Perspectives économiques de la Commission européenne pour la zone +++ Autriche : croissance modérée à moyen terme :+1,25 % +++ Arrêt des livraisons de gaz russe +++ KTM dans la tourmente +++ Slovénie : taux de croissance stable malgré le repli de la demande intérieure +++ Plan de modernisation ferroviaire +++ régulation des prix de l'énergie +++ Croatie : premier plan structurel budgétaire à moyen terme +++ 169 M EUR pour financer des entreprises +++ Nouvelle ligne de tramway à Zagreb +++ etc.

 

Prévisions d’automne de la Commission européenne

La Commission européenne a confirmé, dans ses prévisions économiques d’automne, sa perspective de croissance du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro pour 2024, tout en revoyant légèrement à la baisse ses attentes pour 2025. La croissance est portée par une reprise progressive de la consommation et de l'investissement, bien que les incertitudes géopolitiques et les coûts élevés de la vie continuent de freiner la demande intérieure.

Les prévisions de l'automne de la Commission européenne tablent sur une croissance du PIB de 0,9 % dans l'UE et de 0,8 % dans la zone euro en 2024. L'activité économique devrait s'accélérer pour atteindre 1,5 % dans l'UE et 1,3 % dans la zone euro en 2025, et s'établir à 1,8 % dans l'UE et à 1,6 % dans la zone euro en 2026.

Le processus de désinflation entamé depuis fin 2022 s’est poursuivi durant l’été. L'inflation globale dans la zone euro devrait diminuer de plus de moitié en 2024, passant de 5,4 % en 2023 à 2,4 %, avant de diminuer plus progressivement pour atteindre 2,1 % en 2025 et 1,9 % en 2026. Le revenu disponible des ménages a continué d’augmenter à un rythme soutenu par la croissance de l’emploi et la poursuite de la reprise des salaires réels.

 Prévisions économiques CE Automne 2024

https://economy-finance.ec.europa.eu/economic-forecast-and-surveys/economic-forecasts/autumn-2024-economic-forecast-gradual-rebound-adverse-environment_en

 

Pour autant, la Commission note que cette tendance ne s’est pas accompagnée d’une augmentation de la consommation des ménages, lesquels ont continué d’épargner une part croissante de leurs revenus sous l’effet combiné des incertitudes liées au contexte international et des incitations financières à épargner compte tenu des taux d'intérêt élevés. Au deuxième trimestre 2024, le taux d’épargne des ménages s’est établi à 14,8 %, 3 points au-dessus des prévisions de printemps. Le revenu disponible réel des ménages devrait continuer d’augmenter en 2025 et en 2026. La Commission table sur une croissance de la consommation à cet horizon.

La croissance devrait également bénéficier d’un rebond de l'investissement privé et public, stimulé par l'amélioration des conditions de crédit et soutenu par la poursuite du déploiement du plan de relance et de résilience.

Pour l’Autriche, la Commission confirme que 2024 représentera la deuxième année consécutive de récession. En cause notamment, la baisse des investissements, la baisse des exportations et la faiblesse de la consommation privée. Cependant, la croissance devrait reprendre en 2025. Les investissements devraient être tirés par les exportations et la consommation privée devrait soutenir la reprise à mesure que le choc inflationniste s’estompe et que la confiance des consommateurs est restaurée. Le déficit des administrations publiques devrait dépasser 3 % du PIB en 2024-26, tandis que le ratio dette publique/PIB devrait dépasser 80 % du PIB.

Le PIB de la Croatie devrait augmenter grâce à la vigueur de la consommation et de l’investissement des ménages. L’inflation devrait continuer à diminuer progressivement et atteindre 2 % en 2026. Le déficit public devrait se creuser en 2024 et commencer à se réduire en 2026, tandis que la dette devrait continuer de diminuer sous l’effet de la forte croissance du PIB.

Après une révision à la hausse du taux de croissance de 2023 à 2,1 %, la croissance de la Slovénie est restée modeste au premier semestre 2024. Elle devrait toutefois se redresser au cours de l’année et être robuste en 2025-26. L’inflation devrait s’accélérer en 2025 avant de retomber l’année suivante. Le déficit des administrations publiques devrait continuer à diminuer pour atteindre 2,1 % du PIB en 2026, de même que la dette diminuera pour atteindre 63,1 % en 2026.

 

 Tableau prévi macro CE automne AT SI HR

 

 

 

AUTRICHE

 

Le chiffre du mois à retenir

 Chiffre à retenir AT NOV24

 Zoom sur...

Le paquet d’automne du semestre européen présenté par la Commission européenne le 26 novembre 2024 comprend, pour l’Autriche, un rapport qui évalue si le pays respecte le critère du déficit. L’Autriche avait déclaré que son déficit dépasserait la valeur de référence de 3 % du PIB en 2024, et la Commission ne prévoit pas, dans l’hypothèse de politiques inchangées, que le déficit de l’Autriche passera sous cette valeur de référence en 2025 ou en 2026. La Commission envisagera donc de proposer au Conseil de constater l’existence d’un déficit excessif en Autriche. Les autorités autrichiennes ont fait part de leur intention de prendre les mesures nécessaires pour ramener le déficit en dessous de 3 % en 2025. La Commission est prête à évaluer de nouvelles mesures dès qu’elles auront été formellement approuvées par le gouvernement autrichien et suffisamment détaillées. Après les élections législatives du 29 septembre 2024, des négociations sont actuellement en cours entre les conservateurs, les sociaux-démocrates et les libéraux pour former une coalition. De plus, le 20 novembre 2024, le ministre des Finances Magnus Brunner a démissionné pour devenir commissaire européen aux Affaires intérieures et à la Migration dans la commission von der Leyen II. Sur proposition du Chancelier sortant Karl Nehammer (conservateur), le Président fédéral Alexander Van der Bellen a nommé Gunter Mayr ministre fédéral des Finances. Professeur d’université, M. Mayr était depuis 2012 directeur général de la fiscalité.

 

 etc.

 

SLOVENIE

Le chiffre du mois à retenir

Chiifre à retenir SI NOV24

Zoom sur…

Le 20 novembre, l’Assemblée nationale slovène a adopté le budget 2025, marqué par des dépenses record, qui visent principalement à financer la réforme des salaires dans le secteur public ainsi que la reconstruction consécutive aux inondations d’août 2023. Les dépenses augmentent de 8 % à 17,1 Mrd EUR, avec des priorités telles que les infrastructures, la défense et le climat. La coalition défend ces choix ambitieux, tandis que l’opposition les juge irréalistes et électoralistes. Malgré ces dépenses, le déficit devrait reculer de 2,4 % du PIB en 2024 à 2,1 % en 2025.

etc.

 

CROATIE

Le chiffre du mois à retenir

 Chiffre à retenir HR NOV24

Zoom sur…

Le tourisme est le moteur de l'économie croate, représentant environ 25 % du PIB et près de 15 % des emplois. Cette rente que lui confèrent un patrimoine et une situation géographique exceptionnels génère de fortes pressions sur les ressources naturelles, le marché de l’emploi et le secteur immobilier. La structure d'hébergement est dominée par des logements privés, souvent utilisés comme revenus complémentaires par les ménages croates et détournés ainsi du marché locatif classique. Pour répondre à ces enjeux, le gouvernement souhaite rééquilibrer le marché immobilier par la fiscalité et ambitionne de développer, en mobilisant les fonds européens, un tourisme plus respectueux de l'environnement et plus inclusif pour les populations de la Croatie continentale. Face au risque de l’« hyper tourisme », la Croatie cherche ainsi à trouver le juste équilibre entre développement économique et soutenabilité de son secteur touristique. 

etc.

 

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