A la une d'Objectif Afrique : Le rapport de la Banque Mondiale sur les politiques et institutions en Afrique subsaharienne
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Le rapport de la Banque Mondiale sur les politiques et institutions en Afrique subsaharienne (CPIA)
Le rapport CPIA 2023 de la Banque mondiale a examiné les réformes et les défis économiques en Afrique subsaharienne. Selon le rapport, les réformes clés incluent la numérisation et le commerce intrarégional. L'expansion des technologies de l'information améliore l'emploi et la croissance économique. L’étude relève qu’un accès accru à l'internet à haut débit en Afrique du Sud et au Kenya a stimulé l'emploi et la productivité. La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) favorise la concurrence et les investissements étrangers directs (IDE). Le Ghana a vu une augmentation des IDE grâce à cette initiative. De plus, les auteurs notent que la mobilisation des recettes fiscales, via la numérisation des procédures fiscales et l'élargissement de l'assiette fiscale, améliore les finances publiques. Le Rwanda, par exemple, a adopté des systèmes numériques pour accroître la collecte des impôts.
Cependant, l’étude mentionnent la persistance de plusieurs défis majeurs. La gestion de la dette reste un problème critique. La Zambie, par exemple, lutte avec des niveaux d'endettement élevés et cherche à rétablir la confiance des marchés. La faiblesse de l'activité du secteur privé et la dépendance aux investissements publics limitent la croissance économique. Le Nigéria éprouve des difficultés à attirer des investissements privés en raison de l'insécurité et des politiques économiques fluctuantes. La qualité de l'emploi est également préoccupante, avec une prédominance d'emplois précaires et une faible proportion d'emplois salariés. Par exemple en Éthiopie, la majorité des travailleurs sont dans le secteur informel, ce qui entrave le développement économique stable.
La gouvernance est un autre domaine où des défis importants subsistent selon les auteurs. La stabilité institutionnelle varie considérablement, avec des ruptures notables dans certains pays. Au Mali et au Burkina Faso, des régimes militaires ont remplacé les gouvernements démocratiquement élus, affectant la qualité institutionnelle et la confiance des investisseurs.
En 2023, la note moyenne de l'évaluation des politiques et des institutions nationales pour les pays d'Afrique subsaharienne éligibles aux ressources de l'Association internationale de développement est restée globalement similaire à son niveau de 2022 : 3,1. Parmi les pays ayant montré des progrès notables, la Côte d'Ivoire se distingue avec une note de 3,8, en hausse par rapport à l'année précédente. La République du Congo a également vu une amélioration avec une note de 2,9, en hausse par rapport à 2022. En revanche, certains pays continuent de faire face à des défis impo |
Note globale de la CPIA en 2023 pour l’Afrique subsaharienne (IDA) |