Cette veille hebdomadaire présente l'actualité économique et financière en Suisse du 21 au 28 octobre 2022.

Faits saillants  

  • Prolongation de l’accord fiscal dérogatoire sur le télétravail transfrontalier jusqu’au 31 décembre 2022
  • Annonce du plan de restructuration de Crédit Suisse
  • Relèvement des dépenses prévues au budget public 2023

Macroéconomie

  • Fiscalité :  L’accord bilatéral dérogatoire sur l’imposition des frontaliers en télétravail a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2022. Adopté dans le cadre d’une situation sanitaire exceptionnelle, il sera caduque au 1er janvier 2023. Les administrations suisse et française poursuivent les négociations en vue d’aboutir à un accord pérenne.
  • Conjoncture :  D’après le baromètre mensuel du centre d’études KOF, les perspectives économiques suisses restent orientées à la baisse, en particulier dans l’industrie manufacturière et l’hôtellerie-restauration.  
  • Finances publiques : Après avoir transmis son projet de budget pour 2023 au Parlement en août, le Conseil fédéral vient d’annoncer des dépenses supplémentaires à hauteur de 4 Mds CHF, essentiellement imputables au mécanisme de sauvetage du secteur de l'électricité.

Situation sanitaire

  • Covid-19 :   Les indicateurs de suivi indiquent un léger repli de la vague épidémique : du 17 au 24 octobre, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a recensé 30 176 nouvelles infections, en recul de 18,5 % par rapport à la semaine précédente, le nombre de nouvelles hospitalisations ayant également diminué (-15 %).

Secteur financier

  • Crédit Suisse : Confrontée à une crise inédite, la banque a annoncé le 27 octobre un plan de réorganisation massif, marqué par la restructuration de la banque d’investissement, l’accélération du programme de réduction des coûts via notamment la suppression de 9 000 emplois et l’entrée au capital de la banque saoudienne Saudi National Bank, qui deviendrait son premier actionnaire (près de 10 % des parts), dans le cadre d’une levée de fonds globale de 4 Mds CHF.
  • UBS : Malgré un repli de 24 % en glissement annuel, les résultats trimestriels de la première banque suisse ont dépassé les prévisions des analystes, avec un bénéfice net de 1,7 Md USD.
  • Politique monétaire : Selon UBS, la hausse des taux d’intérêt et la chute des marchés des actions devraient fortement affecter le résultat trimestriel de la Banque nationale suisse, qui sera publié le 31 octobre.
  • En réponse à une proposition du Conseil national, le Conseil fédéral a rejeté le principe d’élargissement du mandat légal de la BNS aux objectifs climatiques, estimant qu’elle devait se concentrer sur la stabilité des prix.

Secteurs non financiers 

  • Energie : A la demande de l'Union suisse des arts et métiers (Usam), le Conseil fédéral étudie la possibilité d’ouvrir aux 34 000 entreprises qui se fournissent en électricité sur le marché libre - à l’origine de 40 % de la consommation électrique de la Suisse –  la possibilité de revenir à l’approvisionnement de base sur le marché réglementé (fournisseur local imposé à un prix non négociable).
  • L’appel d’offre relatif à la réserve hydroélectrique pour renforcer la sécurité de l’approvisionnement au cours de l’hiver 2022/23 a été clôturé.

  • Médias : Selon le think tank Avenir Suisse, le mandat de service universel du groupe audiovisuel public suisse, la SSR, ne serait plus adapté et gagnerait à être redéfini.

  • Innovation : Le Conseil fédéral a approuvé la révision totale de l’ordonnance sur les contributions de l’Agence suisse pour l’encouragement de l’innovation (Innosuisse).
  • Télécoms : Au terme d’un litige opposant la Commission de la concurrence (Comco) et Swisscom, numéro un des télécommunications helvétiques, l’opérateur s’est vu contraint d’adopter un nouveau mode de construction de son réseau de fibre optique, en passant d'une seule ligne d'accès pour plusieurs ménages (PMP) à une distribution directe depuis les centraux téléphoniques (P2P).