Le gouvernement annonce de nouvelles mesures économiques de soutien dans le cadre du plan de relance inclusive « Chile Apoya »
Le 11 juillet, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures économiques de soutien dans le cadre du plan de relance inclusive « Chile Apoya » (ou « Le Chili soutient »). Selon les autorités, les ajustements annoncés représentent un coût additionnel de 1,2 Md USD, soit 0,3% du PIB, qui sera financé grâce à la hausse plus élevée qu’espéré des recettes fiscales.
Le 11 juillet, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures économiques de soutien dans le cadre du plan de relance inclusive « Chile Apoya » (ou « Le Chili soutient »). Ce plan, qui avait été lancé début avril dernier et décliné en 24 mesures représentant un coût de 1,3% du PIB, vise ainsi à soutenir les ménages, les entreprises et les secteurs les plus vulnérables face à la pandémie et à la dégradation de la situation économique liée, entre autres, aux tensions inflationnistes. Sur ces 24 mesures, 21% ont été mises en œuvre, 50% sont en cours d’exécution, 8% sont à l’étude et 21% doivent encore être mises en œuvre. Avec les modifications annoncées le 11 juillet, le plan de relance inclusive compte désormais 26 mesures. Selon les autorités, les ajustements annoncés représentent un coût additionnel de 1,2 Md USD, soit 0,3% du PIB, qui sera financé grâce à la hausse plus élevée qu’espéré des recettes fiscales.
Le premier ajustement vise à la prolongation du revenu familial d’urgence lié au travail (« IFE laboral ») jusqu’au 3ème trimestre de 2022. Ce dispositif est une mesure cherchant à inciter la création d’emplois formels. Tout nouveau contrat de travail rattaché à ce dispositif est accompagné d’un transfert monétaire mensuel qui est complémentaire au salaire, dont le montant varie selon la rémunération et qui est versé directement au travailleur pendant les trois premiers mois de son contrat. Selon le gouvernement, cette mesure devrait bénéficier à 380.000 individus, dont 260.000 appartiennent à des groupes jugés prioritaires (femmes, jeunes, seniors, entre autres).
Par ailleurs, il a été décidé d’étendre jusqu’à fin 2022 le transfert monétaire (« Subsidio Protege ») destiné aux travailleurs avec des enfants en bas âge (moins de 5 ans) et qui n’ont pas accès à un dispositif de garderie qui est assuré par l’employeur. En effet, selon la législation chilienne, seules les entreprises employant 20 travailleuses ou plus, quel que soit leur âge et leur état matrimonial, doivent offrir à ces travailleurs des pièces attenantes et indépendantes du lieu de travail, où elles peuvent nourrir leurs enfants et ils peuvent être gardés pendant leurs heures de travail. Cependant, environ 74% des entreprises ont moins de 20 femmes. Le transfert monétaire s’élève à 200.000 pesos (environ 196 euros) par mois pendant trois mois.
Enfin, deux autres nouvelles mesures devront être soumises au vote du Congrès. La 1ère est la prolongation du congé parental postnatal pour la période hivernale. Ainsi, les femmes dont le congé parental postnatal se termine entre le 11 juillet et le 30 septembre verront ce congé – qui dure 12 semaines au Chili – être prolongé pour une durée maximale de 60 jours. La mesure vise à soutenir et faciliter la réintégration des femmes sur le marché du travail.
La 2ème mesure vise quant à elle à verser un transfert monétaire pour affronter la période hivernale et les hausses des prix alimentaires et énergétiques. À ce stade, aucun système de réduction ou gel des tarifs de l’énergie n’a été approuvé par le Congrès. Les factures d’électricité devraient donc augmenter de près de 40% au 2ème semestre 2022. Ainsi, ce transfert, nommé « Bono Chile Apoya de Invierno », sera d’un montant de 120.000 pesos (118 euros) à destination de 7,5 millions de personnes (sur une population de 19,8 millions de Chiliens), soit environ 4 millions de ménages. Il sera surtout à destination de personnes qui bénéficient déjà de certains transferts sociaux et de ménages comptant des personnes à charge.