L'ivresse des sommets - Brèves Economiques de la Péninsule Arabique - Semaine du 17 au 21 juin 2024
Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen....
L'ivresse des sommets
Les Émirats arabes unis ont progressé de trois places dans le classement mondial de la compétitivité des économies de l'IMD cette année, pour se hisser au 7e rang. Au niveau régional, trois autres économies ont amélioré leur classement : En 5 ans, le Qatar est passé de la 14e à la 11e place tandis que l'Arabie saoudite s'est hissée du 24e à la 16e rang et Bahreïn du 30e au 21e.
Le rapport de l’IMD agrège des données sur la performance économique, l’efficience des processus décisionnels, le climat des affaires et les infrastructures.
La compétitivité est le socle de la croissance économique : Corrélation entre les scores de l'IMD et le PIB par habitant
Si les EAU caracolent au sommet des trois premiers critères, c’est notamment en matière d’infrastructures de recherche, de santé et d’éducation qu’ils bénéficient d’une belle marge de progression. L’insuffisant développement des infrastructures des pays du CCEAG classés constitue un frein à la compétitivité de leurs économies.
Le constat est partagé par le dernier Gulf Economic Update de la Banque Mondiale qui mettait en avant la sous-performance des états du Golfe en matière d’éducation primaire et secondaire par rapport aux autres économies développées. Il conclut sur la nécessité d'un investissement soutenu dans la qualité de l'éducation pour assurer la compétitivité de leurs économies sur laquelle l’insuffisant développement du capital humain pèse à long terme. La relative faiblesse de la qualité de l’enseignement représente en effet un obstacle majeur au développement du capital humain dans la région ainsi qu'à la capacité des pays du CCEAG à rivaliser au niveau mondial avec les pays les plus performants comme Singapour, qui figure aussi bien au premier rang du classement de l’IMD qu’au sommet des benchmarks PIRLS/PISA.
Performances par rapport à la moyenne PIRLS 2021 et PISA 2022
Sources : PIRLS 2021/PISA 2022, Avvisati et Givord (2023), Estimations de la Banque Mondiale
Or le développement des infrastructures scientifiques et éducatives est essentiel pour passer d’une économie de rente, certes très dynamique actuellement –où l'avantage concurrentiel provient notamment de l’abondance des ressources et de la flexibilité de la main d’œuvre – à une économie de la connaissance où les personnes, leurs idées et leurs capacités sont la principale source de richesse et d'opportunités.
La comparaison avec Singapour est ainsi loin d'être anecdotique. Il est frappant de constater que la quasi-totalité des États les mieux classés par l’IMD sont des pays relativement petits, créant ainsi une classe à part. Parmi les dix premiers pays classés, seuls les Pays-Bas et Taïwan comptent plus de 15 millions d'habitants. Tout se passe comme si l’étroitesse de leur marché intérieur avait incité à la conception et la mise en œuvre de stratégies efficaces, le tout dans un cadre institutionnel plus compact et donc moins soumis à inertie décisionnelle et opérationnelle.
A l’image de Singapour, les Émirats arabes unis ont fixé des ambitions élevées et claires : acquérir une influence économique globale nettement supérieure à la taille du pays afin de contrebalancer leur vulnérabilité géographique. C’est aussi à cette fin que le pays a multiplié les accords commerciaux, diversifié la géographie de ses investissements à l'étranger et s'est transformé aussi bien en une destination touristique qu’en un centre de transport et de logistique. Le développement de l’innovation par la recherche de l’éducation pour constituer un capital humain productif à long terme, et des infrastructures de santé, seront alors des clés essentielles pour se hisser aux rangs des économies de l’innovation et de la connaissance les plus compétitives.
Les Emirats Arabes Unis ont su se hisser jusqu’aux premiers rangs des économies mondiales, évitant avec brio les précipices d’une économie de rente et de la maladie hollandaise. Mais si la vue est splendide, il ne faudra pas que le pays perde sa vision : les hydrocarbures sont une prise qui finira par céder, et s’ils n’ont pas le pied bien ancré dans les prochaines révolutions technologiques, les pays du Golfe pourraient se voir emportés. Plus dure serait la chute…
Luidgy Belair, Attaché Macroéconomique et Financier
Pétrole et gaz
Brent : 21/06/2024 à 12h00 GST : 85,5 USD/Bbl
Le baril continue son ascension cette semaine, en hausse de 3% pour dépasser les 85 USD/Bbl. La prime de risque fait son grand retour, alors que l’armée israélienne intensifie ses attaques sur Gaza et menace le Hezbollah au Liban, que les Houthis reprennent leurs attaques en mer rouge et que l’armée ukrainienne a repris ses attaques sur les raffineries russes. De bonnes données de consommation aux Etats-Unis et les premières baisses de taux par des banques centrales à travers le monde ont contribué à soutenir les prix. Cette flambée, qui a toutes les chances d’accompagner l’été, n’efface cependant pas les fondamentaux macro-économiques : la surproduction mondiale se profile à moyen terme, et la demande n’est pas aussi robuste qu’elle ne le paraît aujourd’hui.
Cette semaine confirme les tendances de la précédente, le prix du baril retrouvant sa vigueur qui avait été sérieusement entamée depuis Avril. En tête, les tensions géopolitiques se sont accumulées pour faire à nouveau planer le spectre d’interruptions imprévisibles de l’approvisionnement. Au Moyen-Orient, les menaces s’intensifient entre Israël et le Hezbollah, tandis que les tanks de Tsahal s’enfoncent toujours plus profondément à Rafah. Le possibilité d’une extension du conflit au sud du Liban n’est plus aussi facilement écartée par les investisseurs, tandis que la reprise des attaques houthis en mer rouge, qui ont coulé un deuxième navire cette semaine, laisse craindre une prolongation des difficultés de transport maritime. En Ukraine, une attaque de drone a déclenché un incendie dans un entrepôt de pétrole russe ce mercredi, et endommagé 4 raffineries ce vendredi matin, marquant une reprise des disruptions sur l'industrie russe de production d’hydrocarbures qui s’étaient calmées ces derniers mois sous pression de l’allié américain. Sous la pression combinée de ces trois théâtres, les marchés ont bien du se rappeler de la sensibilité du prix du baril aux évènements géopolitiques.
Dans le même temps, la demande semble retrouver de la vigueur cet été : les stocks américains de brut se sont réduits de 2,5 millions de barils, 300 000 de plus qu’attendu. Surtout, les stocks de gasoline se sont vidés de 2,3 millions de barils et sont désormais presque au niveau de la moyenne à long terme pour cette période de l’année, communément appelée « driving season » et durant laquelle la demande augmente avec les départs en vacances américains. Plusieurs banques centrales, BCE en tête, ont commencé à faire baisser leurs taux d’intérêts, ce qui pourrait à terme soutenir la croissance et la demande en pétrole. Les données des raffineries asiatiques ont également rassuré, pointant vers une reprise de l’activité cet été.
Cette concordance de facteurs de hausse ne doit pas faire oublier que les bases à long terme sont, elles, moins solides. Du côté de l’offre, la part toujours croissante des producteurs non-OPEP+, qui représenteront plus des 3 quarts des augmentations de production d’ici 2030, diminuera dans les prochaines années l’impact réel des tensions localisées sur les chaînes d’approvisionnement mondiales. Surtout, les perspectives de demandes ne sont pas au beau fixe : si l’IEA prédit à long terme un plateau de la consommation mondiale dès 2029, les récentes données de chômage américaine qui éloignent encore davantage une baisse des taux de la FED ne sont pas pour rassurer sur la demande à moyen terme.
La backwardation du marché à terme s’est accentuée ces dernières semaines, revenant à un delta de 4,8 dollars à 8 mois contre 3,2 dollars il y a un mois. Les marchés anticipent donc que l’augmentation du prix se répercute surtout à court terme, en grande partie à cause de la volatilité de la situation politique.
Il faut donc s’attendre à un été mouvementé pour les cours du pétrole : la tendance générale est peut-être à la baisse, mais le baril ne compte pas se laisser dompter si facilement.
Henry Hub : 21/06/2024 à 12h00 GST : 2,69 USD/MMBtu
Les prix du gaz naturel se sont réduits ces derniers jours, offrant un cas d’école des lois macroéconomiques les plus basiques : la hausse des prix des dernières semaines a incité les producteurs à reprendre leurs activités, amenant davantage de gaz sur le marché, ce qui a fait baisser les prix. Mais si la demande américaine tarde un peu à se faire sentir en ce début d’été relativement doux, les fortes chaleurs dans le reste du monde et celles prévues globalement risquent de pousser les prix à la hausse.
Après avoir atteint un creux à cause du niveau très élevés des stocks constitués durant un hiver particulièrement doux, les prix du gaz naturel étaient remontés à l’approche de l’été et de l’utilisation accrue d’électricité pour alimenter l’air conditionné. Cette hausse a convaincu les producteurs de réactiver les sites qu’ils avaient mis en pause dans les dernières semaines, notamment aux Etats-Unis dont le « rig count » s’était nettement atténué. Le marché répercute aujourd’hui cette reprise de la production : alors que la demande américaine ne s’est pas encore accélérée, la production rattrape la demande et fait baisser les prix.
Cependant, les prévisions météo des prochaines semaines font état de très fortes chaleurs. La demande en gaz devrait donc enfin repartir à la hausse, et avec elle les prix. A l’échelle mondiale, la demande en GNL risque de s’accélérer avec la reprise économique, alors que plusieurs banques centrales dont la BCE ont annoncé couper leurs taux, et que les systèmes économiques se réorientent autour du gaz naturel comme « gaz de transition », et en particulier autour du GNL en Europe (pour éviter la dépendance Russe) et en Asie. L’automne risque de voir une poursuite de cette hausse des prix estivale, à mesure que les différents pays importateurs constitueront leurs stocks pour l’hiver : la météo dictera alors encore une fois ses lois, pour savoir si ceux-ci sont adéquats.
Leith PIC, Analyste macroéconomie et finance
Brèves économiques
Arabie saoudite
Macroéconomie & Finance
Les réserves de l’Arabie saoudite s’élevaient à 467,5 Md USD en mai, leur plus haut niveau depuis 18 mois. Selon la SAMA, les réserves d’avoirs de l’Arabie saoudite ont atteint leur plus haut niveau depuis 18 mois à 467,5 Md USD en mai. Cela représente une augmentation de 6 % en glissement annuel. Les avoirs internationaux, qui incluent les devises, les dépôts à l’étranger, et les investissements en titres étrangers, représentent 95 % du total.
Le PIF et Ardian vont acquérir 37,6 % de l’aéroport londonien Heathrow. Le fonds de private equity français et le fonds souverain saoudien vont racheter à eux deux 37,6 % de l’aéroport Heathrow, pour un montant de 4,1 Md USD. Dans le cadre de cet accord, Ardian va acquérir 22,6% de l'aéroport britannique tandis que le PIF détiendra une part de "15% approximativement" selon le communiqué. Heathrow est le premier aéroport d’Europe en nombre de passagers (79,2 millions en 2023).
Energie, Industrie & Services
Aramco et NextDecade signent un protocole d’accord pour l’achat de GNL. La société américaine NextDecade, spécialisée dans le développement de solutions durables pour le gaz naturel liquéfié (GNL) et la capture du carbone, va vendre au géant énergétique Saoudien 1,2 M tonnes de GNL sur 20 ans provenant du projet Rio Grande LNG sur une durée de 20 ans. Situé au Texas, Rio Grande LNG est un projet d’infrastructure d’exportation de gaz naturel liquéfié à l’échelle internationale et qui devrait être en mesure de fournir 27 M de tonnes de GNL au marché mondial. De nombreuses entreprises ont déjà annoncé leur participation au projet comme le géant émirien Adnoc ainsi que le français TotalEnergies.
L’Arabie saoudite fait ses débuts à Eurosatory 2024. Le Royaume a pris part au salon consacré à la défense et la sécurité organisé à Paris du 17 au 21 juin, avec le lancement d’un pavillon saoudien qui présente les dernières innovations et réalisations du pays dans son secteur industriel militaire. Cette opération a pour objectif de permettre aux entreprises opérant dans le secteur de la défense et de la sécurité de rencontrer des investisseurs et renforcer la coopération et l’échange de bonnes pratiques et d’expertise. Cet effort vise aussi à atteindre l’un des principaux objectifs de la Vision 2030 : localiser plus de 50 % des dépenses du Royaume en matière d’équipements et de services militaires.
Aramco signe un accord avec Dell dans le domaine des technologies émergentes. La société américaine Dell et Aramco ont signé un protocole d’accord pour explorer de nouvelles opportunités dans le domaine des technologies émergentes. L’objectif d’Aramco est de stimuler, grâce à cet accord, l’innovation dans le secteur énergétique tout en ouvrant la voie à des collaborations particulièrement dans les domaines de l’intelligence artificielle, de l’informatique quantique, des solutions d’informatique de pointe, etc. Pour mémoire, Aramco avait acquis en mai dernier son premier ordinateur quantique auprès de l’entreprise française Pasqal.
Émirats arabes unis
Macroéconomie & Finance
Le ministère des finances des EAU a annoncé le lancement de deux projets de transformation pour accompagner la diversification du pays. Le premier vise à développer et approfondir le marché de la dette du pays par l'émission d'instruments classiques ou issus de la finance islamique comme les sukuks. Le second a pour objectif de développer des talents parmi la population émiratie pour que ceux-ci endossent des rôles de leadership.
Les émirats sont pour la 3ème année consécutive la première destination d'immigration pour les individus "high-net-worth", c’est-à-dire dont les actifs liquides dépassent 5 millions de dollars. L'absence d'impôts sur le revenu, le système de golden visa et la qualité de vie élevée contribuent à expliquer cet afflux net de 6 700 multi-millionnaires en 2023.
Les Emirats Arabes Unis ont attiré en 2024 plus de 30 milliards de dollars d’Investissements Directs Etrangers (IDE), en augmentation de 35% par rapport à 2022. D’après le dernier rapport de la CNUCED, le pays rafle la seconde place en nombre de nouveaux projets, avec 1323 annonces. Le stock d’IDE entrants dans le pays atteint désormais 225 milliards de dollars : 225 fois plus qu’il y a 24 ans.
Energie, Industrie & Services
Masdar a signé un accord en vue d'acquérir une participation majoritaire dans Terna Energy, société cotée à Athènes. Selon l'accord, Masdar acquerra initialement 67 % des actions en circulation de la société à l'issue de la transaction avant de lancer une offre publique d’achat en numéraire pour acquérir toutes les actions restantes, dans l'intention d'atteindre 100 %.
Dubai Future Foundation et la plateforme américaine Meta ont convenu d'établir un programme commun d'incubation d'entreprises à Dubaï. Le programme, qui adopte le modèle d'IA Llama 3 de Meta, vise à explorer la manière dont les grands modèles de langage peuvent soutenir l'innovation en matière de produits et de services.
EDGE a annoncé aujourd'hui un accord de coopération avec KNDS, premier fabricant européen de systèmes militaires terrestres, lors du salon Eurosatory 2024, afin de développer des relations industrielles et commerciales dans le domaine de la défense terrestre.
Le groupe AD Ports a signé un accord de concession définitif avec l'autorité portuaire de la mer Rouge (RSPA) pour développer, exploiter et gérer trois terminaux de croisière dans les ports de Safaga, Hurghada et Sharm El Sheikh en Égypte. L'accord, qui prévoit un investissement total de 4,7 M USD sur les 15 prochaines années, vise à rendre les terminaux opérationnels d'ici 2025.
Qatar
Macroéconomie & Finance
La Qatar Central Bank (QCB) maintient les taux d'intérêt inchangés, en conformité avec la décision de la Réserve fédérale américaine. L'objectif est de conserver l'ancrage du rial qatarien par rapport au dollar américain. Depuis juillet 2023, le taux repo de la QCB est à 6 %, son taux de prêt à 6,25 % et son taux de dépôt à 5,75 %.
Energie Industrie & Services
Qatar Airways (QA) et China Southern Airlines (CSA) signent un MoU, qui inclut un accord de partage de code avec des objectifs de renforcement de la connectivité entre la Chine et le Moyen-Orient y compris dans le fret. Pour mémoire, la première phase de ce partenariat fut l'ouverture en avril d'une route aérienne entre Doha et Guangzhou, opérée à la fois par QA et CSA.
Qatar Airways devrait finaliser l'achat d'une participation importante dans RwandAir dès le mois prochain, a rapporté le Financial Times citant des sources proches du dossier mais souhaitant rester anonymes. Le Qatar et le Rwanda travaillent depuis cinq ans sur un accord, qui a été retardé en partie par la pandémie du virus Covid-19 et l'organisation par le Qatar de la Coupe du monde de football. Le partenariat entre le pays d’Afrique Centrale et l’émirat permettrait à RwandAir d’étendre ses opérations et sa flotte, dans un contexte où le trafic de passagers intra-africain devrait plus que quadrupler au cours des 20 prochaines années, selon Boeing.
Power International Holding (PIH) va racheter Mobile Telecom Service (MTS), la filiale de télécommunications mobiles de Kazakhtelecom, pour 1,1 Md USD, avec l'intention d'étendre le réseau, a annoncé mardi le gouvernement kazakh. Ce rachat était attendu depuis la visite du président du Kazakhstan au Qatar le 14 février dernier, où PIH avait signé plusieurs accords couvrant la coopération dans le domaine des communications mais également dans l’énergie, par le biais de sa filiale UCC. La presse kazakhstanaise estimait le montant global des accords entre le Qatar et le Kazakhstan à 18 Mds USD
Koweït
Une saisie record de plus de 600 000 pièces de marques de luxe françaises et italiennes contrefaites à été effectuée par le ministère du commerce et de l’industrie. Il s’agit de la plus grande saisie de contrefaçon jamais réalisée, sa valeur étant estimée à 10 M KWD (30M EUR). Les produits étaient revendus sur les réseaux sociaux à un prix inférieur à leur valeur de marché, ce qui a attiré l’attention des autorités.
Oman
Le tourisme est en augmentation à Oman, le nombre de touristes accueillis dans des hôtels du pays ayant augmenté de 14,9% en glissement annuel en avril 2024. Le pays investit dans le secteur du tourisme, profitant de ses atouts naturels, de son climat relativement tempéré, et de sa localisation. Le sultanat a récemment annoncé vouloir ouvrir 6 nouveaux aéroports pour attirer les touristes, qui viennent principalement d’Europe et d’Asie (surtout l’Inde). La prochaine mise en œuvre d’un visa de tourisme régional du CCEAG devrait attirer toujours plus de visiteurs vers le « joyaux de l’Arabie ».
Bahreïn
Le Bahrain a attiré un chiffre record de 6,8 milliards de dollars d’Investissements Directs Etrangers (IDE) en 2023. Les stocks d’IDE du pays atteignent désormais 43,1 milliards, après cette année exceptionelle qui a attiré 148% de flux d’investissements supplémentaires par rapport aux 2,8 milliards reçus en 2022. Les principaux contributeurs sont le Koweït (36%), l’Arabie Saoudite (23%) et les EAU (10%). La Bahreïn, plus petit producteur d’hydrocarbures de la région, tente de diversifier son économie en améliorant son attractivité pour les investisseurs étrangers, notamment grâce au système de « golden licence » qui fournit des avantages et facilités dans l’implémentation de certains projets jugés stratégiques.