Le système de retraite suédois, qui associe répartition et capitalisation se compose de trois piliers :

  • Premier pilier : Les pensions de l’Etat, une combinaison de répartition et de capitalisation (qui représente 65% à 70% de la pension moyenne)
  • Deuxième pilier : Le complément employeurs (par capitalisation), prévu par les conventions collectives et qui couvre environ 90% des employés suédois (25% à 30% de la pension moyenne)
  • Troisième pilier : Le complément personnel (capitalisation) qui correspond à l’épargne personnelle des actifs (5% de la pension moyenne).

Organisé autour de trois piliers depuis 1973 (date de la création du 2ème pilier), le régime a fait l’objet de nombreuses réformes, la plus importante étant celle de la fin des années 1990 transformant en profondeur le premier pilier. Cette réforme libéralise considérablement ce dernier, en créant un système notionnel à cotisations définies. L’objectif de la réforme était de mettre en place un système plus équilibré et incitatif au recul de l’âge de la retraite, en modifiant le calcul des pensions et en introduisant une dose de capitalisation au sein du premier pilier même. Le 2ème pilier, le complément employeur, est administré par les conventions collectives et complète le premier en fournissant une importante partie des revenus de retraites, surtout pour les hauts revenus. Le troisième pilier, quant à lui, reste largement sous-utilisé. Grâce aux piliers par capitalisation, le bilan du système apparaît comme très satisfaisant avec un taux de remplacement moyen de 80%. Cela étant, certains objectifs de la réforme n’ont pas été atteints comme le recul de l’âge de départ à la retraite à 65 ans.