Le service économique de Budapest propose une veille mensuelle sur le secteur de la santé.

Secteur public

 

Le régime fiscal privilégié des auto-entrepreneurs fortement restreint

Le Parlement hongrois a approuvé, dans le cadre d'une procédure accélérée de 24 heures, l'amendement à la loi sur le régime fiscal préférentiel des auto-entrepreneurs (KATA). Cette réforme, inattendue et expresse, a déclenché un vaste mouvement de protestation, qui perdure.

Le KATA, impôt forfaitaire réglé via une seule contribution mensuelle de 50 000 HUF (122 EUR), était certes critiqué à bien des égards. Tout d’abord parce qu’il représentait une charge fiscale relativement faible comparé à l’impôt sur les sociétés ou celui sur le revenu. Ensuite car il permettait aussi à certains employeurs, peu scrupuleux, de forcer la main de leurs employés afin de les contraindre à se déclarer autoentrepreneur et contribuables du KATA : cette procédure visait ainsi à dissimuler la relation effective entre les deux parties et à éviter de verser des cotisations salariales.

Le nouveau régime adopté n’a semble-t-il pas, selon les parties prenantes, vraiment corrigé les effets négatifs du texte initial, mais il rend de facto impossible à recourir à ce régime fiscal pour la plupart des autoentrepreneurs. Ceci grâce à l’introduction d’une simple disposition technique : sauf rares exceptions limitativement énumérées, les bénéficiaires du système KATA ne peuvent plus désormais facturer leurs services aux entreprises, mais aux seules personnes privées.

De nombreux médecins fournissent actuellement des soins de garde ou spécialisés à temps partiel comme autoentrepreneurs. Si les médecins concernés ne sont plus à même d’occuper un deuxième, voire un troisième emploi, faute d’un régime fiscal idoine, la pénurie de soignants, déjà significative dans certaines régions du pays (cf. infra), risque de s’aggraver. La Chambre médicale hongroise a donc demandé, au bénéfice des médecins, une exemption des dispositions récemment amendées de la loi.  

 

Perturbations des soins

Un nombre croissant d’établissements médicaux sont confrontés à une intensification des perturbations des soins de santé en raison d'une pénurie de médecins et d'infirmiers. Cette situation a entrainé la suspension des soins cette année au sein de 43 institutions à travers la Hongrie, en particulier dans les chefs-lieux de Szekszárd et de Szolnok qui sont les plus touchés. Les hôpitaux de remplacement sont souvent situés à plus de 100 kilomètres, ce qui représente une charge supplémentaire pour les ambulances qui doivent y transporter les personnes gravement malades.  

On relèvera par ailleurs que 910 000 personnes vivent dans un endroit où il n’y a pas de médecin traitant et que 30% des médecins pratiquant sont déjà retraités.  

 

Nouveaux cas de variole du singe

D’après le Centre national de santé publique (NNK), cinq nouvelles personnes ont été diagnostiquées avec la variole du singe, ce qui porte le nombre total de personnes infectées en Hongrie à 42. La plupart des patients sont des hommes âgés de 25 à 53 ans, originaires de Budapest. Tous sont mis en quarantaine à leur domicile. Le NNK a signalé le premier cas confirmé le 31 mai.

 

 

Secteur privé

 

Un consortium hongrois développe un microscope laser pour détecter le cancer

Le consortium hongrois 77 ING, Femtonics, l'Université Semmelweis et le Centre de recherche pour les sciences nationales ont mis au point un prototype de microscope laser qui peut aider au diagnostic du cancer pendant une opération chirurgicale grâce à l'intelligence artificielle. Les partenaires ont obtenu une subvention de 1,3 Md HUF (3,2 M EUR) du Fonds national de recherche, de développement et d'innovation pour ce projet.

 

Femtonics lance la production de ventilateurs et de tests Covid

La société hongroise Femtonics a lancé la production de ventilateurs et de tests Covid sur son site de Kővágószőlős. Femtonics a dépensé 915 M HUF (2,3 M EUR) pour augmenter la capacité de production de ses ventilateurs de type LUCA et de ses tests Covid FemtoID. L'Union européenne et le gouvernement hongrois ont soutenu l’investissement à hauteur de 732 M HUF (1,8 M EUR).