Grâce à la dominance de l’hydroélectricité et du nucléaire dans son mix électrique depuis près d’un demi-siècle, la Suède produit une électricité de base bas-carbone et compétitive. Combinés à l’essor récent des éoliennes terrestres, ces actifs permettent au pays d’être le plus grand exportateur européen d’électricité en 2022 (près de 20 % de sa production) et ont favorisé le développement de nombreuses industries électro-intensives. Le gouvernement anticipe actuellement un doublement de la consommation d’ici à 2040 en raison des nouvelles ambitions climatiques du pays qui nécessitent un recours massif à l’électricité (électrolyseurs, gigafactories, etc.). Il souhaite que la production électrique reste bas carbone (objectif d’un mix électrique 100 % décarboné en 2040) et soutient le développement du nucléaire (projets de 4 nouveaux réacteurs modulaires SMR à Ringhals). Libéralisée dès 1996, la production reste détenue depuis une vingtaine d’années par les trois grands acteurs régionaux (Vattenfall, Fortum, Uniper). La Suède est située sur un marché nordique et balte de l’électricité (Nord Pool) qui est un modèle d’intégration régionale (90 % de la production de la zone y est échangé contre environ 20 % en France sur EEX).