Depuis les années 1990, le Vietnam cherche à tirer profit de sa diaspora (estimée à 6 M individus) à des fins politiques, mais aussi de montée en gamme économique et, de plus en plus, technologique.

Depuis le milieu des années 2000, l’Etat-Parti vietnamien met en oeuvre des mesures en ce sens : création d’associations d’experts pilotées par l’Etat-Parti, mise en place d’une base de données devant faciliter les recrutements ciblés, facilitation règlementaire, fiscalité avantageuse, etc. avec des résultats pour l'instant modestes (environ 300 retours par an en 2019). Les autorités semblent néanmoins accorder une importance renouvelée à ces politiques diasporiques. 

Si les enjeux politiques et économiques diffèrent, et si l’échelle est également incomparable, l’implication du Parti (Front de la Patrie au Vietnam, département du Front Uni en Chine), le patriotisme attendu de la part de la diaspora, ainsi que les liens assumés entre le recrutement ciblé d’experts et le progrès technologique national (le “développement du pays”), lui-même largement perçu comme un vecteur de puissance, constituent autant de points communs avec la – parfois controversée – politique chinoise en matière de recrutement de talents étrangers.

Une note d'analyse est disponible au téléchargement ci-dessous.