Cette veille hebdomadaire présente l'actualité économique et financière en Suisse du 31 mars au 6 avril 2023.

Faits saillants

  • Dernière assemblée générale de l'histoire de Crédit Suisse
  • Le FMI salue la résilience de l’économie suisse mais projette une croissance de 0,8 % seulement en 2023
  • La natalité suisse à un seuil historiquement bas

 

Macroéconomie

  • Inflation : D’après l’Office fédéral de la statistique (OFS), le rythme de hausse des prix à la consommation a décéléré en mars (+0,2 % en glissement mensuel, contre +0,7 % en février), tirant avantage du repli des coûts des médicaments et de certains hydrocarbures. En revanche, les prix des fruits et légumes se sont envolés (+17 % en glissement mensuel, +29 % sur un an). En glissement annuel, l'indice des prix à la consommation (IPC) a crû de +2,9 % après avoir augmenté de +3,4 % en février dernier.
  • Démographie : Selon l’OFS, la population résidante permanente a progressé de +0,8 % l’an dernier pour atteindre 8,8 M habitants.
  • Emploi : Le fonds de compensation de l’assurance-chômage (AC) a bouclé l’exercice 2022 avec un excédent de 2,3 Mds CHF, après une perte de 200 M CHF en 2021. 
  • Politique économique : Au terme de sa mission annuelle de diagnostic de l’économie au titre de l’article IV de ses statuts, le Fonds monétaire international (FMI) a salué les performances économiques de la Suisse en 2022, soulignant sa résilience face aux perturbations internationales. Néanmoins, le FMI pointe les risques de dégradation des perspectives en 2023, projetant un taux de croissance de 0,8 % et une inflation supérieure à 2 %.

 

Secteur financier                                                              

  • Crédit Suisse : Réunis pour leur ultime assemblée générale annuelle dans l’histoire de la banque, ce mardi 4 avril, les actionnaires de Crédit Suisse ont exprimé mécontentement et désillusion à l’encontre de la direction actuelle, blâmant tout particulièrement la culture des bonus, à l’origine de prises de risque excessives.
  • Raffeisen : Pour la première fois, la Finma a jugé « exécutable » le principe de plan d’urgence du groupe Raiffeisen, considéré conforme aux exigences de la législation too big to fail. Futur numéro deux bancaire helvétique suite au rachat de CS par UBS, Raffeisen affiche un ratio de liquidité à court terme de 168,4 %, se situant très nettement au-dessus du minimum réglementaire de 100 %.
  • Politique de finance export : En 2022, l’Assurance suisse contre les risques à l’exportation (SERV), agence suisse de crédit-export, a émis pour 3,3 Mds CHF de nouvelles polices d’assurance, en hausse de 17 % par rapport à 2021. Avec 156 M CHF de recettes de primes et 1,4 Md CHF de nouveaux accords de principe, la SERV enregistre son deuxième meilleur résultat depuis sa création en 2007. Les trois quarts de ses clients sont des PME, illustrant le fait qu’elle demeure un outil efficace de soutien à l’appareil exportateur suisse.

 

Secteurs non financiers

  • Energie : Au terme de la phase consultation, l’exécutif a finalement renoncé au projet de loi urgente sur le gaz, y préférant la prolongation de l’ordonnance en vigueur sur la garantie des capacités de livraison en cas de pénurie grave de gaz naturel jusqu’à fin septembre 2024.
  • Numérique : Le Conseil fédéral entend renforcer les droits des utilisateurs sur Internet et accroître la transparence en concevant une nouvelle loi sur l’encadrement des plateformes de communication d’ici fin mars 2024. L’exécutif précise que la réglementation suisse pourra s’inspirer du « Digital Services Act » édicté par l’UE.
  • Fiscalité : A partir du 1er janvier 2024, les voitures électriques seront soumises à l'impôt ordinaire sur les véhicules automobiles de 4 %, perçu sur le prix à l’importation.