Selon l’autorité saoudienne des statistiques (GASTAT), l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) a témoigné d’une croissance de 2,5% en 2022 en glissement annuel (g.a). En moyenne sur l’ensemble de l’année 2022, le baril de Brent s’est échangé à 100 USD, soit une forte hausse de +42% en glissement annuel (72 USD/baril en 2021).

Selon l’autorité saoudienne des statistiques (GASTAT), l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) a témoigné d’une croissance de 2,5% en 2022 en glissement annuel (g.a). En moyenne sur l’ensemble de l’année 2022, le baril de Brent s’est échangé à 100 USD, soit une forte hausse de +42% en glissement annuel (72 USD/baril en 2021). L’impact haussier des cours très élevés du pétrole sur l’inflation chez les partenaires commerciaux de l’Arabie (Asie, Europe, États-Unis,…) s’est traduit par une hausse des coûts des produits importés. Pour autant, l’inflation du pays est restée modérée l’année dernière.

En 2022, le principal contributeur à la hausse de l’indice agrégé des prix à la consommation sur un an est le poste alimentation et boissons (+3,7%), sous l’effet de l’augmentation des prix des produits alimentaires (+4%), influencé par la hausse des prix de la viande et de la volaille (+4,2%). Ce poste compte pour 18,8% dans le panier de consommation saoudien (cf. graphique 4).

Les prix des services de transport ont témoigné d’un accroissement de 4,1% en g.a assignable à l’augmentation de 3,7% des prix des achats de véhicules. Il convient de préciser par ailleurs que les prix des carburants sont subventionnés et n’ont pas augmenté depuis juin 2021.

Les prix du poste logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles ont enregistré une augmentation de 1,8%, en raison du redressement de quasi même ampleur des loyers effectifs des logements. En raison du poids élevé de ce poste dans le panier de consommation (25,5%), cette hausse a contribué de manière significative à l’augmentation de l’indice agrégé.

Comptant pour 6,7% du total, les prix du poste ameublement/équipements de la maison ont progressé de 1,3% en glissement annuel.

Les autres postes de dépenses dont les prix ont évolué à la hausse sur un an sont : l’éducation (+5,4%), l’hôtellerie-restauration (+5,1%), et les services culturels (+2,7%). Leur poids relatif dans l’indice des prix à la consommation est néanmoins relativement modeste (2,9% ; 5,6% ; 3,1%, respectivement).

L’inflation mensuelle marque une progression quasi-continue depuis octobre 2021 (cf. graphique 2). En décembre 2022, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 3,3% en g.a, principalement sous l'effet de la hausse des prix du logement, de l'eau, de l'électricité, du gaz et des autres combustibles (+5,9%). Les prix des loyers des logements ont augmenté de 6,8%.

Bien que l’inflation demeure contenue en 2022, la Banque centrale saoudienne (SAMA) a relevé ses taux directeurs à huit reprises depuis le premier trimestre 2022. L'Arabie saoudite suit la politique de la banque centrale américaine (FED), en raison du taux de change fixe du riyal saoudien avec le dollar américain depuis 1986. Le 1er février 2023, la FED a relevé de nouveau son taux d'intérêt de référence d'un quart de point de pourcentage, le portant à une fourchette cible de 4,5% à 4,75%, la plus élevée depuis octobre 2007. Le jour suivant, la SAMA a remonté ses taux directeurs de 25 points de base à 5,25% (repo, taux des prises en pension) et à 4,75% (reverse repo). Cette politique monétaire restrictive, conforme aux objectifs de la banque centrale du maintien de la stabilité monétaire et financière, contribue à contenir le niveau d’inflation.

En 2023, la FED pourrait relever à plusieurs reprises ses taux directeurs, entrainant une hausse quasi-mécanique des taux de la SAMA. Le budget 2023 de l’Arabie saoudite retient une hypothèse d’inflation annuelle de 2,1%, proche de celle du FMI (+2,2%).