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Région

Perspectives de croissance de l’ASEAN en 2023 selon l’ONU

Les Nations-unies ont publié l’édition 2023 du World Economic Situation and Prospects qui compile les prévisions de croissance des pays de la région : Vietnam (6,3%), Cambodge (5,6%), Indonésie (5,0%), Philippines (5,0%), Thaïlande (3,8%), Brunei (3,4%), Birmanie (3,0%), Laos (3,0%), Malaisie (3,0%) et Singapour (1,0%). Ces perspectives de croissance modérée reflètent l'affaiblissement de la demande extérieure et son effet sur les activités manufacturières et les investissements. Si les perspectives de croissance économique des pays producteurs de pétrole sont légèrement meilleures, un environnement extérieur moins favorable et des contraintes budgétaires croissantes auront un impact négatif sur la croissance des autres pays. Les incertitudes, les perturbations commerciales et la hausse des prix risquent de freiner la demande mondiale, ce qui se traduira par une baisse de la demande d'exportations en provenance de la région. En outre, la hausse des coûts de financement devrait peser également les budgets, d'autant que les déficits budgétaires et les dettes publiques restent plus élevés depuis la pandémie.

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Des progrès à réaliser en matière de fiscalité verte en Indonésie et au Vietnam

L’ASEAN Centre for Energy (ACE) a publié un article examinant les plans de relance des économies émergentes et leur alignement sur les objectifs en matière d’énergie durable et de climat en Indonésie et au Vietnam. Malgré des objectifs ambitieux en matière de transition verte, l’article conclut que les mesures fiscales des deux pays au service de la transition restent sensiblement limitées. La pandémie a notamment entraîné une baisse des investissements dans les énergies renouvelables en Indonésie. Les plans d'assainissement budgétaire pourraient limiter encore davantage la capacité à financer des projets durables dans les deux pays. L’ACE formule des recommandations pour atteindre les objectifs liés au développement durable, incluant notamment la transition budgétaire verte, le recours aux obligations vertes, la conditionnalité verte et les fonds d'échange dette-nature (debt-for-nature swaps).

Indonésie

Ratification de l’Accord sur le commerce des services de l’ASEAN (ATISA)

Via la signature le 16 janvier dernier du règlement présidentiel (Perpres) n°3/2023, l’Indonésie a ratifié l’Accord sur le commerce des services de l’ASEAN, lequel avait été approuvé le 7 octobre 2020. La Malaisie, Singapour, le Vietnam et la Thaïlande l’avaient déjà ratifié en 2021. Cet accord vise à renforcer les liens économiques entre les pays membres de la communauté économique de l’ASEAN, à accroître le commerce et l’investissement dans le domaine des services, et à produire des économies d’échelle pour les entreprises. L’accord concerne des secteurs des services comme le tourisme, la distribution et la logistique, etc. Face à l’inquiétude de la Chambre des représentants, soulevée en 2021, pour les travailleurs et les industries locales, le gouvernement lui oppose les perspectives d’une croissance de l’excédent commercial (allant jusqu’à 702,9 M USD) et du PIB (+0,004%), au cours de la première année d’entrée en vigueur de l’accord.  

Recours constitutionnel contre la règlementation Perpu

Le 5 janvier, un groupe de la société civile avait déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle, contre la règlementation gouvernementale Perpu. 13 syndicats ont également déposé un recours, considérant que la délivrance du règlement ne respecte pas le verdict de la Cour constitutionnelle sur la loi n°11/2020. En effet, la loi Omnibus, jugée anticonstitutionnelle devait être modifiée par le gouvernement, avant la date limite du 25 novembre 2023. Le gouvernement a amendé la loi par règlement avec de nouvelles dispositions non prévues initialement au motif de l’urgence liée à la crise économique mondiale. Certains estiment que le recours sera caduc si la Chambre des représentants approuve le règlement gouvernemental. Cette dernière, qui soutient majoritairement le gouvernement, doit se prononcer lors de la troisième session de 2022-2023.

Malaisie

Le taux directeur de la Banque centrale reste inchangé à 2,75%

Alors que les milieux financiers s’attendaient à une nouvelle hausse, la banque centrale (BNM) a décidé de maintenir son taux directeur à 2,75% suite à la réunion de son Comité de politique monétaire (MPC). Selon l’institution, bien que l'inflation demeure élevée, les perspectives de l'économie malaisienne restent bonnes compte-tenu de la demande intérieure et de la réouverture des frontières.

L’Etat de Perak fait le ménage dans ses participations

Afin d’optimiser ses ressources financières, le gouvernement de Perak a décidé de fermer 27 des 45 entreprises qu’il contrôlait via la Perak State Development Corporation. Certaines de ces entités ne disposaient que d’un conseil d’administration et n’avaient aucun employé. Le gouvernement régional table sur une contribution positive de ses participations à hauteur 23 M USD d’ici 2030.

Le ministère des Plantations et des denrées de base se dote d’objectifs

Lors d’une retraite du gouvernement mi-janvier 2023, le Premier ministre Anwar avait demandé à ses ministres de fixer à leur administration des objectifs (KPI) à 100 jours, 2 ans et 5 ans. C’est en partie chose faite pour Fadillah Yusof, le ministre des Plantations et des Denrées de base qui ambitionne que le pays exporte d’ici 100 jours 35 Mds MYR (8,7 Mds USD) de produits agro-alimentaires, que les petits producteurs puissent commercialiser 55 000 t de noix de palme et qu’une montée en capacité s’opère dans la formation et la R&D. Les autres ministres n’ont pas encore communiqué sur leurs objectifs.

Singapour

6,5% d’inflation et 5,1% d’inflation sous-jacente à Singapour en décembre

L’Autorité monétaire de Singapour (MAS) et le ministère du Commerce et de l'Industrie (MTI) ont annoncé ce mercredi que l'inflation sous-jacente s’est maintenue à 5,1% en glissement annuel (g.a.) en décembre, tandis que l’inflation globale a reculé à 6,5%, après 6,7% en novembre. En l’espèce, l’inflation plus élevée de l'alimentation et des services a été compensée par des augmentations de prix plus faibles pour le commerce de détail et les autres biens, ainsi que pour l'électricité et le gaz. D’après la MAS et le MTI, la baisse de l’inflation globale viendrait principalement des transports privés. Sur l'année 2022, l'inflation sous-jacente était en moyenne de 4,1% alors que l’inflation a atteint 6,1% (2,3% en 2021).

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Recul de 3,1% de la production industrielle en décembre

Selon les données de l'Economic Development Board (EDB) publiées jeudi, la production manufacturière de la cité-Etat s’est contractée pour le 3ème mois consécutif en décembre de 3,1%, une baisse moins importante qu’anticipée par les économistes interrogés par Bloomberg (-6,9%). Le déclin de la production de décembre s’expliquerait par la volatilité de la production biomédicale, alors que le secteur de l’électronique a été plus résilient (+4,6%, après un recul de -12,4% en novembre). Si l'on exclut la fabrication biomédicale, la production a modérément augmenté (+0,3%), soit une légère amélioration par rapport à la baisse de -3,8% enregistrée en novembre. Même si les chiffres de décembre ont excédé les prévisions, les économistes d’OCBC Bank restent prudents quant aux perspectives pour le 1er trimestre 2023 et tablent plutôt sur une amélioration de la production à partir du 2ème trimestre de l’année.

Investissements croisés France-Singapour dans la tech et la mobilité durable

La start-up française Pasqal, spécialisée dans les ordinateurs quantiques, a annoncé cette semaine avoir levé 100 M EUR, comptant le fonds singapourien Temasek comme principal investisseur. La start-up se donne pour objectif d’améliorer ses produits en vue d’offrir des avantages commerciaux significatifs par rapport aux ordinateurs classiques d'ici l'année prochaine, et doublera ses effectifs à 200 salariés en 2023 à cet effet. Il s'agit de la plus importante levée de fonds pour une start-up du quantique en Europe. Du côté du transport durable, Shift4Good, société de gestion française présente à Paris et à Singapour, a annoncé un investissement de 4 M EUR de la société singapourienne ComfortDelGro, qui devient ainsi le premier investisseur stratégique en Asie du Sud-Est de ce fonds de capital-risque consacré à la mobilité durable, aux côtés de plusieurs investisseurs français et européens.

Thaïlande

Visite ministérielle placée sous le signe de l’innovation

Après le Cambodge, c’est à Bangkok que le ministre délégué en charge du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, Olivier Becht, a entamé sa visite officielle les 26 et 27 janvier, peu après le déplacement du président de la République aux Sommets du G20 à Bali et de l'APEC à Bangkok en novembre dernier. Le ministre délégué a pu s’entretenir avec Saksayam Chidchob, ministre des Transports, et Supattanapong Punmeechaow, Vice Premier-ministre et ministre de l’Energie et  Saksayam Chidchob, ministre des Transports, ainsi qu’avec le chairman du Groupe CP, plusieurs potentiels investisseurs thaïlandais en France et membres de la communauté d'affaires française. Le programme a commencé par une visite du centre de commande du satellite THEOS-2 – fourni par Airbus Defence and Space – de l'agence spatiale thaïlandaise (GITSDA), ainsi qu’à l’inauguration du centre de maintenance pour trains d’atterrissage de l’entreprise REVIMA, détenue en majorité par le fonds français Ardian, soulignant ainsi l’importance de la coopération franco-thaïlandaise dans le secteur aérospatial. Avec le lancement de « l’Année de l’Innovation France-Thaïlande 2023 », cette visite a permis de  réaffirmer l’objectif de la France de renforcer la collaboration entre les écosystèmes d'innovation français et thaïlandais, en priorité dans des secteurs tels que l'espace, l'environnement, la santé, ou les industries culturelles et créatives.

Relance des négociations avec l’UE pour un accord de libre-échange

Le Vice-Premier ministre et ministre du Commerce thaïlandais, Jurin Laksanawisit, a rencontré Valdis Dombrovskis, Vice-président de la Commission européenne pour les Affaires économiques et commissaire européen au Commerce, à Bruxelles, afin de discuter d'une possible reprise des négociations commerciales entre l'UE et la Thaïlande, et susciter de nouvelles opportunités économiques. Le commissaire européen a affirmé le souhait des deux parties de travailler sur un accord de libre-échange complet, comprenant des dispositions ambitieuses en matière de durabilité et a annoncé que les consultations pour relancer les négociations vont être engagées prochainement.

Nouvelle hausse de 25 points de base des taux directeurs de la BoT

La Thaïlande a procédé à une 4ème hausse consécutive de ses taux d'intérêt ce mercredi, et a signalé un resserrement monétaire durable. La Bank of Thailand (BoT) a relevé son taux directeur de 25 points de base pour le porter à 1,5%, le plus élevé depuis septembre 2019, afin de contenir l'inflation pendant la reprise économique post-pandémie. Cette hausse de taux correspond aux attentes du marché, 21 des 23 économistes interrogés par Reuters prévoyant une hausse de 25 points de base du taux d’intérêt. Le secrétaire du Comité de politique monétaire de la banque centrale, Piti Disyatat, a déclaré que la banque continuerait à augmenter progressivement le taux d'intérêt directeur jusqu'à ce que l'inflation revienne dans la fourchette cible de 1 à 3%, ce qui pourrait être le cas d'ici la fin de l'année. Il a également mentionné que l'économie retrouvera cette année des niveaux d’activité proches de ceux d'avant crise et continuera de croître en 2024.

Philippines

Croissance du PIB de 7,6% en 2022, au plus haut depuis 45 ans

Pour l'année 2022, les principaux contributeurs à la croissance sont les secteurs du commerce de gros et de détail, et de la réparation d'automobiles et de motocycles (8,7%), l’industrie manufacturière (5%) et la construction (12,7%). Les secteurs primaire, secondaire et tertiaire ont affiché des croissances positives de 0,5%, 6,7% et 9,2%, respectivement. Du côté de la demande, la consommation finale des ménages a augmenté de 8,3%, les dépenses des administrations publiques de 5%, la formation brute de capital fixe de 16,8%. Les exportations de biens et services ont augmenté 10,7%, contre 13,1 % pour les importations. Au T4, l'industrie et les services ont affiché une croissance positive de respectivement 4,8% et 9,8% en g.a.. L'agriculture, la sylviculture et la pêche ont enregistré une contraction de 0,3%. 

La banque centrale approuve un emprunt étranger de 2 Mds USD au T4 2022

Pour la période d'octobre à décembre 2022, le conseil monétaire de la BSP a approuvé un emprunt étranger du secteur public de 2 Mds USD (-33,0 % par rapport à la même période en 2021). Les emprunts étrangers à destination du secteur public s’élèvent ainsi à 10,3 Mds USD pour l’année 2022 (-21,4% par rapport à 2021). Ces emprunts prennent principalement la forme d’émissions d’obligations (4,8 Mds USD), de prêt-projets (4,7 Mds USD) et de prêts-programmes (0,9 Md USD). Selon la BSP, ces emprunts étrangers visent principalement au financement des besoins généraux du gouvernement (46,2%), de projets de transport (35,2%), de projets et programmes de réponse à la pandémie de Covid-19 (13,1%) et de projets de développement des infrastructures (5,5%).

La balance des paiements atteint un déficit record de 7,3 Mds USD en 2022

Les Philippines ont affiché un excédent de la balance des paiements de 612 M USD pour le mois de décembre 2022, portant le niveau annuel à un déficit record de 7,3 Mds USD. Elles avaient enregistré un excédent de 1,3 Md USD en 2021. Selon la Banque centrale des Philippines (BSP), le déficit enregistré en 2022 est lié à un déséquilibre de la balance commerciale, en raison notamment de la hausse des prix internationaux des produits de base et de la reprise de l’activité économique domestique, alliées à une valeur du peso philippin historiquement basse par rapport au dollar américain. 

Cambodge

Première visite ministérielle depuis 2015 !

Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, a effectué une visite officielle au Cambodge les 24 et 25 janvier, qui a permis de réaffirmer l’engagement français dans l’ASEAN et de renforcer la coopération économique France-Cambodge. Il était accompagné d’une délégation d’entreprises conduites par François Corbin, représentant spécial pour les relations économiques avec l’ASEAN. Le ministre et sa délégation ont été reçus par le Premier ministre Hun Sen, le ministre délégué et secrétaire général du Conseil pour le développement du Cambodge ainsi que les ministres du Commerce ainsi que des Travaux publics et des Transports. Le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de la Construction a également présidé avec Olivier Becht une cérémonie de pose de la première pierre du monument aux morts français et cambodgiens de la Première guerre mondiale (érigé en 1925 et détruit par les Khmers rouges en 1977). De nombreux projets ont été évoqués, qui pourraient mobiliser l’expertise d’entreprises française dans les transports, l’énergie ou la construction, sans oublier l’appui du secteur financier. Pour mémoire, le commerce bilatéral représente à peu près 1,4 Md EUR/an, avec un fort excédent cambodgien.

Croissance résiliente du secteur bancaire

Le secteur bancaire au Cambodge a enregistré une croissance solide en 2022. Les encours de prêts ont augmenté de 21,7% pour atteindre 56 Mds USD et les dépôts de 15,3% à 45 Mds USD, selon la Banque Nationale du Cambodge. Les actifs courants du système bancaire se sont élevés à 80 Mds USD(+15,9%). Les technologies financières continuent de se développer, avec 17,9 M de comptes de porte-monnaie électronique enregistrés fin décembre 2022. Le pays compte 58 banques commerciales, 9 banques spécialisées et 86 institutions de microfinance, avec plus de 2 600 sièges et succursales ainsi que près de 4 000 guichets automatiques bancaires dans tout le royaume. A ce jour, 67% de la population a accès à des services financiers formels, contre 59% en 2021. On remarque toutefois que cette forte atomisation du secteur peut poser problème, notamment de solidité face aux créances douteuses et de professionnalisme pour les plus petits établissements, malgré la supervision de la banque centrale.

Vers un chemin de fer rapide ?

China Road and Bridge Corporation (CRBC) a réalisé une étude de faisabilité pour un projet de modernisation de la voie ferrée Phnom Penh-Poipet (382 km). Les travaux prendraient 4 ans pour un coût de plus de 4 Mds USD. La ligne ferroviaire améliorée permettra de rouler à une vitesse de 160 km/h, contre à peine plus de 30 km/h actuellement. Ce projet sera à l’ordre du jour d’une réunion avec le ministère de l’Economie et des Finances le 30 janvier pour discuter des conditions de mise en œuvre. Le gouvernement a réaffirmé à plusieurs reprises son intention de développer le secteur ferroviaire afin d’améliorer la connectivité à l’intérieur du pays et avec les pays de la région (ligne de chemin de fer entre Ho Chi Minh-Ville et Phnom-Penh faisant partie d’un réseau pan-ASEAN par exemple).

Laos

Le retour attendu des touristes… chinois

Après la réouverture de ses frontières – le 8 janvier vis-à-vis du Laos, la Chine vient d’annoncer la liste des 20 pays ouverts pour les voyages de groupe de ses ressortissants. Le Laos en fait naturellement partie (à l’inverse, la Hongrie est le seul pays de l’UE à bénéficier de cette mesure). Le Laos se prépare donc à accueillir cette manne touristique, comme la province de Savannakhet qui investit dans ses sites touristiques ou Luang Prabang qui cherche à faire revenir des investisseurs dans l’hôtellerie. Il faut dire qu’avant crise, ce sont 1,5 million de touristes chinois qui s’étaient rendus au Laos et que ces touristes sont connus pour beaucoup dépenser (même si cela est bien souvent au profit d’entreprises chinoises contrôlant leurs voyages et séjours). Pour mémoire, le Laos a accueilli 650 000 touristes internationaux en 2022 et vise d’en accueillir 1,4 million en 2023. Même en profitant de son classement parmi les 25 meilleures destinations touristiques au monde par CNN, le tourisme ne reprendra que progressivement et ne suffira pas à lui seul à obtenir une croissance de plus de 5% du PIB attendue par les autorités.

Une situation financière restant bien délicate

Même si les autorités martèlent qu’elles honoreront leurs dettes, le Laos n’est toujours pas dans une situation enviable. Son inflation n’est toujours pas sous contrôle (plus de 39% en glissement annuel en décembre), sa monnaie reste très faible malgré une légère reprise récente (-40% environ vis-à-vis des monnaies de ses trois principaux partenaires commerciaux que sont la Chine, la Thaïlande et le Vietnam), une dette publique qui se rapproche des 100% du PIB et des liquidités juste suffisantes pour faire face à ses achats (grâce à une forte mobilisation des recettes des concessions et à un meilleur contrôle des changes, y compris via un durcissement de sa réglementation sur les bureaux de change). Les autorités pourraient gagner leur pari, fondé sur une reprise du tourisme et la poursuite du développement des exportations, en particulier vers la Chine. Toutefois, la réforme des entreprises d’État, fortement déficitaires, et l’amélioration des recettes fiscales doivent être poursuivies sans relâche, et, surtout, il faut espérer que la conjoncture internationale restera bien orientée. Beaucoup de conditions à remplir, pas toutes évidentes.

Birmanie

Augmentation de 45% des entreprises inscrites au registre du commerce en 2022

Selon le registre des entreprises birman (DICA), le nombre des entreprises inscrites augmente de 45% à 11 618 en 2022 par rapport à l’année précédente. Il s’agit toutefois d’une amélioration relative par rapport à la tendance observée en 2021, qui avait vu une chute de 47%.

Rapport de l’ONG Justice For Myanmar

Dans son rapport récent « Developing a Dictatorship », Justice For Myanmar (JFM) nomme plus de 60 gouvernements, organisations internationales et des institutions financières qui soutiennent directement et indirectement le gouvernement militaire depuis le coup d’Etat du 1er février 2021. Ce soutien s’opère sous quatre formes principales : politique, financier, coopération technique et location de biens.