b

fs

Région

PMI : amélioration de l’activité dans l’industrie pour le quatrième mois consécutif

L’indice PMI de S&P Global a dépassé le seuil neutre de 50,0 pour le quatrième mois consécutif en avril, atteignant 51,0, après 51,5 en mars. Les données spécifiques par pays témoignent d’améliorations dans le secteur manufacturier pour quatre des sept pays de l'ASEAN couverts par l’enquête. La plus forte amélioration est observée en Indonésie (52,9), suivie des Philippines (52,2), Singapour (50,5) et du Vietnam (50,3).  En zone de contraction, se trouvent la Birmanie (49,9), la Malaisie (49,0) et la Thaïlande (48,6), ce dernier connaissant la détérioration la plus forte pour la deuxième fois au cours des trois derniers mois. Les économistes de S&P soulignent qu’en dépit d’un recul de l'indice global, le secteur manufacturier de l'ASEAN a continué de croître au début du 2ème trimestre. Bien que les entreprises restent optimistes quant à la production future, le sentiment de confiance a diminué au niveau le plus faible depuis près de quatre ans, et alors que des suppressions d'emplois sont enregistrées pour la première fois en six mois.

pmi

Kearney : recul du Vietnam dans le classement des marchés émergents les plus attractifs de la région

Selon le « FDI Confidence Index » du cabinet Kearney, qui mesure chaque année la confiance des dirigeants dans leurs investissements à l’étranger, ces derniers resteraient optimistes quant aux perspectives de l'économie mondiale, avec 88% d’entre eux prévoyant d'augmenter leurs investissements étrangers sur les trois prochaines années (+6 points par rapport à 2023). Les États-Unis occupent la première place pour la 12ème année consécutive, suivis du Canada, tandis que la Chine remonte de la 7ème à la 3ème place. Si les marchés développés restent de loin privilégiés par les investisseurs, certains marchés émergents continuent de de bien se positionner, y-compris en Asie du Sud-Est. Dans cette région, la Thaïlande est en tête des marchés les plus attractifs, à la 9ème place (mais en recul de 4 places par rapport à 2023), suivi de la Malaisie (10ème, rang identique), de l'Indonésie (12ème, -1), et des Philippines (13ème , -1). Le Vietnam est le marché régional qui recule le plus cette année, passant de la 13ème à la 18ème position, reflétant la baisse de sa croissance entre 2022 (+8,1%) et 2023 (+5,0%). Comme l’année dernière, la France est mieux classée que Singapour dans le classement des économies développées, les deux pays arrivant respectivement à la 6ème (identique) et la 14ème place (-3 places).

k

FMI : les banques centrales asiatiques appelées à agir de façon plus autonome par rapport à la Fed

Dans le cadre de la publication de son rapport sur les perspectives économiques en Asie cette semaine, le FMI a déclaré que les banques centrales asiatiques sont mieux outillées qu’auparavant pour agir de manière autonome par rapport à la Fed, grâce notamment à l’amélioration de leurs institutions et le renforcement de leurs fondamentaux économiques. En 2024, le FMI prévoit un "atterrissage en douceur" pour les économies asiatiques, grâce à une désinflation rapide,  ce qui devrait leur permettre d'assouplir les politiques monétaires. Cependant, la croissance devrait ralentir au cours des deux prochaines années, passant de 5% en 2023 à 4,5% cette année et à 4,3% en 2025, avec des risques à court terme jugés "largement équilibrés". Le ralentissement de la croissance en Chine, en lien avec la crise dans le secteur immobilier, resterait toutefois un risque à prendre en compte dans cette évolution.

Le conglomérat familial cambodgien OCIC à la recherche d’investissements régionaux

Le groupe Overseas Cambodian Investment Corporation (OCIC), un conglomérat familial cambodgien avec un portefeuille diversifié allant du commerce de détail à l'immobilier, cherche des partenaires d'Asie du Sud-Est alors que certains investisseurs chinois au Cambodge se retirent. OCIC s'est associé à des entreprises singapouriennes et thaïlandaises dans des secteurs tels que l'aviation ou le commerce de détail. Le projet de partenariat à long terme avec « Big C » (Thaïlande) pour développer un projet de vente au détail à Phnom Penh illustre cette stratégie. Les partenaires asiatiques d'OCIC s'intéressent au développement du Cambodge en raison de sa croissance rapide, prévue à +5,8% en 2024 selon la Banque asiatique de développement (BAsD), alors que l'investissement chinois dans certains secteurs semble stagner.

Indonésie

Hausse des investissements au premier trimestre

Au T1 2024, le montant des investissements s’élevait à environ 25 Mds USD (401,5 Mds IDR), soit +22,1% en glissement annuel (g.a), représentant 24,3% de l'objectif d'investissement annuel de 101,85 Mds USD prévu par le gouvernement. Cette croissance est liée à une hausse des investissements dans l'industrie des métaux de base, avec des fonderies de nickel, de cuivre et de bauxite en expansion. Les secteurs des transports, de l'immobilier et de l'industrie alimentaire y ont également contribué de manière importante. Les investissements directs étrangers (IDE) représentent 50,9% du total des investissements, en augmentation de 15,5% en g.a, marquant un ralentissement par rapport à la croissance annuelle de 20,2% enregistrée au T1 2023. Les IDE vers l'Indonésie sont dominés par Singapour (4,2 Mds USD), suivi par Hong Kong (1,9 Mds USD), la Chine (1,9 Mds USD), les États-Unis (1,1 Mds USD) et le Japon (1 Md USD). Les investissements totaux réalisés au cours de cette période ont créé 547 000 nouveaux emplois. 50,9% de ces investissements ont été enregistrés à Java. Sur les autres régions, une attention particulière est portée au développement de l'industrie métallurgique dans des régions comme Sulawesi, Maluku et Papua. L'optimisme post-électoral a stimulé l'accélération des investissements en Indonésie, renforçant la confiance des investisseurs grâce à un processus électoral court et à une perspective économique positive pour 2024.

Modération de la hausse des prix dans l’alimentaire, mais pressions inflationnistes persistantes

En avril 2024, l'inflation en Indonésie s’élevait à 3% en glissement annuel., en légère diminution face aux 3,1% enregistrés en mars 2024. Ce fléchissement s’explique principalement par la modération des prix alimentaires tels que le riz, le piment et les œufs. Cependant, l'inflation sous-jacente a légèrement augmenté en raison de la hausse des loyers et des prix des bijoux en or. Les tarifs aériens ont également contribué à un renchérissement dans le secteur des transports, avec des hausses de plus de 30% sur certaines routes pendant les vacances de Lebaran. La dépréciation de la roupie, la montée des taux d’intérêts ainsi que les risques géopolitiques pourraient entraîner une hausse de l’inflation dans les mois à venir, suscitant une attention particulière du gouvernement et de la banque centrale.

3 millions de touristes étrangers en Indonésie au premier trimestre

Selon l'Agence Centrale des Statistiques (BPS), le nombre de touristes au premier trimestre a atteint 3,03 millions de visiteurs, en hausse de 25,43% en g.a.  Cette augmentation marque le plus haut niveau de visites de touristes étrangers au cours des quatre dernières années, et dépasse ainsi les niveaux pré-COVID, puisque l’Indonésie enregistrait 2,64 millions de visiteurs au premier trimestre 2020. Ce chiffre avait chuté à 352 282 au premier trimestre 2021.

Formation d'une équipe d'accélération des investissements pour la capitale de l'archipel

Dans le cadre de la construction de la nouvelle capitale, Nusantara, une équipe chargée d'accélérer les investissements pour le projet est en cours de constitution, sous l’impulsion du président Joko Widodo. Cette initiative a été annoncée par le Ministre de l'Investissement, Bahlil Lahadalia, le 29 avril. Cette équipe, encore en cours de formation, regroupera des représentants des ministères liés à l'investissement, des autorités locales, des communautés autochtones et des investisseurs. L'objectif est de résoudre plus facilement et efficacement les problèmes d'investissement rencontrés. La cible prioritaire reste les entreprises nationales, les IDE n’arrivant qu’en seconde position. Le gouvernement veut en effet favoriser la participation des entrepreneurs nationaux au projet de nouvelle capitale.

Malaisie

Banque mondiale : confirmation de la prévision de croissance à 4,3% pour 2024

La Banque mondiale a présenté le 25 avril son rapport annuel sur l’économie malaisienne. L’institution maintient ses prévisions de croissance à 4,3% pour 2024 (après +3,7% en 2023), avec une perspective de hausse des exportations de biens et de services de 4,8% (après -7,9% en 2023). La consommation privée et les investissements continuent de croître, respectivement de 5,2% et 5,1% (après +4,7% et +5,5% en 2023). L’inflation devrait quant à elle se maintenir autour de 2,5%, comme l’année précédente. Les recommandations de la Banque portent principalement sur les enjeux fiscaux et d’amélioration du système éducatif. Un renforcement du système de taxes sur la consommation, un élargissement de la base de l’impôt sur les revenus des ménages et de celle de l’impôt sur les plus-values et une rationalisation des aides fiscales aux entreprises, permettraient de restaurer des marges budgétaires pour répondre aux enjeux de réduction des inégalités sociales et régionales, d’accès à la santé et à l’éducation. Sur ce dernier point, la Malaisie devra assurer l’accessibilité et la qualité de l’enseignement préscolaire, notamment en le rendant gratuit et obligatoire, et améliorer la qualité des programmes ainsi que la formation et l’évaluation des enseignants.

Modération de l’inflation sous-jacente en mars

La hausse des prix à la consommation se maintient à 1,8% en mars en g.a pour le deuxième mois consécutif. Cette situation est principalement liée, comme pour le mois de février, à la hausse des tarifs d’approvisionnement en eau potable dans certains Etats péninsulaires (+31,4% après +28,8% en février, en g.a.). L’inflation sous-jacente se réduit quant à elle à 1,7% en g.a. après s’être maintenue à 1,8% en g.a. les deux mois précédents. Au total, la hausse des prix à la consommation s’établit pour le T1 2024 à 1,7% en g.a. en moyenne avec une inflation sous-jacente à 1,8% en g.a.

Evolution du dispositif des retraites privées

Le fonds de pension Employees Provident Fund (EPF), qui gère les retraites de près de 8,5 millions d’employés du secteur privé, vient d’assouplir les modalités d’accès aux capitaux épargnés. Jusqu’à présent, les cotisations (11% du salaire brut pour le salarié et 12 à 13% pour l’employeur) étaient placées à hauteur de 70% sur un compte « Retraite », accessible par le bénéficiaire à partir de 55 ans, et à hauteur de 30% sur un compte « Bien-être » pour lesquels les opérations de retrait étaient soumises à des critères précis (achat immobilier, dépenses de santé, dépenses pour l’éducation, financement du pèlerinage). À compter du 11 mai, les cotisations viendront abonder également à hauteur de 10% un nouveau type de compte dénommé « Flexibilité » pour lequel les retraits ne seront plus conditionnés, les quotes-parts des comptes « Retraite » et « Bien-être » passant respectivement à 75% et 15%. Par cette mesure, l’EPF souhaite octroyer plus de flexibilité à ses membres et par là même attirer les professions libérales et les entrepreneurs qui placent leur épargne traditionnellement auprès de fonds dédiés proposés par des compagnies d’assurance. Cette initiative devrait par ailleurs permettre d’injecter dans l’économie la première année jusqu’à 4,9 Mds EUR (1,6% du PIB) mais comporte cependant un risque de retraits excessifs de la part de certains adhérents qui pourraient rapidement assécher leur compte « Flexibilité » et ainsi réduire le niveau de leur épargne sur le long-terme.

Singapour

Hausse de l’emploi pour le 10e trimestre consécutif

Singapour a enregistré une croissance de l'emploi pour le 10ème trimestre consécutif, avec une augmentation de 4 900 postes au cours des 3 premiers mois de l'année. Cependant, la demande de main-d'œuvre a continué de perdre de son élan en raison de la conjoncture économique mondiale. Les suppressions de postes ont diminué pour le deuxième trimestre consécutif, passant de 3 460 au T4 2023 à 3 000 au T1 2024. Malgré une légère hausse du taux de chômage global en mars à 2,1%, le ministère du Travail ne prévoit pas de hausses soutenues, compte tenu d’un marché du travail tendu. La demande de main-d'œuvre devrait se renforcer en parallèle à l'amélioration attendue de l'économie, mais les améliorations salariales pourraient ralentir, selon le ministère. Les données sur l'emploi sont globalement conformes aux attentes des économistes, qui s'attendaient à ce que le chômage reste bas et stable.

Visite officielle du ministre du Commerce et de l’Industrie singapourien à Washington 

Lors de sa visite officielle de quatre jours à Washington, le ministre du Commerce et de l'Industrie de Singapour, Gan Kim Yong a affirmé que Singapour, en tant que hub commercial majeur, pourrait bénéficier des opportunités découlant de la restructuration des chaînes d'approvisionnement. Les discussions avec les États-Unis pourraient voir Singapour jouer un rôle dans les chaînes d'approvisionnement de nombreuses industries américaines, étant donné que quelque 6 000 entreprises américaines opèrent à Singapour. En outre, la Cité-Etat explore de nouveaux domaines de coopération avec les États-Unis, notamment dans le domaine de l'intelligence artificielle et de la durabilité. Selon le ministre, l'accord de libre-échange entre les États-Unis et Singapour s'est avéré être une base utile pour les nouvelles initiatives lancées ces dernières années, telles que le Partenariat pour la croissance et l'innovation (PGI) et le Partenariat bilatéral sur le climat. Le PGI vise à garantir une croissance inclusive en faisant progresser la coopération dans des domaines tels que l'économie numérique et les villes intelligentes, la fabrication de pointe et les soins de santé. Les projets d'énergie verte pourraient être encouragés lors du forum inaugural des investisseurs en économie propre de l'IPEF (Indo-Pacific Economic Framework), qui se tiendra à Singapour les 5 et 6 juin et réunira des investisseurs, des institutions financières et des dirigeants politiques.

Vietnam

Résultats économiques des 4 premiers mois de 2024

L’indice de la production industrielle (IPI) a enregistré une hausse de 6% en 4 mois en glissement annuel (g.a.) et les ventes au détail de marchandises et de services de 8,5%. Sur les 4 mois, la balance commerciale a été excédentaire de 8,4 Mds USD avec 123,6 Mds USD d’exportations, en hausse de 15% en g.a. et 115,2 Mds USD d’importations, en hausse de 15,4%. Le taux d’inflation a augmenté en avril pour atteindre 4,4% en g.a., soit +3,9% sur les 4 mois. Le total des licences d’IDE entrant au Vietnam délivrées a atteint 9,3 Mds USD depuis le début de l’année, en croissance de 4,5% en g.a., tandis que les IDE décaissés ont atteint 6,3 Mds USD, en augmentation de 7,4% en g.a

Décaissement de 4,9 Mds USD d’investissements publics au cours des 4 premiers mois de 2024

Selon le ministère vietnamien des Finances, le taux de décaissement des investissements publics du pays aurait atteint seulement 16,4% du plan prévu pour l’année et 17,5% de l’objectif fixé par le Premier ministre. Les ministères de la Construction, l’Agriculture et des Transports enregistrent des montants décaissés élevés avec respectivement 41,4%, 28,3% et 25,6%. Les obstacles liés à l’expropriation des terrains et les difficultés administratives constituent les principaux facteurs qui entravent le décaissement de ces investissements.

2,79 Mds USD : ventes totales de e-commerce sur le T1 2024, soit une croissance de 78% (g.a.)

Ces chiffres positionnent le Vietnam pour devenir un des principaux marchés d’Asie dans ce secteur, avec des estimations pour le deuxième trimestre à hauteur de 3,33 Mds USD. Si ces plateformes sont bien implantées dans les grandes villes (Hanoi, HCMV), il est intéressant de noter que leurs taux de progression les plus forts proviennent de localités secondaires. En outre, la part des entreprises implantées en zones rurales dans les ventes totales augmente de plus de 50%, ce qui montre une insertion de plus en plus homogène dans ce secteur à travers le pays.

La stratégie de croissance internationale de VietJet porte ses fruits

La compagnie aurait transporté 6,3 M passagers sur le premier trimestre, réalisant un bénéfice net après impôt de 21 M USD, soit une croissance de 212% sur la période. D’ici la fin de l’année, l’entreprise projette d’opérer 142 000 vols (contre 133 000 en 2023) et de transporter 27,4M de passagers (25,3M en 2023). Première compagnie aérienne du pays, VietJet représentait l’année dernière 41% du marché aérien intérieur et 51% du marché international. En ayant ouvert 15 nouvelles lignes depuis le début de l’année (Chine, Laos, Australie), le catalogue de la compagnie comporte maintenant 140 destinations.

Thaïlande

Ministère des Finances : revue à la baisse de la prévision de croissance pour 2024 de 2,8% à 2,4%

Le Fiscal Policy Office thaïlandais a revu à la baisse ses perspectives de croissance pour 2024. Fixée à 2,8% en janvier dernier, la prévision pour l’année en cours a été baissée à 2,4%. Cette diminution est imputée à une contraction des exportations, dont la prévision de croissance a aussi été revue à la baisse, passant de 4,2% à 2,3%. En effet, les exportations thaïlandaises ont vu leur premier fléchissement depuis 8 mois, enregistrant une réduction de 10,9% en mars 2024 en glissement annuel, notamment due à la contraction des exportations agricoles et industrielles. La production manufacturière reste par ailleurs contrainte tant par les débouchés extérieurs que domestiques, enregistrant en mars une baisse pour son 187ME mois consécutif (-5,1%). Le ministère des Finances a cependant assuré que la croissance pourrait s’accélérer grâce à la mise en place du portefeuille électronique ainsi qu’à l’arrivée d’un nombre important de touristes étrangers.

Calendrier pour la construction de deux nouveaux aéroports régionaux

La compagnie Airports of Thailand a annoncé qu’une étude de faisabilité en cours sur deux nouveaux aéroports régionaux devrait être terminée cette année pour un lancement de la construction prévu en 2027. L’« Andaman International Airport », qui sera situé au sud de la Thaïlande à Phang Nga, devrait  entrer en service en 2032, pour un coût de construction de 75 Mds THB (2 Mds USD). Le second, « Lanna International Airport », prévu dans le nord, à Ban Thi, devrait coûter 72 Mds THB (1,96 Mds USD). Ensemble, ces deux nouveaux aéroports devraient permettre d’accueillir 40 M de passagers par an.

Confirmation par Microsoft d’un investissement dans un centre de données pour l’intelligence artificielle

Le PDG de Microsoft, lors d’un évènement organisé à Bangkok sur l’intelligence artificielle, a confirmé l’investissement à venir du groupe américain dans un centre de données en Thaïlande, après qu’un Memorandum of Understanding ait été signé avec le gouvernement. Cet investissement estimé à 1 Md USD sera situé dans l’EEC (« Eastern Economic Corridor ») et devrait permettre d’accélérer la transformation digitale du secteur public comme du secteur privé thaïlandais. Microsoft s’est également engagé à former 2,5 millions de personnes sur l’intelligence artificielle dans l’ASEAN, ce qui devrait profiter à plus de 100 000 thaïlandais. Ce projet d’investissement s’ajoute aux projets annoncés ou menés par les autres géants des nouvelles technologies américaines, Amazon et Google.

Remaniement ministériel : départ du ministre des Affaires Étrangères, arrivée d’un ministre des Finances à plein temps

Ce dimanche 28 avril, la Thaïlande a connu un remaniement ministériel, introduisant 6 nouveaux ministres pour 4 départs. Ces changements se sont notamment traduits par l’arrivée d’un ministre des Finances permettant au premier ministre Srettha d’alléger son portefeuille. Le nouveau ministre, Pichai Chunhavajira est l’ancien président du Stock Exchange of Thailand (SET). Son arrivée satisfait donc les acteurs et analystes financiers et devrait permettre d’accélérer le lancement du portefeuille digital. Ce remaniement a également entraîné la démission du ministre des Affaires Étrangères, Parnpree Bahiddha-nukara, qui avait notamment la charge de la diplomatie économique.

Philippines

Suspension des opérations sur le marché spot de l’électricité

Le 1er mai, la Commission de régulation de l’énergie (ERC) a annoncé la suspension des opérations du marché de gros de l’électricité au prix spot (WESM) à Luzon et dans les Visayas après que le concessionnaire réseau NGCP ait émis une notification d’alerte rouge causée par la vague chaleur El Niño ayant entraîné une forte hausse de la consommation d’électricité. Depuis le début de la vague de forte chaleur enregistrée à partir du 16 avril, les prix moyens journaliers sur le marché spot ont augmenté de 11% à Luzon et de 53% dans les Visayas. La mesure vise à éviter une flambée des prix lorsque que la production ne permet plus de répondre à la demande, via une administration des prix (prix maximal fixé à 6,24 PHP (0,11 USD) par KWh). L’ERC a annoncé rétablir le marché spot au cas par cas à l’échelle régionale, après que l’offre ait excédé la demande pendant plus de 24 heures consécutives. 

L’économie numérique équivalent à 8,4% du PIB

Aux Philippines, l’activité dans l’économie numérique a augmenté de 7,7%, pour atteindre 2 048 Mds PHP en 2023 (35,6 Mds USD) soit 8,4% du PIB. Les principaux secteurs de cette composante de l’économie philippine sont les services de télécommunications (32,8%), les services de gestion des processus métiers (30,1%), la production d’ordinateurs de produits électroniques (17,0%), et le e-commerce (14,0%). L’économie numérique emploie 9,68 M de personnes, largement concentrées dans le secteur du e-commerce (87,3%) et dans une moindre mesure dans l’industrie (3,9%) et les services de gestion des processus métiers (3,8%).

Cambodge

Poursuite de la négociation relative à la convention fiscale avec la France

Après le premier tour en décembre 2023 à Phnom Penh, le deuxième tour de négociations d’une convention fiscale bilatérale entre le Cambodge et la France s’est tenu à Paris du 23 au 25 avril. En raison de divergences subsistant entre les deux parties, un troisième tour est envisagé. Si elle était conclue, la convention viserait non seulement à éviter la double imposition, mais elle contribuerait au renforcement de la coopération fiscale bilatérale et à la stimulation des investissements entre les deux pays. À noter que la présence économique française reste la première parmi les pays occidentaux au Cambodge. Elle repose à la fois sur les investissements de grands groupes (Vinci, TotalEnergies, Accor, BRED, CMA CGM, Newrest…) et sur la présence de nombreuses PME créées par des Français/es (des EFE). Pour information, la deuxième édition du Forum d'Affaires France-Cambodge 2024 se tiendra du 8 au 10 juillet prochains. Ce forum est un événement majeur visant à explorer le potentiel du marché cambodgien, en matière d’investissement comme de commerce.

Vers le renforcement de la production locale de lait frais

La première ferme laitière standard et la plus grande du Cambodge – Kirisu –, a été inaugurée le 11 avril en présence du Premier ministre. Fruit d’un investissement de Khmer Fresh Milk Co., Ltd, la ferme est située dans la province de Takeo, au sud du pays. Khmer Fresh Milk est un partenariat entre le Cambodge, le Laos et la Birmanie. Ce fonds de développement tripartite est basé à Singapour et géré par Emerging Markets Investment Advisers (EMIA), Nexasia, un fonds japonais également basé à Singapour, et un groupe de fondateurs, composé d’entrepreneurs israéliens et cambodgiens. Kirisu, l’une des 4 fermes laitières du Cambodge, peut produire 11 000 litres de lait frais par jour, soit 85% de la production cambodgienne. La demande de lait frais est en constante augmentation dans le Royaume alors que l’offre locale demeure faible. Le Cambodge importe chaque année environ 98 000 t de lait frais, pour une valeur de 734 M USD.

Début de l’exportation de poisson séché vers l'Australie

Une entreprise locale de transformation de poisson, Home Taste Food, a exporté son premier lot de poisson séché vers l’Australie. Elle est devenue ainsi la première entreprise cambodgienne à exporter officiellement ce type de produit. L’exportation de 4,7 tonnes de produits transformés à base de poisson représente une étape importante pour la filière, ainsi que les produits transformés au Cambodge. À noter, toutefois, que la filière halieutique est destinée principalement à la consommation intérieure, et n’exporte que très peu. Les difficultés pour les exportations sont liées notamment au niveau d’exigence sanitaire, à la traçabilité des captures, et au manque d’investissement dans la transformation. Afin de gagner la confiance des consommateurs, le Cambodge a lancé l’an dernier le programme de certification Cambodia Quality Seal (CQS) qui permettra d’améliorer la qualité du poisson commercialisé. Il accroît ainsi la compétitivité des produits cambodgiens et facilite leur exportation.

Laos

Maintien du déficit commercial

Selon les derniers chiffres publiés, le déficit commercial a atteint 81 M USD en mars, après un déficit de 40 M USD en février. C’est en 2011 que le commerce extérieur a été en équilibre pour la dernière fois, même si son solde s’est amélioré en 2023 (-1,2 Md USD contre -2 Mds USD au plus bas en 2015). Mais, ces statistiques n’incluent pas les échanges d’électricité, qui ont représenté 2,4 Mds USD en 2023. Et, comptabilisé en kip, le solde commercial était de +20,5 Mds (1 Md USD). Chine, Thaïlande et Vietnam, dans cet ordre, restent les principaux partenaires commerciaux. Et les principales exportations laotiennes en mars 2024 étaient le manioc et ses dérivés (109 M USD) et les minéraux (107 M USD) alors qu’il s’agissait du diesel (105 M USD) et des véhicules et équipements mécaniques (109 M USD) à l’importation. Enfin, globalement, le commerce extérieur laotien est en progression de 15% par rapport à février.

L’agriculture souffre de la chaleur

Le Laos paie un lourd tribut au changement climatique. Il est frappé, plus qu’avant, d’inondations catastrophiques, entraînant des morts et affectant l’agriculture. Pour l’heure, ce sont les températures, largement supérieures à 40°C pendant plusieurs jours, qui touchent la pisciculture (baisse des rendements et pertes de poissons), mais également les cultures (ralentissement de la croissance) et l’élevage (baisse des rendements et mortalité de volailles par exemple). Même si l’agriculture ne représente que 16,7% du PIB, elle compte pour 70% de l’emploi. C’est également l’un des premiers secteurs à l’exportation (1,4 Md USD, soit 21% du total). Enfin, les baisses de rendement favorisent encore la hausse des prix à la consommation, dans un contexte d’inflation déjà très élevée (31,2% en 2023 et toujours 21,5% en 2024).

Birmanie

Légère hausse de l’indice PMI en avril

L'indice PMI de S&P Global est passé de 48,3 en mars à 49,9 en avril 2024. Il s'agit de la valeur la plus élevée depuis septembre dernier, la production et les nouvelles commandes ayant renoué avec la croissance pour la première fois en sept mois. Toutefois, les fabricants ont continué à réduire leurs achats en raison de pénuries de matériaux et d'une dépendance persistante à l'égard des stocks des mois précédents. Parallèlement, l'emploi s'est contracté pour le onzième mois consécutif, le taux de suppression d'emplois étant l'un des plus élevés depuis deux ans et demi en raison des démissions. Les pressions sur les capacités sont restées intenses, reflétant les pénuries de main-d'œuvre et de matériaux, ainsi que les pannes d'électricité et les retards d’approvisionnement dus à l’intensification du conflit armé. En ce qui concerne l'inflation, cette dernière a connu sa plus forte accélération depuis sept mois, en raison de l'augmentation des prix des matériaux et des transports, et de la faiblesse de la monnaie locale.

Conjoncture mai 2024

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