Lumières turquoises est la publication trimestrielle du SER d'Ankara.

Ce numéro des Lumières Turquoises revient sur plusieurs faits marquants des économies turque, azerbaïdjanaise et géorgienne depuis le début d’année 2024.

En juin 2024, à l'occasion de la visite du ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan à Pékin, la Turquie a réaffirmé sa volonté de réduire son déficit commercial bilatéral avec la Chine. Si le ministre a insisté lors de cette visite sur l’objectif d’augmenter les exportations de produits agroalimentaires turcs vers la Chine, la Turquie souhaite également accueillir plus d’investisseurs chinois dans le pays. Des projets d’investissements importants se sont par la suite matérialisés, avec notamment un accord de 1 Md USD pour la construction d’une usine de production de voitures électriques BYD en Turquie (p.2).

Les échanges commerciaux entre la France et la Turquie continuent quant à eux leur progression et ont atteint un nouveau record à 11,9 Mds EUR au premier semestre 2024. Portées par les bonnes performances du secteur aéronautique et spatial, les ventes françaises en Turquie poursuivent leur hausse, tandis que les ventes industrielles turques – mises à mal par les séismes et l’inflation persistante – enregistrent un nouveau recul. Pour le 3e semestre consécutif, la France dégage ainsi un excédent commercial avec la Turquie, à 800 MEUR (p.6).

Par ailleurs, l’annonce de la Commission européenne en juillet 2021 du projet de règlement relatif au Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (MACF) pourrait peser sur les exportations turques vers l’UE et vers la France. La Turquie ne semble pas encore s’outiller pour faire face à ce changement, alors même qu’il représente aussi une opportunité pour son industrie de gagner un avantage concurrentiel sur le marché européen vis-à-vis de ses principaux compétiteurs étrangers (p.8).

Cette édition des Lumières Turquoises revient également sur la situation du secteur de l’eau, en Turquie (p.10) et en Azerbaïdjan (p.12). Ressource déjà limitée en raison de leurs climats semi-arides, les deux pays sont de plus en plus exposés aux aléas liés au changement climatique et notamment aux épisodes de sécheresse. Si en Azerbaïdjan la ressource est majoritairement issue des pays voisins, en Turquie, la gestion des fleuves est une source de conflit avec son voisinage.

Enfin, ce numéro propose un état des lieux du projet régional Black Sea Submarine Cable qui, initié à Tbilissi, vise à renforcer l’intégration économique de la Géorgie à l’UE via la construction d’un câble sous-marin (p.14).

Bonne lecture !