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Région

PMI manufacturier de l’ASEAN : légère baisse en juillet

L'indice S&P Global ASEAN Manufacturing Purchasing Managers’ Index (PMI) est resté au-dessus du seuil neutre de 50,0 pour le vingt-deuxième mois consécutif en juillet, mais a légèrement reculé, à 50,8, à comparer à 51,0 en juin, indiquant la plus faible amélioration depuis décembre dernier. La Chine a enregistré son premier déclin depuis avril, avec un indice PMI manufacturier de 49,2 en juillet, ce qui pourrait peser sur l’activité dans la région des les semaines qui viennent. Seuls quatre des sept pays de l'ASEAN ont enregistré une amélioration des conditions opérationnelles en juillet, l'Indonésie menant les classements PMI pour la première fois en 20 mois. Cependant, la croissance a été principalement stimulée par les marchés intérieurs, car les nouvelles commandes de l'étranger ont diminué. Avec le recul de l'inflation dans la plupart des économies de la zones, les politiques monétaires pourraient devenir plus souples si la tendance se poursuit, comme récemment au Vietnam, et ainsi soutenir l’activité des entreprises.

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ASEAN : baisse des prix des déchets papier en raison d'une faible demande

Les prix des exportations de déchets de papier vers l'Asie du Sud-Est restent bas en raison de la faiblesse de la demande dans la région et de l'augmentation de l’offre en provenance d'autres pays, reflétant un ralentissement mondial de l'industrie papetière. Les prix ont chuté de 40% à 50% pour les exportations de déchets de carton provenant des États-Unis, de l'Europe et du Japon depuis l'automne dernier. Les papéteries d'Asie du Sud-Est réduisent leurs achats de déchets de papier en raison de la baisse des exportations de la région, notamment de produits électroniques.

Indonésie

L’inflation poursuit son ralentissement

L’inflation indonésienne en juillet a ralenti à son plus bas niveau en 16 mois (3,1% en g.a.), après avoir atteint la fourchette cible de 2% - 4% de la banque centrale en mai. L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix administrés (+8,4% en g.a.) et les prix de certains produits alimentaires (-0,03% en g.a.), décélère à 2,4% en g.a., contre 2,6% en ga en juin. Dans ce contexte, la banque centrale a mis fin à son cycle de resserrement monétaire au T1 2023, invoquant des pressions modérées sur les prix pour justifier sa décision de ne pas relever son taux directeur depuis février (5,75%). Et Bank Indonesia prévoit que l’inflation restera stable, dans la fourchette cible de 2% - 4% pour le reste de l’année 2023. Cependant, des risques potentiels de hausse des prix subsistent : notamment l’impact du changement climatique et du phénomène El Niño, ainsi que les restrictions à l’exportation imposées par plusieurs exportateurs de denrées alimentaires, notamment l’Inde, la Thaïlande et le Vietnam.  

L’Indonésie lance la première bourse de crypto-monnaies au monde

Le 20 juillet 2023, l’Indonésie a officiellement lancé la première bourse de crypto-monnaies au monde, soutenue par l’Etat et supervisée par l’Agence de surveillance du commerce à terme des matières premières (Bappebti). La société locale PT Kliring Berjangka Indonesia a été désignée comme chambre de compensation des contrats à terme pour le règlement des cryptoactifs, tandis qu'une autre société locale, PT Tennet Depository Indonesia, a été choisie comme gestionnaire du stockage des cryptoactifs. Grâce à cette bourse, les autorités indonésiennes espèrent renforcer l'environnement réglementaire du secteur des crypto-monnaies, et développer un écosystème d'échange de crypto-monnaies sûr et équitable, alors que l’Indonésie concentre 40% des 77 Mds USD de transactions numériques d’Asie du Sud-Est. Bien que le gouvernement interdise actuellement l'utilisation des crypto-monnaies comme moyen de paiement, il autorise les investissements dans les crypto-monnaies et leur échange en tant que marchandises. Selon Bappebti, l'Indonésie compte environ 17 M d'utilisateurs de crypto-monnaies, en plein essor dans le pays avec des échanges atteignant 56 Mds USD en 2021, contre 4,6 Mds USD en 2020.

Malaisie

L’inflation malaisienne recule à 2,4% fin juin 2023

L'indice des prix à la consommation de la Malaisie pour le mois de juin est passé à 2,4% en g.a., soit le niveau le plus bas depuis le début de l’année (3,7% en janvier). Bien que toujours élevée, l'inflation a ralenti en juin dans l'alimentation et les boissons (4,7%, -1,2 pdb par rapport à mai) et dans la restauration-hôtellerie (5,4%, -1,3 pdb). L'inflation sous-jacente reste supérieure et s’établit à 3,1% en juin en g.a., en diminution également par rapport à janvier (3,9%).

L’indice PMI manufacturier reste faible à 47,8 en juillet

L’indice PMI a légèrement augmenté à 47,8 en juillet, contre 47,7 en juin, se situant toutefois sous la barre des 50 pour le 11ème mois consécutif. S&P Global rapporte que les commandes adressées aux industriels voient leur plus fort recul depuis 6 mois. L’augmentation des coûts, notamment sur les 4 derniers mois, a également contribué à la baisse de la production manufacturière. Le nombre d'emplois dans le secteur baisse par ailleurs pour le 3ème mois consécutif.

Ouverture par Bosch d’une unité de semi-conducteurs à Penang

La société Bosch a inauguré le 2 août à Penang son premier site en Malaisie de test et d’assemblage de semi-conducteurs. Il s’agit de la quatrième implantation du groupe à Penang, après ses usines d'électronique automobile, d'outils électriques et de composants automobiles. La Malaisie est devenue le principal centre industriel de l’entreprise en Asie du Sud-Est, où elle emploie 4 200 personnes.

Projet de réaménagement de la gare KL Sentral

Le ministre des Transports, Anthony Loke, a annoncé le lancement du projet de réaménagement de la gare centrale de Kuala Lumpur (KL Sentral). L’opération sera confiée au conglomérat Malaysian Resources Corp (MRCB) avec une privatisation d’une partie de la gare dans le cadre d’un partenariat public-privé. Le coût des travaux, qui devrait dépasser les 220 M USD, sera entièrement pris en charge par MRCB qui a reçu en contrepartie l’autorisation de construire des espaces commerciaux.

Singapour

GIC intensifie ses investissements dans les infrastructures en Inde et en ASEAN

Le fonds souverain singapourien, GIC, se tourne vers les investissements dans les infrastructures et se en Inde et en Asie du Sud-Est, cherchant des rendements plus stables que ceux offerts par les actions et les obligations. Le fonds, estimé à 700 Mds USD, est en train de revoir la composition de ses actifs et ses politiques d'investissement pour améliorer sa performance, en mettant l'accent sur les infrastructures. GIC va investir dans un projet avec Genus Power & Infrastructures en Inde pour développer des compteurs électriques intelligents (« smart meters »). GIC détiendra une participation de 74%, le reste étant détenu par Genus. Ses investissements dans les infrastructure ont augmenté pour atteindre entre 10 et 20 Mds USD par an ces dernières années. Le fonds se concentre sur les entreprises générant des flux de trésorerie stables et prévisibles, principalement dans la décarbonation, l'électricité et la numérisation.

Vers le renforcement des dispositifs de lutte anti-blanchiment pour les family offices

La MAS envisage des mesures pour renforcer la surveillance des family offices en amtière de gestion des risques de blanchiment. Les changements proposés incluent l'obligation pour les Single Family Offices (SFOs) d'embaucher une institution financière régulée par la MAS pour les auditer, ainsi que de rapporter leurs actifs totaux à la fin de chaque année civile. Ces mesures visent à mieux surveiller les SFOs opérant à Singapour et à identifier les risques de blanchiment d'argent. Le nombre de SFOs à Singapour a considérablement augmenté pour atteindre 1 100 à la fin de l'année dernière, contre 400 fin 2020.

La MAS et SGX renforcent l'accès aux données de transition climatique

L’Autorité monétaire de Singapour (MAS) et la bourse de Singapour (SGX Group) ont signé un accord avec le Climate Data Steering Committee (CDSC) pour renforcer l'accès mondial aux données liées à la transition climatique. Cette collaboration vise à connecter les plateformes « MAS Project Greenprint's ESGenome » et le « Net-Zero Data Public Utility » (NZDPU) du CDSC, permettant aux entreprises de transmettre leurs données sur les émissions de gaz à effet de serre au NZDPU. Cette initiative vise à améliorer le suivi des engagements climatiques des entreprises et à soutenir leurs efforts de décarbonisation. Le projet commencera au premier trimestre 2024.

Vietnam

Embargo indien sur le riz : opportunité ou risque pour le Vietnam ?

L’annonce par l’Inde d’un embargo sur ses exportations de riz blanc non basmati a généré une augmentation du prix au Vietnam : le riz brisé à 5% a atteint la plus haute valeur enregistrée depuis 2011 (550-575 USD par tonne), soit une augmentation de l’ordre de 10% en g.a. qui aura un fort impact sur l’inflation compte tenu du poids important de cette denrée alimentaire de base dans l’indice des prix. Inquiet quant à la sécurité alimentaire nationale, le gouvernement a demandé aux exportateurs de riz du pays de respecter strictement des taux de mise en réserve (de 5% du volume exporté au cours des six mois précédents) et aux négociants de stabiliser les prix. Les besoins nationaux semblent cependant garantis compte tenu des estimations de production pour 2022. La hausse de la demande mondiale, également tirée par les inquiétudes quant aux répercussions d’El Niño, peut représenter une opportunité pour le Vietnam, 3ème exportateur de riz après l’Inde et la Thaïlande. Les exportations du Vietnam ont d’ores et déjà connu un fort accroissement depuis le début de l’année, après avoir enregistré une année 2022 record, où les exportations ont atteint le niveau de 7,1 Mt pour 3,46 Mds USD (+13,8% en volume et +5,1% en valeur, en g.a.) – à destination essentiellement des Philippines, de la Chine et de l’Indonésie. Selon le gouvernement, les exportations pourraient atteindre entre 7,2 et 8 Mt en 2023, avec une augmentation des prix de 30 - 40% par rapport à 2022.

Hausse des retards de remboursement sur le marché des obligations d’entreprises

Au cours des six premiers mois de l'année 2023, environ 82 entreprises ont repoussé les paiements du principal ou des intérêts, portant la valeur totale des montants en retard à 7,71 Mds USD, soit 17% du marché total des obligations. Les entreprises immobilières représentent environ 73% du total des retards de paiement.

Les évolutions de VinFast aux Etats-Unis

Le 28 juillet, l’entreprise automobile VinFast (filiale du grand groupe vietnamien VinGroup) a organisé la cérémonie de lancement de la construction de son usine de véhicules électriques en Caroline du Nord, qui avait été retardée (l’ouverture de l’usine de 720 ha, initialement programmée en 2024, a été reportée à 2025). Etape importante dans son plan d’expansion international, l’investissement lors de la première phase de la construction devrait s’élever à 2 Mds USD. Par ailleurs, son plan d'introduction en bourse aux États-Unis semble se compliquer : Black Spade, avec qui VinFast avait constitué un SPAC (Special Purpose Acquisition Company) pour ce projet, a prolongé le délai pour le projet de fusion au 20 juillet 2024, et 80% des actionnaires de Black Spade ont cédé leurs actions (laissant moins de 30 M USD de fonds disponibles). VinFast avait prévu de réaliser cette fusion avant le 20 juillet, mais cette date est désormais dépassée.

Thaïlande

Nouvelle hausse du taux directeur en raison des risques persistants d'inflation

La Banque de Thaïlande a augmenté son taux d'intérêt clé pour la septième fois consécutive, le portant à 2,25%, en raison des préoccupations liées aux risques persistants d'inflation et dans un contexte d’incertitudes mondiales et d'instabilité politique nationale. Cette hausse de taux représente une augmentation totale de 175 points de base depuis août 2022, lorsque le taux était au plus bas à 0,50%. À l'avenir, la plupart des économistes s'attendent à ce que le taux reste à 2,25% au moins jusqu'à la mi-2024, quelques-uns anticipant toutefois un pic à 2,50%.

th

La banque centrale prévoit 3,6% de croissance en 2023

L'activité économique s'améliore progressivement, principalement tirée par le tourisme, tandis que les exportations ne devraient pas s'améliorer avant la fin de l'année. La banque centrale prévoit une croissance économique de 3,6% cette année et de 3,8% en 2024. Les principaux aléas à la baisse sont le ralentissement économique mondial et le retard dans la formation d'un nouveau gouvernement.

Energy Absolute s'associe à la Chine pour la production de batteries

Energy Absolute, principal opérateur d'énergie renouvelable en Thaïlande, envisage de construire une nouvelle usine de batteries pour véhicules électriques (VE) en partenariat avec deux fabricants chinois, EVE Energy et Sunwoda Mobility Energy Technology. L'usine aurait une capacité de production annuelle de 6 GWh, rivalisant avec les projets similaires menés par PTT, le conglomérat pétrolier et gazier du pays. Cette collaboration vise à renforcer la capacité de production de batteries pour VE en Thaïlande, soutenue par le gouvernement. La décision d'investissement sera prise d'ici la fin de l'année et l'usine sera située près de l'installation existante d'Energy Absolute dans la province de Chachoengsao.

Philippines

Annonce de la reprise des négociations d’un accord de libre-échange UE-Philippines

A l’occasion d’une visite aux Philippines, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé le 31 juillet la reprise des négociations pour un accord de libre-échange entre l’UE et les Philippines. Après un lancement en décembre 2015, les discussions portant sur un accord de libre-échange et de protection de l’investissement avaient été mises en pause en 2017. Lors du dernier cycle de négociations, l’objectif était d’atteindre un accord couvrant les droits de douanes, les barrières non-tarifaires, les échanges de services et l’investissement, ainsi que les procédures de passation de marché, la propriété intellectuelle, le droit de la concurrence et le développement durable. Selon le ministre du Commerce et de l’Industrie, Alfredo Pascual, les discussions sur l’agenda des négociations reprendront au mois de septembre 2023 afin de permettre le lancement d’un nouveau cycle de négociations dès le début de l’année 2024.  

Le FMI relève ses prévisions de croissance à 6,2% pour l’année 2023

Le FMI a relevé ses prévisions de croissance pour les Philippines à 6,2%, contre 6,0% pour les dernières prévisions datant d’avril 2023. Selon le représentant du FMI aux Philippines, Ragnar Gudmunsson, cette révision vise à prendre en compte la croissance plus élevée qu’initialement attendue au T1-2023 (6,4%) et la vigueur de la consommation. Les prévisions de croissance du FMI demeurent à l’intérieur de l’intervalle cible fixé par le gouvernement, entre 6 et 7%. Cependant, le FMI a abaissé ses prévisions de croissance à 5,5% pour 2024 (contre 5,8% en avril), soit bien en dessous des objectifs gouvernementaux (6,5 à 8% pour 2024), afin de prendre en compte le ralentissement attendu de l’économie mondiale et les effets différés du resserrement monétaire entrepris par la banque centrale philippine (+425 points de base entre mai 2022 et mars 2024). 

Cambodge

100 M USD pour améliorer les compétences technologiques

La Banque asiatique de développement (BAsD) a approuvé le 1er août un nouveau prêt de 100 M USD pour renforcer le capital humain du Cambodge, dans le cadre du programme de développement sectoriel « Skills for Future Economy ». Ce projet vise à améliorer les ressources en capital humain, en mettant l’accent sur des réformes et des investissements dans l’enseignement et la formation technique et professionnelle. Il sera mis en œuvre par le ministère du Travail et de la Formation professionnelle. Selon ce dernier, le Cambodge compte environ 10,8 M de travailleurs. Le secteur industriel emploie 2,5 M de personnes, soit environ 23% de la main-d’œuvre totale du pays, 3,1 M dans les services (29%), 3,4 M dans l’agriculture (31%), 500 000 dans la fonction publique (5%) ; 1,3 M de de Cambodgiens travaillent en outre à l’étranger (12%). Face aux enjeux de diversification industrielle, le Cambodge devrait ainsi améliorer les compétences et la qualité de la main d’œuvre pour répondre à la demande de l’industrie en particulier.

Toujours 400 bâtiments inachevés à Sihanoukville

La province de Sihanoukville tente de résoudre le problème des constructions inachevées. Depuis la crise de la COVID, près de 400 projets immobiliers sont toujours au point mort. Les investisseurs chinois ont largement quitté la province, où ils étaient extrêmement présents. Outre les fortes difficultés du secteur immobilier en Chine, l’interdiction des jeux d’argent en ligne en 2019 a pesé fortement. Ces 400 projets sont en effet pris dans des problèmes juridiques entre les propriétaires de projets, financeurs et constructeurs. Les autorités provinciales encouragent les règlements à l’amiable, tout en s’appuyant sur les incitations prévues par le gouvernement. Le développement de plan directeur visant à faire de cette province côtière une zone économique spéciale polyvalente sur le modèle de Shenzhen avance… avec le soutien de l’Institut (chinois) de planification urbaine et de conception de Shenzhen (UPDIS). Il est toutefois à craindre que nombre de ces projets resteront inachevés.

18,4 Mds USD de réserves de change en juin 2023

Les réserves de change du Cambodge ont atteint 18,4 Mds USD jusqu’en juin 2023, en hausse de 3,2%, contre 17,8 Md USD fin 2022, selon le rapport semestriel de la Banque nationale du Cambodge. Ces réserves permettent de garantir sept mois d’importations de biens et de services. Ce niveau, bien que suffisant en l’état, reste limité. Il contribue toutefois au maintien de la valeur du riel face au dollar américain (peg informel autour de 4 075 riels pour 1 USD). Cette stabilité monétaire est, en effet, un élément central de la confiance dans le riel et donc un élément central pour attirer des investisseurs étrangers. Cette stabilité monétaire contribue également à contenir l’endettement extérieur du Royaume, actuellement à 37% du PIB. Les réserves de change du Cambodge étaient de 18,8 Mds USD en 2019, 21,3 Mds USD en 2020 et 20,3 Mds USD en 2021. La politique de la banque centrale ne devrait guère évoluer avec la nomination de CHEA Serey en tant que nouvelle gouverneure. Déjà gouverneure adjointe de la Banque Nationale du Cambodge, elle est la fille du précédent gouverneur, CHEA Chanto.

Laos

L’inflation continue de se modérer

Après 38,9% en mai et 28,8% en juin, l’inflation continue de reculer pour s’établir à 27,8% en juillet. Depuis le début de l’année, l’inflation s’élève à un peu plus de 38%, ce qui reste très loin des 9% prévus – souhaités ? – par les autorités laotiennes. Il faut dire que le contexte international reste incertain, mais, surtout, que le kip reste faible. L’inflation est donc très largement importée, restant dès lors largement hors de portée du gouvernement. De fait, le Laos importe environ 80% des produits qu’il consomme. Ce sont d’abord les biens durables, mais également les produits alimentaires ou les produits de santé. Au cours de l’année écoulée, le kip a encore perdu 27% face au dollar américain, après 60% au cours des 12 mois précédents. Stabiliser la monnaie prendra encore un peu de temps car il faut régler d’abord l’endettement du pays. L’inflation devrait donc rester durablement élevée.

Le retour des touristes se poursuit

Au cours du premier semestre, le Laos a accueilli près de 1,7 M de visiteurs étrangers. Les principaux touristes sont thaïlandais (40%), vietnamiens (24%), chinois (19%) ou encore sud-coréens (4%). Les touristes occidentaux reviennent plus lentement : ils ne représentent que 8,4% des arrivées, dont 1,8% pour les Américains et un plus modeste encore 1,1% pour les Français. La cible d’accueillir au moins 2 M de touristes étrangers en 2023 devrait donc être atteinte (pour une cible de recettes d’environ 700 M USD). Toutefois, on constate, comme dans la plupart des pays de la région, que le tourisme évolue. Les touristes chinois ne sont pas tout à fait revenus aux niveaux d’avant crise, tout comme les touristes occidentaux. Les touristes originaires de l’ASEAN sont en revanche plus nombreux, mais dépensent moins. Pour mémoire, en 2019, dernière année avant la COVID, le Laos avait accueilli 4,8 M de visiteurs étrangers, pour des recettes de près de 1 Md USD.

La Suisse appuie la sécurité des barrages

Le Laos, avec son ambition constamment réaffirmée d’être la « pile de l’ASEAN », compte plus de 70 barrages hydroélectriques en service (et prévoit d’en construire 30 de plus d’ici 2030). Le pays travaille à des nouveaux projets, dont certains controversés pour leur impact sur l’environnement voire le patrimoine (comme celui en amont de Luang Prabang). Ces barrages peuvent, à l’occasion, présenter d’autres risques. Ainsi, le 23 juillet 2018, un barrage annexe du site de Xe Pian Xe Namnoy (province d’Attapeu) avait rompu, entraînant 71 morts et plus de 14 000 déplacés. Le projet suisse, doté de 5,2 M USD vise donc à appuyer les efforts laotiens pour renforcer la sécurité des barrages, en amont desquels vivent directement 1,5 M de personnes. Il s’insère dans le plan national de renforcement de la sécurité des barrages en appuyant les capacités techniques du ministère de l’Energie et des Mines, en étudiant les meilleures pratiques internationales et en renforçant le cadre juridique laotien ; en renforçant la formation de spécialistes laotiens de la sécurité des barrages.

Birmanie

Nouvelle amélioration de l’indice PMI en juillet

En juillet, l’indice PMI de S&P Global s’est hissé à 51,1 contre 50,4 le mois précédent. Ce dernier relevé indique le sixième mois consécutif d’expansion, stimulé par une augmentation continue des demandes. Les nouvelles commandes ont augmenté à un rythme plus rapide conduisant une nouvelle hausse de la production. Dans le même temps, l’emploi a reculé et les délais de livraison se sont allongés en raison de pénuries de matériaux et de difficultés de transport. L’inflation importée a en outre accélérée pour atteindre son niveau le plus élevé depuis septembre 2022, en raison des pénuries des matériaux et des fluctuations défavorables de la monnaie locale par rapport aux devises étrangères

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