetouh, dirigeant de l'Union des banques arabes (UAB) a déclaré que l'industrie financière islamique ne cessait de progresser dans le monde pour représenter fin 2023 un encours de 3 380 Mds USD. La majeure partie de ces actifs était concentrée dans les États membres du Conseil de Coopération du Golfe. Quatre banques koweïtiennes, respectant la charia (loi islamique), occupaient une place importante. Il s'agissait des « Kuwait Finance House » (KFH), « National Bank of Kuwait » (NBK), « Kuwait International Bank » (KIB) et « Industrial Bank of Kuwait » (IBK), a précisé l'UAB (ces quatre banques cumulent un montant d’actifs estimé à environ 230 Mds USD en 2024). La valeur totale des actifs des banques arabes du Golfe conformes à la loi islamique s'élèverait à 1800 Mds USD, ce qui représente 52,5 % de l'ensemble des actifs islamiques, a-t-il ajouté.
La Banque Nationale du Koweït anticipe une croissance du PIB « non pétrolier » de 2,6% pour 2025. En dépit d’une baisse de 3,9 % de la croissance économique au troisième trimestre. 2024, un rapport de la NBK estime que le PIB non pétrolier devrait progresser de 2,6% en 2025. Selon les estimations préliminaires, le PIB non pétrolier du Koweït a connu une baisse de 2,5 % au troisième trimestre 2024 (en glissement annuel), après avoir enregistré une forte progression au cours de la première moitié de l'année dernière, selon la NBK. Cette dernière a relevé que le PIB pétrolier s’était contracté de 5,3 % du PIB sur la même période. La NBK adosse ses pronostics au constat d’une reprise graduelle de l'économie entraînée par une augmentation des dépenses de consommation ainsi qu’à la hausse notable du crédit.
Bahreïn
Bahreïn enregistre une croissance économique de 2,1 % grâce à ses secteurs non pétroliers. L’économie de Bahreïn a enregistré une croissance de 2,1 % au troisième trimestre 2024, soutenue par une progression de 3,9 % des secteurs non pétroliers, qui représentent 86,4 % du PIB réel. Les secteurs de l’information et des communications (+11,9 %) et des services financiers (+5,8 %) se sont démarqués. Malgré une contraction de 8,1 % des activités pétrolières en raison de la maintenance et de la baisse des prix du pétrole, des initiatives comme l’expansion de la raffinerie Bapco (+42 % de capacité) et la diversification des investissements étrangers (+3,5 %) illustrent les avancées du pays. Bahreïn a aussi renforcé son offre hôtelière, développé l’industrie et progressé dans les classements mondiaux, reflétant une adoption croissante des technologies numériques.