Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahrein, des Emirats arabes unis, du Koweit, d'Oman, du Qatar et du Yémen.

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Edito - 2022 année d’exception, 2023 année de vérité ?

L’année 2022 a été exceptionnelle pour le Golfe. L’année 2023 sera une année de vérité.

Après le FMI au début du mois de mai, la Banque mondiale vient de publier à son tour son analyse macroéconomique pour la région. Les chiffres sont éloquents.

Alors que la croissance mondiale a ralenti à 2,9% celle du GCC s’est élevée à 7,3 % selon la Banque mondiale. L’inflation a été contenue à 3,6 % contre 7,6 % à l’échelle du globe.

Cela a permis aux pays les plus fragiles de la région de redresser leurs finances. Moody’s a ainsi révisé à la hausse cette semaine la notation souveraine d’Oman, de Baa3 à Baa2 assortie d’une perspective positive. L’agence justifie sa décision par la réduction du poids de la dette publique (de 61 à 40 % du PIB entre 2021 et 2022), sous son niveau pré-pandémique, et le maintien de la discipline budgétaire en dépit de la forte hausse des recettes.

Un rapport publié cette semaine également par FDI Intelligence, une filiale du Financial Times, illustre la dynamique favorable dans la région. Selon les analystes du FT, les EAU, l’Arabie saoudite et le Qatar sont les trois pays du monde ayant connu la plus forte augmentation du nombre de projets d’investissements étrangers depuis le début de la pandémie par rapport aux trois années précédentes.

On peut y voir le succès du narratif régional autour des réformes mises en œuvre ces dernières années et de l’accélération des Visions.

Un coup d’œil sur les prévisions de la Banque mondiale confirme toutefois le caractère exceptionnel de l’année passée. Pour 2023, la Banque table sur une croissance de seulement 2,5 % sur fond de ralentissement de l’activité pétrolière (-1,3 %) à la baisse de la production (-1,6 Mb/J) et un ralentissement de la demande mondiale. Même constat du côté du FMI, qui voit la croissance régionale ralentir à 2,9 % en 2023 (après 7,7% en 2022).

Une période intéressante s’ouvre donc pour le Golfe. Elle sera l’occasion de démontrer que les efforts faits en termes de diversification peuvent soutenir l’activité économique régionale quand le pétrole recule et maintenir les recettes publiques à un niveau suffisant pour financer leur modèle de redistribution.

Selon le FMI et la Banque mondiale, la croissance hors hydrocarbures sera solidement tirée par l’investissement et la consommation intérieure à +4,6 % selon la Banque mondiale, +4,2 % selon le FMI.

Le compte pourrait ne pas y être en revanche pour les finances publiques. Le FMI annonce 1% d’excédent en moyenne dans la région, tiré par le Qatar et le Koweït (11 et 7 %) qui font plutôt figure d’exception ; tandis que les Emirats et l’Arabie saoudite, les pays les plus moteurs en termes de diversification, pourraient faire respectivement 0% et -1,1%.

 

Graphique de la semaine - Evolution de la dette publique d’Oman (% sur PIB) et des prix du pétrole (Brent)

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Sources: EIA (Spot Price - FOB), IMF (WEO Avril 2023), SER d'Abu Dhabi.

 

Pétrole et gaz 

Brent – 18/05/2023 à 14h15 GST : 76,5 USD

Les prix pétroliers sont globalement en hausse depuis vendredi dernier. Les prix à terme de la référence britannique Brent s’affichent actuellement – jeudi 18 mai à 14h15 GST – à 76,5 USD le baril, contre moins de 75 USD il y a six jours.

Aucune information de premier plan sur les marchés pétroliers cette semaine. L’économie américaine continue de faire la pluie et le beau temps – aux côtés de Pékin – sur le cours des futurs pétroliers. La crise bancaire outre-Atlantique était au-devant de la scène la semaine dernière, en faisant craindre une potentielle récession. Cette semaine, ce sont les négociations autour du plafond de la dette américaine qui ont fait les grands titres. Ces incertitudes pèsent sur le prix des actifs à risque, la conséquence d’un défaut de paiement américain étant très difficile à anticiper. La hausse des prix pétroliers sur la dernière séance fait ainsi suite à un certain espoir des marchés quant à un accord sur le plafond de la dette.

Plus marginalement, la hausse significative et inattendue des stocks commerciaux américains de brut a pu peser à la baisse sur les cours pétroliers. Au contraire, du côté de l’offre, les problèmes d'approvisionnement dans les régions productrices canadiennes (en raison d’incendies) ainsi que l'interruption des flux sur l'oléoduc entre l'Irak et la Turquie ont contribué à la récente hausse des prix pétroliers.

Du côté des publications, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié son rapport mensuel sur les marchés pétroliers, une semaine après celui de l’OPEP. L’AIE augmente son anticipation pour la demande mondiale de pétrole en 2023 de +200 000 bj (par rapport à son chiffre d’avril dernier). Les anticipations de demande 2023 de l’OPEP et de l’AIE demeurent donc proches : 101,9 Mbj pour l’OPEP (+2,33 Mbj par rapport à 2022) et 102 Mbj pour l’AIE (+2,2 Mbj).

 

Brèves économiques 

Région

La Banque Mondiale a publié son rapport Gulf Economic Update (GEU) : l’organisation internationale anticipe une croissance CCG de 2,5% en 2023 (contre 7,3% en 2022) et met l’accent sur le fardeau économique et sanitaire des maladies non-transmissibles dans la région. Cette performance en baisse par rapport à l’an dernier est liée au plus faible dynamisme anticipé sur les marchés pétroliers, aux craintes pesant sur l’économie mondiale et à un effet de base. A noter que le secteur non-pétrolier devrait poursuivre sa bonne dynamique avec une croissance anticipée de 4,3% en 2023 (~5% en 2022). Au niveau des pays, la croissance économique la plus élevée en 2023 devrait être du côté du Qatar (3,3%), des EAU (2,8%) et du Bahreïn (2,7%). Le rapport met également l’accent sur la façon dont les maladies non transmissibles (MNT – dont maladies cardiovasculaires et respiratoires, diabète, cancers) sont devenues la principale cause de mortalité et de morbidité dans la région. En outre, la Banque Mondiale souligne les forts coûts des MNT pour les économies du CCG, à la fois directs (16,7 Md USD en 2019) et indirects (80 Md USD pour les seules pertes en productivité, ici aussi en 2019).

Les vols directs entre le Qatar et le Bahreïn vont reprendre, à compter du 25 mai 2023. Pour rappel, les deux pays du CCG ont récemment annoncé rétablir leurs relations diplomatiques, rompues depuis 2017 et le blocus qatari mené par quatre de ses voisins dont Manama. La reprise du dialogue entre les deux voisins avait pris un certain retard (la fin du blocus date de janvier 2021) notamment en raison de différends autour des frontières maritimes revendiquées ici et là. Ce rétablissement des relations diplomatiques intervient dans un contexte d’apaisement régional, marqué par le rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Iran en mars dernier. 

Les EAU, l’Arabie saoudite et le Qatar sont les trois pays du monde qui ont connu la plus forte augmentation du nombre de projets IDE depuis le début de la pandémie Covid-19. Selon FDI Intelligence (Financial Times) qui a comparé les projets d’IDE à l’échelle mondiale, ces trois pays ont connu la plus forte hausse des projets depuis le T2 2020 par rapport à la fourchette T2 2017-T1 2020. Les EAU – Dubaï en tête – ont été de loin les plus grands bénéficiaires de l'évolution post-pandémique des promesses d’IDE identifiées par FDI Intelligence. Plus précisément, 2/3 des nouveaux projets d’IDE à Dubaï ont été réalisés dans les secteurs de la technologie, des affaires et des services financiers.

L'Arabie saoudite va allouer un fonds d'investissement spécialisé à Bahreïn, d'un montant d'environ 5 Md USD. Cette annonce a été faite par le ministre de l’Investissement saoudien Khalid Al-Falih dans le cadre de la troisième réunion du Conseil de coordination saoudo-bahreïni qui s’est tenue à Manama dimanche dernier. Il n’est toutefois pas clair, pour le moment, si ce fonds d’investissement correspond aux six sociétés d’investissement régionales annoncées en 2022 par le fonds souverain saoudien PIF (au Bahreïn mais aussi en Egypte, Irak, Jordanie, Oman et Soudan).

La coentreprise Oman-Etihad Rail a signé un accord MoU avec la société minière brésilienne Vale afin de transporter le minerai de fer et ses dérivés entre le port omanais de Sohar et les zones économiques Khalifa (KEZAD) d'Abu Dhabi. La signature a eu lieu à l’occasion du salon Middle East Rail qui se tenait cette semaine à Abu Dhabi, aux côtés de Suhail bin Mohammed Al Mazrouei, ministre émirien de l'énergie et des infrastructures et président d'Oman-Etihad Rail Company.

Le consortium SAGE (JV entre l’indien Siddho Mal et le britannique Deepwater Tech) souhaite construire un gazoduc sous-marin entre les EAU, Oman et l’Inde d'une valeur de 5 Md USD. Selon Zawya (Refinitiv), le consortium a sollicité le soutien du ministère indien du pétrole pour développer l'oléoduc et est en attente de son approbation. Le gazoduc devrait permettre d’exporter en Inde du gaz d’Oman et des EAU mais également d’Arabie saoudite, d’Iran, du Qatar et du Turkménistan.

 

Arabie saoudite

D’après l’Autorité générale des statistiques d’Arabie saoudite, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 2,7% en avril 2023 par rapport à avril 2022. Le principal facteur d'inflation de l'IPC a été la hausse des prix du logement, de l'eau, de l'électricité, du gaz et des autres combustibles (+8,1%) et des aliments et boissons (+1%). D’autre part, l'indice des prix de gros (IPG) a atteint 0,2% par rapport à la même période en 2022, soit moins qu'en mars 2023 (+1,1%). L'augmentation du mois d'avril résulte principalement de la hausse des prix des produits alimentaires, des boissons, du tabac et des textiles (+3,4%).

La Banque islamique de développement (BIsD) a tenu ses Assemblées annuelles à Djeddah, du 9 au 13 mai, rassemblant plus de 4 400 participants de 90 nationalités et que 89 organisations régionales et internationales. En marge des réunions, la BIsD a conclu de nombreux accords, en s’engageant, par exemple, au financement de 5,4Md USD d’aide au développement à destination de 24 pays membres de la Banque. Cette transaction soutiendra le développement de secteurs variés des pays en question, tels que la sécurité alimentaire, l’éducation, la santé ou le soutiens aux PME.

L’Arabie saoudite attribue des contrats pour la conception et la construction d’infrastructures dans le cadre du projet NEOM. Shibh Al Jazira Contracting Company (SAJCO) a accordé un contrat d’une valeur de 1,5Md USD à l’italien Webuild, qui sera en charge de la construction d’un chemin de fer de 57km dans le cadre du projet NEOM. Bordant la mer Rouge, cette ligne reliera la ville industrielle Oxagon à The Line, un projet de ville futuriste linéaire de 170km et neutre en carbone. D’autre part, le Royaume a attribué des contrats à plusieurs entreprises pour l’expansion du port d’Oxagon, rebaptisé « Port de NEOM », dont la valeur totale est estimée à 800M USD. D’ailleurs, Riyad Bank a accordé un financement par emprunt de 800M USD à l’entreprise NEOM Co. Cet emprunt doit participer au financement des infrastructures de Sindalah, une future île touristique artificielle de luxe également conçu dans le cadre du projet NEOM.

Dans le cadre du 4ème cycle du Programme national pour les énergies renouvelables (NREP), le Royaume lancera bientôt un appel d’offres pour deux projets solaires de 1,5 GW. Alors qu’une première date de soumission des offres avait été fixée le 17 mai, l’entreprise publique Saudi Power Procurement Company (SPPC) a accordé un délai supplémentaire de deux semaines aux potentiels soumissionnaires. Selon MEED, la SPPC aurait, pour le moment, retenu quinze entreprises, dont : EDF Renewables, TotalEnergies Renewables, Acwa Power, Jera (Japon), Jinko Power (Chine), PowerChina (Chine), NTPC (Inde).

L’américain iHerb et le coréen CJ Logistics transfèrent leurs sièges régionaux à Riyad. Ces transferts s’inscrivent dans le cadre du plan de relocalisation des sièges régionaux vers la capitale saoudienne, soutenu par le gouvernement du Royaume.

Selon un communiqué de presse, Saudi Aramco a nommé Nasir K. Al-Naimi comme Président de ses activités amont et Mohammed Y. Al-Qahtani comme Président de ses activités aval. Ces nominations interviennent dans le cadre de la stratégie à long terme du groupe de consolidation de l’ensemble de son portefeuille et de sa chaîne de valeur.

L’Arabie saoudite a levé 6 Md USD grâce à la vente d’un sukuk (obligation islamique) à deux tranches en dollars. Le Royaume a vendu une tranche de 3Md USD à six ans à 80 points de base (pb) par rapport aux bons du Trésor américain (UST) et 3Md USD en billets à 10 ans à 100 pb au-dessus de UST. Citi, JPMorgan et Standard Chartered sont les coordinateurs globaux. Aljazira Capital, BNP Paribas et Goldman Sachs participent également à l'opération. Pour rappel, l’Arabie saoudite a déjà fait appel aux marchés de la dette publique en janvier, levant 10Md USD avec des obligations conventionnelles à trois tranches.

La Banque nationale saoudienne (SNB) remboursera ses sukuk (obligation islamique) Additional Tier 1 Capital de 350M USD le 5 juin 2023, en totalité et à leur valeur nominale. Pour mémoire, les sukuk ont été émis le 5 juin 2017 pour un montant de 350M USD, se qualifiant comme capital additionnel de niveau 1, conformément aux règlements de la Banque centrale saoudienne (SAMA).

La Commission royale pour la ville de Riyad (RCRC) lance un appel d’offre pour les travaux d’une nouvelle ligne de métro (ligne 7) et de l’extension d’une seconde (ligne 2). Selon MEED, le français Egis et la société libanaise Dar al-Handasah envisageraient de soumettre leurs offres.

L’Arabie saoudite souhaite créer un centre de captage, d’utilisation et de stockage du carbone d’une capacité de 44t de CO2 par an d’ici 2035 et produire 4M de tonnes d’hydrogène d’ici 2030. Ces objectifs sont conformes au Programme national du royaume sur l’économie circulaire du carbone qui compte désormais le stockage du carbone et l’hydrogène parmi ses six piliers. Les quatre autres sont les suivants : pétrole, gaz naturel, raffinage et pétrochimie, ainsi que l’électricité, les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire.

Saudi Telecom Company (STC) et Huawei ont signé un MoU pour le développement d’infrastructures cloud en Arabie saoudite. STC envisage de s’appuyer sur l’expertise de la société chinoise pour développer ses services de télécommunications.

 

Bahreïn

Investcorp, le gestionnaire d’actifs alternatifs bahreïni, a acheté une participation majoritaire dans l’entreprise chinoise Shandong Jianuo Electronics (Jianuo), un fournisseur de composants pour les industries du véhicule électrique et des énergies renouvelables. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué.

Nogaholding -- holding pétrolière d’État de Bahreïn -- a émis un sukuk (obligation islamique) à 10 ans de 750M USD. Les carnets de commandes ont atteint plus de 3,75 Md USD avant le lancement, permettant à la société d’offrir un rendement de 6,625%, au lieu de 7,25% anticipé.

En avril 2023, Bahreïn a attribué neuf projets d’infrastructure d’une valeur de 29,5M USD. Ces projets ont pour but de moderniser plusieurs réseaux d’égouts et d’entretenir le réseau routier du Royaume. Huit nouveaux appels d’offres ont été lancés, pour un coût total estimé à 29M USD.

 

EAU

Selon Bloomberg, Goldman Sachs Group Inc. s’apprêterait à ouvrir un nouveau bureau à Abu Dhabi, sous réserve de l’approbation réglementaire finale. Ce bureau s’ajoute à celui installé au Dubai International Financial Centre (DIFC) depuis 2007. Alors que les retombées du scandale de corruption 1MDB (2015) avaient, jusqu’à maintenant, limité son activité dans la région, Bloomberg précise que la banque américaine projette la création de nouveaux hubs à Dubaï, Doha et Riyad.

La société d’énergie renouvelable émirien Masdar et le français Airbus ont conclu un accord de partenariat pour soutenir la croissance du marché des carburants d’aviation durables, via l'adoption du du Sustainable Aviation Fuel (SAF) dérivé de l'hydrogène vert et des technologies de capture du CO2. Le marché mondial des carburants d'aviation durables devrait dépasser 14Md USD d'ici 2032.

TAQA a annoncé un bénéfice net de 3,2Md USD au T1 2023, soit plus de six fois supérieur à son bénéfice net enregistré au T1 2022 (540M USD). Le chiffre d’affaires de la société a augmenté de 6% au T1 2023 en g.a, atteignant 3,6Md USD. Ces résultats ont été stimulés par l’achat d’une participation de 5% dans ADNOC Gas (2,5Md USD) en mars, ainsi que l’émission d’obligations à deux tranches d’une valeur totale de 1,5Md USD, dont 1Md USD provenant de sa première émission de sukuks verts, en avril.

Le bénéfice net d’AD Port a augmenté de 18% en g.a au T1 2023 ; 99M USD, contre 83M USD au T1 2022. Le chiffre d’affaires du groupe a enregistré +73% sur la même période ; 490M USD, contre 280M au T1 2022.

Aldar Investment Properties (AIP) a levé 500M USD grâce à l’émission de son premier sukuk (obligation islamique) vert. Le prix du sukuk à 10 ans était fixé avec un taux de coupon de 4,9%. En janvier, Aldar a lancé son « Plan Net Zero », avec l’engagement de devenir une entreprise à zéro émission nette de carbone d’ici 2050.

 

Koweït

D’après le Kuwait Times, un comité ministériel koweïtien aurait soumis une proposition au Cabinet visant à permettre aux non-Koweïtiens de posséder des propriétés résidentielles. A noter que le candidat à la propriété doit être un résident permanent et légal du Koweït et n’avoir fait l'objet d'aucune condamnation sur le territoire. De plus, la propriété doit être destinée à la résidence du demandeur ou de sa famille et sa superficie ne doit pas dépasser 350 m2. La proposition sera examinée par le Cabinet, qui sera formé deux semaines après les élections de l’Assemblée nationale, le 6 juin prochain. Cette proposition de loi a pour objectif de dynamiser l’économie et d’attirer les capitaux au Koweït. 

En 2022, le Koweït a augmenté ses revenus de l’investissement de 7,1% en glissement annuel, atteignant 25,9Md USD. Publiés par la Banque centrale du Koweït, les revenus sur investissements trimestriels comprennent les investissements directs (9,7Md USD), les investissements de portefeuille (14,6Md USD) et les autres investissements (5,2 Md USD).

La Banque centrale du Koweït et la Kuwait Direct Investment Promotion Authority, institution responsable de la promotion de l’investissement au Koweït, ont signé un protocole d’accord pour aligner et coordonner leur cadre de travail respectif. L’objectif de la coordination de ces deux institutions est de développer et de faciliter l’investissement au Koweït et d’améliorer l’environnement d’investissement. Ce protocole définit notamment le cadre des contrats de licence signés au Koweït, le rôle de chacune de ces deux institutions dans ces contrats et de faciliter l’ensemble de la procédure de ces contrats.

 

Oman

L’agence de notation Moody’s a annoncé une révision à la hausse de la note souveraine du Sultanat d’Oman, passant de (Ba3) à (Ba2), tout en maintenant une perspective positive sur Oman. Cette mesure résulte de la baisse de l’endettement d’Oman (-15% en 2022 en g.a), ainsi que de l’amélioration de la capacité d’Oman à faire face à ses obligations financières au cours de l’année 2022.

Selon les données du Centre national pour les statistiques et l’information (NCSI), l’inflation a progressé de +1,6% en mars 2023 en g.a. Dans le détail, cette hausse générale des prix a été principalement alimentée par l’augmentation du prix i) de la nourriture (+4%), en particulier les produits laitiers, les produits de la mer et les matières grasses, ii) des équipements ménagers et quotidiens (+3,8%) et iii) des services d’hôtellerie et de restauration (+3,8%).

 

Qatar

QatarEnergy a annoncé l'attribution d'un contrat de 10Md USD à une co-entreprise entre la société française Technip Energies et Consolidated Contractors Company (CCC). Le contrat prévoit la construction de deux trains de gaz naturel liquéfié (GNL) d'une capacité de production totale de 16Mt par an dans le champ de North Field South (NFS). La signature a eu lieu à Doha en présence du PDG de Technip Energies, Arnaud Pieton, et le directeur de CCC au Qatar, Oussama El Jerbi.  

Le Qatar et l’Allemagne ont signé un protocole d’accord afin de lancer un dialogue stratégique entre les deux pays. L’accord a été signé mercredi 17 mai entre le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Cheikh Mohamed bin Abdulrahman al-Thani et la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock. Selon Zawya, des discussions ont également porté sur le segment économique de la relation bilatérale (notamment dans le domaine de l’énergie propre) ainsi que sur la coopération dans le domaine de l'éducation.

Selon Reuters, le fonds souverain qatarien envisagerait d’attaquer l’Etat suisse en justice suite aux pertes subies par le fonds du fait de la fusion forcée de Crédit Suisse avec UBS. QIA était le deuxième plus grand actionnaire de la banque et pourrait se prévaloir d’une perte d’environ 330 M USD selon Reuters. 

Baladna signe un MoU avec deux entreprises indonésiennes pour coopérer sur des projets d'élevage laitier en Indonésie. Le groupe poursuit donc sa stratégie visant à exporter son modèle commercial en Asie du sud-est, en visant particulièrement les pays dépendants des importations de produits laitiers. La compagnie a déjà signé deux accords similaires : le premier pour investir 500 M USD aux Philippines afin d’y augmenter la production locale de 120 M litres par an ; le second avec la Malaisie pour une ferme laitière d’une capacité de 100 M litres par an.

Selon Bloomberg, le fonds souverain Qatar Investment Authority et la General Retirement and Social Insurance Authority du Qatar envisageraient de regrouper leurs actions locales, d'une valeur de 3 Mds USD, au sein d'une entité distincte. La nouvelle entité engagerait des fonds tiers pour gérer activement et négocier les actions, dans l'espoir que l'augmentation des transactions, le rendement des investissements et la réduction des coûts, contribuent à diversifier le Qatar Stock Exchange en le rendant plus attractif. À ce stade, aucune décision n'a été annoncée par le Qatar. L'Arabie saoudite a mis en place un plan similaire en 2021.