A Dublin, la France réaffirme son engagement aux côtés des pays membres de la coopération énergétique des mers du Nord pour accélérer le rythme de développement de l’éolien en mer.
Le directeur général de la Direction générale de l’énergie et du climat, Laurent Michel, était en visite en Irlande le 12 septembre 2022 pour représenter la France lors du la réunion ministérielle de la coopération énergétique des mers du Nord (North Seas Energy Cooperation, NSEC) tenue à Dublin, sous co-présidence irlandaise.
Le directeur général de la Direction générale de l’énergie et du climat, Laurent Michel, était en visite à Dublin le 12 septembre. A cette occasion, il a représenté la France lors du la réunion ministérielle de la coopération énergétique des mers du Nord (North Seas Energy Cooperation, NSEC) tenue à Dublin, sous présidence irlandaise. Il s’est également rendu au siège d’EirGrid, gestionnaire irlandais du réseau de transport d’électricité, pour discuter des dernières avancées relatives à l’interconnexion électrique France-Irlande, dénommée « Celtic Interconnector », ainsi que des travaux préliminaires lancés par EirGrid et RTE pour identifier de nouvelles opportunités de collaboration dans le secteur du réseau et de l’énergie, une ambition portée par le Plan d’action conjoint Irlande-France 2021 – 2025.
Durant la réunion ministérielle, les neufs pays du NSEC sont convenus d’atteindre un minimum de 260 GW de capacités installées pour l’éolien en mer d’ici 2050, soit 85 % de l’ambition portée par l’UE dans le cadre de la stratégie de l’UE pour les énergies renouvelables en mer. Alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué une crise sans précédent de la sécurité énergétique en Europe, la France a rappelé ses objectifs de capacités installées pour rattraper son retard par rapport à ses voisins européens (4.4 GW d’ici 2030 ; 18 GW d’ici 2035 ; et 40 GW d’ici 2050), tandis que l’Irlande a, pour la première fois, révélé son objectif à horizon 2050 de 37 GW (7 GW d’ici 2030 ; et 15-20 GW d’ici 2040). Cette réunion a également été l’occasion pour des représentants d’entreprises du secteur des énergies renouvelables en mer de présenter les contraintes actuelles de la chaîne d’approvisionnement, ainsi que les mesures possibles pour y remédier. Les représentants des pays membres du NSEC et la Commission ont discuté de la manière dont la révision du règlement RTE-E de l’UE apportera une contribution essentielle au développement des réseaux offshore, des interconnexions transfrontalières et des projets d’énergie renouvelable offshore hybrides nécessaires à la réalisation de leurs ambitions accrues.
La déclaration commune de la réunion de Dublin, signée par les neufs pays membres du NSEC, réaffirme la nécessité d’accélérer les procédures d’octroi d’autorisations pour le déploiement d’énergies renouvelables en mer, tout en veillant à ce que la biodiversité, les écosystèmes, le bien-être économique des communautés locales, la production alimentaire viable et durable et les activités alternatives menées dans l’espace maritime partagé soient protégés.
La NSEC est un cadre de coopération régional non contraignant et volontaire de l’UE, qui vise à faire progresser le développement des énergies renouvelables dans les mers du Nord, y compris dans les mers d’Irlande et Celtique. Ce cadre de coopération est basé sur une déclaration politique adoptée en 2016 par la France, l’Irlande, la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède et la Commission européenne. Cette année, l’Irlande assure la co-présidence annuelle de la NSEC.
L’après-midi s’est achevé par une rencontre avec les représentants d’EirGrid. Les échanges ont porté sur les progrès relatifs au projet « Celtic Interconnector », la première interconnexion électrique d’une capacité totale de 700 MW reliant la France à l’Irlande. Après plusieurs années de consultation publique, EirGrid a annoncé en mai 2022 avoir obtenu le permis de construire pour l’infrastructure terrestre auprès de l’organisme irlandais de planification, puis en août 2022 la licence « d’exploitation de l’estran ». Seule demeure l’obtention de la licence maritime par la UK Marine Management Organisation. En fonction des avancées côté français, l’ensemble des procédures d’autorisation devrait ainsi être complété d’ici à la fin de l’année, autorisant ainsi la signature du contrat et le début des travaux.