Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen....

Trump, acte II : quelles conséquences stratégiques pour le Golfe ? 

 

La réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis pourrait affecter les dynamiques économiques dans le Golfe, étant donné le poids déterminant des politiques énergétiques, commerciales et financières américaines dans cette région. Aux Émirats arabes unis en particulier, la fin de l’administration Biden a coïncidé avec un renforcement des relations bilatérales, illustré par des partenariats stratégiques dans le domaine de l’intelligence artificielle ainsi que par la visite officielle du président MBZ aux États-Unis. Avec le retour de Donald Trump, dont le précédent mandat avait mis en avant un soutien marqué aux énergies fossiles et un regain de protectionnisme, les économies du Golfe pourraient être incitées à reconsidérer certaines de leurs orientations stratégiques. L’occasion d’un tour d’horizon des grands enjeux économiques que cette réélection pourrait poser dans la région au cours des années à venir.

L’un des axes centraux de la politique économique de D. Trump, orientée vers l’indépendance énergétique, est une augmentation significative de la production nationale de combustibles fossiles, illustrée par son célèbre slogan : « drill, baby, drill ». A priori, cette hausse de la production pétrolière américaine pourrait exercer une pression à la baisse sur les prix mondiaux du pétrole, ou au moins éroder encore la part de marché du cartel de l’OPEP, réduisant par ricochet les recettes fiscales des États du Golfe. En conséquence, ces pays pourraient être contraints de revoir certains projets de développement ou de retarder des investissements dans les secteurs non-pétroliers​.

A l’inverse, cette pression accrue pourrait aussi jouer un rôle d’accélérateur, poussant les économies du Golfe à mettre en œuvre plus rapidement leurs réformes et à diversifier davantage leurs sources de revenus afin de réduire leur dépendance à la volatilité des marchés énergétiques mondiaux. L’expérience récente a montré que les ajustements de production décidés par l’OPEP+ offrent des résultats mitigés en ce qui concerne leur influence sur les cours du pétrole, en partie parce que les États du Golfe ne disposent plus d’une influence aussi déterminante sur la production mondiale, et parce que les engagements qui y sont pris ne sont pas systématiquement respectés. Ce contexte complexe (mêlant enjeux de marchés, de transition énergétique et de géopolitique) appelle une évaluation nuancée des impacts à moyen terme de cette élection sur les économies du Golfe.

Sur le plan commercial, l’adoption d’une politique protectionniste par la nouvelle administration américaine pourrait elle aussi générer des effets ambivalents pour les économies du Golfe. Une hausse des droits de douane, notamment sur les importations chinoises, pourrait freiner le dynamisme de l'économie chinoise. Or, la Chine étant un marché clé pour les exportations d’hydrocarbures des pays du Golfe, ce scénario pourrait poser un défi significatif à leurs propres perspectives économiques.

Néanmoins, une intensification des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine pourrait aussi se traduire par des opportunités pour les États du Golfe. Dans un contexte de rivalité accrue, la Chine cherchera sans doute à affermir son influence dans le Sud global et à approfondir son initiative de la Route de la Soie. Les Émirats arabes unis occupent, dans ce cadre, un rôle de hub commercial mondial et de partenaire stratégique pour les exportations chinoises. Ainsi, le contexte actuel pourrait favoriser un renforcement des coopérations économiques entre la Chine et le Golfe.

Un tel contexte imposerait aux États du Golfe un exercice d’équilibrisme d’autant plus délicat entre leurs deux partenaires stratégiques, les États-Unis et la Chine. Bien que cet effort soit déjà engagé, la polarisation croissante de l’échiquier international risque d’en amplifier la complexité. Dans le cadre de leur stratégie multipolaire, les pays du Golfe s’efforcent de diversifier leurs alliances économiques afin de limiter leur dépendance à l’égard de Washington. En témoignait récemment la participation des Émirats arabes unis, pour la première fois en tant que membre à part entière, au sommet des BRICS+. Un tel positionnement stratégique pourrait être mis à l’épreuve par l’évolution du contexte géopolitique.

Au-delà de ces considérations générales, l’évolution des relations entre les pays du Golfe et les États-Unis reste soumise à une multiplicité de facteurs difficiles à prévoir. En tout état de cause, il apparait que ces nations partagent une culture politique marquée par une approche dite transactionnelle, c’est-à-dire fondée sur des engagements conditionnels et des partenariats à court terme. Cette convergence pourrait offrir aux Etats du Golfe une opportunité de renforcer leur influence régionale et internationale, en capitalisant sur des relations stratégiques adaptatives… mais également de jouer un rôle de médiateur stratégique dans un contexte global marqué par la polarisation et la compétition des grandes puissances.

Leila Larbi, Adjointe au chef de service et Conseillère financière régionale

Luidgy Belair, Attaché macroéconomique et financier

Alexis Duloutre, Analyste macroéconomique et financier

Pétrole et gaz

Brent 15/11/2024 à 12h00 GST : 71,475 USD/Bbl

zzz

Le Brent est en baisse cette semaine, passant sous la barre des 72 dollars le baril. Cette évolution découle principalement des nouvelles prévisions de l’OPEP et de l’AIE, qui anticipent un surplus pour 2025. Celui-ci pourrait encore s’accentuer en fonction de l’évolution de la production américaines et des décisions de l’OPEP+ dans les mois à venir.

Le Brent termine vendredi midi à XX dollars le baril, en baisse de 4 % sur la semaine, et atteint son point le plus bas depuis deux mois. Le WTI vaut quant à lui 67,992 dollars le baril, en baisse de 3 dollars. Enfin, le gaz naturel HH s’échange 2,7173 dollars / MMBtu (8,8027 euros / MWh) contre 27149 dollars / MMBtu vendredi dernier.

Le marché marque un retour aux fondamentaux, après une hausse des cours portée par les craintes d’un embrasement au Moyen-Orient. Les investisseurs semblent émettre des doutes sur l’hypothèse d’une reprise de l’économie chinoise, alors que la croissance de la production industrielle a baissé en octobre et que s’installe la perspective d’une guerre commerciale avec les Etats-Unis. La hausse du dollar après le dernier ajustement de la Fed a également poussé les cours à la baisse.

Les stocks américains de brut ont davantage augmenté que prévu. Les inventaires ont connu une hausse de 2,1 mb, alors que la plupart des prévisions tablaient sur une hausse plus modeste de 750 kb. En revanche, les stocks américains d’essence ont contre toute attente chutés de 1,4 mb du fait d’une hausse marquée de la demande.

La demande mondiale de pétrole est en hausse sur 2024, et devrait atteindre 102,8 mb/j, puis 103,8 mb/j en 2025, d’après l’AIE. L’Inde porte largement cette hausse et devrait représenter à elle seule 25% de la croissance de la demande, mais la demande de l’OCDE a également repris une tendance haussière en octobre.

Malgré cela, l’OPEP comme l’AIE anticipent une offre excessive pour 2025, avec près d’1 mb/j de plus que la consommation mondiale, même sans prendre en compte la fin des restrictions de l’OPEP+. Outre la reprise de la production lybienne au mois dernier, la production non-OPEP+ tire cette tendance.  les Etats-Unis ont connu une hausse de leur production de 1,5 mb/j en 2024, et devraient connaître une hausse similaire en 2025. L’Argentine, le Canada et le Guyana ont également augmenté leur production, alors que l’OPEP + maintient ses restrictions et voit ses parts de marché s’erroder, sans parvenir à soutenir les prix.

Brèves économiques 

Arabie saoudite

Macroéconomie & Finance

Le PIF a cédé une participation de 2 % dans STC et a levé 1,0 Md USD. Le Fonds souverain saoudien (PIF) a levé 3,9 Md SAR (1,0 Md USD) en cédant une participation de 2 % dans la société de télécommunications saoudienne STC. Cette opération, portant sur 100 millions d'actions au prix unitaire de 38,6 SAR, a suscité un vif intérêt de la part des investisseurs institutionnels, tant locaux qu’internationaux. L’opération a été sursouscrite cinq fois, avec une forte demande de la part des investisseurs internationaux, à qui 40 % des actions ont été attribuées. À l'issue de cette transaction, le PIF conserve une participation majoritaire de 62 % dans STC, soit un total de 3,1 milliards d’actions.

L’indice IPI de l’Arabie saoudite a enregistré une légère baisse de 0,3 % en septembre 2024. En septembre 2024, l’Indice de Production Industrielle (IPI) de l’Arabie saoudite a connu une légère baisse de 0,3 % par rapport à septembre 2023, en raison d'un ralentissement des activités manufacturières et d'une diminution dans les secteurs de l'électricité, du gaz, de la vapeur et de la climatisation. Comparé au mois précédent, l’IPI a également reculé de 1,2 % par rapport à août 2024. Malgré la baisse des activités pétrolières, les activités non pétrolières ont progressé de 5,0 % en glissement annuel, grâce à la résilience des autres secteurs industriels, à l’exception du secteur énergétique.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a de nouveau révisé à la baisse ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2024 et 2025, marquant ainsi une quatrième réduction consécutive. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a abaissé ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2024, passant de 1,93 à 1,82 million de barils par jour, en raison de perspectives moins optimistes pour des marchés clés comme la Chine et l'Inde. Cette révision, la première depuis juillet 2023, reflète les défis croissants pour l’OPEP+ dans un contexte de baisse des prix du pétrole, ayant conduit à un report de l'augmentation de production initialement prévue pour décembre. La demande chinoise, en particulier, a été revue à la baisse, avec une projection de 450 000 barils par jour, affectée par un ralentissement dans les secteurs de la construction et de la production manufacturière. La consommation de diesel en Chine a ainsi baissé pour le septième mois consécutif en septembre, confirmant cette tendance. Suite à ces annonces, les prix du Brent ont chuté sous les 73 dollars. Les prévisions pour 2025 ont également été revues à la baisse, pour atteindre 1,54 million de barils par jour.

Energie, Industrie & Services

NEOM annonce un changement de directeur et de nouvelles avancées sur The Line. Le conseil d’administration de NEOM a annoncé le départ de Nadhmi Al Nasr de son poste de directeur, remplacé à titre intérimaire par Aiman Al Mudaifer. Pour rappel, NEOM, projet emblématique de la Vision 2030, est estimé à 500 Md USD et comprend des initiatives phares comme The Line, Oxagon, et Trojena, une station de sports d’hiver. Ce changement de direction intervient alors que NEOM entre dans une nouvelle phase, faisant face à des critiques suite à la réévaluation et au rééchelonnement des échéanciers de certains projets. En début d'année 2024, NEOM avait annoncé une révision de ses objectifs pour The Line, avec un horizon de complétion étendu à 2040, voire 2050. Ces annonces avaient suscité des préoccupations parmi les investisseurs, mais le projet continue d'avancer. NEOM a ainsi annoncé la nomination de trois cabinets de conseil (Delugan Meissl Associated Architects, Gensler et Mott MacDonald) pour la planification urbaine de la première phase de The Line, envoyant un signal positif quant à la progression du projet.

SPARK signe 5 nouveaux contrats pour 800 M USD. King Salman Energy Park (SPARK), filiale d’Aramco, a annoncé la signature de 5 nouveaux contrats lors du salon Adipec 2024 aux Emirats Arabes Unis. D’une valeur totale de près de 800 M USD, ces accords devraient permettre de créer plus de 3 000 emplois directs et indirects sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’énergie. Les projets sont les suivants : un site de production de gomme xanthane par BioChem, une usine de production de tuyaux en acier opérée par MAN Industries (Inde), une usine de fabrication d’équipements pour l’industrie pétrolière par le saoudien Primetech, un site de production de câbles de Thermocables (Inde), ainsi qu’une autre usine d’équipements pour les tuyaux en acier par Dalipal Holdings (Chine). Toutes ces réalisations ont pour objectif de renforcer le tissu industriel saoudien. A horizon 2030, le Royaume souhaite compter 36 000 usines sur son territoire, contre près de 12 000 actuellement.

MODON déploie plus de 500 M USD pour la création de complexes industriels à La Mecque. L’Autorité saoudienne pour les villes industrielles et zones technologiques (MODON) a signé deux contrats avec Albaddad Holding d’une valeur de 533 M USD pour établir des complexes industriels à La Mecque. Dans le cadre de ce contrat, la société est chargée de construire les infrastructures et notamment les bâtiments prêts à l’emploi et préfabriqués afin de créer un complexe entièrement intégré. Cette initiative s’inscrit dans la vision de MODON de faire de l’Arabie saoudite une terre d’investissements et s’érige ainsi en partenaire de premier plan pour les écosystèmes industriels et technologiques. Le projet de La Mecque est le premier complexe privé de MODON et s’étend sur plus de 1,3 M m². Il vise à localiser des industries prometteuses grâce à des technologies de production avancées, à créer 5 000 emplois et à stimuler les exportations nationales.

National Housing Company conclut 532 M USD de ventes lors de Cityscape Global. La National Housing Company a réalisé un chiffre record de ventes dès le premier jour de Cityscape Global avec 532 M USD de contrats signés. Le stand de la société mettait en avant ses derniers projets immobiliers et NHC en a profité pour annoncer trois nouveaux développements majeurs qui s’inscrivent dans le cadre de la Vision 2030. Le premier projet est situé à Riyad et s’intitule Khuzam Boulevard, un complexe de vente au détail. A Djeddah, NHC a annoncé le projet Jawhara Oasis comprenant des espaces de bureaux et un complexe hôtelier. Le dernier projet annoncé est Wahat Al Dar, situé à Médine, un développement résidentiel et de divertissement durable. La NHC œuvre dans le cadre du Programme de Logement de la Vision 2030 lancé en 2018. Celui-ci a pour objectif de faire passer le taux d’accès à la propriété de 47 % à 70 %. Ce taux s’élevait à 63,7 % à fin 2023.

Environnement : lArabie saoudite a lancé une bourse de crédits carbone à loccasion de la COP29 pour encourager la réduction des émissions. Une nouvelle plateforme de bourse du carbone a été lancée par le Royaume lors de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, dans le but de mobiliser des fonds pour des projets climatiques. Développée par la Regional Voluntary Carbon Market, cette plateforme permettra d’accélérer les efforts de réduction des émissions et de renforcer le rôle de l’Arabie saoudite sur le marché mondial des crédits carbone. Le lancement a rassemblé 22 entreprises saoudiennes et internationales, témoignant d'un fort intérêt pour le marché. Les ventes aux enchères inaugurales de la plateforme ont pour l’instant comme objectif de rassembler des fonds afin de les réinjecter vers des projets climatiques, en particulier dans les pays du Sud.

Émirats arabes unis

Macroéconomie & Finance

Talabat va entrer en bourse à Dubaï Financial Market (DFM) en décembre. Delivery Heroes, qui détient le service de livraison à domicile, annonce vouloir vendre 15% du capital de Talabat, soit 3,49 Mds actions. Fondée au Koweït en 2004, l’application est devenue très populaire dans le Golfe, en Jordanie et en Egypte, et revendique aujourd’hui 6 millions d’utilisateurs actifs. Cette introduction, coordonnée par Emirates NDB, Morgan Stanley et JP Morgan, pourrait lever plus d’1 Md USD et potentiellement représenter la plus importante levée de l’année aux Emirats arabes unis. Talabat a par ailleurs annoncé verser 100 M USD en dividendes au dernier semestre 2024.

Le PIB de l’émirat de Dubaï a crû de 3,3 % en glissement annuel au deuxième trimestre 2024. D’après S.E. le cheikh Hamdan bin Mohammed al-Maktoum, Prince héritier et Vice-Premier ministre de Dubaï, le PIB a atteint 116 Mds AED (31,6 Mds USD) sur le semestre. Le secteur de la logistique et du stockage, qui représente 13,6% du PIB de l’émirat, a été particulièrement dynamique (+7,8% en g.a.), tout comme les télécommunications (+5,6%). Le secteur industriel et manufacturier, avec une croissance de 2,5%, représente désormais 9,1% du PIB de l’émirat de Dubaï.

International Holding Group a lancé un programme de rachat daction pour un total de 5 Mds AED (1,36 Mds USD). Le groupe, qui détient plus de 900 filiales, a enregistré des profits records de 4,9 Mds USD sur les neuf premiers mois de 2024, en hausse de 18% en glissement annuel. IHC est la première entreprise cotée à ADX en termes de capitalisation, et celle-ci atteint aujourd’hui 244 Mds USD.

Le ministère des Finances, en collaboration avec l'OCDE, a organisé un forum sur la fiscalité internationale à Dubaï. L'événement a rassemblé des fonctionnaires, des experts économiques et des représentants des secteurs de l'entreprise et du conseil de 12 pays. Le forum a été organisé dans le cadre d'un protocole d'accord entre le ministère des finances et l'OCDE, visant à développer des réseaux de conventions fiscales dans la région MENA et à adopter des dispositions fiscales internationales.

Les salaires globaux aux EAU devraient augmenter de 4 % dans tous les secteurs en 2025 et plus d'un quart (28,2 %) des entreprises prévoient d'augmenter leurs effectifs l'année prochaine, selon une enquête de Mercer. Les entreprises du secteur des biens de consommation prévoient la plus forte augmentation des salaires (4,5 %). Les secteurs des sciences de la vie et de la technologie prévoient des augmentations de 4,2 % et 4,1 % respectivement, tandis que les secteurs de l'énergie et des services financiers s'alignent sur le marché avec des augmentations de 4 %. Les employeurs de tous les secteurs ont également déclaré qu'ils prévoyaient d'accorder à tous les employés, quel que soit leur niveau, les mêmes augmentations de salaire.

Energie, Industrie & Services

La Banque de Développement des Émirats (EDB) a annoncé un accord de financement de 100M AED (27M USD) avec la société d'énergie renouvelable basée à Dubaï, Yellow Door Energy (YDE), pour soutenir le développement et l'exploitation de plus de 60 centrales photovoltaïques (PV) à travers les EAU. 

La centrale hydroélectrique de stockage de Hatta dune valeur de 387M USD devrait être achevée dici la fin du deuxième trimestre 2025. La centrale aura une capacité de production de 250 MW, une capacité de stockage de 1 500 mégawattheures et une durée de vie pouvant atteindre 80 ans.

Emirates et Flydubai ont célébré ce jeudi le 7e anniversaire du partenariat. Depuis 2017, les deux compagnies ont effectué plus de 1,5 millions de vols, transportant plus de 19 millions de passagers à travers leur réseau commun. Grâce à ce partage de codes, les clients d'Emirates peuvent explorer plus de 118 destinations de Flydubai, tandis que les passagers de Flydubai peuvent accéder à plus de 136 destinations d'Emirates. 

Etihad Airways : La compagnie aérienne a annoncé une augmentation de 66 % de son bénéfice net au cours des neuf premiers mois de l'année, grâce à une hausse à deux chiffres du trafic passagers. Etihad Airways a réalisé un bénéfice de 1,4 Md AED (381M USD) au 30 septembre, contre 814 M AED pour la même période l'année dernière.

Le groupe AD Ports a signé quatre MoU avec le gouvernement pakistanais pour explorer des opportunités de transport dans les secteurs maritime, aérien et ferroviaire, ainsi que dans les services logistiques et numériques. Le groupe AD Ports est un investisseur majeur au Pakistan. En partenariat avec l'entreprise émirienne Kaheel Terminals, AD Ports Group développe, exploite et gère les opérations de conteneurs, de vrac et de marchandises générales au port de Karachi, où il a prévu d'investir près de 400M USD sur 15 ans. 

Borouge a attribué le contrat principal pour la construction dune unité dextraction dhydrogène à Ruwais à la société pakistanaise Descon Engineering pour un montant estimé à 140M USD. La nouvelle unité d’hydrogène sera située à proximité de l’unité de Borouge 3. 

L’émir de Dubaï a approuvé le plan quinquennal pour le réseau routier de Dubaï (2025-2027). Ce plan couvre 21 projets répartis sur 12 zones résidentielles, commerciales et industrielles. Il comprend un total de 634km de nouvelles routes pour un total de 3,7 Mds AED (1 Md USD). 

La filiale australienne de DP World a annoncé l’acquisition du fournisseur de services portuaires Silk Logistics Holdings Ltd. DP World Australia exploite quatre terminaux à et trois parcs à conteneurs à Brisbane, Sydney, Melbourne et Fremantle, ainsi que des centres de distribution inland et des entrepôts.

Selon GlobalData, lindustrie de la construction des EAU devrait enregistrer une croissance de 5,6% en valeur réelle en 2024, soutenue par les investissements public et privé dans le développement de grands projets dans les secteurs des transports, de l’énergie et du logement. Les perspectives de croissance sont également positives entre 2025 et 2027 (+3,9%).

Qatar

Important remaniement ministériel et nouvelles nominations à des postes clés sur décision de l’Emir du Qatar :  intervenu le 12 novembre, ce remaniement concerne notamment les ministres du Commerce et de l’industrie, des Transports, de la Défense, de la Santé ainsi que les Présidents du fonds souverains qatarien (QIA) et de l’Autorité des travaux publics (Ashghal).  Ainsi, Sheikh Faisal bin Thani bin Faisal Al Thani est nommé ministre du Commerce et de l’industrie (MoCI), Sheikh Mohammed bin Abdullah bin Mohammed Al-Thani, ministre des Transports (MoT), Sheikh Saud bin Abdulrahman bin Hassan bin Ali Al-Thani, ministre de la Défense (MoD), Mansoor bin Ebrahim bin Saad Al Mahmoud, ministre de la Santé publique (MoPH) et Dr. Ahmed bin Mohammed Al Sayed, ministre d’état chargé du Commerce extérieur. De même, Mohammed Saif Saeed Al Suwaidi prend désormais la direction du fonds souverain, QIA, tandis que Mohammed bin Abdulaziz bin Mohammed Al Meer est nommé à la tête d’Ashghal.

Le Qatar annonce accueillir plus de 4 millions de visiteurs entre janvier et octobre 2024. Selon Qatar Tourism, le nombre de visiteurs internationaux au Qatar a augmenté de 26% sur un an. Cette augmentation devrait se poursuivre alors que la saison hivernale vient de démarrer. Les ressortissants du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) représentent 41,8% des visiteurs. Pour rappel, le tourisme est un des leviers de la stratégie de diversification économique du Qatar, qui espère attirer 6 millions de visiteurs par an d’ici 2030.

QatarEnergy (QE) conclut un partenariat avec l’américain Chevron pour l’acquisition d’une part dans le bloc offshore North El-Dabaa en Egypte. Le groupe énergétique qatarien acquiert une participation de 23%, tandis que l’opérateur Chevron conserve une part de 40%. Woodside et Tharwa Petroleum détiennent respectivement une participation de 27 % et 10 %. Pour rappel, QE a déjà investi dans des bassins pétroliers et gaziers à l’étranger, notamment en Amérique latine (Guyane, Brésil), en Afrique (Namibie, Afrique du Sud) au Liban.

Les ministres des Finances (MoF) et du Commerce et de l’industrie (MoCI) ont tenu la deuxième réunion du plan de passation des marchés publics pour 2025. Autour de 3 300 appels d’offres sont attendus en 2025, à travers 21 secteurs économiques, contre 16 en 2024. Environ 70 % des appels d’offres relèvent de cinq secteurs clés : l’informatique et les communications, les services administratifs et de soutien, le commerce de gros et de détail, la fabrication et la réparation, ainsi que les activités scientifiques et techniques.

QatarEnergy a tenu son forum Tawteen le 11 et 12 novembre. Plus de 4 000 participants ont pris part au forum qui comprend une exposition des entreprises adhérent au programme Tawteen, lancé en 2019 dans le but de favoriser le développement de la chaîne d’approvisionnement locale du secteur énergétique et d’élargir la base des petites et moyennes entreprises au Qatar.

La Qatar Central Bank (QCB) accorde l’entrée de la FinTech Ajyal FinTech Solutions LLC (Wafir) dans son FinTech Sandbox. La plateforme FinTech Sandbox de la QCB oeuvre à stimuler l’innovation dans le secteur financier et offre aux entreprises de la FinTech un environnement idoine pour tester de nouvelles technologies avant leur mise en œuvre complète sur le marché. Dans le cadre de sa stratégie 2024-2030, la QCB a comme mandat d’accompagner la transformation numérique du secteur financier et cible la création de 35 fintechs d’ici 2030. Elle fait de la digitalisation des services bancaires et financiers un axe prioritaire.

La Qatar Free Zone (QFZ) et QTerminals (QT) signent un accord de coopération désignant ce dernier comme opérateur officiel du port de Marsa. En vertu de cet accord, QTerminals sera responsable de la gestion et du développement de toutes les opérations du port de Marsa, situé dans la zone franche d'Umm Al Houl, et fournira un ensemble intégré de services maritimes et de manutention, ainsi que la gestion des quais polyvalents. L’entreprise opère notamment le port Hamad, principal port commercial qatarien.

Le fonds souverain du Qatar (QIA) intensifierait ses efforts pour prendre le contrôle des activités allemandes du pétrolier russe Rosneft. La QIA a nommé Rothschild & Co. comme banque conseil pour l'acquisition des activités de Rosneft en Allemagne (raffinerie, etc.). La valorisation de ses activités est estimée à 3-5 Mds EUR (3,2 à 5,4 MDS USD). L'Allemagne cherche à mettre fin à une bataille juridique et réglementaire de deux ans concernant le contrôle des actifs de Rosneft, après leur saisie suite à l'invasion de l'Ukraine en 2022. Selon Bloomberg, la QIA, qui pour rappel détient déjà 19%, serait le seul acheteur restant pour les sociétés de Rosneft.

L'Agence de promotion des investissements du Qatar (Invest Qatar) et la banque suisse UBS célèbrent la conclusion du Finance Summit 2024. L’événement a réuni à Doha des investisseurs institutionnels, des fonds souverains et des entrepreneurs autour de discussions animées par le ministre des Finances (MoF), Ali bin Ahmed Al Kuwari, et l’ancien Directeur général de la QIA, Mansoor Al Mahmoud. Les discussions ont porté sur l’économie numérique et verte et les opportunités d’investissement au Qatar. Pour mémoire, Invest Qatar et UBS ont signé en 2020 un protocole d’accord qui a entraîné l’ouverture d’un bureau d’UBS Wealth Management à Doha.

Koweït

Kuwait Investment Authority (KIA) a nommé un nouveau directeur général. Le cheikh Al-Sabah, membre du conseil d'administration du fonds, remplacera Ghanem Al-Ghenaiman, dont le mandat de quatre ans a été écourté du fait de son age, d’après Bloomberg. Ce changement de direction intervient alors que le fonds traverse une période de transition économique et politique dans la région du Golfe. Avec plus de 900 Mds USD d’actifs sous gestion, KIA, supervisé par le ministre des Finances du Koweït, reste fortement investi sur le marché américain, qui représente plus de la moitié de son portefeuille, suivi par des participations dans l'Union européenne, au Royaume-Uni, en Asie et sur divers marchés émergents.

La Kuwait Foreign Petroleum Exploration Company (KUFPEC) va étendre ses projets pétroliers en Indonésie. L’entreprise se positionne sur les zones d'exploration pétrolière et gazière offertes par l'Indonésie de 2024 à 2029 - plus de 50 zones terrestres et maritimes. La KUFPEC a déjà annoncé qu’elle avait acquis deux secteurs principaux dans le cadre des appels d'offres pour l'année 2024 en Indonésie.

Une joint-venture de la société koweïtienne Heavy Engineering Industries & Shipbuilding Company (Heisco) et de la société japonaise IHI Corporation a obtenu un contrat à Doha West au Koweït pour 571 M USD. Le contrat porte sur la modernisation des chaudières à vapeur et des unités thermiques dans le cadre du projet de station de distillation. Dans une déclaration à la bourse dimanche, Heisco a indiqué que la valeur du contrat est d'environ 173,18 M DK (571 M USD) et que l'attribution a été approuvée par l'Agence centrale pour les appels d'offres publics (CAPT) de l'État. La station côtière de la capitale Koweït City appartient au ministère de l'électricité, de l'eau et de l'énergie renouvelable, et le contrat est l'un des plus importants remportés par Heisco.

Oman

Dans le sillage de l’annonce par la Réserve fédérale américaine (FED) dune baisse de ses taux directeurs, la Banque centrale d’Oman (CBO) a également décidé de rabaisser son taux de refinancement REPO de 25 points de base, à désormais 5,25%. La banque centrale d’Oman a par ailleurs rappelé que le premier objectif dans le cadre de sa politique monétaire est de maintenir son taux de change dans un régime fixe par rapport au dollar américain.

Bahreïn

Forum : Plus de 12 Md USD daccords signés lors de Gateway Gulf. La deuxième édition du salon Gateway Gulf a vu la signature de 32 accords pour un montant dépassant les 12 Md USD. Organisé par le Bahrain Economic Development Board (Bahrain EDB), le forum a réuni 250 ministres et chefs d’entreprise du monde entier a mis en lumière les opportunités d’investissement à la fois à Bahreïn et dans les pays du Golfe. Dans le secteur manufacturier, Alba (Bahreïn) et Daiki Aluminium (Japon) ont réaffirmé leur engagement de mettre en place une installation de traitement de l’écume d’aluminium au sein du Royaume. Parallèlement, Bapco Energies a annoncé avoir franchi une étape décisive en augmentant sa capacité de raffinage dans le cadre de son programme de modernisation (Bapco Modernisation Program - BMP). Au niveau des infrastructures, Edamah, la branche immobilière de Bahrain Mumtalakat Holding, a annoncé des projets clés, notamment l’ouverture de son complexe Hawar by Mantis. Infracorp a aussi dévoilé un accord avec Kempinski pour des développements au sein du port de Bahreïn à Manama. Enfin, parmi les annonces gouvernementales, le ministère bahreïni de l’Industrie et du Commerce a lancé un fonds national de développement industriel ainsi qu’un fonds de développement des PME. Le ministère du Logement et de l’Urbanisme a lui présenté des plans pour la construction de 3 000 unités résidentielles à Khalifa City.