Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahrein, des Emirats arabes unis, du Koweit, d'Oman, du Qatar et du Yémen.

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Edito - La coupe du salut 

Dans un contexte économique international de plus en plus incertain, les décisions semblent se radicaliser. En dépit des craintes de récession et alors que certains prédisaient un ralentissement, le 21 septembre, la FED a réhaussé pour la troisième fois en quatre mois son taux directeur de 75 points de base. En six mois, il aura augmenté de 300 points de base soit le rythme de hausse le plus rapide depuis les années 1980. Depuis, le baril de pétrole a accéléré sa descente jusqu’à retrouver les niveaux de prix de janvier, précédent la guerre en Ukraine, inférieurs à 85 USD.

Après des variations de production timides en août et septembre, l’OPEP+ a donc pris à son tour une décision radicale : couper sa production de 2 millions de barils par jour à compter du mois de novembre afin d’endiguer la chute des cours. L’Opep+ fait ainsi passer son objectif de production agrégée de 43,9 M b/j à 41,9 M b/j. La baisse réelle de production sera toutefois moindre. Plusieurs membres de l’OPEP+ n’ont pas réussi à fournir leurs quotas au cours des derniers mois (Russie en tête). En août, la production a été inférieure de 3,6 Mb/j à l’objectif annoncé. Pour novembre, les analystes parient donc plutôt sur une baisse réelle de plus ou moins 1 M b/j ; chiffre évoqué par le prince saoudien Abdulaziz bin Salman lui-même. Les prix du baril ont amorcé une remontée ces derniers jours. Ils s’éloignent ainsi du seuil en dessous duquel les Etats de la péninsule enregistre des déficits budgétaires (75 à 80 USD en moyenne).

Derrière ce rationnel économique, la décision des exportateurs de pétrole possède une indéniable coloration politique. Prise à un mois des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, elle illustre la crise des relations entre le Golfe (singulièrement l’Arabie saoudite de Mohamed bin Salman) et l’administration Biden (celle-ci s’est dit déçue et a accusé l’OPEP de « s’aligner » sur la Russie). Elle reflète également sans doute la crainte parmi les membres de l’OPEP+, qui ont fait bloc derrière l’Arabie saoudite, de voir émerger face à eux un cartel de consommateurs si les Etats-Unis et l’Europe parvenaient à imposer le plafonnement du prix du pétrole russe.

 

Graphique de la semaine - L'OPEP+ diminue son quota de production de 2 M barils par jour

OPEP+ / Quotas

Sources: Kamco Invest, NCSI Oman, SER

 

Pétrole et gaz

Brent (cours au 06/10/2022 à 18h GST) :  93,8 USD
+ 0,4 % depuis un mois
+ 18,7 % depuis début 2022 

Les prix du pétrole ont augmenté de 5 % au cours des sept jours écoulés. Le Brent s’échange actuellement - jeudi 6 décembre 18h GST - à 93,8 USD le baril contre environ 89 USD jeudi dernier. 

La principale cause de cette hausse des prix est à rechercher du côté de l’offre, à Vienne. L’OPEP+ s’est réunie, mercredi 5 octobre, dans la capitale autrichienne et a annoncé une baisse globale de la production de 2 millions de barils par jour, à partir de novembre prochain. Anticipée par les marchés financiers quelques jours en amont, la baisse réelle de la production pourrait cependant s’avérer moins forte que ce que les nouveaux seuils laissent sous-entendre, étant donné le nombre important de producteurs de l’OPEP+ n’arrivant pas à atteindre leurs quotas actuels respectifs. L’effet d’annonce est toutefois important et la baisse de production réelle, expliquant ainsi la hausse des prix. Dans le détail, Riyad et Moscou supporteront plus de la moitié de la réduction (526 000 b/j chacun) et seront suivis par Abu Dhabi (160 000 b/j) et Kuwait City (135 000 b/j). L’objectif de l’alliance est connu : maintenir les prix au-dessus de 90 USD le baril et contrecarrer les pressions baissières du trimestre écoulé. 

La principale inconnue dans l’équation visant à anticiper les futurs prix pétroliers semble se trouver du côté de Pékin. Si le gouvernement chinois décide d’assouplir sa politique zero-covid alors une augmentation notable de la demande asiatique devrait avoir lieu, entrainant avec elle une hausse des prix pétroliers. Ces derniers pourraient alors durablement dépasser le seuil symbolique de 100 USD le baril. 

CCG Quotas

Sources: OPEP, SER

 

Brèves économiques

Region

Le FMI va établir un bureau régional à Riyad. Le ministre saoudien des finances, Mohammed bin Abdullah al-Jadaan, a signé un protocole d'accord avec la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, en vue d'établir le bureau régional d dans la capitale saoudienne. L'accord porte également sur la coopération entre le FMI et les institutions du CCG. Pour rappel, l'organisation internationale publiera dans les prochaines semaines l'actualisation de son rapport sur les perspectives économiques régionales. Le FMI envisageait une croissance de 6,4 % en 2022 pour le CCG dans son dernier rapport d'avril 2022. 

Le cinquième sommet annuel du One Planet Sovereign Wealth Funds (OPSWF) s’est tenu les 5 et 6 octobre 2022 à Abu Dhabi. L’OPSWF est un groupe de travail constitué d’investisseurs financiers internationaux (fonds souverains, gestionnaires d’actifs et sociétés privées d’investissement). Plusieurs fonds souverains des pays du CCG sont membres de l'OPSWF : Abu Dhabi Investment Authority, Kuwait Investment Authority, Public Investment Fund, Qatar Investment Authority et Mubadala. Fondé en 2017, l’OPSWF vise notamment à sensibiliser les investisseurs sur les risques financiers liés au changement climatique. Coorganisé par les fonds souverains émiriens ADIA et Mubadala, le cinquième sommet annuel a eu lieu en présence du Président Emmanuel Macron (en visioconférence), de l’envoyé spécial du président des Etats-Unis pour le climat John Kerry et de la responsable du secrétariat de la Task Force on Climate-Related Financial Disclosures (TCFD) Mary Schapiro. La principale annonce, à l’issue du sommet, a été la pérennisation de l’OPSWF en tant qu’organisation permanente. Les différents acteurs présents pendant l’évènement ont travaillé sur trois projets prioritaires : l’harmonisation des données climatiques, l’investissement dans l’hydrogène propre et l’investissement dans les énergies renouvelables au sein des marchés en développement. 

L’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle a dévoilé le classement de l’Indice Mondiale de l’Innovation (GII) pour l’année 2022. Le GII classe les économies mondiales en fonction de leurs capacités d'innovation. Il se compose d'environ 80 indicateurs, regroupés en intrants de l’innovation (les institutions, le capital humain et la recherche, les infrastructures, la sophistication du marché, et la sophistication des affaires) et extrants de d'innovation (les connaissances et la technologie, et la création). Pour la deuxième année consécutive, les EAU montent dans le classement du GII et se hissent à la 31e place mondiale (sur 132 économies). Les EAU occupent la 18e place mondiale dans les intrants de l’innovation et la 52e place pour les extrants de l’innovation : une différence qui s'explique par le nombre encore restreint des titres de propriété intellectuelle déposés. L’Arabie saoudite (51e place en 2022 contre la 66e en 2021) et le Qatar (52e position en 2022 contre la 68e en 2021) font des sauts spectaculaires dans ce classement annuel. Tout comme pour les EAU, ils présentent des résultats nettement meilleurs sur les intrants de l’innovation que sur les extrants de l’innovation. Ce classement met en évidence les efforts entrepris par ces pays pour créer un environnement propice à l’innovation ainsi que leur volonté à se créer une place parmi les pays les plus innovants. 

Les directeurs d'achat (PMI) des pays de la CCG restent optimistes selon les récents indices PMI publiés par IHS Markit. Les indices PMI de septembre 2022 des deux principales économies régionales, l'Arabie saoudite et les EAU, ont toutefois baissé par rapport à août. Le PMI saoudien passe de 57,7 à 56,6 alors que le PMI émirien baisse de 56,7 à 56,1 (les deux niveaux les plus élevés de l'indice depuis juin 2019). Pour mémoire, un indicateur supérieur à 50 reflète la confiance des directeurs d’achat dans l’expansion de l’activité manufacturière.

Arabie saoudite 

Le budget prévisionnel pour 2023 retient une hypothèse de croissance de +3,1 % et une prévision d’inflation de +2,1 %. Le montant total de recettes attendues est de 299 Md USD, en hausse de +7 % par rapport au montant budgété en 2022 (280 Md USD) mais en baisse de -8 % par rapport à l’exécution estimée pour 2022 (325 Md USD). Le montant total des dépenses programmées est de 296 Md USD, en forte hausse de +16 % par rapport au budget 2022 (255 Md USD) mais en baisse de -2 % par rapport à l’exécution budgétaire estimée pour 2022 (301 Md USD). Pour 2023, le budget prévisionnel de l’Etat saoudien présente un excédent budgétaire de 2,4 Md USD, soit 0,2% du PIB. L’excédent escompté en 2023 est ainsi très inférieur de plus de 90 % aussi bien à celui budgété en 2022 (24 Md USD) qu’à la prévision du FMI pour l’ensemble de l’année 2022 (57 Md USD ; +5,5 % du PIB). 

Le fonds souverain saoudien Public Investment Fund (PIF) a effectué sa première émission d'obligations vertes ce jeudi 6 octobre et a levé 3 Md USD. L'émission a été sursouscrite plus de huit fois, avec des ordres dépassant 24 Md USD. Elle a été émise en trois tranches : 1,25 Md USD, 5 ans, coupon de 5 % ; 1,25 Md USD, 10 ans, coupon de 5,250 % ; et 500 M USD, 100 ans, coupon de 5,375 %.

La Banque islamique de développement (BIsD) espère rendre au moins 35 % de ses nouvelles opérations respectueuses de l’environnement. Dans une récente déclaration, Le Dr Muhammad Sulaiman Al Jasser, président du groupe, a également précisé que la BIsD a fourni 165,6 Md USD pour financer divers projets de développement depuis son lancement.  

La Riyad Bank d'Arabie Saoudite a placé à titre privé des sukuk supplémentaires de niveau 1 libellés en riyal au taux de 5,25 %. Dans une déclaration à la Bourse saoudienne (Tadawul) mercredi, la banque a déclaré que les sukuk perpétuels seront utilisés pour renforcer sa base de capital conformément au cadre de Bâle III.

Les importations de l'Arabie saoudite en provenance des pays du CCG ont augmenté de 46 % en juillet en g.a pour atteindre 1,8 Md USD, selon un récent rapport de l'Autorité générale des statistiques (GASTAT). Par rapport au mois précédent, les importations saoudiennes en provenance du CCG ont augmenté de 4 %. Les EAU ont représenté 55 % du total des importations saoudiennes du CCG, en hausse de 21 % en g.a.

Le fabricant britannique de produits chimiques Ineos a signé un accord avec la Commission royale saoudienne pour Jubail et Yanbu (RCJY) afin d’investir près de 2 Md USD dans le développement de trois installations pétrochimiques dans la ville industrielle de Jubail. Ineos investira environ 1 Md USD dans la construction d'une usine de 180 019 m2 pour produire des dérivés d'alphaoléfines et d'hydrocarbures. Une deuxième usine, également évaluée à environ 1 Md USD, produira de l'acrylonitrile, de l'acétonitrile, de l'hydrogène et du cyanure de sodium. L'unité s'étendra sur 334 224 m² dans le PlasChem Park. 

 

JCDecaux ATA Saudi a remporté le contrat de publicité sur le King Fahd Causeway, géré par la King Fahd Causeway Authority. S'étendant sur 25 km, le Causeway est le seul accès terrestre entre l'Arabie Saoudite et le Bahreïn. JCDecaux a été nommé opérateur publicitaire exclusif de la chaussée pour une durée de 10 ans. 

Aramco souhaite créer de nouveaux partenariats de coentreprises en aval et réaliser d'importants investissements dans le secteur pétrochimique, selon la récente intervention du directeur général de l’entreprise Amin Nasser lors de l’Energy Intelligence Forum à Londres.  Des négociations seraient en cours avec le polonais PNK Orlen pour une prise de participation saoudienne dans la plus grande raffinerie du pays, tandis que les autres projets de JV seraient plutôt tournés vers l’Asie. Ces annonces viennent soutenir la volonté d’investissement du pays dans les projets pétrochimiques et d'hydrogène.

Saudi Power Procurement Co a lancé cinq projets de production d'électricité à partir d'énergies renouvelables, d'une capacité totale de 3 300 mégawatts. Ces projets (trois d'énergie éolienne et deux solaires) font partie de la 4e phase du programme national d'énergie renouvelable du ministère de l'énergie. Les projets d'énergie éolienne, situés à Yanbu, Al-Ghat et Waad Al Shamal, ont une capacité de production totale de 1800 MW, dont 700 MW, 600MW et 500 MW répartis respectivement. La capacité totale de production des deux projets d'énergie solaire s'élève à 1500 MW. Les projets sont basés à Al Hinakiyah et Tabarjal et ont des capacités de 1100 MW et 400 MW respectivement.

Bahreïn 

Bahreïn a attiré 921 M USD d'investissement direct à l'étranger (IDE) pendant les trois premiers trimestres de l'année 2022, selon EDB Bahraïn, l'agence publique chargée d'attirer les investissements dans le pays. Les secteurs de la manufacture et de la logistique ont attiré plus de 30 % de ces IDE qui proviennent, au total, de 66 entreprises. Selon le World Investment Report 2022 de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (UNCTAD), le pays a attiré 1021 M USD et 1766 M USD d'IDE respectivement en 2020 et 2021. 

Emirats arabes unis 

Le fonds souverain Mubadala et G42, une société émirienne spécialisée dans l'intelligence artificielle et la technologie cloud, ont annoncé fusionner leurs activités dans la santé. La nouvelle société sera présidée par Hasan Jasem Al Nowais (PDG de Mubadala Health). Elle regroupera les nouvelles technologies médicales de G42 Healthcare et les installations de soins de Mubadala Health, créant ainsi une structure verticalement intégrée. La nouvelle entité aura également vocation à se développer à l’échelle internationale, en s’appuyant notamment sur le réseau de Mubadala. Parmi les actifs concernés par cette fusion : Imperial College London Diabetes Center, HealthPoint, Moorfields Eye Hospital Abu Dhabi et Insights Reserach Organization & Solutions (IROS). 

Le groupe Multiply, filiale d'International Holding Company (IHC – la première capitalisation de la bourse d’Abu Dhabi), acquiert une participation de 80 % dans International Energy Holding. Les 20 % restants ont été acquis par une autre filiale d'IHC. Il s'agit d'une nouvelle étape dans la stratégie de Multiply visant à s'exposer d’avantage aux marchés énergétiques. Le groupe a en effet, plus tôt dans l’année, pris une participation de 7,3 % (2,7 Md USD) dans Abu Dhabi National Energy Company (TAQA) et investi 100 M USD dans Dubai Electricity and Water Authority (DEWA) lors de sa récente introduction en bourse. Quant à International Energy Company, l’entreprise est particulièrement exposée en Turquie et dans le segment de l’énergie renouvelable (solaire, éolien). 

La plateforme de réflexion ADQ FWD, appartenant au fonds souverain émirien ADQ, a publié une étude sur l’avenir du secteur de la logistique. Le rapport, intitulé Destination Digitalization: The Future of Logistics, anticipe une hausse de la valeur du marché de la logistique aux EAU de 8,41 % CAGR pour atteindre 31,4 Md USD d’ici 2026 (contre 19,65 Md USD en 2021). Le document identifie également plusieurs facteurs clés pour encourager le déploiement d'un réseau logistique mondial interconnecté et axé sur les données, dont les partenariats public-privé (PPP). 

Koweït   

Les élections pour renouveler le parlement koweïtien se sont déroulées le jeudi 29 septembre dans de bonnes conditions, sans irrégularité notable, confirmant un peu plus l’ancrage démocratique du pays. Le taux de participation s’élevait à 60 % en fin de journée. Les résultats ne reflètent pas de changement majeur par rapport aux législatures précédentes, avec 25 % de nouveaux députés n’ayant jamais eu de mandats précédemment. On note toutefois le retour de deux femmes à l’assemblée, alors qu’elles étaient absentes lors de la précédente élection de 2020. Les élus chiites gagnent quelques sièges, les élus conservateurs et frères musulmans restent stables. Si le statu quo semble dominer, on observe néanmoins un vent d’optimisme dans la population, qui n’est pas négligeable. 

Le prince héritier a approuvé, mercredi 5 octobre, la nomination du nouveau gouvernement. Plusieurs ministres sont reconduits, notamment le ministre des Finances Abdulawahab Mohammad Al-Rushaid. Le nouveau ministre du pétrole est Hussein Ismail Mohammad Ismail, celui du commerce Mazen Saad Al-Nahidh. Ce nouveau cabinet ministériel comporte deux femmes.

Le fonds Koweïtien pour le développement économique arabe (KFAED), l’un des plus importants et plus anciens fonds de développement dans le monde arabe, a décidé de cesser d’effectuer des prêts de nouveau fonds jusqu’à nouvel ordre, dû à la fin du mandat du conseil d’administration. 116 millions de dinars koweitiens (375 M USD) sont donc actuellement bloqués par la procédure de renouvellement du conseil d’administration.

Oman

Le Sultanat d’Oman a accueilli un million de visiteurs étrangers (tourisme, affaires, visites familiales, etc.) au premier semestre 2022, soit huit fois plus qu’au 1er semestre 2021 selon les données préliminaires fournies par NCSI. Les ressortissants des pays du CCEAG ont représenté la majorité des visiteurs (50 % du total), devant les Indiens (13 %), les Yéménites (4 %), les Pakistanais (3 %) et les Britanniques (3 %).  

L’agence de notation Standard & Poors a confirmé la note souveraine d’Oman, à BB- avec une perspective stable. L’endettement public devrait retomber à 45 % du PIB fin 2022 selon l’agence contre 63 % fin 2021. Pour rappel, l'agence de notation avait déjà amélioré la note souveraine d'Oman début avril 2022, cette dernière était alors passée de B+ à BB-. 

Sept protocoles d'accord ont été signés entre Oman et la Jordanie à l'occasion de la visite du roi Abdallah II. Ces accords concernent notamment l'industrie, le secteur minier, le capital humain et la protection des consommateurs. 

Qatar

QIA investit 2,4 Md EUR dans l’énergéticien allemand RWE pour soutenir son effort d’investissement dans le renouvelable aux Etats-Unis, une semaine après la visite d’Etat du chancelier Olaf Scholz. RWE vient de racheter pour 6,8 Md USD les activités dans le renouvelable de Con Edison, doublant ainsi sa capacité de génération d’électricité aux Etats-Unis (7 GW dont 40 % dans le solaire). Le groupe allemand va émettre une obligation convertible à une filiale de la QIA, et celle-ci sera transformée en actions équivalentes à 9,09 % du capital de RWE. Pour mémoire, RWE est le plus grand producteur d’électricité d’Allemagne et détaille dans sa stratégie « Growing green » son ambition d’investir 50 Md EUR afin de doubler sa production d’électricité renouvelable et atteindre 50 GW d’ici 2030. Avec cette opération, QIA réalise l’un de ses plus importants investissements en Allemagne (après Volkswagen, Porsche et Deutsche Bank) et devient le plus important actionnaire individuel du groupe, devant Blackrock (7 % avant l’opération) et aux côtés d’acteurs institutionnels américains et européens principalement. 

La croissance du PIB du Qatar au 2e trimestre 2022 est de 6,3 % en g.a. à prix constants, soit 47,2 Md USD, après une croissance au 1er trimestre de 2,5 %. Celle-ci est tirée par les secteurs non-hydrocarbures (+9,7 %) dont notamment la construction (+18,9 %). Les hydrocarbures croissent modestement (+1,2 %) mais leur valeur ajoutée brute est estimée à 26,9 Md USD.

Le Qatar a été élu au conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour les trois prochaines années (2023-2025), lors de la 41ème session de l’Assemblée de l’OACI à Montréal. Cette décision suit l’approbation de la création le 25 mars 2022 par l’OACI de la région d’information de vol du Qatar (FIR). L’espace aérien qatarien était jusqu’alors géré depuis le Bahreïn.

La Banque Centrale a émis des bons du Trésor et sukuks pour une valeur totale de 1,6 Md USD. Ceux-ci se distribuent en cinq tranches : 140 M USD à maturité d’une semaine (3,7550 %), 140 M USD à maturité d’un mois (3,8125 %), 550 M USD à maturité de trois mois (3,8950 %), 470 M USD à maturité de 6 mois (3,9525 %) et 360 M USD à maturité de 9 mois (4,000 %).