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Région

Vers une meilleure connectivité de l'ASEAN grâce au canal Pinglu en Chine

La Chine a entrepris la construction du canal Pinglu dans le Guangxi, région se situant dans le sud du pays, avec pour objectif d'améliorer la connectivité maritime et les échanges commerciaux avec les États membres de l'ASEAN. Le canal, doté d'écluses pour les grands cargos, s'étendra sur 134 kilomètres, du réservoir de Xijin au port de Qinzhou. Il reflète la réorientation de la Chine vers les infrastructures maritimes dans le cadre de la « Belt and Road Initiative » et la réduction des dépendances commerciales avec l'Occident. Le projet vise à raccourcir les distances de navigation, à stimuler les industries dans l'ouest de la Chine et à améliorer progressivement les relations avec les pays de l'ASEAN. Le canal fait partie d'un corridor terre-mer plus large, qui comprend des améliorations portuaires de haute technologie. Toutefois, les experts soulignent que les synergies commerciales et les industries compétitives demandent encore à être développées, et expriment des inquiétudes quant aux coûts financiers et à l'impact potentiel de ce projet sur l'environnement.

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IPEF : accord pour le renforcement des chaînes d'approvisionnement

Les ministres du Commerce des pays membres de l'IPEF (« Indo-Pacific Economic Framework ») se sont réunis le 27 mai à Détroit aux États-Unis pour discuter de questions relatives au commerce, aux chaînes d'approvisionnement, à l'économie propre et à l'économie équitable. Ils ont conclu un accord visant à renforcer les chaînes d'approvisionnement en matériaux essentiels afin de réduire leur dépendance à l'égard de la Chine. C'est la première fois que les 14 nations participantes parviennent à établir des mesures concrètes depuis le lancement de l'IPEF en mai 2022. Les pays s'engageront à partager des informations et à se fournir une assistance mutuelle en cas de pénurie, sans imposer d'obligations de divulgation ou de fourniture de produits aux entreprises. Les discussions sur d'autres sujets se poursuivront, les États-Unis souhaitant parvenir à un accord global lors de la réunion des dirigeants de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en novembre. Par ailleurs, les ministres ont également convenu d'entamer une coopération sur les technologies liées à l'hydrogène, le Japon jouant le rôle de chef de file dans ce domaine.

FMI : appel à la vigilance face à l’endettement croissant des entreprises

Dans un récent article, le FMI souligne la dette croissante des entreprises en Asie au cours de la dernière décennie et le risque accru de défaut des entreprises les plus endettées face à l’environnement de taux élevés. Pour l’institution internationale, ce risque est principalement concentré chez les entreprises ayant un faible ratio de couverture d'intérêts. Lorsque celui-ci est inférieur à 1, celui-ci indique en effet que les charges d'intérêts dépassent les bénéfices, ce qui est généralement le cas des entreprises dans le secteur de l’immobilier. D’après le FMI, les pourcentages les plus élevés d'entreprises avec un ratio inférieur à 1 se trouvent en Inde (31,1%), en Thaïlande (28,0%), en Chine (25,8%) et en Indonésie (22,7%), tandis que la moyenne pour l'ensemble de l'Asie est de 13,9%. Le FMI recommande donc aux superviseurs financiers de rester vigilants, d'ajuster les outils macro-prudentiels et de bien distinguer les objectifs de politique monétaire des objectifs de stabilité financière pour faire face à ces défis.

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Malaisie

Hausse de 35% des projets d’investissements étrangers au T1

Les projets d’investissements étrangers approuvés en Malaisie ont atteint un montant de 8,6 Mds USD au premier trimestre 2023 (+34,8% par rapport au T1-2022) selon l’agence de promotion des investissements (MIDA). Singapour est le premier investisseur dans le pays avec 2,6 Mds USD de projets, suivi par les Iles Vierges Britanniques (1,6 Md USD), la Chine (1,5 Md USD), Hong Kong (667 M USD) et la Corée du Sud (574 M USD).

Détérioration de l’indice PMI manufacturier en mai

L’indice PMI manufacturier de la Malaisie est tombé à 47,8 en mai, après deux mois consécutifs de stagnation à 48,8, en raison d'un affaiblissement continu de la demande. Cette baisse est la plus forte depuis janvier. Selon l’agence de notation S&P, la croissance malaisienne se maintiendra néanmoins autour de 5,5% au second trimestre 2023.

Singapour

Singapour désignée ville la plus chère d’Asie pour l’immobilier par l’institut ULI

Selon le Urban Land Institute (ULI) Asia Pacific Centre for Housing, Singapour est devenue en 2022 la ville la plus chère d'Asie, tant pour l'achat que la location de biens immobiliers. Elle se situe ainsi devant Hong-Kong dont les prix sont revenus aux niveaux de 2017. Le prix médian des logements privés est désormais 13,7 fois supérieur au revenu médian des ménages, ce qui constitue un défi important en termes d’accession à la propriété. La cité-État a connu une augmentation de plus de 8% du prix médian des logements privés au cours de l'année écoulée, atteignant le montant record de 1,2 M USD en 2022, soit le prix le plus élevé parmi les villes de la région Asie-Pacifique. Singapour est également l'endroit le plus cher pour les loyers, qui ont progressé de près de 30% en 2022. La nette hausse des prix s’expliquerait par des facteurs tels que l’offre limitée de logements du fait des perturbations causées par la pandémie, l'afflux important d'immigrants et la tendance des jeunes professionnels à chercher plus d'espace.

MoU signé entre Singapour et Shanghai pour renforcer la connectivité des ETF

La Bourse de Singapour (SGX) et la Bourse de Shanghai (SSE) ont signé fin mai un Mémorandum d'Entente (MoU) afin de renforcer le système d'échange de fonds négociés en bourse (ETF). Via un modèle de fonds « maître-nourricier », celui-ci permettra aux investisseurs des deux marchés d'accéder à des ETF nourriciers liés à des ETF cotés localement sur les bourses de l'autre partie. Cet accord fait suite à un précédent accord sur les ETF entre SGX et la bourse de Shenzhen. La demande à Singapour pour des ETF liés à des actions chinoises et singapouriennes reste forte, avec des actifs combinés sous gestion de l’ordre de 2,9 Mds SGD (2,1 Mds USD) en avril 2023.

Vers un accord de libre-échange numérique entre Singapour et l'UE

Des négociations entre Singapour et l'Union européenne pourraient bientôt débuter en vue d’un accord de libre-échange numérique dès cette année, selon le ministre singapourien en charge des Relations commerciales, S. Iswaran. Les deux parties identifient actuellement des projets à mener dans le cadre de leur partenariat numérique, qui vise à améliorer l'interopérabilité des marchés numériques et des cadres politiques. Ce nouveau projet d'accord se concentrerait sur la facilitation de l'adoption de la 6G, la gouvernance de I'intelligence artificielle et la résilience des chaînes d'approvisionnement en semi-conducteurs. Cet accord s'appuierait par ailleurs sur l'accord de libre-échange existant entre l'UE et Singapour et servirait de tremplin pour une connectivité plus étroite entre l'UE et l’ASEAN.

Vietnam

Les ventes au détail, pilier de la croissance depuis le début de l’année

La croissance de la production industrielle en mai stagne à +0,1% en glissement annuel, soit -2% depuis le début de l’année, tandis que les ventes au détail de marchandises et de services continuent de croître à +11,5% en mai en g.a., soit +12,6% sur les 5 premiers mois de l’année. Au mois de mai, la balance commerciale est excédentaire de 2,2 Mds USD avec 29,1 Mds USD d’exportations (-5,9% en g.a) et 26,8 Mds USD d’importations (-18,4% en g.a), soit un excédent de 9,8 Mds USD sur les 5 premiers mois de 2023. Le taux d’inflation ralentit en mai pour atteindre +2,4% en g.a., soit +3,6% en g.a. sur les 5 premiers mois. Le total des entrées d’IDE au Vietnam a atteint 10,9 Mds USD depuis le début de l’année, une baisse de 7,3% en glissement annuel, tandis que les IDE décaissés ont atteint 7,7 Mds USD, une baisse de 0,8% en g.a.

Creusement du déficit commercial de la France vis-à-vis du Vietnam au T1

Le déficit commercial français atteint 1,4 Md EUR sur les 3 premiers mois de 2023, soit une augmentation de 18% en glissement annuel. Ceci place le Vietnam au 3e rang de nos déficits mondiaux hors UE, derrière la Chine et les Etats-Unis. Les exportations françaises ont baissé de 3,7% pour un montant de 258 M EUR, en raison de la baisse des exportations de produits chimiques, parfums et cosmétiques (-26% ; 17,3% du total des exportations) et des produits pharmaceutiques (-13,7% ; 20,8% du total). Cependant, les exportations de machines industrielles et agricoles s’améliorent (+27,1% ; 6,4% du total), ainsi que celles des produits textile-habillement et chaussures (+22,4% ; 8,3% du total) et des produits des industries agroalimentaires (+6,1% ; 17,4% du total). Les importations françaises depuis le Vietnam ont augmenté de +14% en g.a à 1,7 Md EUR, avec une augmentation sur les postes d'importations classiques.

Transfert de deux projets de centrales à gaz d’EVN vers PVN

L’entreprise nationale d’électricité EVN faisant face à d’importantes difficultés financières, le Premier ministre a accepté de transférer les investisseurs des projets de centrales thermiques à gaz O Mon 3 et O Mon 4 d’EVN au Groupe pétrolier et gazier du Vietnam (PVN), en meilleure santé financière. Le vice-Premier ministre, soucieux de la vitesse de progression de ces projets (pour assurer un fonctionnement efficace de la chaîne d'approvisionnement en gaz du bloc B - O Mon), a proposé que les deux parties transfèrent d'urgence tous les résultats de la mise en œuvre, ainsi que les obligations et les responsabilités liées à ces deux projets. Lors d’une réunion ce 29 mai présidée par le vice-PM, EVN et PVN avaient en effet souligné les obstacles rencontrés concernant mise en œuvre de ces projets, en raison du capital d’investissement pour l’exploitation, le transport et l’utilisation du gaz. EVN ferait en effet face à des difficultés de mobilisation du capital de l’APD (O Mon 3) ainsi que des prêts commerciaux (O Mon 4). Les coûts de production d’électricité à partir de gaz par ailleurs seraient trop élevés par rapport aux prix de vente d’EVN.

Une réorientation des investissements étrangers au Vietnam vers l’industrie de haute technologie dans le nord du pays ?

Les investissements directs étrangers (IDE) à Ho Chi Minh-ville (HCMV) au cours des quatre premiers mois de 2023 ont atteint 979,6 M USD, soit une baisse de 23,4% en glissement annuel. Entre 2017 à 2021, aucun des cinq plus grands projets d'IDE annuels n'a été dirigé vers HCMV, les investisseurs privilégiant Thai Nguyen, Bac Ninh, Nam Dinh et Hai Phong, au nord, ainsi que Ba Ria-Vung Tau et Binh Duong. Ces résultats poussent certains observateurs à affirmer que l’industrie de haute technologie serait en train de se regrouper entre Hanoi et Hai Phong, du fait de chaînes d'approvisionnement bien établies (reliées par des autoroutes et des ports de meilleure qualité). Même si, depuis 2021, Intel et Samsung ont engagé des investissements importants dans la ville, HCMV et sa région demeurerait pour sa part principalement centrée sur les industries telles que la chaussure, l'habillement et l'ameublement (ne faisant donc que faiblement progresser le Vietnam dans la chaine de valeurs).La diminution des exportations et de la demande intérieure a par ailleurs de fortes répercussions sur ce secteur, comme l’illustre les licenciements du fabricant de chaussures Pou Yuen Vietnam (plus grand employeur unique d’HCMV) de 5 744 employés en juin et juillet (après avoir licencié 2 358 travailleurs en février). HCMV n’aurait pas non plus l’intention de devenir un centre financier selon le ministère de la Planification et de l’Investissement (MPI).

Thaïlande

Nécessité d’accroître les recettes publiques

Dans son rapport “Thailand public revenue and spending assessment. Promoting an inclusive and sustainable future » publié le 22 mai, la Banque mondiale exprime ses inquiétudes concernant le niveau insuffisant des recettes publiques thaïlandaises alors que les dépenses augmentent vivement : population vieillissante, formation et éducation, adaptation aux changements climatiques entres autres. Pour répondre tant aux défis d’assainissement budgétaire qu’à un déficit public correspondant à 5,6% de son PIB, le pays doit œuvrer pour une politique fiscale plus forte mais équitable. En proposant une hausse de la TVA de 7 à 10% ainsi que la suppression de certaines exonérations fiscales, le rapport estime que les recettes publiques pourraient être augmentées de 2,5 points de PIB. Malgré tout, l’équilibre reposera sur l’encadrement de la dette publique qui, selon le rapport, atteindrait plus de 80% du PIB en 2030 en l’absence de réformes fiscales. D’apparence contrôlée (10 800 milliards de bahts, soit 61,2% du PIB, inférieur à la limite de 70% du PIB imposée par la loi en vigueur), cette dette publique reste aujourd’hui sous-évaluée et serait d’environ 67% du PIB selon certains économistes.  

Nouvelle hausse du taux directeur de 25 points de base

La Banque centrale de Thaïlande (BOT) vient de remonter de 25 pts de base son taux d’intérêt directeur, passant de 1,75% à 2%. Il s’agit de la sixième hausse consécutive depuis l'été 2022 (+25 pts de base respectivement le 10 août, le 28 septembre, le 30 novembre 2022, le 25 janvier et le 29 mars 2023). En dépit d’une baisse du taux d’inflation (2,7% g.a. en avril contre 5,03% en janvier), les autorités monétaires justifient cette augmentation par la crainte d’un nouvel emballement inflationniste (en lien avec une demande domestique accrue et la répercussion sur les prix de la hausse passée des coûts) alors que l’inflation de base (hors énergie et produits alimentaires) reste élevée. La BOT demeure néanmoins confiante sur les perspectives économiques de la Thaïlande, maintenant sa prévision d’une croissance du PIB à 3,6% pour 2023 et 3,8% pour 2024, tirée par la reprise continue du tourisme et le rebond attendu des exportations au second semestre. Ces prévisions resteront aussi tributaires de l’évolution du risque politique. À cet égard, l’annonce par le parti Move Forward - vainqueur des élections législatives du 14 mai dernier - de la création d’un comité de transition structuré par la coalition d’opposition interroge. Ce groupe sera chargé de faciliter le transfert de pouvoir de l’ancien vers le nouveau gouvernement, dont la formation reste pour l’heure très incertaine.

Philippines

Création d’un comité inter-agences sur l'inflation et les perspectives de marché (IAC-IMO) par décret présidentiel

Un décret présidentiel (executive order n°28) signé le 26 mai a ordonné la création d’un Comité inter-agences sur l'inflation et les perspectives de marché (IAC-IMO), coprésidé par l’autorité nationale pour l’Economie et le Développement (NEDA) et le ministère des Finances (DOF), et agissant comme organe consultatif auprès du groupe de développement économique (EDG, anciennement EDC). L’IAC-IMO est notamment chargé, concernant les denrées alimentaires de base, de surveiller les principaux moteurs de la hausse des prix et leurs causes immédiates, d’évaluer l'impact possible de chocs conjoncturels sur l'approvisionnement, de recueillir les données nécessaires à l’évaluation de l’équilibre offre-demande et de fournir en temps utile des recommandations à l'EDG et aux autres agences concernées sur les mesures à prendre pour lutter contre l’inflation et promouvoir la sécurité alimentaire aux Philippines.

Hausse importante du commerce domestique interprovincial au T1

Au premier trimestre 2023, le commerce domestique interprovincial des Philippines a atteint un volume total de 5,34 M de tonnes, soit une augmentation de 56,7% par rapport aux 3,41 M de tonnes enregistrées au Q1 2022. La quasi-totalité (99,9%) des biens échangés l’ont été par voie maritime (les 0,1% restant ont été transportés par voie aérienne). En volume, la première place revient aux produits alimentaires et animaux vivants (1,31 M de tonnes soit 24,6% du total), suivi par les combustibles minéraux (1,25 M de tonnes ; 23,3%) et par le matériel de machinerie et les équipements de transport (1,04 M de tonnes ; 19,6%). En valeur, le commerce intérieur du Q1 2023 a représenté 199,7 Mds PHP (3,6 Mds USD), soit une augmentation de 46,7% par rapport au Q1 2022. Le matériel de machinerie et les équipements de transport ont représenté 34,2% de la valeur totale échangée, suivi par les produits alimentaires et les animaux vivants (25,6%) et par les biens manufacturés (14,4%).

Cambodge

Exportations du secteur électronique en hausse de 94%

Les ventes traditionnelles de textiles ne sont plus les principales responsables de la hausse des exportations du Cambodge. Selon la douane, au cours des quatre premiers mois de cette année, les exportations de vêtements ont atteint 1,4 Md USD, en baisse de 28 % en glissement annuel (g. a), celles d’articles de voyage 515 M USD (-23%) et celles de chaussures 436 M USD (-23%). Cependant, les exportations d’équipements électriques et électroniques ont augmenté de 94% pour atteindre 979 M USD (après 72% de progression en 2022). Cette croissance reflète la diversification progressive du secteur industriel, voulue et encouragée par les autorités cambodgiennes. Il existe ainsi une bonne dynamique pour développer les industries s’appuyant sur une main-d’œuvre plus qualifiée et des niveaux technologiques plus élevés.

Tourisme : le retour aux niveaux prépandémiques pas encore atteint

Le Cambodge a accueilli environ 1,3 million de touristes internationaux au premier trimestre 2023 (+700 % en g.a.), dont plus de la moitié en provenance des trois pays voisins – Thaïlande, Vietnam et Laos –, selon le ministère du Tourisme. Toutefois, cela représente encore une baisse de 31% par rapport à la même période en 2019. Les arrivées aériennes au premier trimestre de cette année, malgré une multiplication par 5,5 à 481 582, demeurent inférieurs de 63% à leur niveau en 2019. L’aéroport international de Phnom Penh a reçu 339 291 passagers (-42% par rapport au T1 de 2019), celui de Siem Reap 138 046 (-76%), et celui de Sihanoukville 4 245 (-97%). Même si les craintes de la Covid-19 ont considérablement diminué, moins de visiteurs étrangers, notamment hors Asie, se rendent au Cambodge que prévu. Les touristes chinois sont également beaucoup moins nombreux et représentent 13% des arrivées (contre 36% en 2019).  

Accord sur le commerce des services de l’ASEAN

L’Assemblée nationale du Cambodge a approuvé le 30 mai l’Accord sur le commerce des services de l’ASEAN (ATISA - ASEAN Trade in Services Agreement). La Malaisie, Singapour, le Vietnam et la Thaïlande l’avaient déjà ratifié en 2021 et l’Indonésie en janvier 2023. L’ATISA vise à renforcer les relations économiques entre les Etats membres de l’ASEAN, à accroître le commerce et les investissements dans le domaine des services, et à réduire les barrières juridiques discriminatoires pour faire des économies d’échelle pour les entreprises. Le commerce des services comprend, entre autres, les services financiers, les services de télécommunications et les services auxiliaires (notamment de transport aérien).

Laos

Le pari du retour des touristes internationaux

Après l’annonce de la Visit Laos Year 2024, le Laos accueille à compter du 1er juin et pour cinq jours, le International Moutain Tourism Day, dans la province de Luang Prabang. Et, en janvier prochain, le Laos – en tant que présidence de l’ASEAN – accueillera l’ASEAN Tourism Forum 2024 à Vientiane. Tous ces efforts visent naturellement à faire revenir les touristes internationaux. De fait, malgré un rebond notable, le pays a accueilli 1 115 000 touristes internationaux au cours des 4 premiers mois de l’année contre seulement 211 000 au premier semestre 2022, leur retour n’est que très progressif (en 2019, dernière année pleine avant COVID, le Laos avait accueilli 4,8 millions de touristes étrangers). En outre, Occidentaux et Chinois ne se pressent pas, alors que Thaïlandais, Vietnamiens et Coréens arrivent en plus grand nombre.

Le capital humain, clef du développement économique

Face à la situation du marché du travail, pas si favorable et conduisant de nombreux travailleurs à s’expatrier, le ministère du Travail et du bien-être social espère fournir 392 000 emplois à des jeunes Laotiens en 2023. Louable intention, dont on peine à voir comment elle serait réalisée. De manière plus structurée, s’agissant d’une politique de plus long terme, le Premier ministre confirme l’engagement de son gouvernement à améliorer l’éducation de base, et plus généralement l’acquisition de compétences. Citant les exemples singapourien, thaïlandais, sud-coréen ou encore vietnamien, il rappelle que la qualité de la formation – composante centrale du capital humain – est un facteur décisif du développement socio-économique. Cette priorité du 9ème plan national de développement socioéconomique (2021-2025) a toutefois un coût non négligeable. Or, le pays n’est pas en mesure d’y faire face faute des réformes de fond nécessaires à retrouver des marges budgétaires. Pour mémoire, 42% des élèves avaient été déscolarisés pendant la pandémie.

Birmanie

Relations sino-birmanes

Un important salon professionnel sino-birman, le « Myanmar-China (Lancang) Trade Fair », s’est tenu à Nay Pyi Taw du 25 au 28 mai, dans le cadre duquel 17 entreprises chinoises et birmanes ont signé un total de 9 accords de coopération dans les domaines des produits agricoles et agroalimentaires, de la pharmacie, des biens électroniques et des véhicules électriques, visant à renforcer les échanges bilatéraux entre les deux pays.

Tableau de bord macroéconomique

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