Nigéria :

Le président Bola Tinubu a entamé sa visite d’État en France ; Nouvelle augmentation du taux directeur, le fixant à 27,5% ; le PIB du Nigéria enregistre une croissance de 3,5% au troisième trimestre 2024 ; Le Nigéria en bonne voie pour être retiré de la liste grise du GAFI ; Relance de la production de la raffinerie de Port-Harcourt ; Le Nigéria lance le projet AGORA pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Ghana :

La Banque du Ghana lance la vente de pièce d’or Ghana Gold Coin tandis que la production nationale d’or en 2024 devrait atteindre un niveau record ; Inauguration de la ligne ferroviaires de 100 km entre la ville côtière de Tema et Mpakadan (100 km Nord).

LE CHIFFRE A RETENIR

+25 pdb 

C’est l’augmentation du taux directeur décidée par la Banque centrale du Nigéria le 26 novembre 2024. Il passe ainsi 27,25% à 27,5%.

Nigéria

Le président Bola Tinubu a entamé sa visite d’État en France

Le président du Nigéria, Bola Ahmed Tinubu, effectue cette semaine sa première visite d'État en France, marquant par la même occasion la première visite officielle d'un président nigérian en France, en 24 ans. Cette visite, qui vise notamment à renforcer les relations économiques entre la France et le Nigéria, a débuté le 28 novembre par une réunion du Conseil d'affaires franco-nigérian, co-présidée par les deux chefs d'État, dont l'objectif était d'explorer de nouveaux partenariats économiques entre les deux pays. Un forum d’affaires organisé par le Medef est également prévu le 29 novembre.

Nouvelle augmentation du taux directeur le 26 novembre 2024, le fixant à 27,5%

Réuni les 25 et 26 novembre 2024, le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale du Nigéria (CBN) a décidé de relever son taux directeur de 27,25% à 27,5%, soit une augmentation de 25 points de base (pdb). Cette décision, prise à l’unanimité des 12 membres, a une nouvelle fois surpris les observateurs, après la dernière hausse de septembre dernier (+50 pdb).

Le CPM justifie sa décision par le renouvellement des pressions inflationnistes, l’inflation étant en hausse, à 33,9% en octobre 2024, après 32,7% en septembre.  Selon le FMI, l’inflation devrait diminuer en 2025, à 25% après 32,5% en 2024, en moyenne annuelle. Ce resserrement monétaire vise à lutter contre les pressions inflationnistes persistantes et à stabiliser le naira (NGN) face au dollar (USD). Depuis l’annonce, le taux de change NGN/USD est resté stable.

La prochaine réunion du CPM est fixée aux 27 et 28 janvier 2025.

Le PIB du Nigéria enregistre une croissance de 3,5% au troisième trimestre 2024

Au troisième trimestre 2024, le PIB du Nigéria a progressé de 3,5% par rapport à l’année précédente, surpassant ainsi la croissance de 2,5% enregistrée au même trimestre en 2023 et celle de 3,2% observée au deuxième trimestre 2024, selon le Bureau national des statistiques nigérian (NBS). Cette performance globale a été principalement tirée par le secteur des services, qui a enregistré une expansion de 5,2%, représentant 54% du PIB.

Le secteur agricole a connu une croissance plus modeste de 1,1%, marquant une légère décélération par rapport aux 1,3% observés au troisième trimestre 2023. Le secteur industriel a, en revanche, affiché une nette amélioration, avec une croissance de 2,2%, contre 0,5% à la même période en 2023.

Enfin, le secteur pétrolier a enregistré une croissance de 5,2%, marquant une progression de 6 points par rapport au taux observé au troisième trimestre 2023 (-0,85%). Toutefois, cette performance représente un recul de 5 points par rapport au deuxième trimestre 2024, où la croissance s’élevait à 10,15%.

Le Nigéria en bonne voie pour être retiré de la liste grise du GAFI

Olayemi Cardoso, gouverneur de la Banque centrale du Nigéria (CBN), rapporte des améliorations significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. Le Nigéria a été placé sur la liste du Groupe d’action financière (GAFI) en 2023 en raison de lacunes dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. En outre, Cardoso a souligné que le pays est désormais conforme à 37 des 40 recommandations du GAFI et vise une conformité totale d'ici 2025.

Reprise des activités de la production de la raffinerie publique de Port Harcourt

La raffinerie de Port Harcourt, détenue par la Société nationale du pétrole du Nigéria (NNPC), a repris sa production le 26 novembre, après sept reports et près d’un an de retard par rapport à la date initialement prévue de décembre 2023. Cette reprise marque la fin d’un vaste programme de rénovation, destiné à moderniser les installations. Avec une capacité installée de 60 000 barils par jour, elle opère actuellement à 70 % de ses capacités maximales. Les volumes journaliers produits sont les suivants : essence de distillation directe (naphta) mélangée à 1,4 M de litres de Premium Motor Spirit (PMS), 900 000 litres de kérosène, 1,5 M de litres de gazole automobile (AGO ou diesel), 2,1 M de litres de Low Pour Fuel Oil (LPFO), et des volumes supplémentaires de gaz de pétrole liquéfié (GPL).

Lors de l'inauguration, le directeur général de la NNPC, Mele Kyari, a indiqué que le plus grand site de la raffinerie, d’une capacité de 150 000 barils par jour, n’était pas encore opérationnel. Les raffineries publiques de Warri et de Kaduna seront mises en service ultérieurement.

Le Nigéria lance le projet AGORA pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES)

Le gouvernement nigérian a lancé ce mardi 26 novembre le projet AGORA, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux équipements de réfrigération et de climatisation obsolètes. Conduit en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (UNDP) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP), ce projet s'inscrit dans une démarche régionale et internationale.

Avec un financement total de 9,8 M EUR, incluant 2,5 M EUR du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), le projet traduit l’engagement du Nigéria dans le cadre du Protocole de Montréal, qui vise à éliminer progressivement les substances appauvrissant la couche d’ozone. Il ambitionne de moderniser le parc national d’équipements en promouvant des solutions plus respectueuses de l’environnement, telles que des réfrigérants naturels et des appareils à haute efficacité énergétique.

Ghana

La Banque du Ghana lance la vente de pièce d’or Ghana Gold Coin tandis que la production nationale d’or en 2024 devrait atteindre un niveau record

La Banque du Ghana (BoG) a officiellement introduit les pièces d’or Ghana Gold Coin (GGC) en tant que nouvel instrument financier émis et garantis par la Banque. À compter du 26 novembre 2024, les pièces en or pur seront disponibles en trois valeurs nominales : 1 once, une demi once et un quart d’once (environ 31,1g, 15,6g et 7,8g) aux prix respectifs de 45 020 GHS, 22 409 GHS et 11 188 GHS (environ 2 900, 1 445 et 721 USD).

La banque centrale a fixé les prix des pièces sur la base du prix d’adjudication de l’après-midi (PM) de la London Bullion Marketing Association (LBMA) et du taux de change moyen de clôture Bloomberg USDGHS de la veille, permettant des ajustements quotidiens en fonction des cours internationaux de l’or.

Le GGC ne peut être acheté au Ghana que par l’intermédiaire des banques commerciales en utilisant le cedi, et viserait notamment à éponger l’excès de liquidité du cedi dans le système bancaire, en complément d’outils tels que les bons de la Banque du Ghana pour les opérations d’open market.

Le 26 novembre, le ministre des Terres et des Ressources Naturelles, Samuel Abu Jinapor, a également affirmé que le Ghana devrait dépasser les 113 tonnes d’or produites cette année (environ 105 tonnes en 2023), maintenant son statut de premier producteur d’or d’Afrique.

Inauguration de la ligne ferroviaires de 100 km entre la ville côtière de Tema et Mpakadan (100 km Nord)

La ligne ferroviaire à écartement standard (SGR) Tema-Mpakadan a été inauguré le 22 novembre par le président de la République du Ghana ainsi que de deux trains climatisés d’une capacité de 255 passagers. Elle vise à réduire la dépendance du pays à l'égard de son réseau routier, pour le transport de marchandises et de passagers.

La construction de ces 100 km de chemin de fer Tema-Mpakadan (région d’Akosombo) a débuté en 2018 par Afcons Infrastructure, financée par une facilité de crédit de l’India Export-Import Bank pour un coût de 447 M USD. Elle fait partie d’un vaste plan de développement du réseau ferroviaire au Ghana qui prévoit la construction de 4 000 km de chemin de fer pour connecter les régions du pays et établir des raccordements vers les pays voisins, notamment le Burkina Faso, l’un des principaux clients du port de Tema. Le coût total de ce vaste plan est de 30 Md USD selon l’Autorité de développement ferroviaire du Ghana (GRDA). Près de 75% des 4000 km de voie ferrée prévus ne sont cependant pas encore en construction.