Le mois de juin a confirmé la persistance des tensions inflationnistes, alors que l'activité économique a, en mai et pour le 4ème mois consécutif, affiché un recul.

Le mois de juin a confirmé la persistance des tensions inflationnistes. En effet, l’inflation est repartie à la hausse, progressant de 0,5% en glissement mensuel (après +0,2% en mai) et de 11,5% sur un an (après +11,4% en mai et +11,8% en avril). Les résultats du mois de mai s’expliquent principalement par la hausse des prix des carburants, des prix alimentaires et des prix services, notamment en matière d’entretien (maison, véhicule, équipement industriel) et en matière sociale (dépenses de santé en particulier). La baisse des prix de certains produits, tels que la viande bovine grâce au dynamisme de la production du secteur, ont toutefois permis de légèrement atténuer les tensions sur les prix. Pour rappel, selon les prévisions de la Banque centrale, l’inflation devrait avoir atteint son pic à la fin du 2ème trimestre de 2022, puis diminuer légèrement au 3ème trimestre pour clôturer l’année à 8,2%.

En parallèle de la persistance de ces tensions inflationnistes, l’activité économique a, en mai et pour le 4ème mois consécutif, affiché un recul (-4,7% en glissement annuel, après -6,1% en avril, -4,2% en mars et -5,5% en février). Ainsi, depuis le début de l’année, elle s’est repliée de 3,8% en glissement annuel. Ce résultat reste impacté par les effets de la sécheresse sur l’activité agricole et les industries qui y sont liées, mais également par la construction qui a vu ses chantiers ralentir à cause d’une hausse des précipitations. À l’inverse, l’élevage ainsi que la production d’électricité ont contribué de façon positive à la croissance. En excluant l’agriculture et la production d’électricité par les entreprises binationales, l’activité a ainsi reculé de 1,2% sur un an en mai, mais affiche une progression de 2,5% depuis le début de l’année.