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Région

FMI : croissance de l’ASEAN attendue à +4,6% en 2024

Le FMI a légèrement relevé sa prévision de croissance mondiale pour 2024, à +3,2% (+0,1 point par rapport à janvier, dont 60% porté par l’Asie) et attend un taux de croissance identique en 2025. Une amélioration de la croissance est toujours anticipée dans l'ASEAN, à +4,6% (+4,2%, pour rappel, en 2023), soutenue, en partie, par la revue à la hausse de la croissance prévue aux Philippines (+0,2 pt) et en Malaisie (+0,1 pt), qui devraient atteindre respectivement +6,2% et +4,4%. En revanche, si la prévision pour l’Indonésie reste inchangée (+5%), celle de la Thaïlande est fortement révisée à la baisse, à +2,7% (-1,7 point), les retombées des mesures budgétaires annoncées devant probablement se matérialiser en 2025. À court et moyen-terme, le FMI continue de mettre en garde contre les risques liés au manque de discipline budgétaire, l'inadéquation des politiques monétaires et le ralentissement économique chinois. 

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Dépréciation des devises asiatiques face au dollar

Les tensions géopolitiques, notamment au Proche-Orient, et l’anticipation de baisses retardées des taux d’intérêt aux États-Unis, renforcent le dollar en ce début d’année 2024, entraînant une dépréciation des devises régionales. Mardi, la roupie indonésienne a atteint son niveau le plus bas en quatre ans, à 16 200 IDR pour 1 USD, une situation que la banque centrale devra prendre en compte lors de sa prochaine réunion monétaire prévue les 23 et 24 avril. En Malaisie, où le ringgit a atteint son plus bas niveau face au dollar depuis 1998 fin février, la banque centrale a annoncé des mesures pour garantir la liquidité du marché des changes. Cette dynamique est en partie liée à la solide performance de l'économie américaine et aux taux d'intérêt élevés, qui dissuadent les investisseurs de placer leurs fonds dans les marchés émergents, y compris en Asie où les taux peuvent être plus bas. Si les banques centrales asiatiques interviennent pour soutenir leurs devises, elles doivent agir avec prudence pour éviter d'épuiser leurs réserves.

Tourisme : 70% des niveaux pré-Covid atteint en 2023
Selon Nikkei Asia, le nombre de touristes dans l’ASEAN a dépassé les 100 millions en 2023, un niveau équivalent à 70% des niveaux d'avant la pandémie. La Thaïlande a été le pays le plus attractif, accueillant 28 millions de touristes étranger. Par ailleurs, depuis que la Chine a assoupli ses mesures strictes de contrôle aux frontières, le nombre de touristes chinois dans les pays de l'ASEAN a fortement augmenté. Les infrastructures financées par la Chine, telles que le chemin de fer Laos-Chine et l'aéroport international de Siem Reap au Cambodge, ont également stimulé le tourisme. Malgré quelques vents contraires, notamment liés au ralentissement économique chinois, le secteur du tourisme devrait poursuivre sa reprise en 2024.

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Positionnement des États d’Asie du Sud-est face à un scénario de conflit à Taïwan

La Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS) a publié le 17 avril une étude sur « L’Asie du Sud-Est face à un scénario de conflit à Taïwan ». Selon cette étude, l’Asie du Sud-Est serait l’une des régions les plus exposées en cas de conflit à Taïwan. Pourtant, cette question est loin de faire consensus au sein de l’ASEAN. L’image de neutralité du bloc masque des divergences profondes entre les États membres, qui ont d’importantes implications pour d’éventuelles opérations militaires françaises. Lien vers la publication 

Pollution plastique en mer : une région submergée par les déchets importés

De l'Indonésie à la Birmanie, l'interdiction des importations chinoises en 2018 aggrave un problème de déchets domestiques déjà critique. Les pays de l'ASEAN ont reçu 17% des importations mondiales de déchets plastiques de 2017 à 2021, avec une croissance de 171% de 2016 à 2018. Six des dix principaux pollueurs plastiques océaniques en 2021 se trouvaient en Asie du Sud-Est, contribuant à plus de la moitié du total mondial. Des efforts réglementaires sont en cours, notamment avec l'UE qui prévoit d'interdire les exportations de déchets plastiques vers les pays non membres de l'OCDE d'ici 2025.

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Indonésie

Roupie à son niveau le plus bas en 4 ans face au dollar

Depuis le début de la semaine et la réouverture des marchés, fermés entre le 8 et le 15 avril en raison des congés de l’Aïd, la roupie indonésienne s’est fortement dépréciée face au dollar, passant le seuil de 16 000 IDR pour un 1 USD. Depuis le début de l’année, la roupie a perdu 5% de sa valeur face au dollar. La banque centrale est intervenue sur les marchés financiers afin de limiter l’affaiblissement de la devise indonésienne. Les observateurs s’interrogent quant à la possibilité d’une hausse des taux directeurs lors de la réunion de politique monétaire mensuelle, qui se tiendra la semaine prochaine.

Tensions au Proche-Orient : forte hausse probable des subventions publiques au secteur de l’énergie

Devant s’établir à 189 100 Mds IDR (environ 12,6 Mds USD), selon le budget de l’Etat pour 2024, les subventions au secteur de l’énergie pourraient augmenter de 50%, si le prix du baril de pétrole remonte, dans un contexte d’aggravation des tensions au Proche-Orient. D’après le directeur général pour le pétrole et le gaz, au sein du ministère de l’Énergie et des ressources minérales, le montant des subventions au secteur de l’énergie pourrait être supérieur de 50%à l’enveloppe allouée dans le budget, si le baril atteint 100 USD, le budget étant fondé sur une hypothèse d’un baril à 82 USD. Les économistes s’attendent, en outre, à une hausse de l’inflation, notamment alimentaire, en raison de l’augmentation des coûts de transport.  

Malaisie

FMI : croissance 2024 revue à la hausse à +4,4%

Dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale publié le 16 avril, le Fonds monétaire international (FMI) revoit ses prévisions de croissance pour la Malaisie à 4,4% pour 2024, soit +0,1 pt par rapport à ses estimations de janvier. La prévision d’inflation, si elle est légèrement révisée à la baisse (+2,8%, contre +2,9%), s’inscrit néanmoins en hausse comparé au niveau observé l’année dernière (+2,5%). De son côté, dans son rapport sur les économies de la région Asie de l’est et Pacifique d’avril 2024, la Banque mondiale maintient ses prévisions de croissance pour la Malaisie à +4,3% pour 2024.

Vers un point bas historique du ringgit face au dollar

Le ringgit, qui avait atteint le 20 février dernier son plus bas niveau face au dollar américain depuis 1997 avant de se redresser, regagnant environ 2,5% sur la base du taux de change journalier publié par la Banque nationale malaisienne (BNM), se déprécie à nouveau depuis le 13 mars, à l’instar des autres monnaies de la région. Cette tendance s’est accélérée avec l’accentuation des tensions au Proche-Orient et le taux de change du ringgit par rapport au dollar américain est quasiment revenu le 17 avril à son niveau du 20 février (0,2086 contre 0,2084). Dans son communiqué du 15 avril, la BNM a déclaré être « prête à déployer les outils à sa disposition pour s’assurer que les marchés financiers malaisiens restent ordonnés et continuent à fonctionner efficacement ». 

Baisse des ventes des produits d’huile de palme au T1

Les exportations de produits issus de la filière huile de palme (4,9 Mds USD) se sont contractées de 2,0% (g.a) au premier trimestre 2024, principalement en raison de prix moins favorables, les volumes exportés (6,04 Mt) n’ayant diminué que de 0,9%. En particulier, l’huile de palme (64,7% exportations du secteur) et les produits oléo-chimiques (17,5% des exportations du secteur) ont enregistré des baisses respectives de 4,7% et 1,0% (g.a). Le stock d’huile de palme s’est réduit de 6,7% en g.a. au premier trimestre et s’établit à 1,71 Mt en mars. La production d’huile de palme brute (4,05 Mt) a de son côté augmenté de 3,4% sur la même période. 

Singapour

Le Vice Premier Ministre Lawrence Wong prendra la relève de PM Lee le 15 mai

Le 15 mai, le vice-Premier ministre Lawrence Wong est prévu de succéder à PM Lee Hsien Loong, en poste depuis 2004. L'annonce de la date du transfert a été faite dans un communiqué du bureau du Premier ministre le 15 avril, marquant une étape clé dans la transition de la troisième à la quatrième génération (4G) de l'équipe politique. Lors de sa prestation de serment à 20h le 15 mai à l'Istana, DPM Wong, entré en politique il y a 13 ans, deviendra le quatrième Premier ministre de Singapour. PM Lee a salué le travail de DPM Wong et de l'équipe 4G, soulignant leur engagement à maintenir Singapour sur la voie du progrès. La transition intervient après une période d'incertitude liée à la succession du leadership de Singapour, marquée par le retrait de DPM Heng Swee Keat en avril 2021 pour permettre à une personne plus jeune de prendre la tête du pays.

Croissance de 2,7% en g.a. au T1 2024

Le 12 avril, le ministère du Commerce et de l’Industrie (MTI) de Singapour a publié la première estimation de la croissance économique pour le premier trimestre de 2024 : +2,7% en glissement annuel (g.a) et +0,1% en variation trimestrielle. Bien que cette croissance soit plus élevée que celle enregistrée au quatrième trimestre 2023 (+2,2%), elle est inférieure aux prévisions des analystes de Reuters, qui tablaient sur +2,9% en g.a. Parallèlement, l'Autorité monétaire de Singapour (MAS) a maintenu sa politique monétaire, tout en mettant en garde contre une inflation élevée pour au moins quelques trimestres. La MAS a conservé sa prévision d'inflation entre 2,5% et 3,5%. Selon Selena Ling, économiste en chef chez OCBC, si l'inflation sous-jacente montre des signes d'affaiblissement plus tôt que prévu, des assouplissements monétaires pourraient être envisagés lors des réunions de juillet ou d'octobre de la banque.

Coopération maritime France-Singapour

La Singapore Maritime Week du 15 au 19 avril a été l’occasion pour la France et Singapour d’approfondir leurs échanges en matière de coopération maritime. Le Directeur général des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture (DGAMPA), M. Eric Banel, s’est rendu à Singapour pour l’occasion, accompagné du Registre International Français (RIF). Les deux pays ont évoqué la possibilité de développer un corridor maritime vert et numérique dans le cadre du partenariat maritime, une coopération bilatérale en matière de maritime. Singapour a déjà établi de tels corridors avec 5 pays, dont les Pays-Bas, les Etats-Unis, l'Australie, la Chine et le Japon. La Singapore Maritime Week a également été l’occasion de mettre en avant l’année conjointe de la durabilité France-Singapour, officiellement lancée par le DPM Lawrence Wong la semaine passée, à Paris.

Vietnam

BAsD : croissance prévue de +6% en 2024

Selon le dernier rapport sur les perspectives de développement en Asie (Asian Development Outlook - ADO) d'avril 2024, l'économie vietnamienne devrait croître de 6% en 2024 et de 6,2% en 2025 malgré les incertitudes persistantes liées au contexte mondial. Cette croissance serait tirée par la reprise du secteur manufacturier et du secteur des services ; l’excédent commercial devant se maintenir à un niveau élevé tout comme les entrées d’investissements directs étrangers et de transferts de fonds de migrants depuis l’étranger. La politique budgétaire et le programme d’investissement public constitueraient également des facteurs de soutien de la croissance.  

Nouveau record du taux de change USD/VND

Le taux de change USD/VND continue de grimper et a atteint le 15 avril le plafond fixé par la Banque d’Etat (SBV). Depuis le début de l’année, le VND a cédé 6,8% par rapport à l’USD selon la banque du commerce extérieur (Vietcombank). La SBV est déjà intervenue à deux reprises en avril en émettant des obligations à hauteur de plus de 1 Md USD afin d’éponger les liquidités excédentaires et d’enrayer la baisse de la devise nationale. Les experts s’attendent à un renforcement de ses interventions, comme cela avait été le cas en 2022, où la SBV avait dû céder 20 Mds USD de réserves sur les 110 Mds USD qu’elle détenait, sans succès, les taux ayant été finalement relevés de 200 points de base en fin d’année.  

Contribution du secteur privé égale à 45% du PIB

Avec environ 900 000 entreprises privées en activité et 7 millions d’entrepreneurs, le secteur privé contribue à un tiers des recettes budgétaires de l’Etat et à plus de 40% des investissements. Il représente 35% des importations et 25% des exportations du pays

Viettel/Singtel : protocole d’entente en vue d’un câble sous-marin entre le Vietnam et Singapour

Le 11 avril, Viettel, opérateur vietnamien de télécommunications sous la tutelle du ministère de la Défense, et Singtel, ont signé un protocole d’entente visant à poser un câble sous-marin entre le Vietnam et Singapour. Des branches relieraient également le Cambodge, la Thaïlande et la Malaisie. Il est prévu que cette liaison soit opérationnelle dès 2027. Datée du 11 janvier, la décision no. 36/QD-TTg du Premier ministre, qui fixe les orientations du développement des infrastructures d’informations et de télécommunications pour la période 2021-2030, projette de voir le Vietnam se doter de deux à quatre nouveaux câbles sous-marins internationaux d’ici 2025 et de quatre à six nouveaux câbles d’ici 2030. Pour rappel : le Vietnam est principalement relié au réseau internet international par cinq câbles sous-marins (dont un doit être retiré du service en 2025), par lesquels transitent plus de 95% de ses flux de données. Entre décembre 2022 et janvier 2023, tous ont été partiellement indisponibles, contraignant le pays à ponctuellement rediriger vers la Chine une large partie de ses flux internationaux.

Thaïlande

Plan de route pour rejoindre l’OCDE

Après avoir officiellement communiquée sa lettre d’intention de candidature au secrétaire général de l’organisation le 8 février, les autorités ont annoncé avoir développé un plan de route afin de rejoindre l’OCDE qui se donne pour objectif l’obtention de la candidature dans 5 ans, alors que le délai habituel est plutôt de 7 à 8 ans. Le secrétaire général du Premier Ministre thaïlandais a récemment déclaré que la motivation principale pour rejoindre l’OCDE est l’acquisition des standards et normes des « pays développés » et estime que, pour ce faire et devenir membre de l’organisation, la Thaïlande devra répondre aux objectifs suivants : disposer d’une économie de marché ouverte et transparente, d’un État de droit fort, d’un système éducatif de qualité et d’un système environnemental durable. Un groupe de travail sur le cadre juridique des opérations commerciales a déjà été mis en place, et le secteur privé a également été sollicité pour travailler sur les questions de lutte anti-corruption, les pratiques commerciales responsables et le respect de l’environnement. Certaines préoccupations ont néanmoins été soulevées par le National Economic and Social Development Council (NESDC) qui a la charge de l’élaboration du plan de route, notamment la crainte que les PMEs thaïlandaises ne puissent rivaliser avec la concurrence étrangère, indiquant dès lors que le processus d’intégration à l’OCDE pourrait s’accompagner de restrictions spécifiques à certains secteurs (ce qui est le cas aux Etats-Unis ou en Corée du Sud).

Forte hausse du tourisme au T1 2024

Alors que le niveau pré-Covid de passagers est officiellement attendu pour 2025, la Thaïlande a accueilli plus de 10,7 millions de touristes étrangers entre le 1er janvier et le 14 avril 2024, soit une hausse de 43% par rapport à 2023. Les principaux pays d’origine des touristes sont la Chine, suivie de la Malaisie, la Russie, la Corée du Sud et l’Inde. La prévision du Tourism Authority of Thailand est de 40 millions d’arrivées sur le territoire en 2024. En 2023, la Thaïlande a enregistré un total de 121 millions de passagers, ce qui correspond à 74% du niveau de 2019. Cependant, selon l’International Air Transport Association (IATA), plusieurs facteurs pouvant freiner cette croissance du nombre de passagers sont à surveiller : (i) les tensions géopolitiques, qui réduisent la demande de tourisme et participent aussi à la hausse du prix du pétrole ; (ii) la reprise économique limitée de la Chine ; (iii) la capacité des compagnies aériennes (le niveau actuel de la flotte représentant seulement 80% du celui de 2019).

Difficultés financières d’Italian-Thai Development, premier groupe de construction thaïlandais

Après trois années de perte entre 2020 et 2022, la première entreprise de construction en Thaïlande Italian-Thai Development Plc (ITD) s’est trouvée dans une situation financière difficile en 2023, l’obligeant à reporter à plusieurs reprises le paiement de ses obligations (fin 2023 et au T1 2024). Ce problème de liquidité pourrait s’atténuer grâce à l’action des principaux créanciers du groupe (Kasikorn Bank, Krungthai Bank, Siam Commercial Bank et Bangkok Bank notamment) qui se sont dits prêts à accorder une aide financière à la compagnie en raison de son solide potentiel commercial à long terme. Ces difficultés financières sont également le témoignage des conséquences d’une endettement massif du secteur privé thaïlandais depuis 2019 pour faire face à un déficit de liquidité dans un contexte de faible croissance économique.

Philippines

Le peso au plus bas depuis novembre 2022

Le peso philippin a continué à se déprécier face à sa contrepartie américaine pour atteindre 1 USD pour 57 PHP le 16 avril dernier, son niveau le plus bas depuis 17 mois. Si le PHP est en baisse continue, le gouverneur de la banque centrale, Eli Remolona, a souligné que les fluctuations de ce mois d’avril sont attribuables à une appréciation du dollar plus qu’à une dépréciation du peso, principalement dû aux annonces de Jérôme Powell de report de la première baisse des taux directeurs, et aux nouvelles tensions au Proche-Orient.  

Soutien des Etats-Unis et du Japon au projet de corridor économique sur Luzon

Lors du sommet trilatéral qui s’est tenu à Washington le 11 avril dernier, les Etats-Unis et le Japon ont annoncé soutenir le projet de corridor économique sur l’île de Luzon, qui a pour projet de relier les principales villes de l’île (Manille, Subic Bay, Batangas et Clark). Si aucun montant n’a pour l’instant était annoncé, le projet devrait concerner notamment la construction et la modernisation d’infrastructures de transports (dont ferroviaires, routières et portuaires), le déploiement d’énergie verte et le financement des chaînes d’approvisionnement de semi-conducteurs. Le projet fait partie du Partenariat mondial pour les infrastructures et les investissements, une initiative lancée par le G7 lors du sommet de 2022. De plus amples détails sur les montants et le volet opérationnel des annonces devraient être communiqués lors du 6ème forum des affaires de l’Indo-Pacifique qui se tiendra à Manille le 21 mai prochain.

Cambodge

Commerce extérieur en hausse de près de 12%

Les échanges extérieurs du Cambodge ont atteint près de 12,5 Mds USD au cours du premier trimestre 2024, en hausse de 11,9% par rapport au premier trimestre 2023, selon la douane cambodgienne. Les exportations cambodgiennes ont augmenté de 18% à 6,26 Mds USD et les importations de 6,4% à 6,23 Mds USD. En conséquence, le pays a enregistré un excédent commercial de 26,78 M USD, contre un déficit de 552,64 M USD en janvier-mars 2023. Les exportations de vêtements, chaussures et produits de voyage – premier poste d’exportation du pays – se sont élevées à 2,94 Mds USD (+20%). Les exportations de produits agricoles (céréales, fruits et légumes) ont poursuivi leur croissance pour atteindre 1,52 Md USD (+40%) et celles du caoutchouc 316,95 M USD (+88,6%). Cependant, la filière de machines et équipements électriques et de produits connexes a enregistré une baisse de 34,3% de ses exportations à 483,81 M USD. Selon le dernier rapport de la Banque asiatique de développement, le 11 avril, l'économie du Cambodge devrait croître de 5,8% en 2024 et de 6% en 2025, grâce à la poursuite de la reprise du tourisme et de solides perspectives dans le secteur manufacturier.  

Eau potable pour tous à Phnom Penh

Le 11 avril, la régie des eaux de Phnom Penh (PPWSA) et Vinci Construction Grands Projets (VCGP) ont conclu un contrat de 103,3 M USD pour l’extension de l'usine de traitement d'eau de Bakheng (phase 3 du projet). Ce nouveau contrat permettra notamment de construire une nouvelle prise d’eau dans le Mékong, une nouvelle station de traitement et le réseau de transport principal. Les travaux commenceront au deuxième semestre 2024 et s’achèveront en 2027. Une fois terminée, Bakheng sera la plus grande unité de potabilisation d’eau potable au Cambodge et une des plus grandes en Asie du Sud-Est, avec une capacité de près 600 000 m3 /jour. Cela contribuera à l’accès universel à l’eau potable pour toute la population de Phnom Penh et sa périphérie, où la demande d’eau devrait atteindre 1,4 M m3 en 2030.  

Laos

BAsD : croissance modérée, de +4% en 2024, soutenue par la demande externe et le tourisme

Le dernier rapport de la Banque asiatique de développement prévoit 4% de croissance au Laos en 2024 et 205, contre 3,7% en 2023. Le retour des touristes étrangers, prévus à 4,2 millions en 2024 (contre 3,4 millions en 2023, mais 4,8 millions en 2019) devrait y contribuer. Les services, et notamment la logistique et les transports, progresseront. En revanche, la consommation intérieure devrait rester étale, notamment du fait de la forte réduction du pouvoir d’achat des ménages en raison de la persistance d’une inflation très élevée, encore à 24,9% en mars. L’endettement, toujours excessif, pèsera encore et encore, avec un service de la dette autour de 1,3 Md USD chaque année jusqu’en 2027. Sinon, l’industrie devrait croître modestement, toujours confrontée à des difficultés de recrutement et de qualification de la main d’œuvre. Et ce ne sont pas les projets dans les énergies renouvelables qui devraient y changer grand-chose : très intensif en capital, ils sont très pauvres en emplois. Reste la demande extérieure qui, selon la BAD, aura un effet positif sur l’économie (électricité, produits agricoles, minerais).

Enjeux du secteur de l’énergie et des mines

Mieux réguler le secteur de l’énergie et des mines est un enjeu essentiel pour le Laos. Afin de tirer le meilleur parti de son potentiel énergétique et minier, notamment parce que ce dernier est épuisable, les besoins sont immenses. Malgré une volonté politique affirmée, le ministère de l’Énergie et des mines, et les autorités laotiennes plus généralement, manquent de moyens et d’expérience. Un récent rapport du ministère de l’Énergie et des mines indique d’ailleurs qu’il devrait doubler ses moyens pour ce faire. Les autorités laotiennes reçoivent aussi l’appui de plusieurs partenaires, dont la Suisse, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et bientôt la France. Revoir les contrats de concession est un point central. Il s’agit tant de maximiser les recettes fiscales, de favoriser les exportations – notamment d’électricité (2,2 Md USD en 2023) – que de mettre en place des conditions d’exploitation favorables. Et tous les concessionnaires ne se valent. Ceux qui acceptent des conditions équilibrées et mettent en place des politiques sociales et environnementales favorables devraient être privilégiés.

Birmanie

Baisse des exportations malgré la stratégie nationale

La Birmanie a réalisé un total de 3,83 Mds USD d’exportations agricoles entre avril 2023 et mars 2024. Cela représente une baisse de 167,7 M USD par rapport à la même période pour 2022-2023. Du côté du secteur manufacturier, l’exercice 2023-2024 comptabilise 8,8 Mds USD d’exportations, soit une baisse de 2,09 Mds USD par rapport à 2022-2023. La Birmanie a mis en place une National Export Strategy entre 2020 et 2025 afin de stimuler les exportations de certains secteurs prioritaires, comme l’agriculture et l’industrie, mais aussi la pêche, l’innovation, ou encore l’habillement.

 

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