Vers une guerre des monnaies ? - 24 février au 03 mars 2023
Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahrein, des Emirats arabes unis, du Koweit, d'Oman, du Qatar et du Yémen.
Edito - Vers une guerre des monnaies ?
Ou pas. L’ambassadeur des Emirats en Inde a indiqué à la presse indienne cette semaine que les discussions sur un accord pour le développement du commerce en dirham et roupie entre les deux pays progressaient. Dans le cadre de la mise en œuvre du CEPA signé l’année dernière, une réunion technique de trois jours à ce sujet a eu lieu récemment à Abu Dhabi. L’Inde et les Emirats visent une accélération de leurs échanges jusqu’à 100 Md USD en 2027 (hors pétrole et gaz). Plus au nord, l’Irak a révélé également cette semaine étudier l’usage du renminbi dans ces échanges hors hydrocarbures.
Depuis un an, les annonces visant à se distancer du dollar se multiplient dans la région. En mars 2022, le prince héritier saoudien avait indiqué vouloir vendre du pétrole en renminbi. A Davos en janvier, son ministre des Finances et le ministre du Commerce émirien, se sont tous les deux dits ouverts à l’usage d’autres devises dans le commerce international ; l’émirien ajoutant même étudier l’usage de cryptomonnaies. Quelques mois plus tôt, pendant l’été, Moscou avait également proposé à l’Inde de lui vendre son pétrole en dirham émirien.
Comment s’explique ce changement de ton ?
L’exclusion de la Russie de Swift à la suite de l’invasion de l’Ukraine, qui revenait de facto à écarter le pays des transactions internationales en dollars, a réveillé des inquiétudes vis-à-vis du billet vert parmi les émergents notamment dans la péninsule arabique. Ces inquiétudes s’inscrivent par ailleurs dans un contexte géopolitique où les grandes économies du Sud poussent à une multipolarisation du monde, une tendance sur laquelle surfent les pays du Golfe qui se posent en interface entre le Sud Global et les économies développées. Depuis un an, la Chine et l’Inde se sont ainsi mises (ou remises dans le cas de Pékin) à promouvoir activement leurs devises à l’international. Xi Jinping en avait fait l’un des points de sa visite à Riyad en décembre. Pour la région, ces inquiétudes font également écho au renversement géographique de leurs échanges, qui sont devenus au cours de la dernière décennie beaucoup plus asiatiques qu’européens ou américains.
Les pays du Golfe sont-ils en train de mettre fin à l’ancrage de leurs devises au dollar, un peg qui remontent aux années 1970 ?
Probablement pas à court et moyen termes. S’il y a un bien une nouvelle donne géopolitique qui s’installe, les réalités économiques qui président à l’ancrage monétaire de la péninsule au “bloc de l’Ouest” ne changent pas. Les grands fonds souverains patrimoniaux de la région comme ADIA ou KIA cherchent à diversifier leurs expositions en devise, mais la priorité numéro un reste “la préservation du principal”. Un changement d’ancrage ou un flottement représenterait un risque majeur et un détricotage du modèle financier de recyclage de la rente pétrolière sur les marchés internationaux que les gouvernements de la région ne sont pas prêts à accepter.
Les monnaies concurrentes ont également du chemin à parcourir. Le renminbi est certes la 5ème devise la plus utilisée pour des transactions internationales, il ne pèse toutefois que 2 % des montants totaux. Aucune des places financières du Golfe ne dispose d’ailleurs des autorisations pour gérer des règlements en yuan offshore. La roupie indienne quant à elle ne figure même pas dans le top 20 (poids inférieur à 0,15 % des transactions). Si les Golfiques devaient choisir de s’adosser à une autre devise, la seule alternative réelle, de ce point de vue-là, est l’euro qui représente 38 % des paiements, contre 40 % pour le dollars.
Cela ne les empêche pas de renforcer leurs devises. Ainsi des Emirats, qui mettent en place un nouveau cadre monétaire depuis deux ans : le new dirham monetary framework. La Banque centrale et le gouvernement cherchent à renforcer la liquidité et construire une courbe des taux, via l’émission de dette fédérale en dirham notamment. Si le dirham devait flotter un jour, ils seront prêts.
Graphique de la semaine - Poids des 20 premières devises utilisées dans les transactions internationales
Source : Swift RMB Tracker, janvier 2023, SER
Pétrole et gaz
Brent (cours au 02/03/2023, 14h GST) : 84,6 USD
Tendance heussière cette semaine
Les prix pétroliers ont augmenté cette semaine. Le cours à terme de la référence britannique Brent est ainsi passé de moins de 82 USD jeudi dernier à plus de 84,5 USD jeudi 2 mars à 14h GST.
Du côté de Pékin, un certain optimisme est de mise après la publication de l’indice des directeurs d'achat chinois (PMI). Ce dernier s’établit en février à 52,6, contre 50,1 en janvier (sa hausse mensuelle la plus rapide depuis plus d'une décennie) et témoigne de la confiance des directeurs d’achat dans l’expansion de l’activité manufacturière du pays. Ces perspectives positives ont joué à la hausse sur les cours pétroliers, la Chine étant le premier importateur de pétrole brut au monde (10,3 Mbj en 2021 selon l’OPEP). L’optimisme croissant au sujet de la réouverture progressive de la Chine a toutefois été contrecarré cette semaine par i) les chiffres d’inflation assez élevés dans la zone euro (8,5% en février en g.a.) et qui laissent anticiper de futures hausses de taux par la BCE et ii) la hausse des stocks de pétrole brut aux États-Unis, pour la dixième semaine consécutive. Deux éléments qui, quant à eux, pèsent négativement sur les perspectives de demande de pétrole.
Du côté de l’offre de pétrole, les quotas de l’OPEP+ (-2 Mbj depuis novembre 2022 par rapport aux niveaux d’août dernier) continuent d’être appliqués par les pays membres.
Sources : IEA, SER
* Sans Iran, Libye et Venezuela
Brèves économiques
Région
Des entreprises des EAU, d’Egypte, de Jordanie et de Bahreïn ont signé des accords industriels d’une valeur d’investissement supérieure à 2Md USD. La signature de ces accords a eu lieu à Amman dans le cadre de la troisième réunion du Haut Comité du Partenariat industriel pour le développement économique durable. Au total, 12 accords sur 9 projets industriels ont été signés. D’après WAM, les projets devraient créer environ 13 000 emplois et accroître le PIB national des pays partenaires de plus de 1,6Md USD.
Les conflits familiaux sont les principaux défis auxquels sont confrontées les entreprises familiales, selon une enquête réalisée à l'occasion du lancement officiel du Centre du patrimoine familial du DIFC. Pour Chuck Long, en charge des familly office à BNY Mellon Wealth management, la région a actuellement un taux de réussite en matière de transmission du patrimoine à la 4e génération de 20%. Un ratio encore faible mais tout de même bien plus élevé qu’à l’échelle mondiale. L’exemple récent aux Emirats du grand conglomérat familial Majid al-Futtaim Group illustre concrètement les difficultés rencontrées par ces structures lors des transmissions de patrimoine.
Arabie saoudite
ACWA Power indique que des accords de 8,5 Md USD ont été signés pour financer NEOM Green Hydrogen. Le projet est financé par une combinaison de dettes à long terme et de capitaux propres. Il comprend entre autres le développement, le financement, la conception, l'ingénierie, l'approvisionnement et la fabrication d'une installation d'hydrogène vert et d'ammoniac vert dans la région de NEOM en Arabie Saoudite, dans le cadre d'un contrat d'approvisionnement en ammoniac vert de 30 ans avec Air Products. Le financement total consiste en une dette senior de 5,85 Md USD et des facilités de dette mezzanine de 475 M USD, toutes deux arrangées sur une base de financement de projet sans recours, comme suit :
- 1,5 Md USD du Fonds national de développement (NFD) pour le compte du Fonds national d'infrastructure (NFI) ;
- 1,25 Md USD sous forme de financement libellé en SAR du Saudi Industrial Development Fund (SIDF).
L'Arabie saoudite a réduit sa production totale de pétrole de 616 000 barils par jour (bpj) au cours de la période de quatre mois allant de septembre à décembre 2022. Le pays a procédé à la réduction de la production de pétrole pour le quatrième mois consécutif en décembre, portant la production totale de pétrole saoudien à environ 10,44 millions de bpj. Il convient de noter que l'Arabie saoudite avait réduit sa production de pétrole de 573 000 bpj à partir de novembre dernier suite à la décision de l'OPEP+ en octobre. L'OPEP+ avait annoncé une réduction de la production de pétrole de deux millions de bpj à partir de novembre, dans le cadre des mesures visant à maintenir la stabilité du marché pétrolier et à prévenir les conditions de marché volatiles et à faire face à la situation d'incertitude sans précédent sur le marché pétrolier. Il s'agissait de la plus importante réduction depuis le début de 2020.
Le ministère saoudien de l'investissement a signé lundi un accord de coopération en matière d'investissement avec la société saoudienne Tasnee et Boeing afin d'explorer les possibilités de collaboration en matière d'investissement et de développement pour faire progresser la chaîne de valeur de l'alliage de titane de qualité aviation dans le pays pour les applications intermédiaires et en aval.
Le bénéfice net de SABIC Agri-Nutrients augmente de 92% à 2,67 Md USD en 2022. L’entreprise vise à établir des projets liés à l’industrie agricole afin de soutenir sa stratégie de croissance pour les engrais et les nutriments. En mai 2022, le président de SABIC Agri-Nutrients Co., Abdulrahman Shamsaddin, a laissé entendre que la société continuerait à explorer des plans d’investissement, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Arabie saoudite.
Bahreïn
Investcorp continue d’étendre ses activités à l’échelle mondiale. Le gestionnaire d’actifs alternatifs, qui compte Mubadala Investment Company comme principal actionnaire, envisage de nouvelles transactions au Japon. Investcorp inaugurera un nureau à Tokyo, le 14e d’Investcorp dans le monde et son 5e en Asie, après Mumbai, Delhi, Singapour et Beijing. D’autre part, Investcorp a levé plus de 1,2 Md USD pour son premier fonds de capital-investissement nord-américain, le North American Private Equity Fund I. Le fonds, qui se concentre sur les investissements de rachat de contrôle dans les entreprises de services du marché intermédiaire en Amérique du Nord, a reçu des engagements de capitaux d’investisseurs institutionnels. Le fonds compte actuellement sept placements dans son portefeuille. Pour rappel, Investcorp totalise 34,2 Md USD d’actif sous gestion.
Plusieurs députés ont soumis une proposition de loi qui empêcherait la dette publique de dépasser 60% du PIB. En 2020, une série de réformes avait déjà été mises en place pour tenter d’équilibrer le budget d'ici 2022, alors que la dette publique a atteint 102,1 % du PIB en 2019, 129,7 % en 2020 et 123,4 % en 2021. En 2021, le montant de la dette publique s’évaluait à 38 Md USD, soit le montant le plus élevé des 23 dernières années. Rapporté au nombre d'habitants, cela correspond à un endettement de 26 000 USD par habitant.
EAU
La société énergétique française TotalEnergies a signé un accord avec Cepsa pour acquérir les actifs upstream de la société pétrolière et gazière espagnole aux Émirats arabes unis. En 2018, Cepsa, détenue majoritairement par Mubadala Investment Company, a signé un accord de concession de 40 ans avec Adnoc pour exploiter Sarb et Umm Lulu. D’autre part, en partenariat avec Adnoc, TotalEnergies détient une participation de 10 % dans la concession pétrolière Adnoc Onshore, de 20 % dans la concession pétrolière offshore d’Umm Shaif et de Nasr et de 5 % dans la concession pétrolière offshore de Lower Zakum, entre autres.
ADNOC Gas, une filiale d’ADNOC dédiée au gaz, a annoncé qu’elle avait augmenté le nombre d’actions disponibles dans son introduction en bourse (IPO) à 3,84 Md d’actions, contre 3,07 Md, dans un contexte de « demande importante » des investisseurs. La fourchette de prix de l’offre a été fixée entre 2,25 et 2,43 AED (0,61 et 0,66 USD) par action, ce qui implique une valeur des capitaux propres de 47 à 50,8Md USD.
L’opérateur de télécommunications e& (anciennement Etisalat) a augmenté sa participation dans Vodafone à 14%. L’opérateur détient désormais 3,8Md d’actions de Vodafone, coté à la Bourse de Londres. Avec une capitalisation boursière de 60,3 Md USD au 28 février 2022, e& est présent dans 16 pays du Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique.
A l'occasion de l'International Energy Week Conference qui se tient actuellement à Londres, le leader émirien des énergies propres Masdar s'est engagé à investir 1,2 Md USD dans les solutions technologiques de stockage par batterie au Royaume-Uni. Pour mémoire, en novembre dernier, Masdar avait acquis le développeur britannique de stockage d'énergie Arlington Energy.
Grâce à un afflux d'investisseurs fortunés dernièrement, la ville de Dubaï s'est érigée au quatrième rang des marchés résidentiels de luxe les plus actifs au monde, derrière New York, Los Angeles et Londres. En 2022, Dubaï a enregistré 219 ventes de propriétés d'une valeur de 10M USD ou plus.
Dubai Holding a annoncé avoir acquis la pleine propriété de l’hôtel Westin Paris – Vendôme pour un montant non divulgué qui valorise l’hôtel à 658,4M USD. La propriété occupe une superficie de plus de 32 000 mètres carrés et abrite plus de 400 chambres et suites. Dubai Holding envisagerait de futurs plans pour la propriété après les Jeux olympiques de Paris en 2024.
La troisième unité de la centrale nucléaire de Barakah a débuté ses opérations commerciales dans l'émirat d'Abu Dhabi, portant la capacité totale de production à 4,2GW d'électricité. Une fois la quatrième et dernière unité opérationnelle, la centrale pourrait fournir jusqu'à 25% de la demande en électricité des EAU.
Koweït
Le marché de l’emploi (gouvernement et secteur privé compris) a accueilli 14 617 nouveaux employés koweïtiens en seulement un an. Les koweïtiens représentent désormais 438 803 employés, soit la troisième communauté de travailleurs dans le pays, après les indiens et les égyptiens. Avec 20 000 nouveaux employés cette année, les indiens ont ravi la première place aux égyptiens (476 K contre 467 K). Parmi le reste du classement, on retrouve ensuite le Bangladesh, le Pakistan, les Philippines, la Syrie, le Népal, la Jordanie et le Liban. A noter notamment une progression de 40% de la communauté népalaise parmi les employés au Koweït.
Au cours d’une intervention à la 43ème conférence réunissant chefs des douanes des pays Arabes, ce mardi, Suleimanb Al-Fahad, Directeur-Général des Douanes koweïtiennes, a appelé les autres pays membres de la conférence à collaborer pour instaurer des douanes communes. Il a insisté sur la nécessité de créer un accord sur les zones franches arabes et sur le rôle de leader que le Koweït souhaitait jouer sur la création d’une union douanière des pays Arabes. Le contexte économique incertain et la menace d’une récession qui plane sur les pays Arabes devraient encourager les pays à se mobiliser rapidement pour développer une coopération dans ce domaine.
La CAPT (Central Agency for Public Tenders) a été chargée d’accélérer les appels d’offres pour les projets de développement au Koweït. Cette demande, venant de l’autorité de performance du gouvernement koweïtien, survient dans un contexte où les projets de constructions ont pris un retard considérable dans les dernières années. L’autorité souhaiterait que les entreprises qui remportent l’appel d’offre soient désignées plus rapidement, désignant ainsi la CAPT comme l’un des principaux responsables du retard pris par les Grands Projets koweïtiens. Même si l’Etat semble déterminé à relancer la dynamique autour de ces Grands Projets, la NBK a annoncé en janvier, que la performance du marché des projets avait été neutre en raison de la lourdeur législative, des tensions politiques au Koweït, des ruptures dans la chaine d’approvisionnement et de l’augmentation des coûts des matériaux et de la main d’œuvre.
Le député M. Majed Al-Mutairi a présenté une nouvelle loi au Parlement cette semaine, proposant un salaire mensuel pour les épouses koweïtiennes (ou de maris koweïtiens). Ce salaire varie de 550 KD (i.e. 1 700 €) à 700 KD (i.e. 2 300 €) en fonction du niveau d’étude de l’épouse. Pour percevoir cette aide, il faudrait que la femme soit encore mariée et qu’elle n’ait pas d’autres sources de revenus.
Oman
Le volume total des crédits octroyés par les banques conventionnelles et islamiques a progressé de +4,8% en 2021, à 29,2 Md OMR (75,9 Md USD), tiré notamment par le dynamisme des prêts aux entreprises publiques et au Gouvernement. Dans le même temps, le montant total des dépôts a augmenté de +1,1%, à 25,9 Md OMR (67,3 Md USD), grâce en particulier à la hausse des dépôts gouvernementaux.
Afin de favoriser l’investissement étranger dans le pays et de développer le secteur privé, les autorités omanaises ont annoncé leur volonté de réduire les frais d’enregistrement commerciaux des sociétés étrangères en Oman, qui seront prochainement ramenés aux mêmes niveaux que pour les entreprises omanaises.
Qatar
Le 20 février 2023, QatarEnergy a annoncé reprendre toutes les activités de commercialisation de GNL, actuellement gérées par Qatargas. Pour rappel, QatarEnergy est l’actionnaire majoritaire de Qatargas, qui produit tout le GNL qatarien. QatarEnergy gère la commercialisation et la vente de tous les produits exportés par le groupe, à l'exception du GNL et de l'hélium. Ainsi, en intégrant ces activités à son portefeuille d’ici fin 2023, QatarEnergy devient l’unique entité pour tous les clients désirants acheter des produits énergétiques au Qatar. À cette occasion, M. Saad Al-Kaabi, ministre de l’énergie et PDG de QatarEnergy, a déclaré que l'opération visait à "permettre [au Qatar] de fournir une interface unifiée aux clients et aux parties prenantes".
Le Qatar et l'Égypte éliminent la double imposition, notamment en ce qui concerne l'impôt sur le revenu. L'accord fiscal a été signé le lundi 27 février, lors d'une réunion entre le Premier ministre et ministre de l'Intérieur qatarien, cheikh Khalid Al-Thani, et le premier ministre égyptien, Mustafa Madbouly, à Doha. Au cours de cette visite de M. Madbouly au Qatar, l'Égypte et le Qatar ont convenu de renforcer leurs relations en matière d'investissements et d’échanges commerciaux. Des engagements qui ont été réaffirmés lors d'une réunion tenue le mardi 28 février entre le Premier ministre égyptien et des représentants de la Chambre de commerce du Qatar et de l'Association des hommes d'affaires qataris (QBA). Déjà fin mars 2022, le Qatar et l'Égypte s’étaient mis d'accord sur un ensemble d'investissements et de partenariats en Égypte, pour un total de 5 Mds USD sur la période à venir. Selon les données qatariennes, les échanges commerciaux entre l'Égypte et le Qatar ont augmenté de 46 % en 2022 pour atteindre 96 M USD (contre 66 M USD en 2021 et 44 M USD en 2020).
Ooredoo prévoit de vendre son portefeuille de près de 20 000 réseaux d’antennes cette année, pour un montant évalué entre 3 et 5 Md USD d’après Bloomberg. La vente des tours intervient dans le cadre d’un allègement des actifs du groupe, qui souhaite investir dans les centres de données sur les cinq prochaines années afin d'accroître sa capacité. Selon le PDG de l'opérateur public de télécommunications qatarien, Aziz Fakhroo, la transaction a suscité l'intérêt de plus de 50 acteurs régionaux et internationaux et se trouve actuellement dans la phase finale des négociations. Ooredoo s'est engagé à investir jusqu'à 1 Md USD dans ses centres de données au cours des cinq prochaines années. Mardi 21 février, l'opérateur téléphonique a remboursé près d’1,5 Md USD de dettes (obligations et facilités de crédit). A ce sujet, le CEO affirmait que le groupe n’avait plus d’échéance majeure d’ici 2025, et qu’il pourrait « faire face à toute hausse future des taux ».