L’organisation d’une mission entre la France et les Pays-Bas, avec l’appui de la délégation de l’Union européenne basée en Egypte, a été l’occasion de réaffirmer nos positions communes et de confirmer la suspension d’une nouvelle réglementation égyptienne qui allait à l’encontre des intérêts de nos deux pays.

Poids du marché égyptien pour les producteurs de plants de pommes de terre

L’Egypte importe chaque année environ 140 000 tonnes de plants de pommes de terre, essentiellement depuis les Pays-Bas, l’Ecosse et la France. Ces plants participent à la production des 4,5 à 5 millions de tonnes de pommes de terre de consommation que l’Egypte réexporte ensuite pour près de moitié vers la Russie, les pays du Golfe et l’Union européenne.

Confrontées à la colère des producteurs égyptiens, qui se plaignaient des maladies de leurs cultures de pommes de terre, les autorités du pays ont pointé du doigt les plants importés, notamment en provenance de France et des Pays-Bas, sans toutefois prendre en compte les risques de contamination locale par l’environnement. Alors que la nouvelle réglementation égyptienne, qui prévoyait des visites d’inspecteurs égyptiens dans les champs de plants de pommes de terre de leur pays de production, entrainait une non-reconnaissance de fait de la certification officielle européenne, les autorités phytosanitaires néerlandaises et françaises ont travaillé ensemble pour obtenir la suspension de cette mesure et proposer des solutions alternatives, dont un renforcement de la traçabilité des plants de pommes de terre en Egypte.

Une mission conjointe pour renforcer la traçabilité des plants de pommes de terre

Après un audit des autorités égyptiennes aux Pays-Bas puis en France en juin 2022, afin de les rassurer sur la qualité de notre certification officielle, deux délégations néerlandaise et française se sont rendues en Egypte. L’objectif de cette mission était de mieux comprendre le système de traçabilité des plants de pommes de terre en Egypte.

La mission, organisée du 6 au 9 mars 2023, s’est divisée en deux temps. D’abord, une réunion d’ouverture a été organisée dans les locaux de l’Administration centrale de la quarantaine végétale (Central Administration of Plant Quarantine – CAPQ), suivie de visites de terrain et d’un workshop sur la traçabilité. Puis, une réunion de clôture qui a réuni les membres des deux délégations et les équipes de la quarantaine végétale égyptienne (CAPQ) a permis de faire un bilan de la mission et d’envisager la suite. La CAPQ a bien identifié un besoin en termes de support financier et technique pour améliorer son système global de traçabilité et s’engage à transmettre aux autorités françaises et néerlandaises des demandes précises en termes de degré de support technique requis et d’estimations des fonds nécessaires, après avoir poursuivi le dialogue avec les professionnels égyptiens et au sein du comité scientifique pour le végétal. Tous les participants ont souligné l’intérêt de la mission pour mieux comprendre les besoins et renforcer les liens entre les autorités phytosanitaires des trois pays.

Des perspectives encourageantes

Suite au succès de cette mission conjointe, la réflexion va désormais porter sur des projets de coopération avec l’Egypte, à partir des besoins exprimés par les autorités égyptiennes et des suggestions formulées par la France et les Pays-Bas pour améliorer le système de traçabilité égyptien. L’Union européenne pourrait financer une partie de cette coopération future.

 

 Réunion d’ouverture à la quarantaine végétale (CAPQ)

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Visites de terrain

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Workshop sur la traçabilité

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Réunion de clôture

 

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