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Région

Rôle croissant des entreprises chinoises dans le secteur des véhicules électriques

Selon un récent rapport de l’ISEAS, les entreprises chinoises sont en passe de devenir les leaders mondiaux de l’électrification des véhicules et du développement de leur électronique intégrée, dominant des secteurs clés tels que l’extraction de minéraux, la production de batteries pour véhicules électriques (VE) et la microélectronique. Or, avec une croissance annuelle moyenne du marché des VE estimée à 39 % entre 2021 à 2035 dans les six plus grandes économies de l’ASEAN et des ventes annuelles pouvant atteindre 100 Md USD, les équipementiers automobiles chinois ont tout intérêt à pénétrer encore davantage le marché sud-est asiatique. À l’heure actuelle, deux entreprises chinoises, CATL et BYD, se partageraient déjà 52,6 % du marché mondial des batteries VE, tandis que trois autres fabricants chinois détiendraient 6,2 % supplémentaires. Selon Blomberg, les VE pourraient représenter 56 % des ventes totales de véhicules dans les six plus grandes économies de l'ASEAN en 2024, nécessitant un investissement cumulé dans les infrastructures de recharge de plus de 3 Md USD.

Indonésie

Lancement de la feuille de route 2024-2028 pour la microfinance

L'Autorité des services financiers (OJK) a lancé la feuille de route 2024-2028 pour le développement et le renforcement des institutions de microfinance (IMF), visant à promouvoir l'inclusion financière et à soutenir l'économie communautaire. Cette feuille de route, articulée en trois phases (consolidation, création de dynamique, et croissance) propose des stratégies pour améliorer la gouvernance, la gestion des risques, l'éducation financière et le développement de l'écosystème. En août 2024, l'Indonésie comptait 253 IMF, avec un actif total d’environ 100 M USD, enregistrant une croissance annuelle de 9,7 %. Des réformes réglementaires sont également prévues pour mieux encadrer les IMF et renforcer leur santé financière. Les IMF en Indonésie sont principalement issues de programmes gouvernementaux ou d'initiatives communautaires, telles que des coopératives et des institutions villageoises. La microfinance représente une opportunité pour les petites entreprises alors que l’accès au financement reste difficile en particulier dans les zones rurales. En moyenne, les prêts accordés par les IMF sont inférieurs à 20 M IDR (1 250 USD), et visent à répondre aux besoins en fonds de roulement, avec un taux d'intérêt de 1,5 à 2 % par mois.

Chute des ventes des petites entreprises et augmentation des crédits non performants

Les petites entreprises ont connu une forte baisse de leurs ventes, entre 40 et 60 % au T3-2024, en raison de la diminution des dépenses des consommateurs, selon la banque d'État BRI. Cette situation est principalement attribuée à la fin des programmes d’aide sociale mis en place pendant la pandémie. Les entreprises sont ainsi confrontées à des difficultés croissantes, ce qui a entraîné une augmentation des crédits non performants (CNP), en hausse de 6,2 % en août en glissement annuel (g.a).  

Signature d’un accord avec une entreprise chinoise pour le nouvel aéroport de Bali

Le projet de construire un nouvel aéroport international au nord de Bali reprendrait, avec la signature d’un accord (HoA) entre le promoteur indonésien PT BIBU Panji Sakti, société privée habilitée pour diriger le développement de ce projet, et l’entreprise chinoise ChangYe Construction Group, en collaboration avec des entreprises de construction publiques indonésiennes, telles que PT Waskita Karya, PT Wijaya Karya et PT Pembangunan Perumahan (PP). Cet accord prévoit un investissement de 3 Md USD et un modèle de financement s’appuyant sur le paiement du constructeur une fois le projet entièrement achevé. Celui-ci inclut un aéroport et le développement urbain et commercial adjacent. Il vise à désengorger le sud de Bali mais suscite néanmoins des inquiétudes quant au renforcement du surtourisme et à son impact environnemental ainsi que sur les communautés locales.

Malaisie

Légère reprise de l’inflation à 1,9 % en octobre

La hausse des prix à la consommation a progressé de 1,9 % en octobre contre 1,8 % en septembre, en g.a. Les augmentations portent particulièrement sur les services et soins à la personne (+3,4 % en g.a.), l’hôtellerie et la restauration (+2,8 % en g.a.) ainsi que les produits alimentaires et les boissons (+2,3 % en g.a.). La baisse la plus importante concerne les services liés aux télécommunications (- 1,8 % en g.a).

Exportations en dessous des attentes en octobre

Le rebond des exportations en octobre (+1,6 % après -0,6% en septembre, en g.a.) a été plus faible qu’attendu (consensus à +2,5 %). La hausse a été plus marquée pour le secteur électrique et électronique (41 % des exportations ; +7,6 % après +0,5 % en g.a.) et celui de l’huile de palme (8 % ; +13,7 % après +10,3 % en g.a.) tandis que la baisse s’est accélérée pour la filière pétrolière (8 % ; -33,8 % après ‑7,0 % en g.a.), excepté le gaz naturel (4 % ; +8,9 % en g.a.). Les importations ont par ailleurs ralenti (+ 2,6 % contre +10,9 % en septembre) bien que les entrées de produits électriques et électroniques (36 % du total) se soient poursuivies à rythme soutenu (+27,8 % en valeur, en g.a.). L’excédent commercial s’établit ainsi à 23,9 Md USD pour les dix premiers mois de l’année, en baisse de 46,3 % en g.a., avec 289,0 Md USD d’exportations (+4,8 % en g.a.) et 165,1 Md USD d’importations (+8,8 % en g.a.).

Évaluation positive de la mise en œuvre du plan directeur de développement du Sarawak

Le gouvernement de l’Etat fédéré de Sarawak, qui a lancé un ambitieux plan de développement en juillet 2021 (Post Covid-19 Development Strategy 2030), vient de publier un premier rapport d’étape mettant en avant les avancées réalisées à fin 2023. Si l’objectif principal visant à doubler le PIB d’ici la fin de la période ne semble pas en mesure d’être atteint, force est de constater que de nombreux progrès ont été réalisés en deux ans. Ainsi, le secteur manufacturier (27,5 % du PIB) a vu la création de 11 000 emplois et près de 4,9 Md USD d’investissements approuvés. Le secteur du tourisme (7,11 % du PIB) est reparti à la hausse avec un nombre de visiteurs qui a progressé de 93 % en 2023 en glissement annuel pour atteindre 86 % du niveau pré-Covid. Le secteur minier (20,8 % du PIB), porté par l’industrie gazière, a progressé quant à lui de 5,7 % créant 6 000 emplois. La stratégie visant à rendre le Sarawak autosuffisant au plan alimentaire semble toutefois en retard malgré le développement d’une production rizicole et piscicole ainsi que la multiplication des élevages bovins et porcins. Si tous les indicateurs publiés en 2023 ne sont pas cohérents avec ceux de 2021, rendant parfois imprécise l’évaluation de la progression de certains secteurs, le document fait néanmoins un état des lieux objectif des nombreux projets en cours au Sarawak (production d’hydrogène, infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, énergie solaire et hydraulique, transports urbains et aériens, éducation). Le Sarawak se classe en 2023 au 4ème rang des Etats fédérés les plus riches parmi les 13 que compte la Malaisie.

Singapour

Inflation en octobre à son plus bas niveau depuis 2021 mais des salaires réels en hausse

Sous l'effet d'une baisse de l'inflation dans les services, l'électricité, le gaz, et les biens de détail, l'inflation de base (« core inflation ») est passée de 2,8 % en glissement annuel (g.a) en septembre à 2,1 % en g.a. en octobre, soit son niveau le plus bas depuis décembre 2021. Pour rappel, l’inflation sous-jacente, qui à Singapour inclut les prix alimentaires et ceux de l’énergie mais exclut les prix des logements et des transports privés, avait connu en janvier 2023 un pic de 5,5 %. L'inflation globale est quant à elle passée de 2 % en g.a. en septembre à 1,4 % en g.a. le mois dernier. L'inflation des services a chuté à 2,3 %, tandis que celle de l'électricité et du gaz a ralenti à 2,5 %. L'inflation des biens de détail est tombée à 0,1 %, tandis qu’elle est restée stable à 2,6 % pour les produits alimentaires. La MAS et le MTI s'attendent à ce que l'inflation de base reste autour de 2 % jusqu'à la fin de l’année, avec une inflation globale projetée à 2,5 % pour 2024. Les risques pesant sur les perspectives d'inflation comprennent d'éventuelles tensions géopolitiques et des tensions sur le marché de l’emploi plus fortes que prévu. Parallèlement, les premiers chiffres du ministère du Travail pour l’évolution des salaires en 2024 montrent que ceux-ci ont dépassé l’inflation, permettant à la croissance des salaires réels de s’établir à 3,4 % cette année, contre +2,2 % en 2023.

Sanofi : inauguration d’une usine de vaccins

Située dans le parc biomédical de Tuas, cette installation de 558 M EUR (590 M USD) inaugurée le 27 novembre dernier est la première usine modulaire de ce type à Singapour. Le site, dont la construction a commencé en avril 2022, est conçu pour être flexible, ce qui permet une reconfiguration rapide en cas de pandémie. Il sera pleinement opérationnel d'ici la mi-2026, créant 200 emplois dans des domaines tels que l'ingénierie des bioprocédés, l'IA et la bio-informatique. L'usine peut produire simultanément jusqu'à quatre vaccins ou produits biologiques et passer de l'un à l'autre en moins de deux semaines. Singapour est devenue un pôle clé pour la fabrication de produits biopharmaceutiques, avec l'expansion d'autres grandes entreprises comme AstraZeneca et AbbVie. À noter que la production de Singapour dans le secteur de la biopharmaceutique a triplé sur les vingt dernières années et atteint désormais environ 19 Md SGD (~14 Md USD). Il contribue également à l’emploi d’environ 9 000 personnes.

Future ligne de métro du secteur de Jurong exploitée par SBS Transit et RATP Dev

Une co-entreprise rassemblant SBS Transit Rail (SBST) et RATP Dev Asia Pacific a remporté le contrat d'exploitation de la future ligne de métro du secteur de Jurong (JRL). Le contrat de neuf ans, avec une option de prolongation de deux ans, est évalué à 750 M SGD. La JRL, la septième ligne de métro de Singapour, ouvrira par phases à partir de 2027. L'offre de SBST et de RATP était inférieure de 8 % à l'offre concurrente de SMRT Trains. Le partenariat vise à tirer parti de l'expérience de la RATP pour améliorer les opérations ferroviaires locales. La JRL sera une ligne de 24 km avec 24 stations, desservant des zones clés de l'ouest de Singapour et devrait pouvoir accueillir jusqu'à 500 000 passagers quotidiens.

Fraude au nickel : 360 M USD détournés par l’homme d’affaires singapourien impliqué

L’homme d’affaires singapourien Ng Yu Zhi est jugé pour avoir orchestré une fraude au nickel d’un montant de 1,5 Md SGD (1,1 Md USD). Il fait face à 42 chefs d’accusation, dont fraude, blanchiment d’argent et falsification. Ng aurait convaincu des investisseurs qu’ils pourraient profiter d’achats de nickel à prix réduit dans une mine australienne par l’intermédiaire de son entreprise Envy Global, mais les procureurs affirment que le stratagème était une fraude, aucun nickel n’ayant été acheté ou vendu. Au lieu de cela, Ng aurait utilisé les fonds des nouveaux investisseurs pour honorer les retours sur investissement des précédents. En six ans, Ng aurait détourné près de 482 M SGD (~ 360 M USD) pour des produits de luxe, notamment des œuvres d’art, des bijoux et des voitures. Il a plaidé non coupable des accusations alors que 58 témoins seront appelés à la barre.

Vietnam

Forte croissance du crédit attendue pour la fin 2024

Les banques vietnamiennes ont connu une amélioration de la croissance du crédit au troisième trimestre 2024. Ainsi, Techcombank, qui fait partie des cinq plus grandes banques, a enregistré une croissance de crédit de 17,4 % fin septembre par rapport à début janvier. MB et ACB ont affiché des augmentations respectives de 13,5 % et 14 % sur les neuf premiers mois de l’année, tandis que HDBank et LPBank ont progressé de 16,6 % sur la même période. Selon la Banque d’Etat du Vietnam (SBV), au 31 octobre, le crédit a connu une hausse de 10,1 % par rapport à fin 2023, alors que la SBV a fixé un objectif de croissance annuelle de 15 % sur l’année, qui semble pouvoir être atteint. Ces objectifs de croissance du crédit sont néanmoins régulièrement pointés du doigt par les institutions financières internationales (FMI, notamment) comme susceptibles de favoriser une allocation sous-optimale du crédit en fin d’année et l’augmentation concomitante des créances douteuses.

Revue du seuil de recettes exonérées de la TVA

Selon la loi révisée sur la TVA récemment votée par l’Assemblée nationale, le seuil de chiffre d’affaires exonéré de la TVA s’élèvera à 200 M VND (environ 8 000 USD), contre 100 M VND (4 000 USD) actuellement en vigueur. Ce seuil est appliqué aux particuliers et aux entreprises familiales et sera mis en place à partir de janvier 2026. Le gouvernement vietnamien a décidé de mettre en place cette révision en prenant en compte l’évolution économique du pays (taux de croissance du PIB et taux d’inflation). Cette mesure concernera 620 653 contribuables et entrainera une perte d’environ 103 Md USD au budget de l’Etat. Actuellement, le pays compte 5,5 M d’entreprises familiales, apportant une contribution de 30 % au PIB.

Approbation par le Parti du redémarrage du projet de centrale nucléaire de Ninh Thuan

À l’occasion d’une réunion plénière, le Comité central du PCV à Hanoï a approuvé le redémarrage du projet de centrale nucléaire dans la province de Ninh Thuan, au sud du pays. La construction de cette centrale, débutée en 2014, avait été interrompue en 2016 après la mise en pause du programme nucléaire civil vietnamien par l’Assemblée nationale. Le gouvernement provincial avait récemment fait la publicité de la réutilisation des terrains initialement envisagés pour la centrale pour la construction de projets routiers, de nouvelles digues et d’infrastructures comme des écoles. Selon la presse officielle, toutefois étroitement contrôlée par les autorités, la population aurait accueilli positivement la nouvelle pour des raisons économiques. Le taux de pauvreté dans la province atteindrait 8 % selon les statistiques officielles, contre 3,4 % au niveau national. Par ailleurs, son PIB était le 57ème (sur 63 provinces) du pays en 2019. Il s’agit d’une étape supplémentaire sur la reprise formelle du programme nucléaire vietnamien alors qu’un fort approvisionnement en électricité sera nécessaire pour garantir la croissance du pays, au cœur des débats relatifs à la nouvelle loi sur l’électricité. Un vote de l’Assemblée nationale sera nécessaire pour officialiser la reprise du programme.

Thaïlande

Système bancaire résilient selon la banque centrale

Le système bancaire thaïlandais resterait résilient avec des niveaux robustes de capital, de provisions pour pertes sur prêts et de liquidité. Au troisième trimestre 2024, la croissance des prêts a reculé de 2,0 % en glissement annuel, en raison de remboursements élevés, notamment par le gouvernement et les grandes entreprises. Les « prêts non performants » (« Non Performing Loans » ou « NPLs ») ont augmenté pour atteindre 553 Md THB (~16 Md USD), soit un ratio de 2,97 %, en partie à cause d'une baisse de la base de prêts et de l'augmentation des NPLs des petites entreprises et des prêts à la consommation. Selon la banque centrale, cette tendance pourrait se poursuivre pour les ménages à faible revenu, les petites entreprises et les entreprises confrontées à une baisse structurelle de compétitivité, mais il n’y aurait pas de risque immédiat d’effet « falaise » des NPLs. La rentabilité bancaire a progressé en glissement annuel grâce à une hausse de la juste valeur des actifs, bien que les revenus nets d'intérêts aient diminué. Par rapport au trimestre précédent, les bénéfices nets ont baissé en raison d'une diminution des revenus de dividendes saisonniers. La dette des ménages par rapport au PIB a légèrement diminué au deuxième trimestre, reflétant un ralentissement de l'expansion du crédit. De même, la dette des entreprises par rapport au PIB a baissé à cause d'une contraction des prêts et des titres de dette.

Nouvelle baisse des prévisions de production automobile après un mois d’octobre décevant

La Fédération des industries thaïlandaises (FTI) a abaissé le 25 novembre ses prévisions de production automobile pour 2024 à 1,5 million d'unités, contre 1,7 million lors de sa dernière prévision et 1,9 million en début d’année. Cette révision s'explique par le durcissement des critères d’octroi de prêts par les institutions financières, dans un contexte de dette des ménages élevée (90 % du PIB). La production pour le marché intérieur est attendue à 450 000 unités, soit une baisse de 100 000 par rapport à la dernière prévision, et les exportations à 1,05 million, également en recul de 100 000 unités. En octobre, la production totale a chuté de 25 % en glissement annuel, atteignant 118 842 unités, en raison principalement de la contraction de la demande nationale (-52 %), mais aussi d’un affaiblissement de la demande des pays voisins et des pays moyen-orientaux. Le ralentissement de la demande intérieure et globale conduit des constructeurs à supprimer des emplois en Thaïlande. Nissan et Honda ont annoncé des réductions de capacité en 2025, Suzuki devrait fermer son usine.

Forte demande lors de l’émission d’obligations liées au développement durable

Pour ce que la Thaïlande présente comme la toute première émission d’obligations liées au développement durable (sustainability-linked bonds, SLB) par un gouvernement en Asie, le 19 novembre, la demande a atteint 55,3 Md THB (~1,6 Md USD), bien au-delà des 20 Md THB (~0,6 Md USD) prévus. Le Bureau de gestion de la dette publique (PDMO) a finalement augmenté l’émission à 30 Md THB (0,9 Md USD) avec un taux d’intérêt annuel de 2,70 %. Parmi les investisseurs figurent compagnies d’assurance, fonds, institutions financières, sociétés de gestion d’actifs et investisseurs étrangers. Les SLBs visent à promouvoir des objectifs environnementaux et sociaux ambitieux. La Thaïlande s'engage notamment à limiter ses émissions de gaz à effet de serre à 388 500 kilotonnes de CO2 équivalent d’ici 2030 (réduction de 30 % par rapport au scénario à politique inchangée) et à enregistrer 440 000 nouveaux véhicules zéro émission dans les catégories voitures particulières et pickups d’ici 2030. Le cadre de cette émission a été certifié par DNV (Thailand), en conformité avec les objectifs de développement durable des Nations Unies et les normes internationales.

Pari du groupe public PTT sur la capture et le stockage du CO2 pour sa décarbonation

Le géant thaïlandais PTT Plc (pétrole et gaz) mise d’abord sur des technologies de capture et d’utilisation du CO2 et sur l'utilisation d'hydrogène pour réduire ses émissions, avec des objectifs alignés sur ceux du pays : neutralité carbone d’ici 2050 et zéro émission net d’ici 2065. En 2020, PTT et ses filiales ont émis 44,9 Mi de tonnes de CO2. PTT Exploration and Production prévoit de capturer et stocker 1 million de tonnes de CO2 issues de la production de gaz au bloc Arthit, dans le golfe de Thaïlande, d'ici 2027. Le golfe de Thaïlande offrirait un potentiel de stockage annuel de 40 millions de tonnes de CO2 grâce à ses caractéristiques géologiques favorables. L’entreprise explore également l’utilisation d’hydrogène vert, produit à partir d’électricité renouvelable, pour le mélanger avec le gaz naturel utilisé dans ses unités de production d’électricité à hauteur de 5 % d'ici 2030. PTTEP collabore aussi avec des entreprises françaises et sud-coréennes pour produire de l’hydrogène vert à Oman.

Philippines

Glissement du peso à un niveau historiquement bas de 59 PHP pour 1 USD

Le peso philippin (PHP) a atteint ce mardi 26 novembre un niveau historiquement bas de 59 PHP/USD, un seuil observé pour la deuxième fois ce mois-ci (21 novembre 2024) et la troisième fois dans l’histoire de la devise (17 octobre 2022) avec un glissement de 6,6 % depuis le début d’année (+3,7 PHP/USD). Cette dépréciation s’explique principalement par la hausse des rendements des bons du Trésor à 10 ans et le possible report de la baisse des taux de la FED dans le contexte de l’élection américaine qui contribue à soutenir le dollar américain. Le gouverneur de la Banque centrale des Philippines (BSP) a par ailleurs annoncé qu'il ne souhaitait pas sortir du cycle d'assouplissement des taux directeurs malgré le maintien des pressions inflationnistes.

Dépenses d’infrastructures en hausse de 12 % sur un an au cours des trois premiers trimestres 2024

Selon le département du budget philippin, les dépenses du gouvernement dans les infrastructures ont atteint 1 140 Md PHP (19,4 Md USD) au cours des trois premiers trimestres 2024, enregistrant ainsi une augmentation de +11,9 % en glissement annuel et +41,4 % par rapport à 2021 (avant l'administration Marcos Jr). Ces dépenses représentent 75,6 % de l'allocation totale pour les infrastructures de cette année fixé à 1 510 Md PHP (25,7 Md USD). Ces efforts financiers s'inscrivent dans le cadre du plan d'investissement massif « Build Better More » du gouvernement Marcos qui vise à allouer annuellement 5 % du PIB par an aux projets d'infrastructures sur 2023-2028.

Niveau record d'importations de riz en 2024

Les Philippines ont enregistré un nouveau record d'importations de riz en novembre avec 3,89 millions de tonnes, dont 78 % provenaient du Vietnam. Ce chiffre dépasse le précédent record de 3,83 millions de tonnes atteint en 2022. Cette hausse des importations est stimulée par l’impact des conditions météorologiques défavorables - telles que les typhons et la sécheresse liée au phénomène El Niño - sur la production locale. Le coût des dégâts pour le secteur rizicole est estimé à 5,9 Md PHP (95 M EUR). Au total, la valeur de la production agricole et de la pêche au T3 2024 a diminué de 3,7 % pour atteindre 397,4 Md PHP (6,8 Md USD), contre une baisse de 0,2 % en g.a en 2023. L’Executive Order 62, réduisant les droits de douane sur le riz importé de 35 % à 15 %, a contribué à maintenir l'approvisionnement sans pour autant parvenir à réduire les prix contrairement à son objectif affiché.

Cambodge

Une usine BYD dans le Royaume l'année prochaine ?

Après la Thaïlande (juillet 2024) et avant l’Indonésie (2026), BYD – constructeur automobile chinois – devrait établir dans le Royaume une usine d’assemblage de véhicules électriques en 2025 ; il vise le marché intérieur et sans doute l’exportation. Le Conseil pour le développement du Cambodge serait en phase finale de négociations avec l’entreprise. Pour mémoire, le Cambodge compte 2 327 voitures électriques en circulation, dont un tiers de BYD. Au cours des neuf premiers mois de 2024, les nouvelles immatriculations électriques ont augmenté spectaculairement (+710 % par rapport à la même période de 2023). Dans le même temps, le Cambodge dispose de 7,6 millions de véhicules immatriculés, dont environ 85 % sont des deux-roues et plus de 10 % des automobiles. Et, dans le cadre de son engagement de neutralité carbone en 2050, le gouvernement veut mettre en circulation 770 000 véhicules électriques d’ici 2030 (dont 93,5 % de scooters et 3,2 % de voitures). Le ministère de l’Économie et des Finances a d’ailleurs annoncé des mesures destinées à faciliter ces achats.

Des exportations textiles très dynamiques

Selon la douane cambodgienne, les exportations textiles ont atteint environ 11,2 Md USD au cours des dix premiers mois de 2024 (+23 % par rapport à la même période de 2023). Par catégorie, les vêtements représentaient 8,2 Md USD, les articles de voyages 1,7 Md et les chaussures 1,3 Md. En 2023, le secteur avait souffert d’une baisse de commandes, en raison de difficultés mondiales liées à l’invasion russe en Ukraine. Bien qu'il soit l'un des principaux moteurs de l'économie cambodgienne, le secteur du textile reste confronté à des défis liés à sa compétitivité et à sa durabilité à long terme. La hausse des coûts de la main-d'œuvre, du transport, de la logistique et de l'énergie érode l'avantage concurrentiel du secteur au Cambodge. De plus, les exportations actuelles dépendent de l'accès préférentiel aux marchés américain (SPG) et européen (TSA). Le secteur est donc vulnérable au retrait potentiel de ces avantages… inévitable à moyen terme en raison du développement du Cambodge. À noter également qu’une bonne part des importations d’intrants textiles provient de Chine.

Progression de la numérisation des services publics

Le Conseil pour le développement du Cambodge (CDC) vient de lancer une application en ligne de gestion de projets d'investissement. cdcIPM, c’est son nom, permet aux investisseurs de demander directement la certification de projet d'investissement qualifié (QIP). En phase de test depuis août 2024, cdcIPM a permis au CDC d’approuver environ 100 projets avant ce lancement officiel. Concrètement, elle permet aux utilisateurs de soumettre leurs demandes d'investissement et d’en suivre l'avancement en temps réel. Il en existe une version mobile, permettant d’effectuer des paiements en ligne et d’obtenir des réponses rapides à l’aide de l’intelligence artificielle. Outre des gains de productivité, une plus grande efficacité et une facilité d’utilisation, il s’agit de promouvoir un environnement d’investissement plus sain. L’étape suivante consistera à intégrer à cdcIPM cinq organismes-clés : les ministères du commerce, de la construction, de l’intérieur, ainsi que les impôts et la douane. Bien qu’il existe un climat favorable aux IDE au Cambodge, améliorer l’application de la fiscalité permettrait également d’attirer plus d’investissements de qualité.

Laos

D’ambitieux objectifs, trop ?

La Gouverneure par intérim de la Banque du Laos (BOL), Mme Vatthana Dalaloy, est ambitieuse… pour son pays. Alors que la banque centrale joue un rôle essentiel pour restaurer la position financière et économique du pays, elle annonce de nombreux objectifs. Au-delà des applications numériques mises en œuvre pour gérer le change, la politique économique trouve un cadre. Ayant atteint son pic de plus de 41 % en février 2023, l’inflation devrait se modérer à environ 20 % fin 2024. L’objectif de 9 %, initialement prévu pour 2024, serait repris pour 2025. La BOL vise aussi des créances douteuses réduites à 3 %, une réduction de la croissance de la masse monétaire (M2) à 25 % ou encore un encours du crédit bancaire à 65 % du PIB. Pour autant, la stabilité du kip et l’inflation, très liées, ne se règleront pas simplement et l’amélioration des capacités de production nationale, dans une optique de substitution – au moins partielle – aux importations ne sera pas simple à atteindre.

Mieux protéger les droits du travail

En raison d’une situation économique difficile, nombre de laotiennes et laotiens émigrent pour trouver de meilleurs salaires. De fait, le salaire minimum reste faible au Laos (environ 110 USD/mois). Près d’un demi-million travaillent donc à l’étranger. Le gouvernement, qui entend les plaintes des entreprises installées au Laos, cherche à garder sa main-d’œuvre ; du moins, une partie d’entre elle. La ministre du Travail et des Affaires sociales a donc présenté à l’Assemblée nationale des mesures destinées à améliorer la loi sur le travail de 1994, et la situation. Sont concernés la sécurité au travail, l’emploi des jeunes, celui des femmes et la protection des travailleurs migrants, au Laos comme à l’étranger. Les autorités comprennent qu’un meilleur respect des normes de l’OIT par les employeurs sera utile au développement économique du pays ; à sa modernisation industrielle comme au développement du secteur du tourisme. Au-delà, les autorités disent aussi vouloir renforcer l’application des mesures existantes, en formant mieux l’inspection du travail.

Birmanie

Croissance du nombre d’entreprises enregistrées selon le ministère de l’Industrie

Selon les statistiques du ministère de l'industrie, 48 053 entreprises privées étaient enregistrées à fin octobre en Birmanie, soit 477 de plus qu’en mars 2024 (fin de l’exercice fiscal 2023-2024). Près de 50 % des industries privées enregistrées sont actives dans le secteur alimentaire. La région de Yangon, centre d’affaires principal du pays, abrite 8 114 entreprises enregistrées, suivie de la région de Mandalay avec 6 810 et de la région de Ayeyawady avec 5 713.

Baisse des exportations de gaz vers la Thaïlande sur les 9 premiers mois de l’année

Les exportations de gaz de la Birmanie vers la Thaïlande ont chuté de 9 % sur les neuf premiers mois de 2024, atteignant en moyenne 510 millions de pieds cubes par jour (mmcfd), contre 559 mmcfd l'année précédente sur la même période. Cette baisse concerne notamment les gisements de Yadana (-13 %), Zawtika (-4 %) et Yetagun (-10 %), ce dernier approchant de la fin de son cycle de production après plus de deux décennies d'exploitation. La production totale de gaz birmane devrait continuer à diminuer, impactant les exportations vers la Thaïlande et la Chine, qui représentent 80 % des débouchés, et les rentrées de devises étrangères pour le pays. L’entreprise thaïlandaise PTTEP opère les champs de Yadana et Zawtika et y a une participation majoritaire, renforcée après la reprise des parts de l’américain Chevron lors de son retrait de Yadana en avril 2024. MOGE, entreprise publique contrôlée par la junte et sous sanctions européennes et américaines, possède le reste des parts.

 

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