Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen....

De l'huile sur le feu, de l'or dans le gaz

Cette semaine, le Koweït a annoncé une importante découverte de gaz naturel dans son champ offshore d'Al-Noukhitha. Situé à l'est de l'île de Failaka, il contient l'équivalent de 3,2 Mds de barils équivalents de pétrole, une quantité analogue à la production du pays sur trois ans. Et plus tôt en juillet, c’était au tour de l’Arabie Saoudite, de communiquer sur la découverte de pas moins de sept gisements de pétrole et gaz importants dans le royaume.

Si aujourd’hui les stratégies de diversification battent leur plein, force est de constater que la puissance de feu des économies du CCEAG restera intimement liée au développement de l’Industrie Oil&Gas. Selon un nouveau rapport de l’International Energy Forum (IEF) et de S&P Global Commodity Insights, les dépenses annuelles mondiales d'investissement dans l’upstream devront augmenter de 22 % d'ici 2030 pour assurer un approvisionnement adéquat. Une hausse aussi bien motivée par la croissance de la demande que par l’augmentation des coûts de production associés. En effet, d’après une étude des équipes recherche de Goldman Sachs, l’investissement upstream dans les monarchies du CCEAG est principalement axé sur (1) la satisfaction d'une offre structurellement restreinte après une période de sous-investissement à l'échelle mondiale ; (2) l'utilisation des ressources en hydrocarbures dans des produits à plus forte valeur ajoutée tels que les produits pétrochimiques ; (3) la réduction des émissions de carbone dues à la production d'électricité grâce au passage au gaz ; et (4) la mise en place d'une base pour l'augmentation des exportations de carburants propres.

De même, selon le Global Gas Outlook 2050 du Gas Exporting Countries Forum (GECF), la région du Moyen-Orient a besoin d'un investissement de 1,1 Md USD jusqu'en 2050 pour atteindre une production de gaz naturel prévue de 1 165 Mds de m3. La majorité des investissements upstream devrait être dirigée vers les gisements de gaz conventionnels, tandis que les actifs non conventionnels devraient nécessiter 28 % des investissements dans la région, en particulier aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite et à Oman.

Au Qatar, d’ici 2050, la demande de gaz naturel devrait augmenter de 18 Mds de m3. Le pays cherche à diversifier son économie et les investissements dans des solutions à base de gaz à faible teneur en carbone sont essentiels à cette diversification. Ainsi, en 2022, les investissements upstream du pays ont doublé, avec une augmentation de 2,2 Mds USD, en raison de deux développements substantiels dans le plus grand champ de gaz naturel du monde, le North Field. Et récemment, le Qatar a dévoilé des plans pour la construction de la plus importante usine d'ammoniac bleu au monde. Prévue pour être opérationnelle en 2026, son installation devrait générer des ventes de 1,2 MT par an.

En Arabie Saoudite aussi une progression des investissements est anticipée, conséquence de la forte croissance économique, des faibles prix du gaz et de l’accent mis par les politiques sur l'utilisation du gaz naturel en tant que substitut aux produits pétroliers dans la production d'électricité. La tendance semble la même du côté de leur rival régional, alors que les Émirats arabes unis poursuivent activement le développement de gisements de gaz naturel conventionnels et non conventionnels, dans le but de porter leur production à 80 Mds de m3 d'ici à 2050. En 2023, ADNOC a attribué des contrats d'une valeur de 17 Mds USD pour le développement de Hail & Ghasha, qui devrait produire 15 Mds de m3 d'ici 2030.

Bien que le gaz naturel soit intrinsèquement plus propre, il est crucial pour les pétro-Etats d’innover dans des technologies énergétiques propres et la production d'hydrogène, pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de carbone dans la région. Ainsi, le Qatar investit activement en matière de captage et de stockage du carbone, ainsi que sur la réduction des émissions de méthane.

La croissance au sein du CCEAG nécessitera des investissements upstream substantiels et soutenus pour garantir la sécurité énergétique et répondre à la demande future. A long terme, la dépendance aux hydrocarbures demeura donc un fondamental dans l’équation économique de la région. D’aucun dirait qu’à défaut de rajouter de l’huile sur le feu, il y a de l’or dans le gaz.

 

Adèle Grenaille, Adjointe au chef du service économique régional 

Luidgy Gabriel Belair, Attaché macroéconomique et financier

 

L’équipe du SER d’Abu Dhabi vous souhaite à tous un bel été ! Nous vous retrouvons la semaine prochaine avec un format plus léger en cette période estivale.

 

Pétrole et gaz

Brent : 19/07/2024 à 12h00 GST : 84,8 USD/Bbl

 

brent

Le baril a reculé cette semaine pour s’établir autour de 84,8 dollars, pénalisé par un dollar renforcé et de mauvaises données économiques chinoises exacerbées par l’absence de mesures concrètes de relance. Les prix sont tout de même restés à un niveau relativement élevé, les investisseurs estimant qu’une baisse des taux directeurs par la FED est désormais presque certaine en Septembre, tandis que la prime de risque géopolitique subsiste.

La mauvaise santé de la demande chinoise est au cœur de toutes les discussions cette semaine. Les symptômes s’accumulent : après une bonne reprise en 2023 et au T1 2024, la demande en pétrole au T2 2024 en Chine est même légèrement inférieure à celle du T2 2023. La croissance au printemps n’aurait atteint que 4,7%, affaiblie par un marché immobilier et des ventes inférieurs aux attentes. La troisième plénière, conférence majeure du parti communiste chinois, s’est conclue jeudi sans offrir de mesures claires et chiffrées pour relancer la machine chinois, inquiétant encore davantage les investisseurs.

De l’autre côté du Pacifique, les incertitudes politiques aux Etats-Unis, après la tentative d’assassinat ayant visé Donald Trump, ont accouché d’un dollar fort, qui pèse sur les marchés pétroliers. Les données économiques américaines sont plus nuancées : une réduction des stocks de brut de 4,9 millions de barils annoncés par l’EIA cache une augmentation de 3,5 millions de barils des stocks d’essence, ce qui révèle une consommation assez décevante pour la période. Cependant l’augmentation du chômage en juin, usuellement signe de mauvaise performance, a dans le même temps augmenté les probabilités d’une baisse des taux d’intérêts par la FED dès septembre.

De manière générale, la demande en pétrole est assez atone, comme le pointe le rapport de juillet l’IEA : sa croissance n’a été que de 710 000 barils/jour sur le T2 2024. Les projections sur l’année, en première lecture, sembleraient pointer vers une tension: si la demande devrait croitre d’un peu moins de 1 million de barils en 2024, l’approvisionnement n’affiche qu’une croissance de 770 000 barils. Oui, mais cela prend en compte le maintien des quotas de l’OPEP+ ! L’approvisionnement a en réalité augmenté d’1,5 millions de barils en dehors de l’OPEP, principalement aux USA, Canada, Guyana et Brésil. Il semble donc de moins en moins probable que l’OPEP+, dans sa réunion d’août, décide d’activer la fin progressive de leurs quotas supplémentaires à partir d’octobre, qu’ils avaient évoqués lors du dernier sommet en juin. La tension générée sur le marché entre l’offre et la demande est donc très artificielle, et ne risque pas de durer.

Le baril ne s’est pas effondré pour autant : bien que les perspectives de demande à moyen et long terme soient assez peu encourageantes, des éléments de court terme supplémentaires l’ont soutenu ces derniers jours. Au-delà des quelques nuances économiques déjà évoquées (baisse des inventaires de brut, espoir d’une baisse des taux d’intérêts, tension temporaire de l’approvisionnement), la persistance de tensions géopolitiques, avec une nouvelle attaque de navires par les rebelles Houthis, et de mauvaises conditions météorologiques, avec des tempêtes menaçant la production au Canada, ont permis de conserver les prix à un niveau somme toute élevé.

Les marchés étudient avec attention la situation, sensibles aux moindres étincelles qui pourraient signaler l’embrasement d’une région, et avec elle, des prix. Sauf évènement géopolitique imprévisible majeur, le réel enjeu est à l’automne : entre la performance de la Chine et de l’économie mondiale au T3, la décision de la FED, et l’élection américaine en novembre, le pétrole risque de virevolter.

Leith Pic, analyste macroéconomique et financier

 

Brèves économiques 

Arabie saoudite

Macroéconomie & Finance

Selon le dernier rapport de la GASTAT, l’inflation atteint 1,5 % en glissement annuel (g.a.) au mois de juin 2024. Cette hausse est principalement attribuée à une augmentation de 8,4 % des prix du logement, de l’eau, de l’électricité, du gaz et des autres combustibles, ainsi qu’à une augmentation de 1,1 % des prix des aliments influencés par la hausse des prix des légumes de 6,5 %. Parallèlement, les prix des transports ont diminué de 2,7 % affectés par la baisse des prix d’achat des véhicules de 4,6 %.

L’Arabie saoudite approuve la formation de nouveaux conseils d’affaires conjoints avec d’autres pays, incluant le Canada, le Nigéria et l’Indonésie. L’Autorité générale du commerce extérieur a nommé Mohammed bin Nasser Al Duleim président du Conseil d’affaires saoudo-canadien. Cette décision s’inscrit dans le cadre du développement des relations entre les deux pays, l’Arabie saoudite étant le premier partenaire commercial du Canada dans la région MENA et le 23ème au niveau mondial avec un total de 5,1 Md USD d’échanges bilatéraux en 2023.  L’Arabie saoudite comptait jusqu’à lors 32 conseils d’affaires bilatéraux dont un avec la France, le CAFS, et auxquels viennent s’ajouter 8 conseils d’affaires régionaux.

Aramco acquiert une participation de 50 % dans Blue Hydrogen Industrial Gases Co. L’opération, soumise aux conditions de clôture habituelles, accordera également à Aramco des options d’achat d’hydrogène et d’azote auprès de BHIG, filiale à 100 % d’Air Products Qudra. Une fois l’accord conclu, Aramco et APQ devraient détenir chacun une participation de 50 % dans BHIG. Pour mémoire, Air Products Qudra est la société de développement et d’investissements de l’américain Air Products au Moyen-Orient, avec Qudra Energy (KSA) comme partenaire. Cet investissement s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’Arabie saoudite pour développer une activité hydrogène à faible émission de carbone et élargir ainsi son portefeuille de solutions énergétiques.

Energie, Industrie & Services

Le Fonds souverain saoudien (PIF) a annoncé la signature de trois nouveaux accords visant à localiser dans le royaume la fabrication et l’assemblage d’équipements et de composants nécessaires à la production d’énergies solaire et éolienne.Le premier accord est une JV avec Envision Energy (Chine), spécialisée dans la fourniture d’éoliennes, et l’entreprise saoudienne Vision Industries. RELC, filiale du PIF, en détiendra 40 %, Envision 50 % et Vision Industries 10 %, pour fabriquer et assembler des composants d’éoliennes pour 4GW. La seconde JV est composée de Jinko Solar (Chine) (40 %), de Vision Industries (20 %) et de RELC (40%), et localisera la fabrication de cellules et de modules photovoltaïques. La troisième JV est, quand à elle, composée de Lumetech, filiale de TCL Zhonghuan Renewable Energy (Chine) (40 %), Vision Industries (20 %) et RELC (40 %), pour localiser la production de lingots et de plaquettes photovoltaïques pour générer 20 GW d’énergie. Le PIF participe activement au programme national pour les énergies renouvelables (NREP) et développe actuellement, par l’intermédiaire d’ACWA Power et Badeel, huit projets d’énergie renouvelables d’une capacité totale de 13,6 GW, soit un investissement de plus de 9 Md USD.

China State et El Seif remportent un contrat de 2 Md USD auprès de Diriyah Company. Il s’agit du plus important contrat de construction attribué à ce jour pour le gigaprojet de Diriyah dont le montant total est estimé à 63 Md USD avec près de 8 Md USD attribués jusqu’à lors. Les travaux devraient commencer à partir du T3 2024 et portent sur la construction d’une zone polyvalente comprenant des établissements d’enseignement supérieur, des sites culturels, des bureaux ainsi qu’un hôtel de luxe.

Le secteur de l’aviation civile saoudienne enregistre une hausse de 17 % du nombre de passagers. D’après le dernier rapport de la GACA, 62 M de passagers ont transité en Arabie saoudite au cours du S1 2024. La période a également enregistré un total de 446 000 vols, soit une augmentation de 12 % par rapport au S1 2023. Le trafic de fret aérien a aussi connu une forte hausse de 41 % pour atteindre 606 000 T. Cette évolution est le reflet des efforts faits par le royaume pour développer son secteur aérien et devenir un hub incontournable. En effet, l’Arabie saoudite a pour objectif de tripler le nombre annuel de passagers pour atteindre 330 M à horizon 2030, ainsi qu’étendre la connectivité à 250 destinations et augmenter sa capacité de fret aérien à 4,5 M de tonnes par an. L’aéroport qui a connu la plus forte hausse est celui de King Khalid à Riyad, + 21 %, soit un total de 17,7 M de passagers pour le S1 2024, et 132 000 vols (+ 15 % g.a.). De même, l’aéroport King Abdulaziz à Djeddah a enregistré une hausse de 16 % du nombre de passagers pour atteindre 24 M et 148 000 vols (+ 13 % g.a.).

L’Arabie saoudite et les Etats-Unis concluent un accord de coopération stratégique dans le domaine spatial. L’accord vise à renforcer la coopération en matière d’exploration spatiale et de recherche scientifique, à accroître les investissements conjoints dans les activités commerciales et à établir un cadre juridique complet pour faciliter la collaboration. Celle-ci comprend les sujets suivants : les sciences de l’espace et de la terre, l’aviation, les missions spatiales et l’éducation. Dans le cadre de cet accord, des programmes conjoints qui porteront sur des opérations aériennes, des ateliers et des échanges de données seront établis. Le royaume développe activement son secteur aérien et en 2023, Rayyanah Barnawi était la première astronaute saoudienne à faire partie d’une mission en direction de la Station spatiale internationale (ISS).

 

Émirats arabes unis

Macroéconomie & Finance

Les Emirats Arabes Unis et l’Indonésie ont renforcé leurs liens économiques lors de la visite d’état du président Joko Widodo. Les deux pays ont signé une demi-douzaine de MoU, sur des sujets allant de la coopération sur l’énergie nucléaire civile au déploiement de systèmes intelligents par leurs banques centrales respectives. Certains accords fixent des objectifs d’investissement, à l’instar d’un MoU engageant 3 milliards de dollars pour renforcer l’infrastructure touristique en Indonésie, sans annoncer de date d’exécution.

Les EAU et l’Indonésie ont signé un CEPA en 2022 pour accompagner le renforcement de leurs échanges, qui sont passés de 2,7 milliards de dollars en 2014 à 4,4 milliards en 2023. Le plus grand pays musulman du monde émet régulièrement des produits obligataires islamiques sur les bourses émiriennes, et des accords pour plus de 21 milliards de dollars de projets avaient été signés en Indonésie l’année dernière.

Les Emirats Arabes Unis et l’Ethiopie signent un accord de swap de devises.  Les banques centrales des deux pays se sont accordées pour permettre l’échange direct de leurs devises respectives, pour un montant allant jusqu’à 816 millions de dollars. L’initiative a pour but de simplifier les transaction transfrontalières, en supprimant le besoin d’intermédiaires : un payement classique impose usuellement l’emploi de plusieurs banques de correspondances intermédiaires, qui allongent les durées d’exécution et augmentent les coûts de transaction. L’accord renforce également la collaboration des deux banques centrales sur leurs systèmes de paiement instantanés (UAESWITCH et ETHSWITCH), leurs systèmes de messageries et leurs innovations financières, à l’instar des monnaies digitales de banque centrale.

Energie, Industrie & Services

ADNOC Gas a attribué un contrat de 550 millions de dollars pour développer les infrastructures d’exploitation de gaz naturel des émirats. Le projet d’extension de 300 kilomètres des gazoducs dans le pays a été attribué aux constructeurs NMDC Energy et Galfar E&C. Une fois complétées, les nouvelles additions porteront le réseau de gazoducs émirien à 3500 km et permettront de transporter les volumes plus important qui seront injectés par la hausse de la production décidée par la compagnie nationale.


L’aéroport de Dubai (DXB) est le 2ème aéroport mondial en nombre de passager.  Avec 87 millions de passagers en 2023, il se place encore loin derrière les 105 millions de l’aéroport Hartsfield-Jackson (ATL) d’Atlanta, mais devant les aéroports de Dallas Forth Worth (DFW) aux Etats-Unis et Heathrow (LHR) au Royaume-Uni. Calculé en nombre de passagers internationaux, Dubaï est même le premier aéroport mondial, Atlanta servant massivement de hub pour les vols intérieurs américains. Les vols ont retrouvé un niveau très proche de leurs chiffres pré-pandémie, avec 8,7 milliards de passagers en 2023, soit 94,3% de ceux de 2019. Les chiffres du fret aérien sont en baisse par rapport à 2022 (-1,8%), mais avaient repris plus rapidement leur dynamique post-COVID et s’établissent seulement 4,9% en dessous de leur niveau de 2019. Sous cette métrique, Dubaï est le 17ème aéroport mondial, loin de la 7ème place qu’il occupait en 2019.

Qatar

Macroéconomie & Finance

Le fonds d’infrastructures iSquared Capital annonce la levée de plus de 600 M USD auprès d’un groupe d’investisseurs dont Qatar Investment Authority (QIA) et Mubadala. Les fonds levés sont destinés à l’entreprise Transportation Equipment Network (TEN), deuxième plus important loueur de remorques d’Amérique du Nord avec une flotte de plus 83 000 remorques, et fournisseur de services de maintenance et d’électrification de flottes dans de nombreuse verticales industrielles. Cette transaction conforte notre analyse de la thèse d’investissements de QIA, qui priorise à la fois des secteurs-clés de la Qatar National Vision 2030 (logisitique, supply chain) et des géographies à fort potentiel comme l’Amérique du Nord. 

Qatar Financial Markets Authority (QFMA) impose de nouveaux contrôles sur les rachats d’actions par les sociétés émettrices. En effet, le gendarme des marchés financiers qatariens a imposé un nouveau règlement en 18 points régulant les transactions de rachat d’actions par les entreprises émettrices. Ainsi, ces opérations sont désormais limitées au rachat d’un maximum de 10% des actions émises, ou de l’ensemble des actions détenues en excès des limites de propriété du capital. Par ailleurs, les entreprises auront l’interdiction de financer ces transactions autrement que par leurs profits et réserves volontaires. Selon QFMA, ce règlement contient également des obligations visant à assurer la stabilité des marchés financiers, telles que l’interdiction d’émission d’actions au cours d’une opération de rachat et l’interdiction du rachat des actions au cours d’une opération d’émission.   

Qatar Development Bank (QDB) étend au 30 septembre 2024 la date limite d’inscription au programme de rééchelonnement des emprunts contractés pendant la pandémie de Covid-19. En effet, QDB a amendé son programme de garantie à 100% des « emprunts Covid » des entreprises qatariennes (National Response Guarantee Program – NRGP), afin de permettre au bénéficiaire, jusqu’au 30 septembre 2024, de demander le transfert du principal dû restant de ces emprunts, et ce, de la banque cocontractante au portefeuille de QDB. Ce transfert ouvre la voie à un rééchelonnement du remboursement du principal dû restant jusqu’à cinq ans, avec une période de grâce d’un an.

Energie Industrie & Services

Qatar Industrial Manufacturing Company (QIMC) annonce le lancement des essais de production à l’usine de contenants en verre de Gizaz, qui se poursuivront pendant un mois avant le début de la phase de production commerciale. Fruit d’un investissement de près de 100 M USD structuré 50/50 entre QIMC d’une part et des investisseurs locaux et étrangers d’autre part, l’usine de Gizaz est équipée d’un four et de lignes de production d’une capacité de 200 Mt de verre fondu/jour et 1 M de contenants/jour. QIMC a révélé vouloir porter les capacités de production à 400 Mt de verre fondu/jour à l’avenir, par l’installation d’un second four. Pour mémoire, le développement de l’industrie manufacturière qatarienne est un des vecteurs de diversification économique identifiés dans le cadre la troisième stratégie de développement national (NDS3) pour la période 2024-2030.

Visit Qatar conclut sa campagne promotionnelle lancée en marge du Championnat d’Europe de Football 2024 (UEFA EURO 2024). La marque « Visit Qatar », propriété de l’agence Qatar Tourism a établis durant l’UEFA EURO 2024 deux « Doha Club », dans la fan zone berlinoise « Reichstag » et la fan zone munichoise « Olympiapark », qui ont accueilli environ 45 000 visiteurs et donné un aperçu de l’offre culturelle, culinaire et de services hôteliers de l’Émirat. Sous la marque « Visit Qatar », le pays multiplie les initiatives promotionnelles de son offre touristique, le Qatar ambitionnant d’attirer 6 millions de touristes et de porter à 10% la contribution du secteur touristique au PIB à horizon 2030. Dans sa stratégie, l’Émirat privilégie le développement d’un secteur touristique haut-de-gamme, attractif pour les individus à hauts revenus.

Koweït

Le Koweït annonce la découverte d’un gisement de pétrole « géant ». La Kuwait Petroleum Corporation (KPC), a annoncé cette semaine avoir découvert des réserves représentant plus de 3,2 milliards de barils d’équivalent-pétrole dans le champ d’Al Nokhata, à l’est de l’île de Failaka. Les ressources seraient de 2,1 milliards de barils de pétrole léger, complétés par l’équivalent de 1,1 milliards de barils de gaz naturel. Le pays a annoncé mettre en œuvre immédiatement des plans pour exploiter ce nouveau gisement. Le Koweït détient près de 6,1% des réserves mondiales de pétrole, à la 6ème place globalement, et est le 5ème plus grand producteur de l’OPEP.

Oman

Un navire pétrolier a sombré mardi au large de la côte omanaise. Le tanker, qui transportait du pétrole en direction d’Aden au yemen, a coulé à 25 miles nautiques du port de Duqm, un centre majeur du raffinage et du transport d’hydrocarbures. 16 membres d’équipages sont toujours portés disparus.

Bahreïn

Le Bahreïn a émis pour 263 millions de dollars de billets du trésor. Les actifs, dont la maturité est de 12 mois et l’intérêt s’établit à 6,1%, ont été sursouscrits de 108%, montrant un certain intérêt des investisseurs qui préfèrent cependant souvent les émissions des pays voisins. L’encours total des billets du trésor s’établit désormais à 5,6 milliards de dollars.