Le PIB paraguayen s’est contracté au 1er trimestre de 2022
Au cours du 1er trimestre de 2022, le PIB du Paraguay a enregistré une baisse de 2,0% en glissement annuel. Ces résultats s’inscrivent ainsi dans une décélération continue de la croissance du PIB sur les derniers trimestres. La contraction de l’activité au 1er trimestre de l’année s’explique par les effets de la sécherresse qu’a traversée le pays en début d’année sur la production ainsi que les exportations du secteur agricole.
Au cours du 1er trimestre de 2022, le PIB du Paraguay a enregistré une baisse de 2,0% en glissement annuel. Ces résultats s’inscrivent ainsi dans une décélération continue de la croissance du PIB sur les derniers trimestres. Elle avait en effet stagné au 4ème trimestre de 2021 (+0,2% sur un an), après avoir enregistré une légère hausse au 3ème trimestre (+2,6%) et une très forte progression au 2ème trimestre (+14,1%) grâce, en partie, à un effet de base favorable. La contraction de l’activité au 1er trimestre de l’année s’explique par les effets de la sécherresse qu’a traversée le pays en début d’année sur la production ainsi que les exportations du secteur agricole.
Côté offre, l’activité agricole a donc affiché un repli spectaculaire de 41,2% en glissement annuel, notamment du fait de la chute de la production de soja, de maïs, de riz et de canne à sucre. À cela viennent s’ajouter les replis des activités d’élevage, de sylviculture, de pêche et du secteur minier (-8,7% sur un an) et de production d’électricité (-11,1%), les entreprises binationales ayant notamment souffert du faible débit du fleuve Paraná. Les principaux gagnants ont été la construction (+10,5%) ainsi que l’industrie manufacturière (+4,3%) et les services (+3,9%), qui ont pu tirer profit de la normalisation de l’activité économique. En excluant le secteur agricole et les activités des entreprises binationales, le PIB a donc affiché un bon résulat, puisqu’il a progressé de 4,3% sur un an au 1er trimestre (contre 3,6% le trimestre précédent).
Côté demande, les résultats ont donc été mitigés. D’une part, la demande extérieure a a contribué négativement à la croissance, du fait de la baisse des exportations de biens et services (-9,3% sur un an), en particulier de soja, de maïs et de viande, et de la hausse toujours très forte des importations (+19,7%). D’autre part, la demande interne a contribué positivement à la croissance sur le trimestre, grâce à l’investissement (+10,4%) ainsi qu’à la consommation privée (+3,4%), orientées en grande partie vers les dépenses de services et les dépenses alimentaires et énergétiques. La consommation publique a aussi progressé sur la période (+4,3%).
Au cours de ce trimestre, les performances du PIB se sont inscrites à rebours de celles des autres pays du cône Sud. L’Argentine, le Chili ainsi que l’Uruguay ont enregistré des progressions de leur PIB de, respectivement, 6,0%, 7,2% et 8,3% sur un an.
Croissance du PIB et contributions des composantes de la demande
Sources : Banque centrale, SER Buenos Aires