En mai, l’activité économique a continué à ralentir modérément
En mai, la croissance économique a confirmé sa décélération, même si celle-ci reste toujours plus lente qu’anticipé. Ce sont surtout les services et, dans une moindre mesure, l’industrie, qui ont contribué à adoucir la décélération de la croissance. La résilience de la croissance a notamment permis aux indicateurs du marché du travail de rester relativement stables sur la période.
En mai, la croissance économique a confirmé sa décélération, même si celle-ci reste toujours plus lente qu’anticipé. Même si elle a marqué un recul de 0,1% sur un mois en désaisonnalisé (après une baisse de 0,3% en avril), l’activité économique a progressé de 6,4% sur un an (après +6,9% en avril).
Ce sont surtout les services (+11,9% en mai en glissement annuel après +13,2% en avril) et, dans une moindre mesure, l’industrie (+2,7% après -1,0%), qui ont contribué à adoucir la décélération de la croissance. Le commerce a contribué négativement à la croissance sur la période (baisse de 0,1% sur un an en mai après +9,9% en avril), notamment à cause des résultats des ventes des supermarchés et des grands magasins, qui peuvent s’expliquer par la baisse des excès de liquidité des ménages et l’inflation affectant leur pouvoir d’achat. L’activité minière a, de son côté, enregistré un recul plus contenu (-0,1% après -9,3%).
Croissance du PIB et contributions des secteurs d'activité
Sources : Banque centrale, SER Buenos Aires
La résilience de la croissance a notamment permis aux indicateurs du marché du travail de rester relativement stables sur la période. En effet, le taux d’activité est passé à 59,8% en mai (contre 59,7% en avril) tandis que le taux d’emploi est resté stable à 55,1%. Le taux de chômage a légèrement augmenté à 7,8% (contre 7,7% en avril), tout comme le taux d’emploi informel établi à 27,3% (contre 27,2%). Cependant, cette hausse de l’emploi informel s’est ajoutée à un ralentissement de la création d’emplois formel, qui s’est ainsi traduite par une baisse de 75.000 emplois salariés en mai, que le dipositif du revenu familial d’urgence du travail (« IFE laboral »), une mesure publique soutenant la création d’emploi formel, peine à compenser.