Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahrein, des Emirats arabes unis, du Koweit, d'Oman, du Qatar et du Yémen.

ser ad

 

Edito - La iDiversification

La Tech mondiale vit sans doute sa pire crise depuis 2001. Les pays du Golfe renforcent toutefois leurs positions dans ce secteur qui est devenu en quelques années “la nouvelle frontière” de leur diversification.

Historiquement les politiques de “l’après pétrole” ont d’abord misé sur les industries dérivées de l’or noir ou intensives en énergie (années 1980), d’une part, et sur la patrimonialisation de la rente via les grands fonds souverains type ADIA ou KIA, d’autre part.

A partir des années 1990-2000, ces politiques se sont progressivement étendues aux services : tourisme, transports, médias, finances… C’est à cette époque qu’émergent les villes comme Dubaï et Doha telles que nous les connaissons aujourd’hui. Se forme aussi, à la même période, une nouvelle génération de fonds souverains qui consolident des actifs publics et adoptent des stratégies industrielles plus offensives (ICD, Mubadala, QIA).

Depuis le milieu de la décennie 2010, le Golfe est entré dans une troisième phase. Les initiatives des phases précédentes se poursuivent mais deux nouveautés émergent : la nécessité de rationaliser les finances (gérer mieux et diversifier les recettes) suite à l’effondrement des cours du pétrole en 2014 et, par ailleurs, le pari sur le numérique incarné notamment par les 45 Md USD d’investissement du PIF dans le Vision Fund du japonais Softbank en 2018, le plus grand chèque jamais signé à un fonds de venture capital.

Aujourd’hui, alors que ce secteur est en pleine tourmente — le Nasdaq 100 perd 37 % depuis janvier —, les pays de la région y intensifient leurs investissements. Le PIF révèle par exemple cette semaine qu’il a renforcé ses positions dans Alphabet (Google) et Meta (Facebook, WhatsApp, Instagram), alors que les cours des deux sociétés ont chuté de 32 % et 67 % respectivement.

Plusieurs investisseurs de la région ont également participé au très médiatisé rachat de Twitter par Elon Musk. VyCapital, un fonds de venture installé au DIFC à Dubaï, a pris 700 M USD de parts et QIA, 375 M USD. Kindgom Holding, le fonds du prince saoudien Alwaleed bin Talal, qui était l’un des principaux actionnaires de Twitter pré-acquisition, a également choisi de maintenir sa participation désormais valorisée à 1,9 Md USD.

Cette semaine enfin, l’Abu Dhabi Finance Week a démontré à nouveau l’intérêt des Emirats pour les cryptomonnaies. L’une des guest stars de l’événement était le fondateur de la plateforme de trading Binance, Changpeng Zhao, qui vit à Dubaï. Dans un coup de poker digne de la journée des Dupes — qui s’est d’ailleurs joué sur Twitter cette fois —, ce dernier a précipité la chute de son principal concurrent FTX et plongé son secteur dans une crise sans précédent — le Bitcoin perd 64 % depuis le début de l’année. Cela n’a pas empêché ADGM d’accorder une nouvelle licence à Binance cette semaine et Mubadala de racheter la start-up singapourienne AirCarbon, une bourse du carbone basée sur la blockchain. Diversification certes, mais à haut risque.  

 

Graphique de la semaine - Valorisation des entreprises technologiques : évolution de l'indice Nasdaq 100 Tech  Nasdaq 100 Tech

Sources : Nasdaq, SER

 

Pétrole et gaz

Brent (cours au 17/11/2022 à 18h45 GST) :  92 USD 
+ 15 % depuis début 2022
Tendance baissière sur les cinq derniers jours

Les prix à terme du pétrole ont augmenté en fin de semaine dernière, le Brent étant passé d'environ 92 USD le baril à près de 97 USD en moins de 48 heures. La référence anglaise a ensuite vu ses prix à terme diminuer depuis lundi 14 novembre et ces derniers s'échangent actuellement, jeudi soir GST, à 92 USD le baril.

La tendance baissière des derniers jours a toutefois été ponctuée par deux pics soudains, les 15 et 16 septembre, qui ont momentanément ramené les prix à terme du Brent aux environs de 95 USD le baril. Tous deux s'expliquent par des facteurs géopolitiques et témoignent de l'importance de cette composante dans la volatilité des prix pétroliers, composante quelques fois occultée par l'ensemble des incertitudes économiques actuelles qui pèsent également sur les marchés des commodités (économie chinoise, inflation généralisée, hausse des taux…). Plus précisément, le premier pic mentionné est lié à la crainte d'une intensification de la guerre en Ukraine après la chute d'un missile, dont l'origine demeure inconnue, en Pologne (membre de l'OTAN). Les prix pétroliers ont ensuite augmenté à nouveau le lendemain à la suite d'une attaque d'un pétrolier au large d'Oman, un espace maritime stratégique dans les échanges pétroliers.  

La baisse des prix de l'or noir ces derniers jours semble toutefois être liée à une tendance de fond. La prudence est de mise côté offre en attendant la première semaine de décembre et ses importantes échéances. Pour rappel : l’OPEP+ se réunira le 4 décembre et devrait maintenir une offre resserrée (le statu quo semble être privilégié) puis l’interdiction par l’UE d’importer du brut russe entrera en vigueur à partir du 5 décembre. Du côté de la demande, la tendance est également à la baisse en raison des incertitudes qui continuent de peser sur les économies chinoise (avec la politique zéro-covid) et américaine (dont la banque JP Morgan a récemment anticipé une légère récession en 2023 étant donné la forte hausse des taux). 

Face à ce climat incertain et à cette tendance baissière, l'AIE et l'OPEP jouent ici de concert : les deux organisations ont abaissé, cette semaine, de 100 000 b/j leurs estimations portant sur la demande mondiale de pétrole en 2023. Une certaine harmonie donc, au sein de marchés pétroliers toujours aussi agités. 

 

Brèves économiques

Arabie saoudite 

En octobre 2022, l'inflation CPI du Royaume a augmenté de 3,0 % en g.a. Cette hausse est principalement liée aux prix des produits alimentaires et des boissons (+4,4 %), des prix du logement, de l'eau, de l'électricité, du gaz et des autres combustibles (+3,3 %) et des prix des transports (+4,4 %). En septembre dernier, l'inflation enregistrait une croissance de 3,1 %.      

Le Public Investment Fund (PIF) augmente sa participation dans Meta et Alphabet au T3 2022, selon sa dernière déclaration. Le fonds souverain a ainsi révélé qu'il détenait environ 3,26 millions d'actions de classe A dans Meta, la société mère de Facebook, contre 418 000 actions de classe A à la fin du T1 2022 et 2,94 millions à la fin du T2 2022. Le document indique également que le PIF a considérablement augmenté sa participation dans Alphabet, la société mère de Google, passant de 213 000 à 4,26 millions d'actions de catégorie A à la fin du T3.

30 Md USD d’accords signés entre l’Arabie saoudite et la Corée du sud lors de la visite du Prince héritier Mohammed ben Salmane à Seoul le 16 novembre. Les accords portent sur de nombreux secteurs dont l’énergie, le ferroviaire, la pharmacie et l’industrie. L’entreprise d’électricité KEPCO a ainsi signé un MoU avec le fonds souverain saoudien PIF afin de construire et exploiter une usine de production d’hydrogène et d’ammoniac en Arabie saoudite. D’un montant estimé de 6,5 Md USD, l’usine devrait produire 1,2 million de tonnes par an d’hydrogène vert et d’ammoniac. La construction est prévue de 2025 à 2029. Autre contrat d’importance, Saudi Aramco va investir 7 Md USD dans un complexe pétrochimique en Corée du Sud. Baptisé Shaheen, ce projet (raffinerie et craqueur pétrochimique) sera développé par S-Oil, filiale coréenne d’Aramco. Il aura une capacité de production totale de 3,2 millions de tonnes de produits pétrochimiques (éthylène, propylène…). Il s’agit du second projet pétrochimique d'Aramco dans le pays. 

Le géant minier Saudi Ma'aden et Gulf Cryo, le leader régional de la gestion de la chaîne de valeur circulaire complète du carbone, vont créer une usine de capture du carbone en Arabie saoudite. Selon l'accord, Gulf Cryo construira et exploitera la méga usine de capture du dioxyde de carbone au sein du complexe intégré de phosphate de Maaden à Ras Al Khair pour une période de 20 ans. Ce projet s’inscrit dans la stratégie CCE (Circular Carbon Economy) du Royaume et vise à réduire les émissions de carbone de la société minière nationale tout en fournissant une source de CO2 propre qui sera utilisée dans des applications de gaz industriels. Le CO2 capturé sera distribué par Gulf Cryo, en partie à l'International Maritime Industries (IMI), le grand chantier naval saoudien, et le reste sera utilisé dans des applications industrielles telles que l'EOR (Enhanced Oil Recovery) et le dessalement de l'eau, ainsi que dans d'autres industries comme l’agroalimentaire.        

Le PIF et BlackRock signent un protocole d'accord afin d'investir dans les infrastructures en Arabie saoudite. L'accord vise à ancrer la stratégie d'infrastructure de BlackRock au Moyen-Orient et à établir un cadre pour explorer conjointement des projets d'infrastructure au Moyen-Orient, la majorité des activités d'investissement étant axées sur l'Arabie saoudite, a déclaré le PIF dans un communiqué. BlackRock cherchera à mettre en place une équipe d'investissement dans les infrastructures à Riyad pour couvrir la région du Moyen-Orient, afin de soutenir cette initiative. Les projets ciblés couvrent une série de secteurs, notamment l'énergie, l'électricité, les services publics, l'eau, l'environnement, les transports, les télécommunications et les infrastructures sociales.        

Saudi Aramco a attribué à l'entrepreneur italien Saipem le contrat principal d'un appel d'offres pour l'installation de structures sur les champs pétroliers et gaziers offshore d'Abu Safah et Safaniya en Arabie saoudite. Le contrat, estimé à 120M USD, prévoit l'installation de structures sur les deux champs pétroliers offshore.

Bahreïn

1,8 Md USD d'accords commerciaux ont été signés lors du salon Bahrain International Airshow 2022, qui s’est tenu du 9 au 11 novembre à la base aérienne de Sakhir. Selon les médias du Royaume, plus de 200 délégations militaires et civiles et près de 185 entreprises de plus de 30 pays y ont participé. Le ministre des Transports et des Télécommunications, Mohammed Al Kaabi, a officiellement annoncé que la prochaine édition du BIAS 2022 se tiendra à la même période en novembre 2024.

Un taux de participation record de plus de 73 % a été enregistré lors du premier tour des élections nationales (législatives et municipales) du 12 novembre 2022. Il s'agit du plus haut taux de participation depuis le lancement des élections quadriennales en 2002.

Emirats arabes unis 

Abu Dhabi Global Market (ADGM) a organisé, cette semaine, la première édition de l’Abu Dhabi Finance Week (ADFW). Le salon, qui s’est étendu sur quatre jours, a accueilli de nombreux acteurs financiers internationaux de premier plan (dont ADIA, Banque Mondiale, Blackrock, Binance, BNP, Chimera, Goldman Sachs, J.P. Morgan, Rothschild & Co) autour de cinq principaux thèmes : Gestion d’actifs, Fintech, Restructuration, Cryptoactifs et Finance verte. L’ADFW a également été l’occasion, pour les autorités d’Abu Dhabi, de dévoiler le nouveau concept de l’économie émirienne dite faucon, terminologie souhaitant entrer dans le vocabulaire économique commun au même titre que les tigres asiatiques et les lions africains 

Binance, la plus importante plateforme d'échange de crypto-monnaies au monde, a reçu une autorisation de services financiers (FSP) des autorités afin d’opérer à Abu Dhabi Global Market (ADGM). Le PDG et fondateur de la plateforme, Changpeng Zhao (CZ), était d’ailleurs dans la capitale émirienne cette semaine afin de participer à l’Abu Dhabi Finance Week. Quelques jours après la faillite d’un de ses principaux concurrents, CZ a plaidé pour davantage de transparence dans la filière ainsi que pour la mise en place de bonnes pratiques au niveau global (niveau adéquat de réserves, non-utilisation de native token comme garantie...)

Le fonds souverain d'Abu Dhabi, Mubadala Investment Company, a confirmé mercredi qu'il avait acquis une participation stratégique dans la société AirCarbon Exchange (ACX), basée à Singapour. La participation précise n’a pas été confirmée par le fonds souverain mais, selon Bloomberg, s’élèverait à 20 % minimum. ACX est une bourse du carbone, où les entreprises s’échangent des crédits d’émissions, en utilisant la technologie blockchain. Cet investissement intervient quelques jours après l’annonce, faite par ADGM dans le cadre de la COP 27 en Egypte, du lancement prochain d’une telle bourse à Abu Dhabi justement opérée par ACX. Cette initiative s'inscrit dans le cadre plus global des efforts déployés par les Emirats afin d’atteindre l’objectif des émissions nettes nulles de GES d'ici 2050 tout en se préparant à accueillir la future COP28 l'année prochaine.

Le géant émirien des énergies propres Masdar consolide sa présence en Egypte. Le consortium mené par Masdar (aux côtés d'Hassan Allam Utilities et d'Infinity Power) a signé, dans le cadre de la COP 27 en Egypte, un accord-cadre avec des partenaires égyptiens concernant le développement d'un projet d'hydrogène vert de 2 gigawatts (GW) dans la zone économique du canal de Suez (SCZONE). Cet accord cadre fait suite au protocole d'accord signé en avril 2022 entre ces mêmes acteurs et visant à atteindre une capacité d'électrolyse de 4 GW dans le pays d'ici 2030 afin de produire 480 000 tonnes d'hydrogène vert par an et ce, via deux sites (SCZONE et sur la Méditerranée). A la suite de cet accord-cadre, la première usine, dans la SCZONE, devrait être opérationnelle d'ici 2026.  Pour rappel, ce même consortium avait signé un protocole d'accord la semaine dernière afin développer un projet éolien terrestre de 10 GW chez le pays hôte de la COP27. L’objectif sous-jacent au niveau politique égyptien est connu :  investir dans de nouvelles capacités d’énergies renouvelables afin que ces dernières représentent 42 % du bouquet énergétique du pays d'ici 2035.

La branche de gestion d'actifs du groupe indien Kotak Mahindra a déclaré avoir obtenu un investissement de 500 M USD du fonds souverain émirati Abu Dhabi Investment Authority (ADIA) pour son 13e fonds immobilier (qui sera doté d’une capacité d’1 Md USD). Kotak Investment Advisors Ltd (KIAL) a soutenu avoir jusqu'à présent levé, géré ou conseillé plus de 3,3 Md USD d’actifs immobiliers. Ce n’est pas la première fois que ces deux acteurs financiers travaillent ensemble : ADIA avait ainsi participé au dernier fonds immobilier de KIAL il y a seulement cinq mois. Un investissement stratégique en ces temps d'inflation généralisée.

Le groupe AD Ports d'Abu Dhabi acquiert la totalité des parts de Noatum, un opérateur portuaire espagnol, pour 2,5 Md AED (681 M USD). Noatum, qui emploie 2600 personnes, opère dans trois segments d'activité : la logistique, le maritime et la gestion des terminaux portuaires. Le groupe est présent dans 26 pays et est particulièrement actif en Espagne, Turquie, États-Unis, Royaume-Uni et Chine. Sous réserve des approbations réglementaires nécessaires, la clôture de la transaction est prévue pour le S1 2023. AD Ports continue donc son développement à l’international, quelques mois après l’achat d’une participation majoritaire dans les compagnies maritimes égyptiennes Transmar et TCI.

Koweït

Selon la PART (Public authority for road and transportation), le projet ferroviaire au Koweït, en cours depuis plusieurs années et qui devait sortir de terre en 2021 puis 2023, dans le cadre du programme Kuwait Vision 2035, n’en est encore qu’à ses balbutiements. Ainsi, le ministère des travaux publics vient juste d’accepter de poursuivre les procédures de soumission de projets, et la PART devrait commencer la conception préliminaire de la première phase du programme.

L’UE repousse sine die le vote portant sur la levée des visas pour les koweitiens qui souhaitent se rendre dans l’espace Schengen. Ce vote devait se tenir cette semaine, au lendemain de la visite du vice-président de la commission européenne au Koweït, Margaritis Schinas. Toutefois, l’exécution récente de sept détenus (une première depuis 2017) a entraîné une levée de boucliers du côté de Bruxelles, et pourrait avoir compromis ce vote, tant attendu et demandé par le Koweït.

Oman

Le FMI a récemment publié son article IV pour le Sultanat d’Oman. Soutenue notamment par la hausse de la production pétrolière, la croissance du PIB omanais pourrait atteindre 4,3 % en 2022, puis 4,1 % l’année prochaine, selon le FMI. L’inflation pourrait s’élever pour sa part à 3 % cette année, puis 2,5 % en 2023. De façon générale, l’organisation de Washington précise que les soldes budgétaire et extérieur vont nettement s'améliorer à court terme, notamment grâce aux prix élevés du pétrole. Le FMI note toutefois des facteurs d'incertitude dont de potentielles pressions inflationnistes accrues dues à la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et de l'énergie ainsi que de possibles perturbations persistantes dans les chaînes d'approvisionnement mondiales.

Le conseil d’administration d’HSBC Oman, 7e banque du Sultanat en termes d’actifs (6,1 Md USD), a accepté la proposition d’achat formulée par Sohar International Bank, 3e banque du pays (10,7 Md USD). Envisagée au 2nd semestre 2023, la finalisation de cette opération pourrait donner naissance à la 2e banque d’Oman, derrière Bank Muscat, leader incontesté du secteur avec 34 Md USD d’actifs, soit un tiers des actifs bancaires du pays. 

Projet développé conjointement par les groupes omanais OQ et koweitien Kuwait Petroleum International, la raffinerie de Duqm devrait entrer en production commerciale avant la fin de l’année 2023. La construction de la raffinerie, d’une capacité totale de 230 000 barils par jour, serait achevée à hauteur de 95 %.

Qatar

La balance commerciale du Qatar au cours des neuf premiers mois de l'année atteint 101,27 Md USD, son plus haut niveau depuis 2013. Les recettes d'exportation ont continué d'augmenter en septembre, s'élevant à 13,07 Md USD, dont 9,72 Md USD provenant du secteur gazier. Le récent relèvement des notes de crédit souverain du Qatar par Moody's et S&P confirme des perspectives stables pour le pays, soutenues par la hausse des prix des hydrocarbures.

Le directeur général de Qatar Airways dévoile les deux phases du projet d'expansion de l'aéroport international de Hamad (IHA), qui portera la capacité de l'aéroport à 70 millions de passagers par an, contre 40 millions actuellement. La "phase A" comprend neuf projets et prévoit une augmentation de la capacité à 58 millions de passagers par an. La phase B, qui devrait débuter début 2023, devrait viser une capacité à plus de 70 millions de passagers par an. Cette deuxième phase inclura de nouveaux halls et un terminal de fret.

Au Qatar, le total des permis de construire délivrés en octobre a augmenté de 41,9 % en glissement annuel, ceux délivrés à Doha ayant plus que doublé (+125,2 %). L’Autorité de la planification et des statistiques note également une augmentation de 50,1 % en glissement annuel des certificats de fin de chantier délivrés en octobre 2022. Après une décennie consacrée aux travaux directement et indirectement liés à la Coupe du monde, le Qatar devrait réorienter ses investissements dans le secteur de la construction vers les villes nouvelles, qui se veulent durables et connectées, en ligne avec la Qatar National Vision 2030.