Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahrein, des Emirats arabes unis, du Koweit, d'Oman, du Qatar et du Yémen.

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Edito - La France et le Golfe, fraternité, fiabilité, fidélité 

 

Que pèse la relation économique de la France avec la région, et quelle est sa dynamique ?

Au plan commercial, les échanges entre la France et le CCEAG ont atteint 25 Md EUR en 2022 (12 mois glissants jusqu’à fin novembre), en hausse de 68 % sur un an. Mais cette hausse s’explique essentiellement par l’envolée de nos importations d’hydrocarbures. Et les exportations françaises restent focalisées sur quelques secteurs tels que l’aéronautique et les cosmétiques.  

En matière d’investissement, notre stock d’IDE dans la région s’élevait à 8,7 Md EUR fin 2021 ; il était de 700 M EUR en 2001. Ce niveau est d’ailleurs légèrement supérieur à celui du stock des investissements directs à l’étranger (IDE) golfiques en France : 8,3 Md EUR en 2021 selon les données officielles de la Banque de France. Dans les deux sens, ce sont des estimations basses puisqu’elles ne reflètent ni les flux de portefeuilles ni – pour les IDE français – les participations faites via des pays tiers (plusieurs milliards d’euros concernés). Destination favorite des investisseurs internationaux en Europe, la France offre aux pays du CCEAG un marché attractif pour déployer leurs capitaux de manière stratégique. Les entreprises françaises peuvent répondre aux besoins de ces pays en voie de diversification grâce à des savoir-faire et des technologies uniques capable de les aider à accélérer la transformation de leur modèle économique et énergétique.

C’est dans ce contexte que Bruno Le Maire s’est rendu en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis entre le 28 et le 31 janvier.

Fraternité. Marque d’amitié vis-à-vis de notre pays, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique a été reçu par les leaders de chacun de ces Etats, le prince héritier et Premier ministre saoudien Mohammed Ben Salmane, l’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani et le président émirien Mohammed Bin Zayed Al Nahyane. Ces marques d’amitié ne sont pas que symboliques. La France inspire confiance, à la faveur notamment de la stabilité de sa présence militaire dans le Golfe.

Fiabilité. Dans les moments de quasi-euphorie où les taux de croissance avoisinent presque les 10 %, la France renforce ses relations économiques, mais toujours dans un esprit partenarial visant à générer de la valeur collective. Ainsi de l’investissement en France, priorité de la visite du ministre. Celui-ci s’est ainsi entretenu avec les dirigeants des fonds souverains des trois pays. Une rencontre inédite entre fonds d’investissement français et investisseurs émiriens représentant plus de 1 500 Md USD d’actifs a été organisée. En marge de son passage à Doha, la Qatar Investment Authority et Bpifrance ont renouvelé leur partenariat dans le fonds Futur French Champions qui investit dans des PME et des ETI françaises à fort potentiel, pour un montant de 300 M EUR. Et le ministre a inauguré les nouveaux bureaux d’Ardian à Abou Dabi. Le Golfe a confiance dans l’économie française, résiliente et tournée vers l’avenir avec le plan France 2030.

Fidélité. Bruno Le Maire a apporté un soutien sans ambiguïté aux efforts réels de la région en faveur du verdissement de leurs économies. Ce message a en particulier été passé explicitement et sans aucune ambiguïté aux Emirats, qui accueilleront la COP28 fin 2023. Pour marteler ce message, le ministre a tenu à valoriser la plus importante centrale solaire du monde, située à Al Dhafra, à quelques dizaines de km d’Abou Dabi. D’une capacité de 2,1 GW et codéveloppée par EDF, ce projet révèle l’esprit dans lequel la France et les Emirats souhaitent travailler. Une plateforme d’investissement dans les énergies vertes à destination du secteur des transports et de l’industrie a aussi été annoncée, en partenariat avec Masdar. Et Bruno Le Maire a ouvert la première session du haut conseil d’affaires franco-émirien, instance pour laquelle se sont mobilisés les plus grands patrons français, dans des secteurs variés allant de l’énergie à l’industrie, en passant par les transports et la banque.

Mais point de naïveté. La concurrence avec les autres grands partenaires de la région est forte et, comme le confiait Bruno Le Maire aux entreprises et fonds d’investissement de sa délégation, les Etats du Golfe sont très exigeants. Fraternité, fiabilité et fidélité de long terme, toujours. Excellence et compétitivité, plus que jamais.  

 

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Graphique de la semaine - Stock d'IDE Français dans le Golfe (MEUR)

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Source : Banque de France, SER

 

Brèves économiques 

Pétrole et gaz

Brent (cours au 02/02/2023 à 16h15 GST) :  82,5 USD 
Tendance baissière cette semaine

Les prix pétroliers sont en baisse cette semaine. Les contrats à terme du Brent s’échangent actuellement, jeudi 2 février à 16h15 GST, à 82,5 USD le baril, contre plus de 88 USD vendredi dernier.

Peu d’information à date concernant la demande de pétrole cette semaine, si ce n’est la poursuite de la politique monétaire restrictive par la FED. La Banque centrale américaine a relevé pour la 8e fois consécutive ses taux d’intérêt. Ces derniers restent donc élevés et continuent à peser sur la demande d’or noir. L’effet marginal de cette dernière hausse des taux sur les prix pétroliers demeure toutefois incertain, étant donné sa faible amplitude (+25 pbs) qui reflète un ralentissement de la dynamique inflationniste outre-Atlantique. 

Du côté de l’offre, L’OPEP+ a décidé cette semaine de maintenir le statu quo concernant sa production de pétrole. Les quotas actuels (-2 Mb/j depuis novembre dernier par rapport à la production d’août 2022) devraient donc rester les mêmes, au moins jusqu’à la prochaine réunion plénière prévue le 4 juin. Le cartel de producteurs a justifié ce maintien en invoquant les fortes incertitudes pesant sur les marchés de commodités à commencer par l’effet de la réouverture économique chinoise et les très prochaines sanctions européennes autour des produits pétroliers russes.

L’UE s’apprête en effet à imposer une interdiction d’importations pour les carburants russes (diesels, fioul, etc.). En outre, les pays membres négocient actuellement un futur plafond de prix pour les entreprises européennes souhaitant commercialiser ces produits pétroliers dans des pays tiers. Certains pays européens (les pays baltes et la Pologne selon Bloomberg) souhaitent également revoir à la baisse le prix plafond de 60 USD déjà en place pour le pétrole brut russe. La réaction russe est difficilement anticipée par les marchés financiers.

Région

Bruno Le Maire, le Ministre français de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, s'est rendu dans la Péninsule arabique du 28 au 31 janvier. Le Ministre a été successivement en Arabie saoudite, au Qatar, avant de conclure sa tournée aux Emirats Arabes Unis. Bruno Le Maire a bénéficié d'un accueil de très haut niveau puisqu’il a été reçu par le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, par l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani puis par le président émirien Mohamed bin Zayed Al Nahyan. Le Ministre était accompagné par le directeur de la Direction Générale du Trésor, Emmanuel Moulin, et par de nombreux dirigeants d'entreprises françaises et de fonds d’investissement français. En Arabie saoudite, les nombreuses discussions ont porté sur le renforcement de la coopération bilatérale dans des secteurs stratégiques (énergie, transports, investissements). Au Qatar, la visite a été marquée par la signature du renouvellement du fonds Futur French Champion pour 300 M EUR entre le fonds souverain qatari QIA et Bpifrance. Aux EAU, le Ministre a participé à la première réunion du conseil d'affaires franco-émirien, rassemblant les PDG d'entreprises des deux pays et est intervenu à l’événement "UAE France Investors Meetup" visant à promouvoir la France en tant que destination d'investissement.

Le FMI a mis à jour les principaux agrégats de son dernier World Economic Outlook, en augmentant de 20 pbs la croissance économique mondiale en 2023 (désormais à 2,9 %). La croissance globale reste donc faible, en raison du conflit en Ukraine et des politiques monétaires restrictives dans les économies avancées. Le FMI accroît toutefois de 80 pbs à 5,2 % sa croissance anticipée en Chine. Le FMI baisse en revanche son anticipation de croissance 2023 pour la région du Moyen-Orient et d’Asie centrale de 40 pbs à 3,2 %, principalement du fait de la baisse de la production de pétrole conformément aux quotas de l’OPEP+. La croissance anticipée de l’Arabie saoudite en 2023 diminue quant à elle de 110 pbs à 2,6 %.

La plupart des banques centrales du CCEAG augmentent leurs taux d'intérêt en réponse à la hausse de 25pbs du principal taux de la FED américaine. La FED a relevé pour la 8e fois consécutive son taux de référence pour le fixer dans une fourchette [4,5 % ; 4,75 %]. Il s’agit néanmoins d’une augmentation moins élevée que la précédente (+50bps en décembre après quatre hausses consécutives de 75bps), indiquant un essoufflement de la dynamique inflationniste aux Etats-Unis. Une majorité des banques centrales du Golfe ont suivi le pas, étant donné leur régime de change fixe avec le dollar américain (sauf le Koweït dont le dinar est fixé à un panier de devises). Les banques centrales d’Arabie saoudite, du Bahreïn, des EAU, du Koweït et d’Oman ont ainsi augmenté leurs taux. À l'inverse, la banque centrale du Qatar a annoncé qu'elle ne relèverait pas ses taux pour s'aligner sur ceux de la Fed, du moins pas encore, pour « pour soutenir une croissance économique durable" selon le communiqué officiel.

Les banques du CCEAG publient leurs bons résultats de 2022. Les banques ont pleinement profité en 2022 du dynamisme économique régional lié à la conjoncture favorable sur les marchés pétroliers ainsi qu’aux nouveaux projets publics. L’augmentation des taux d’intérêt a également pu affecter à la hausse les profits de certains prêteurs, par exemple lorsque ces derniers disposaient d’une part relativement faible de dépôts non rémunérés (comme en Arabie saoudite) et/ou d’une part relativement élevée d’actifs pouvant être repricés (comme aux EAU). Concernant les principales institutions de la région en termes d’actifs, notons ainsi que Saudi National Bank (SNK) a enregistré un profit net en 2022 de 5 Md USD (+47 %) ; National Bank of Kuwait (NBK) a publié un profit net en 2022 de 1,7 Md USD (+41 %) ; Qatar National Bank (QNB) a communiqué sur un profit net en 2022 de 3,9 Md USD (+9 %), un montant qui aurait pu être bien plus élevé sans l’hyperinflation qui a affecté sa filiale turque Finansbank ; First Abu Dhabi Bank (3,7 Md USD, +7 %), Emirates NBD (3,5 Md USD, +40 %) et Dubai Islamic Bank (1,5 Md USD, +26 %) ont également profité du côté des EAU de la conjoncture particulière en 2022 (voir les brèves économiques régionales de la semaine dernière).

Le koweïtien Jasem Al-Budaiwi a été nommé Secrétaire Général du Conseil de Coopération des Etats Arabes du Golfe (CCEAG), succédant à un autre koweïtien, Nayef Al-Hajraf. Il sera en charge du processus d'action commune du CCEAG, afin de renforcer la coopération et l’intégration entre les pays du Golfe. M. Budaiwi est un diplomate chevronné puisqu’il était encore récemment l’ambassadeur du Koweït aux États-Unis, après avoir été auparavant ambassadeur en Corée du Sud et en Belgique ainsi que chef de la mission koweïtie auprès de l'Union européenne et de l'OTAN.

Arabie saoudite

L'économie saoudienne croît de 8,7% en 2022 et de 5,4% au quatrième trimestre. Sur l’ensemble de l’année 2022, le PIB réel a témoigné d’une hausse de 8,7% par rapport à 2021. Selon les estimations de la GASTAT, cette augmentation du PIB imputable à la croissance des activités pétrolières de 15,4% et des activités non pétrolières de 5,4 % en glissement annuel. L’économie de l'Arabie saoudite croît de 5,4% au T4 2022 par rapport au T4 2021. Cette croissance positive est imputable à l'augmentation des activités pétrolières de 6,1% et des activités non pétrolières de 6,2%.

L'Arabie saoudite va investir 266 Md USD pour produire une "énergie plus propre", a déclaré lundi le ministre de l'énergie, le prince Abdulaziz bin Salman. Il a ajouté que l'objectif à terme est d'exporter de l'énergie dans le monde et de produire de l'hydrogène propre.

Saudi Aramco conclut plus de 100 accords et protocoles d'accord d'une valeur de 7,2 Md USD à l’occasion de la 7ème édition du forum et du salon In-Kingdom Total Value Add (iktva). Les signatures comprennent un accord de partenariat stratégique avec Zoom et un pacte de collaboration pour mettre en œuvre des solutions de financement des fournisseurs avec Taulia Inc. Un autre accord avec la société de logistique américaine DHL permettra d'explorer la possibilité de former une coentreprise pour offrir des services logistiques à l'Arabie saoudite. La société de conseil Accenture a signé un accord pour mettre en place des services d'intégration de systèmes et de solutions numériques pour Aramco.

Les actions de Lucid Group ont doublé vendredi en raison des spéculations du marché selon lesquelles le Fonds souverains d'Arabie Saoudite (le PIF) travaille sur des plans pour racheter la totalité de l’entreprise. Lucid Group est un fabricant de véhicules électriques de luxe qui est détenu à 60% par le PIF. Les spéculations ont fait bondir les actions de Lucid de 43% vendredi après-midi. Samedi après-midi, Lucid était la sixième action la plus échangée sur les bourses américaines et la troisième plus importante sur le Nasdaq.  Le PIF et Lucid Group ne se sont pas encore exprimés sur ces spéculations.

Bahreïn

Les vols directs entre Bahreïn et le Qatar devraient prochainement reprendre pour la première fois depuis 2017. Une communication entre les autorités de l’aviation civile des deux pays a rendu possible la signature d’un accord permettant la reprise des vols directs. Pour mémoire, les relations diplomatiques entre les deux pays ont repris début 2021 avec la déclaration d’Al Ula, après trois ans et demi de rupture. 

Le vice-premier ministre a inauguré une usine de stockage et de sécurité alimentaire d'une valeur de 12 M USD. Le Bahrain Agricultural Foods Storage and Security (Bafco) a été inauguré ce vendredi, au Bahrain Business Incubator Centre à Hidd. L’usine est spécialisée dans la production et la distribution de céréales alimentaires au niveau local et leur exportation au niveau international.

EAU

La première vente aux enchères des bons du Trésor conventionnels de 2023, libellés en AED, a été sursouscrite 6,2 fois, recevant des offres d’une valeur de 1,86 Md USD. Cette forte demande a permis une allocation finale totale évaluée à 1,1 Md AED (299 M USD). Ces obligations suivent le programme réglementaire T-Bonds, mis en place l’an dernier, dont les émissions totalisent 2,45 Md USD en 2022.

ADNOC Gas a réalisé un bénéfice ajusté avant impôts et paiements d'intérêts de 8,7 Md USD au cours de l'exercice clos en octobre 2022. ADNOC Gas Processing and ADNOC LNG ont récemment fusionné pour créer ADNOC Gas. Son introduction en bourse est annoncée en décembre, pourrait avoir lieu dès ce mois-ci.

Hindustan Ports Private Limited, la branche indienne du groupe portuaire dubaïote DP World, a remporté le contrat de développement d'un terminal à conteneurs pour un montant de 519 M USD pour l'autorité portuaire de Deendayal à Tuna-Tekra, au nord-ouest de l'Inde. DP World exploite déjà cinq terminaux maritimes en Inde, dont deux à Mumbai et un à Mundra, Cochin et Chennai. Elle sera donc également en charge de toutes les étapes du développement, de la conception à l'exploitation et la maintenance d'un terminal à conteneurs de Deendayal pour une durée de 30 ans.

La société de capital-investissement Ardian, basée à Paris, ouvre un bureau à Abu Dhabi afin de poursuivre sa montée en puissance dans la région. Ce nouveau bureau d'Ardian, qui possède déjà des liens forts avec les fonds souverains émiriens ADIA et Mubadala, sera dirigé par François Aissa-Touazi. Ardian gère ou conseille un portefeuille de 140 Md USD d’actifs à l’échelle mondiale.

La société d’investissement Dubai Investment, cotée sur le marché financier de Dubaï, a acquis 9% de la banque numérique Monument Bank Limited, basée au Royaume-Uni. La société comptabilise 5,9 Md USD d’actifs totaux.

Masdar et EDF Emerge ont annoncé un partenariat avec Coca-Cola pour la construction d’une centrale solaire photovoltaïque à Al Ain. Ce projet commercial et industriel sera situé dans l’usine de Coca-Cola Al Ahlia Beverages, embouteilleur et distributeur de Coca-Cola aux Émirats arabes unis. La coentreprise se chargera de la conception, l’approvisionnement et la construction, ainsi que l’exploitation et la maintenance de la centrale pendant 25 ans.

Koweït

La démission du gouvernement, soumise lundi 23 janvier 2023, a été validée ce jeudi 26 janvier par un décret de l’émir, Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah. Selon Barrak Al-Shaitan, ministre d'État chargé des affaires du cabinet, cette démission est due à une impasse sur diverses questions clés avec le parlement koweïtien. Cependant, le ministre s’est dit confiant quant à la capacité du prince héritier à prendre l’ensemble des mesures nécessaires pour servir au mieux les intérêts du pays. La démission intervient seulement trois mois après la formation de ce gouvernement.

Ce mardi 31 janvier, le Ministre des Finances a annoncé prévoir un déficit de 5,1Md KWD (c.15 Md USD) dans son budget de 2023/2024, commençant le 1er avril 2023. Ce projet de budget a été soumis à l’Assemblée Nationale pour être ratifié. Le prix d’équilibre du baril se situe à 92 USD/baril, alors que le prix du baril pourrait n’atteindre que 70 USD en moyenne sur la même période selon les analystes (soit 10USD de moins que l’exercice précédent et 15 USD de moins que les cours actuels). On peut également souligner que les recettes hors-pétrole prévues sont en forte augmentation estimées à près de 19% des revenus. Enfin, le Ministre a justifié l’augmentation des dépenses publiques par des dépenses non récurrentes, dont le paiement de cotisation au Ministère de l'Electricité et de l'Eau (745 M KWD, c.2,4 Md USD) et au Ministère du Pétrole (319 M KWD,
c.1 Md USD).

Oman 

Selon les données du Centre national pour les statistiques et l’information (NCSI), l’inflation a progressé de 2,4% en 2022 en g.a. Dans le détail, cette hausse a été principalement alimentée par l’augmentation du prix de la nourriture (+5,3%), en particulier les matières grasses, la viande et les fruits, de l’éducation (+5%) et des transports (+3,2%).

Treize accords et MoU bilatéraux ont été signés à l’occasion de la tenue à Riyad du Forum d’investissement saoudo-omanais pour un montant dépassant 267 M USD. Ces accords concernent notamment les domaines du pétrole et du gaz, de la pétrochimie, des énergies renouvelables, de l'hydrogène vert, des mines, du tourisme, de la pisciculture, de la bourse, de la logistique et des transports.

Qatar

QatarEnergy rejoint Eni et Total Energies sur l’exploration de deux blocs offshores, situés au large du Liban. QatarEnergy détiendra une participation de 30 % dans les blocs 4 et 9, TotalEnergies (opérateur) et Eni conservant chacun 35 %. L’accord a été signé ce dimanche 29 janvier par M. Saad Sherida Al-Kaabi, ministre de l’Energie et PDG de QatarEnergy, M. Walid Fayad, ministre libanais de l'énergie, M. Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, et M. Claudio Descalzi, directeur général d’Eni.

Qatar Investment Authority, fonds souverain du Qatar, investit 150 M USD dans North Road co., un studio américain indépendant qui produit des films et séries (ex : La planète des singes, séries-réalités pour Netflix). L'opération valorise North Road à plus d’1 Md USD. La QIA avait déjà investi dans le groupe Chernin, société mère de North Road, à sa création.

L'aéroport international Hamad (HIA) a enregistré un doublement du nombre de passagers en 2022 (+102% en glissement annuel), avec un trafic de 35 734 243 passagers. L'aéroport a également connu une augmentation du nombre total de mouvements d'avions de 28,2% à 217 875 mouvements d’avions (décollages et atterrissages). À la fin de l'année 2022, 44 compagnies aériennes opèrent au départ et à destination de l'HIA. Ces résultats n’égalent pas encore ceux de 2019 (38 786 422 passagers pour 232 917 mouvements d’avions), qui avait été la meilleure année de l’aéroport depuis son ouverture en 2014.

Qatar Airways et Airbus annoncent une résolution "à l'amiable et mutuellement acceptable" du litige qui les oppose depuis plus d'un an. Les deux acteurs mettent fin à leurs actions en justice, et un projet de réparation est en cours. La source du litige entre les deux compagnies provenait d’une anomalie de peinture constatée sur les A350. Les commandes de Qatar Airways pour 50 A321, annulées dans le cadre du litige et les 23 A350 dont la livraison avait été suspendue par Qatar Airways, font partie de la solution à l’amiable. Dans une déclaration conjointe publiée ce mercredi 1er février sur leurs sites web respectifs, les compagnies se disent satisfaites de la reprise de leur partenariat.