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Région

Commerce avec la Chine : divergences entre le Nord et le Sud-Est de l’Asie

Le ralentissement de la croissance en Chine a des effets inégaux sur ses partenaires commerciaux en Asie. En effet, les exportations de l'Asie du Nord vers la Chine faiblissent, tandis que celles du Sud-Est asiatique résistent. La nature des biens exportés diffèrent également entre les régions : les exportations du Sud-Est asiatique sont dominées par les biens essentiels et les produits de base, tandis que celles des pays du Nord sont portées par les équipements électroniques et les semiconducteurs. En juillet, les exportations de Taïwan, du Japon et de la Corée du Sud vers la Chine ont ainsi respectivement décliné de 22,6%, 9,2% et 0,9% en dollars, tandis que celles de la Malaisie, de l’Indonésie et de Singapour ont progressé de 32,6%, 17% et 3,8%, respectivement. Sur la période, les Philippines se démarquent néanmoins par un repli des expéditions vers la Chine d’environ 12,8%.

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Craintes liées à de possibles restrictions sur les exportations de riz indien
Selon une récente note de Nomura, l’Inde envisagerait prochainement de restreindre ses exportations de brisures de riz pour faire face à l’inflation et à la baisse de sa production. Une telle mesure, si elle venait à se concrétiser, aurait des conséquences sur l’inflation en Asie du Sud-Est, alors que le marché du riz est déjà sous tension suite à l’entente sur les prix entre le Vietnam et la Thaïlande et la dégradation des récoltes en Chine (fortes chaleurs survenues cet été). L’Inde est de loin le premier exportateur mondial de riz, avec 21,5 millions de tonnes de riz exportés en 2021. Selon les analystes, les pays les plus exposés à une envolée des prix des brisures de riz seraient la Chine et l’Indonésie, qui l’utilisent en grande partie pour l’alimentation animale (39% et 56%, respectivement). Dans le cas où les restrictions concerneraient aussi les variétés de riz non-Basmati consommées par les populations asiatiques, les pays les plus touchés de l’ASEAN seraient les pays les plus dépendants de leurs importations, à savoir Singapour (100%), la Malaisie (41%), et les Philippines (21%).

b

L’Asie-Pacifique, un marché d’avenir pour le « shoppertainment »
Selon une étude conjointe BCG et TikTok, la région Asie-Pacifique représenterait un marché d’une valeur de 1 Md USD pour le shoppertainment, la nouvelle tendance du commerce en ligne. Face à l’intégration croissante de la technologie dans les comportements d’achat, le e-commerce s’oriente vers des intéractions avec les consommateurs liées à l’expérience et aux émotions. Le shopppertainment est une tendance commerciale axée sur un contenu qui cherche avant tout à divertir et à éduquer, tout en intégrant une communauté pour créer des expériences d'achat hautement immersives. Ce marché serait en forte croissance en Indonésie, en Thaïlande, et au Vietnam, qui devraient contribuer à eux seuls à 46% de la croissance du marché du shoppertainment d’ici 2025.

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Indonésie

Ratification du RCEP et de l’IK-CEPA

Le 30 août, l’Indonésie a ratifié le Partenariat économique régional global (RCEP), rejoignant le plus grand bloc de libre-échange du monde. Les 15 pays signataires représentent 30% du PIB Mondial, 27% du commerce mondial, 29% des investissements étrangers dans le monde, et 29% de la population mondiale. Le Ministre du commerce, Sulkifi Hasan, a déclaré que la mise en œuvre du RCEP augmenterait le PIB de 0,07% et contribuerait à hauteur de 0,13% aux IDE à destination du pays, d’ici 2045. En effet, les pays signataires de l’accord représentent 56% du total des destinations d’exportation de l’archipel, et 65% de ses sources d’importation. La mise en œuvre du RCEP se fera par étapes : une exemption de 65% des droits de douane entrera en vigueur en 2022, puis elle passera à 80% dans un délai de 10 ans, et à 92% dans un délai de 15 à 20 ans. L’Indonésie a également adopté une loi stipulant un régime de libre-échange avec la Corée, alors que l’archipel enregistre un excédent commercial avec son partenaire cette année, en raison de la hausse des prix de l’énergie et des biens alimentaires. Cet accord permettrait à la Corée du Sud de supprimer 11 687 postes tarifaires, soit 95,5% du total des produits exportés par l’Indonésie, et à l’Indonésie de supprimer 9 954 postes tarifaires, soit 92% des marchandises importées de Corée du Sud. Le commerce entre les deux pays devrait atteindre 30 Mds USD dès 2022, contre 18,41 Md USD en 2021.

Ralentissement de l’inflation à 4,7% en août

L’inflation en août était de 4,69% en ga, contre 4,94% en juillet. Cependant, l’inflation de base augmente légèrement, atteignant 3,04% en glissement annuel. Ce léger ralentissement de l’inflation s’explique par la baisse mensuelle de certains groupes de dépenses : le groupe des aliments, des boissons et du tabac (1,8%) ; le groupe du transport (0,08%) ; le groupe de l’information, de la communication et des services financiers (0,03%). Dans ce contexte, le gouvernent est confronté à une explosion de la facture des subventions pour les carburants et les denrées alimentaires, qui atteint aujourd’hui 502 000 Mds IDR soit environ 34 Mds USD (et 700 000 Mds IDR d’ici fin 2022 – soit 47 Mds USD). Et la suppression de ces dépenses budgétaires impacterait mécaniquement l’inflation à la hausse, alors que la banque centrale a récemment relevé ses taux.

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Malaisie

Vers une stabilisation de la croissance ?

Après un premier semestre vigoureux (+6,95 % de croissance), la dynamique semble ralentir. Le PMI (Purchasing Managers’ Index) diminue légèrement, passant de 50,6 en juillet à 50,3 en août, témoignant d’une confiance encore fragile en raison des perturbations des chaînes d’approvisionnement et de la hausse des prix des produits intermédiaires et des matières premières. L’inflation, de son côté, progresse en juillet en Malaisie (4,4% contre 3,4% en juin en glissement annuel), portée une nouvelle fois par l’augmentation des prix des produits alimentaires (+6,9 %), malgré les tentatives du gouvernement pour la contenir (prix plafonds sur l’essence, l’huile de cuisson, les œufs et le poulet). L’inflation sous-jacente est au plus haut depuis six ans, à 3,4%, laissant transparaitre une tendance de long terme de l’évolution du niveau des prix.

La Malaisie, un regard vers l’Arabie saoudite

Ajlan & Bros, un conglomérat saoudien, a signé le 29 août un protocole d’accord (Memorandum of Understanding) avec neuf entreprises malaisiennes du secteur de la génomique, la pharmaceutique, l’électronique, la défense et le numérique, pour un investissement potentiel de 7,5 Mds USD. Cet accord s’inscrit dans la suite des visites à Riyadh des ministres malaisiens de la défense et de l’agriculture en juillet et août, laissant présager une visite du Premier ministre dans les prochains mois. Ce dernier était d’ailleurs en visite à Ankara en juillet, témoignage de la volonté d’élargir l’influence du pays au-delà de la région APAC.

La 5G toujours dans l’attente

Enième rebondissement dans le déploiement de la 5G en Malaisie… Maxis et U Mobile, deux des six plus importants opérateurs du pays, ont finalement décidé de ne pas rentrer au capital de DNB, la société chargée du développement du réseau 5G. Censée ouvrir son capital à hauteur de 70%, un accord aurait dû être conclu le 30 juin, avant d’être repoussé au 31 août. De leurs côtés, Celcom, Digi, Telekom Malaysia et YTL n’ont pas souhaité communiquer sur le sujet.

Singapour

Un nouveau permis de travail pour attirer les talents de niche de la Tech

Singapour s'apprête à lancer un nouveau permis de travail à partir du 1er janvier 2023 pour attirer les talents internationaux, en particulier dans les domaines de la technologie numérique et verte et sous réserve d’un salaire mensuel de 30 000 SGD (environ 21 400 USD). Singapour espère ainsi convaincre davantage d'entreprises internationales à installer leur siège social dans la cité-Etat. Les détenteurs de ce nouveau permis de travail seront autorisés à occuper plusieurs emplois et/ou créer une entreprise. Même si elles ne remplissent pas le critère de salaire, les personnes ayant obtenu des résultats exceptionnels dans les domaines des arts, de la culture, du sport, des sciences, de la technologie, ainsi que de la recherche et de l'enseignement pourront également bénéficier de ce permis de travail.

Vers un encadrement de l’accès aux cryptomonnaies pour le public

Le 29 août, l'Autorité monétaire de Singapour (MAS) a annoncé qu’elle souhaitait réguler l’accès du public au trading de crypto-monnaies, par la mise en place des tests d'adéquation pour les clients et la restriction de l'utilisation de l'effet de levier et des facilités de crédit. Face à l’effondrement de crypto-monnaies telles que le stablecoin TerraUSD, les autorités visent désormais à encadrer ce marché d’avenir. La MAS considère que les crypto-monnaies ne peuvent être utilisées comme des monnaies traditionnelles et qu’elles représentent un danger pour les investisseurs particuliers du fait de leur forte volatilité. Elle mise donc plus sur les monnaies numériques des banques centrales (CBDC) de gros, utilisées par les institutions financières, en particulier pour les paiements et règlements transfrontaliers. Le régulateur serait moins favorable aux CBDC de détail, ayant pour but de reprendre les attributs traditionnels d’une monnaie physique et utilisées par les consommateurs et les entreprises.

Prêt ESG de 1,98 Md USD à une entité du groupe Olam

Le 31 août, Olam Food Ingredients (OFI) a annoncé avoir obtenu un prêt multitranches lié au développement durable d'un montant total d'environ 1,98 Md USD auprès de 19 banques d'Australie, du Canada, d'Europe, du Japon, du Moyen-Orient, de Singapour et des États-Unis. OFI est une filiale détenue à 100% par Olam Group, négociant de matières premières coté à Singapour. Le prêt sera initialement garanti par Olam Group et sera transféré à OFI après son introduction en bourse (IPO) et sa scission du groupe Olam. Il comprend un crédit renouvelable, dont le taux d'intérêt est lié à la réalisation d'objectifs de durabilité dans les domaines ESG (environnement, social et gouvernance).

Vietnam 

Publication par le Département général des statistiques (GSO) des résultats économiques des huit premiers mois 2022

L’indice de la production industrielle augmente de 9,4% en glissement annuel sur l’ensemble des secteurs. Les nouveaux IDE diminuent de 12,3% tandis que les IDE décaissés atteignent 12,8 Mds USD, soit une hausse de 10,5%. L’inflation s’accélère depuis le début de l’année mais reste modérée à 2,54 % en g.a. Au niveau du commerce extérieur, les exportations augmentent plus vite (+17,3%) que les importations (+13,6%) et le Vietnam enregistre un excédent commercial de 3,96 Mds USD, à comparer à un déficit de 3,7 Mds USD sur la même période de l'année dernière. L’excédent commercial du Vietnam avec l’UE augmente particulièrement, à hauteur de 46,6% sur la période pour s’établir à 21,6 Mds USD, tandis que le déficit continue de se creuser avec la Chine (47,8 Mds USD). Les exportations restent majoritairement le fait des entreprises étrangères (73,6% du total des exportations), même si le chiffre d'affaires à l'exportation des entreprises locales est en hausse de 18,4 %, à comparer avec 17% pour les entreprises étrangères

Baisse des émissions d'obligations par les entreprises

Sur les sept premiers mois de 2022, les entreprises ont émis 8,67 Mds USD d'obligations, soit une baisse de 30% en glissement annuel. Le secteur bancaire a émis 3,7 Mds USD d’obligations au premier semestre, devenant ainsi le principal émetteur, devant le secteur immobilier qui enregistre des émissions pour un montant total de 2,2 Mds USD, soit une baisse de 37% en g.a. Dans l’attente de l’adoption du Power Development Plan VIII, le secteur de l’énergie n’a pas enregistré d’émissions significatives. À noter que seuls 4,4% de l’ensemble des émissions d’obligations sont publiques, et essentiellement le fait du secteur bancaire.

Nouvel investissement à haute valeur technologique au Vietnam

Dans une série de diversification des unités de production à haut contenu technologique des grands groupes étrangers hors de Chine, Synopsys, fabricant américain de logiciels de puces électroniques, a à son tour annoncé accroître sa présence au Vietnam. Le groupe formerait des ingénieurs au Vietnam et ferait don de licences d’utilisation de logiciel à un centre de conception de puces déjà implanté. Cette décision intervient alors que le département américain du Commerce vient d’ajouter les logiciels de conception de puces électroniques à sa liste de contrôle des exportations vers la Chine.

Thaïlande

Hausse des exportations de 11,5% sur les sept premiers mois

Sur les sept premiers mois 2022 (janvier-juillet), les exportations thaïlandaises se sont accrues de 11,5 % (g.a.) à 172,8 Mds USD profitant de la faiblesse du baht, d’une hausse de la demande en produits agricoles, du relâchement des restrictions sanitaires et d’une moindre congestion au sein des principaux ports de marchandises. Ce sont les produits agricoles et agroalimentaires qui ont enregistré les augmentations les plus soutenues, en particulier le sucre (+ 179,9 %), le riz (+42,0 %) et les produits agricoles transformés (+41,8 %), tandis que les ventes se sont fortement accrues vers la Corée du sud, le Moyen-Orient et le Canada. Pour autant, la contribution du commerce extérieur à la croissance économique demeure négative en raison de l’accroissement plus soutenu des importations sur la période (+21,4 % à 182,7 Mds USD), entraînant un déficit commercial de 9,9 Mds USD. Pour 2022, le ministère du commerce anticipe une croissance des exportations relativement contenue, entre 4 et 5 %, en raison des incertitudes persistantes sur la conjoncture économique mondiale.

Lancement du « Long Term Resident Visa » destiné aux étrangers à haut revenu

Le programme de « Long Term Resident Visa » (LTR) destiné aux étrangers à haut revenu (investisseurs, retraités ou travailleurs qualifiés dans certains secteurs ciblés) est officiellement ouvert depuis le 1er septembre 2022. Ce nouveau programme vise à attirer dans les 5 prochaines années environ un million d’étrangers aisés ou de professionnels de haut niveau dans des secteurs porteurs (tels que les voitures électriques, les systèmes électroniques intelligents ou l’économie digitale). Selon les autorités, il devrait permettre de générer approximativement 27 Mds USD de revenus additionnels par an, via notamment des investissements ou des achats immobiliers. L’effet potentiel sur la richesse économique du pays reste néanmoins discutable, ce nouveau programme visant une population par définition restreinte quantitativement, les étrangers riches ou particulièrement aisées. Pour rappel, ce programme est ouvert aux individus ayant investi un minimum de 1 M USD dans des actifs thaïlandais ou de 500 00 USD dans des obligations thaïlandaises, ainsi qu’aux retraités et travailleurs hautement qualifiés bénéficiant d’un revenu annuel d’au moins 80 000 USD par an.

Philippines

Croissance du crédit en juillet

Selon la banque centrale des Philippines (BSP), la croissance du crédit atteint 12% en glissement annuel en juillet 2022, soit une augmentation égale à celle enregistrée en juin. Entre juin et juillet, la croissance du crédit corrigée des variations saisonnières atteint 0,6%. Les encours accordés aux résidents ont augmenté de 11,9% en juillet, en progression constante par rapport à juin. Les encours sur les activités de production ont augmenté de 11,6%, contre 12% en juin. Cette augmentation a principalement été portée par la croissance des encours dans les secteurs de l’immobilier (+14,6%), de l’industrie manufacturière (16,2%), de l’information et de la communication (+29,3%) et du commerce de gros et de détail (+9,3%). La croissance du crédit aux consommateurs résidents atteint 14,7% en juillet, contre 10,9% en juin, en lien avec l’augmentation des prêts sur cartes de crédit, des prêts pour l’achat de véhicules, et des prêts à la consommation. La croissance du crédit a contribué à la croissance de la masse monétaire, qui atteint 15 400 Mds PHP (272 Mds USD) en juillet soit +7,0% en g.a.

Perte nette de Light Rail Manila Corporation (LRMC) au S1-2022

L’opérateur privé de la ligne de train léger LRT-1 enregistre une perte nette de 329 M PHP (5,8 M USD) au 1er semestre 2022, malgré l’augmentation des revenus de 41% générée par le début de l’amortissement des actifs concédés et des frais d’intérêts sur le système ferroviaire existant. Les revenus issus des billets atteignent 767 M PHP (13,6 M USD), soit une augmentation de 41,5% en glissement annuel. Sur la même période, les coûts ont augmenté de 20%, pour atteindre 1 090 M PHP (19,2 M USD). Le nombre de passagers quotidiens moyen atteint 185 000, soit une augmentation de 52% permise par la levée des restrictions sur la capacité opérationnelle mises en place pour lutter contre la pandémie. Entre novembre 2021 et mars 2022, un plafond avait été fixé à 70% de la capacité maximale du matériel roulant.

Cambodge

Premières obligations d’Etat du Cambodge en riel

Le gouvernement royal du Cambodge commencera officiellement à émettre des obligations souveraines en riels pour une valeur de 300 M USD à partir de septembre 2022 (de maturité 1, 3 et 5 ans).  Cette décision permettra au gouvernement de lever des fonds destinés à financer des projets d’investissement public, notamment d’infrastructures. L’émission de ces titres représente une nouvelle source de financement alors que le Cambodge prévoit de sortir de la catégorie des pays les moins avancés (PMA) en 2027 ou 2028. Pour mémoire, le niveau d’endettement de l’Etat cambodgien n’est que d’environ 35% du PIB.

Lancement d’une cartographie investisseurs - ODD (objectifs de développement durable)

Le gouvernement cambodgien et le PNUD ont lancé le 31 août une cartographie investisseurs-ODD (objectifs de développement durable). Accessible sur la SDG Investor Platform, elle vise à inciter les investissements privés à s’inscrire en soutien de la réalisation de ces objectifs de développement durable. Sorte de taxonomie, cet outil permettra aux investisseurs d’explorer les possibilités d’investissement identifiées dans les secteurs prioritaires du Royaume (agriculture, services financiers, infrastructures, énergies renouvelables, éducation et santé). Ces secteurs répondent aux priorités du gouvernement car ils sont destinés à faire avancer les objectifs du développement durable tout en répondant aux besoins de développement nationaux.

Laos

Lao Airlines en difficulté, restructuration en vue

Face aux problèmes de rentabilité de la compagnie publique Laos Airlines, le ministre des finances, Bounchom Oubonpaseuth, a nommé un comité chargé de réformer l’entreprise. Présidé par son adjoint, Phouthanouphet Xaysombath, il est composé de hauts fonctionnaires et du président de la compagnie. Il jouera le rôle de nouveaux conseils d’administration. Dans le même temps, Lao Airlines a annoncé le retour vers des fréquences de vols similaires à la période pré-Covid à partir du 1er novembre (notamment vers Luang Prabang et la Corée du Sud).

Renforcement des échanges agricoles entre le Laos et la Chine

Kikeo Singnavong, vice-ministre laotien de l’Agriculture et de la forêt a signé un accord avec la province du Hunan (centre de la Chine, contrairement au Yunnan, limitrophe) pour développer conjointement un système d’agriculture moderne. Ce projet vise à intensifier les échanges commerciaux et la qualité des productions agricoles. Les exportations laotiennes pourront emprunter la ligne de chemin de fer Laos-Chine. Afin de faciliter ces échanges, il est prévu de construire un centre de distribution à Vientiane, avec l’aide – notamment technique – de la province du Hunan.

Les Laotiens au secours du secteur du tourisme ?

Le tourisme intérieur a connu un regain d’activité depuis le début de l’année. 750 000 Laotiens ont visité leur propre pays, pour des recettes de 85 M USD (contre 93,6 M US sur l’ensemble de l’année 2021). Cela correspond au programme gouvernemental mis en place pour compenser l’absence de touristes étrangers (« Les Laotiens visitent le Laos »). Pour autant, le Laos attend 900 000 visiteurs étrangers, pour des recettes de 218 M USD, après un redémarrage prometteur suite à la réouverture des frontières en mai dernier (212 000 visiteurs en moins de 2 mois).

Birmanie

Exemption des visas d’entrée

Le ministère des affaires étrangères birman a annoncé qu’à partir du 1er septembre 2022, les ressortissants des 8 pays d’ASEAN (Philippines, Cambodge, Thaïlande, Singapour, Indonésie, Laos, Vietnam et Brunei Darussalam) seront exemptés de visa d’entrée conformément aux accords d’exemption de visa signés entre la Birmanie et ces pays de l’ASEAN.

Allègement des mesures liées aux opérations de devises étrangères

La banque centrale de Birmanie (CBM) a annoncé qu’à partir du 1er septembre 2022, les revenus envoyés par les expatriés birmans via les banques agréées pourront être librement utilisés dans un délai de 21 jours (pour des dépenses personnelles ou des transactions interbancaires). Pour rappel, la CBM a imposé par une directive du 3 avril dernier que toutes les rentrées de devises soient converties obligatoirement sous 24 heures en monnaie locale à un taux administré.

Assouplissement de licences d’importation

Le ministère du Commerce vient de supprimer la nécessité d’obtenir une licence d’importation pour 70 lignes de tarifaires dans le domaine des équipements agricoles (machines de récolte ou de battage, remorques, machines pour la préparation du sol, cultivation, séchoirs pour produits agricoles, etc.). Cette mesure entrera en vigueur à partir du 1er septembre 2022. Actuellement, 81% des lignes tarifaires nécessitent l’obtention d’une licence d’importation.

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