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Région

2ème ralentissement consécutif de l’indice PMI en juin dans l’ASEAN

L’indice PMI des pays de l’ASEAN, reflétant le niveau de confiance des entreprises dans le secteur manufacturier, s’est établi à 52,0 en juin, illustrant l’amélioration globale de la santé du secteur manufacturier constatée depuis 9 mois, malgré une 2ème baisse consécutive par rapport au mois précédent (52,3 en mai). Six des sept indices des pays de l'ASEAN couverts par l’enquête ont signalé une croissance en juin, avec Singapour (59,3) en tête pour le 7ème mois consécutif. À 54,0 en juin, l'indice PMI du Vietnam a crû plus rapidement que sa moyenne à long terme, tandis que les Philippines (53,8) ont enregistré leur 3ème hausse la plus rapide depuis novembre 2018. Alors que la hausse s'est accélérée dans le secteur manufacturier malaisien (50,4), les entreprises manufacturières thaïlandaises (50,7) et indonésiennes (50,2) ont présenté les taux de croissance les plus faibles depuis 6 et 10 mois, respectivement. Dans l’ensemble, les conditions commerciales dans la région continuent de s’améliorer -avec des niveaux de production et des volumes de nouvelles commandes plus élevés que lors de la précédente enquête- bien qu’à un rythme plus lent, en raison notamment de nouvelles contractions de l'activité d'achat et de l'emploi. L'inflation généralisée, les pénuries de matières premières et la hausse des cours de l'énergie demeurent les principales menaces pour le secteur manufacturier selon S&P Global.

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L’ASEAN+3 : 2ème marché régional mondial d'obligations durables selon la BAsD

Le rapport Asia Bond Monitor de la Banque asiatique de développement (BAsD) daté de juin confirme que les encours d’obligations durables sur les marchés de l'ASEAN+3 ont poursuivi leur progression au T1 2022, soutenues par de solides émissions. Le montant des obligations durables en circulation dans la région a en effet atteint 478,7 Msd USD fin mars, en hausse de 51,3% en g.a. et de 9,7% en v.t., après +5,6% au T4 2021. L'ASEAN+3 représente désormais 18,1% de l'encours mondial des obligations durables, s’établissant en tant que 2ème marché régional mondial après l’Europe.  Même si les marchés de l'ASEAN ne représentent que 7,2% de l'encours total du marché obligataire de l'ASEAN+3, les pays de l’ASEAN représentent une part non négligeable des marchés régionaux des obligations de durabilité (18,4%) et des obligations liées à la durabilité (17,2%). Ils présentent également des perspectives de croissance encourageantes sur les marchés obligataires verts (5,5%), sociaux (1,4%) et de transition (zéro émission), du fait de la tendance mondiale pour une transition vers une économie bas-carbone.

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Les villes les plus chères de l’ASEAN selon le classement Mercer

Mercer, cabinet américain de conseil en ressources humaines, a publié son classement 2022 des villes où le coût de la vie et du logement est le plus élevé pour les expatriés. D’après cette enquête, les villes asiatiques dominent ce classement, ce qui pourrait décourager la venue de nouveaux talents dans la région. Hong Kong se place en tête des 227 villes les plus chères, devançant ses homologues asiatiques comme Singapour (8ème). En Asie du Sud-Est, Bangkok est la 2ème ville la plus chère (106ème) après Singapour, suivie par Hanoi (150ème), Jakarta  (151ème), Ho Chi Minh Ville (163ème), Kuala Lumpur (181ème) et Johor Bahru (211ème). La variation des taux de change et l’inflation généralisée induites par le conflit russo-ukrainien et la crise sanitaire, pourraient, à terme, affecter l’attractivité de la région du fait des impacts sur la rémunération et l'épargne des expatriés.

Indonésie

Fitch : confirmation de la notation souveraine de BBB

Fitch Ratings a confirmé la note de crédit souveraine de l’Indonésie à BBB (long terme) avec une perspective stable, dans un contexte d’incertitude économique mondiale élevée. L’agence de notation prévoit une croissance de 5,6% en 2022 et de 5,8% en 2023, ainsi qu’un léger déficit de la balance courante (0,4% du PIB en 2022 et 1% du PIB en 2023). Concernant l’inflation, Fitch anticipe qu’elle resterait à l’intérieur de la fourchette de 2-4%. Fitch estime que le gouvernement parviendra à rétablir le plafond de 3% de déficit budgétaire en 2023, considérant que l’augmentation des subventions peut être compensée par une augmentation des recettes, en raison de la hausse des prix des produits de base. Le soutien non-conventionnel de la banque centrale au financement du déficit budgétaire - qui cessera fin 2022 – aurait également contribué à réduire les paiements d’intérêt du gouvernement. Enfin, Fitch souligne la baisse de la part de la dette publique en roupies détenue par les non-résidents, à 16% contre 39% en 2019, et qui devrait se poursuivre avec la hausse mondiale des rendements obligataires.

Inflation en juin supérieure à la cible de la banque centrale

Selon Statistics Indonesia (BPS), l’Indonésie a enregistré une inflation de 0,61% en juin 2022 par rapport à avril, avec un indice des prix à la consommation de 111,09. L’évolution des prix est relativement homogène sur le territoire : sur les 90 villes étudiées, 85 ont connu une inflation, dans une fourchette allant de 0,07% à 2,72%, et 5 ont connu une déflation, allant de -0,61% à -0,03%. Ainsi, l’inflation atteint 4,35% en glissement annuel -avec une inflation sous-jacente de 2,63% en g.a.-, contre 3,5% en g.a. en avril 2022. Cette inflation, record depuis décembre 2017, quitte la fourchette cible de 2 à 4%.

Participation de Bank Indonesia à l’accord de liquidité Renminbi

Le 25 juin, la Banque des règlements internationaux (BRI) a signé un accord de liquidité Renminbi (RMBLA) avec les banques centrales d’Indonésie, de la Malaisie, du Chili et de la Chine, ainsi qu’avec les autorités monétaires de Hong Kong et Singapour. RMBLA vise à fournir un soutien en liquidité aux banques participantes, par le biais d’un nouveau système de mise en commun des réserves. Chaque banque centrale participante versera un minimum de 15 Mds de yuan (~2,2 Mds USD) ou l‘équivalent en USD dans ce pool de réserves. Elles pourront ensuite puiser dans leurs contributions ou avoir accès à des financements supplémentaires par le biais d’un guichet de liquidités garanties géré par la BRI.

Malaisie

Le gouvernement en « guerre sainte » contre l’inflation

Le 29 juin, Ismail Sabri, Premier ministre, a annoncé la constitution d’un comité spécial destiné à lutter contre l’inflation. De fait, l’indice des prix à la consommation s’établit à 2,8% en mai, en hausse continue depuis le début de l’année. Outre les prix de l’énergie, pourtant contenus par d’importantes subventions, ce sont les produits alimentaires qui poussent l’indice (+4,1% en avril et +5,2% en mai en g.a.). Les prix-plafonds pour le poulet, l’huile de cuisson ou les œufs ne suffisent plus… vis-à-vis de l’opinion et des ménages les plus modestes. Au-delà, l’indice des prix à la production atteint 11,2% en mai, qui peut faire craindre une inflation de plus long terme. Dans ce contexte, les conséquences économiques et sociales de la dérive des prix est bien comprise… en particulier alors que les élections pourraient se tenir au 3ème trimestre. Une guerre sainte, donc.

Grandes manœuvres autour de la 5G

La Malaysia Communications and Multimedia Commission, organisme de régulation, vient de donner son accord à la fusion d’Axiata et de Celcom. Celcom Axiata constitue ainsi le principal exploitant de téléphonie mobile (41% de part de marché), avec Digi, Maxis et U mobile. Et, selon des informations de la presse… singapourienne, ces quatre « grands » auraient accepté de signer un accord avec les autorités pour une prise de participation à hauteur de 70% du capital de DNB, l’entreprise publique constituée pour porter le déploiement du réseau unique partagé de la 5G (confié à Ericsson pour mémoire). TM (Telekom Malaysia) et Yes (groupe YTL), acteurs plus modestes, avaient déjà accepté. Le ministère des Finances détiendra les 30 % restants, pour lesquels il injectera 500 millions de ringgits. Sur cette base, la participation de chaque entreprise serait de 200 M MYR (45 M USD), loin des 15 Mds attendus pour le déploiement de la 5G en Malaisie. L’annonce officielle interviendrait rapidement, avec seulement quelques jours de retard sur le calendrier initial (30 juin). La bourse a réagi favorablement, les actions de ces entreprises progressant.

L’huile de palme toujours au cœur des relations avec l’Union européenne

Mme Zuraida Kamaruddin, ministre des Plantations industrielles et produits de base (MPIC), ne manque pas une occasion d’évoquer le dossier de l’huile de palme. Elle avait fait une sortie assez virulente, il y a quelques semaines, dénonçant les campagnes occidentales de dénigrement –comprendre l’UE à titre principal– contre l’huile de palme et refusant que la Malaisie serve de cible. Elle semble revenir, à l’occasion d’une rencontre avec les professionnels malaisiens, plus mesurée, appelant de ses vœux des relations apaisées et équilibrées. Elle a vanté les projets coopération avec l’UE et les Pays-Bas, en matière d’huile de palme, et aurait pu citer celui de la France conduit par le CIRAD. Faut-il y voir un lien avec la tenue de la deuxième réunion du groupe de travail conjoint UE-ASEAN sur les huiles végétales ? En tout cas, plus les élections approcheront et plus le sujet deviendra sensible.

Singapour

Inflation : indice des prix à la production à son plus haut niveau en 6 mois

L'augmentation des prix à la production à Singapour s'est accélérée pour atteindre en mai son plus haut niveau en six mois, après un ralentissement le mois précédent. L'indice des prix à la production (IPP), qui mesure les coûts des biens à leur sortie de l'usine, a en effet augmenté de 19,3% en g.a., contre une hausse de 17,8% en avril, selon les données du département officiel des statistiques. Il s'agit ainsi du taux d'augmentation le plus élevé depuis novembre 2021, lorsque les prix avaient augmenté de 19,8%. En particulier, l'IPP du secteur pétrolier a bondi de 77,8% en g.a. en mai, sur fonds de hausse des cours du pétrole brut, tandis que celui des produits non pétroliers a augmenté de 11,1%.

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TotalEnergies et MOL : 1ère opération de soutage de biocarburant à Singapour

TotalEnergies Marine Fuels et Mitsui OSK Lines (MOL), soutenus par l'Autorité maritime et portuaire de Singapour (MPA), ont réalisé la première opération de soutage de biocarburant pour un transporteur de véhicules à Singapour. Le 11 juin 2022, le transporteur de voitures et de camions exploité par MOL, Heroic Ace, a été ravitaillé en biocarburant fourni par TotalEnergies, via un transfert de navire à navire, tandis que le transporteur effectuait simultanément des opérations de fret. Le mélange de biocarburant utilisé dans cet essai était composé de VLSFO (Very Low Sulfur Fuel Oil) mélangé à 20% d'UCOME (Used Cooking Oil Methyl Ester) de deuxième génération, issu de déchets et certifié par l'ISCC. D’après une évaluation approfondie, le biocarburant réduirait environ 17% des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport au mazout conventionnel. Tant TotalEnergies Marine Fuels que le groupe MOL se disent satisfaits de cette collaboration qui devrait permettre d’accélérer leurs efforts vers un secteur du transport de véhicules à faible émission de carbone.

Signature d’un MoU entre CMA CGM et MPA en faveur de la décarbonisation

Le Groupe CMA CGM a signé un protocole d'accord (MoU) avec l'Autorité maritime et portuaire de Singapour (MPA) afin de développer conjointement des capacités et des solutions dans les domaines de la décarbonisation, de la numérisation et de l'innovation maritime. Pour accélérer la décarbonisation maritime, les deux parties comptent exploiter l'utilisation de carburants marins à teneur nulle ou faible en carbone, tels que l'e-méthanol, l'e-méthane et les biocarburants pour la navigation commerciale. Trois des navires GNL, commandés par CMA CGM et prêts pour la navigation à l’e-méthane, navigueront sous le pavillon singapourien. Le protocole d'accord devrait également permettre de favoriser la cybersécurité maritime -partage de données-, l’autonomisation des navires et la recherche de nouvelles technologies telles que les solutions de captage du carbone. Les deux parties étudieront également la possibilité de créer et d'investir dans des incubateurs installés à Singapour afin de développer des start-ups de technologie marine.

Vietnam 

Résultats économiques du 2nd trimestre 2022

D’après la publication par le Département général des statistiques (GSO), le PIB du Vietnam a augmenté de 7,72% en glissement annuel au cours du 2ème  trimestre, en forte accélération par rapport au résultat enregistré au trimestre précèdent (+5,05%). La croissance a été portée par le rebond de la consommation des ménages et la reprise des flux de touristes internationaux, en lien avec la levée des restrictions liées au Covid. Les ventes au détail de marchandises et de services et la production industrielle ont respectivement augmenté de 19,5% et 10,8%. La dynamique des échanges extérieurs se consolide avec une hausse des exportations de 21% et des importations de 15,7%. L’inflation à 3,4% en g.a. reste inférieure au seuil de 4% fixé par la banque centrale.

Lent décaissement des investissements publics depuis janvier 2022

Fin mai, le taux de décaissement des investissements publics a atteint 22,4% du plan assigné, en deçà des attentes du gouvernement mais comparable aux taux de décaissements observés sur la même période des années précédentes. Les lenteurs observées pèsent sur l’efficacité du programme de relance et de développement socio-économique approuvé pour 2022-2023. L’envolée du prix des matières premières ralentit également l’avancement des projets, certains contractants suspendant leurs activités en attendant une réévaluation des contrats.

Nette hausse des créations d’entreprises au 1er semestre

76 233 entreprises ont été nouvellement enregistrées au cours des six premiers mois de cette année, soit une augmentation de 13,6% par rapport à la même période de l'an dernier, et 40 667 entreprises se sont remises sur le marché après une sortie temporaire. Dans le sens opposé, 83 570 entreprises se sont retirées du marché, soit une croissance de 19% en g.a., mais seulement 32 661 se sont retirées définitivement. La majorité des entreprises ayant temporairement suspendu leurs activités opèrent dans les domaines du commerce de gros, de détail, de la réparation de voitures et de motos (36,2%), de la construction (14,2%) et de l'industrie de transformation et de fabrication (11,7%).

Thaïlande

Visite d’une délégation du MEDEF International

Une visite d’une délégation de responsables de haut niveau d’entreprises françaises du Medef international s’est déroulée en Thaïlande du 29 juin au 1er juillet. Regroupant 20 entreprises des secteurs de l’énergie et des infrastructures, cette visite a permis de faire valoir l’expertise et le savoir-français dans de multiples domaines innovants auprès des interlocuteurs thaïlandais (secteur public comme secteur privé), avec un focus particulier sur deux secteurs clés de notre coopération bilatérale : le transport et la transition énergétique et écologique. Dans le cadre du Franco-Thai Business Forum organisé le 30 juin, un premier groupe de travail bilatéral dans le domaine des transports s’est ainsi tenu en présence du ministre des Transports thaïlandais, Mr. Saksiam Chidchop et de l’Ambassadeur de France en Thaïlande. L’événement a permis aux chefs d’entreprise français et thaïlandais dans le domaine des transports de présenter au ministre des Transports un ensemble de recommandations en matière de politique sectorielle dans les sous-secteurs de l’aéronautique, du ferroviaire et des mobilités urbaines, de l’automobile et du transport maritime. En parallèle, des échanges ont eu lieu sur les synergies possibles entre la France et la Thaïlande dans le domaine de transition énergétique dans le cadre d’un second groupe de travail bilatéral portant sur l’économie bio circulaire et verte, la décarbonisation de l’économie et les villes intelligentes (« smart cities »), qui regroupait parmi les principales entreprises françaises et thaïlandaises du secteur (notamment PTT Global Chemical, Mitr Phol, Gulf Energy, Loxley et Energy-Absolute).

Banque mondiale : perspectives de croissance revues à la baisse en 2022

Le nouveau Thailand Economic Monitor de la Banque Mondiale prévoit une reprise de l’économie relativement modeste en 2022, l'activité économique étant restée en dessous des niveaux pré-pandémiques au premier trimestre 2022. Le PIB devrait dès lors progresser de 2,9% cette année contre une prévision à 3,9% en décembre 2021, mais la BM anticipe une accélération du rythme de croissance à moyen terme grâce à la reprise du tourisme international, de la consommation privée et le maintien de la croissance des exportations à un rythme soutenu. L'inflation globale devrait s'établir à 5,2% en 2022 et la dette publique culminer à 62,5% du PIB au cours de l'exercice 2023. Enfin, la Thaïlande pourrait voir son taux de pauvreté augmenter en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie causée par la guerre russo-ukrainienne. Pour rappel et par comparaison, les perspectives de croissance de la BM demeurent plus pessimistes que celles établies récemment par le FMI et la Bank of Thailand (3,3%).

Acquisition par la banque Krungsri de Capital Nomura Securities

La 5ème banque de Thaïlande, Krungsri (Bank of Ayudhya), a annoncé le 30 juin la conclusion d’un accord visant à acquérir 99,1% des actions de Capital Nomura Securities, l'une des principales entreprises de valeurs mobilières en Thaïlande, auprès du fonds d’investissement japonais Nomura Asia Investment Pte. Ltd. ("NAIS"). Krungsri a l'intention de proposer aux actionnaires minoritaires le rachat de leurs parts et d’acquérir ainsi les 0,9% restants pour un montant total d'environ 155,3 M USD. La transaction est soumise à l'approbation des actionnaires de Krungsri, mais aussi à celle de la Bank of Thailand (BoT) et d’autres organismes publics de réglementation. Elle devrait être achevée au quatrième trimestre de cette année et marque une étape importante pour Krungsri dans le développement de ses activités d’investissement.

Philippines

Dépréciation de 7,4% du peso depuis le début de l’année 2022

Le peso philippin s’est déprécié de 7,4% depuis le début de l’année 2022 soit la dépréciation monétaire la plus élevée de l’ASEAN. Le mercredi 29 juin, à la fermeture du marché de changes local, le dollar s’échangeait à 55,06 PHP, soit 29 centimes de moins qu’à la fermeture la veille. C’est le niveau le plus faible depuis octobre 2005 période à laquelle le dollar s’échangeait à 55,08 PHP. La banque centrale (BSP) a indiqué que le taux de change moyen du pesos face au dollar depuis un an est resté compris dans l’intervalle fixé pour l’année par le gouvernement et qu’elle dispose de réserves de changes suffisamment importantes pour stabiliser le taux de change en cas de nécessité.

Ouverture de la production de matériels de défense aux capitaux étrangers

Le président Rodrigo Duterte a retiré la production et la distribution des produits nécessitant l’autorisation du ministère de la Défense de la liste regroupant les secteurs dans lesquels la participation en capitaux étrangers était partiellement ou entièrement limitée. Ainsi, les entreprises produisant et/ou distribuant des produits tels que les armes de guerre, véhicules ou engins spatiaux ne sont désormais plus soumis à la limite de 40% de capitaux étrangers maximum. Ce changement s’inscrit dans la continuité d’un mouvement de libéralisation économique amorcé par l’amendement récent de plusieurs lois (Public Service Act  et Foreign Investment Act) qui limitaient également la participation étrangère dans certains secteurs ou type d’entreprises.

Plus de la moitié des Philippins disposent d’un compte financier

Selon le Global Findex 2021 de la Banque mondiale, 51% des Philippins disposaient d’un compte auprès d’une société de services financiers, contre 34% en 2017 et 31% en 2014. Ainsi, 46% des Philippins disposent d’un compte bancaire mais 5% ne disposent que de accès financier à travers un prestataire financier mobile (tels que GCash). La crise sanitaire a contribué à augmenter la part de Philippins possédant un compte financier, en raison de la nécessité de recourir aux achats en ligne. Néanmoins, des inégalités d’accès importantes subsistent. Seules 47% des femmes disposent d’un compte financier, et seulement 34% des adultes considérés comme pauvres.

Cambodge

Projets de construction en baisse de 6,1% au 1er trimestre

Le gouvernement a approuvé 1 001 projets de construction au 1er trimestre de cette année, soit une baisse de 6,1% en glissement annuel. Au total, le secteur de la construction devrait cependant se redresser pour connaître une croissance de 3% en 2022. Le gouvernement analyse régulièrement la situation du secteur afin d’éviter les risques potentiels.

Le Cambodge veut sortir de la liste grise du GAFI

Les réformes visant à lutter contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et des armes de destruction massive ont fait l’objet d’une présentation lors d’une réunion interministérielle présidée par le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur. Fait nouveau, des actions répressives ont été menées récemment. Le ministre de la Justice a annoncé des gels d’actifs pour une valeur totale de 24 M USD et des saisies de biens pour 11 M USD. Le ministre de l’Intérieur a exhorté les responsables concernés à achever les chantiers en cours pour faire enfin sortir le Cambodge de la « liste grise » du Groupe d’action financière (GAFI) où il a été placé début 2019. Ces mesures permettront également de sécuriser le système financier du pays, d’accroître la transparence et la confiance, et d’améliorer la résilience globale du système.  

Lancement de nouvelles marques collectives de riz

Deux nouvelles marques collectives -SKO pour le riz parfumé et DSMK pour le riz gluant- ont été officiellement lancées le 23 juin, afin de stimuler les exportations de riz du Cambodge. Le ministre du Commerce a souligné que le lancement de ces marques était important pour établir l'identité du riz parfumé au Cambodge afin d'augmenter les ventes sur les marchés internationaux et d'accroître les revenus des agriculteurs. Selon la Cambodia Rice Federation, les prix à l’exportation du riz cambodgien continuent d’augmenter alors que les inquiétudes sur l’insécurité alimentaire grandissent. La valeur des exportations de riz du pays a augmenté de 10% pour s’établir respectivement 400 et 500 USD la tonne pour le riz ordinaire et le riz parfumé et même davantage pour certains types de riz.

Laos

Renforcement de la vigilance face à la contrebande de carburants

Le Premier ministre a déclaré devant l'Assemblée nationale que si le pays importait officiellement environ 1,2 M de tonnes de carburants par an, le volume réel des importations en provenance des pays voisins atteindrait en fait 1,9 M tonnes. 700 000 tonnes de carburants seraient ainsi introduites en contrebande chaque année, échappant ainsi aux droits de douane et autres impôts. Le Premier ministre a affirmé que le gouvernement surveillerait mieux les importateurs et que les entreprises publiques impliquées dans l'importation de carburants seraient réformées.

Vers une évaluation de la dette extérieure par un cabinet de conseil

Le gouvernement envisagerait d'engager un cabinet de conseil international pour évaluer la valeur des actifs de l'État, en particulier ceux liés aux ressources naturelles. Cette évaluation permettrait au gouvernement de convaincre ses créanciers de la capacité du pays à rembourser sa dette extérieure. Pour mémoire, la Banque mondiale estime que la dette publique et garantie par l'État a atteint 88% du PIB en 2021, le secteur de l'énergie représentant plus de 30% de l'encours de la dette.

Possible réforme des entreprises publiques

Le Premier ministre a déclaré à l’Assemblée nationale que le népotisme, les détournements de fonds et une gestion laxiste sont les principaux responsables des pertes enregistrées par les entreprises publiques. Il a annoncé la volonté du gouvernement de lancer une réforme globale de ces 178 entreprises, dont la quasi-totalité enregistre des pertes depuis de nombreuses années et qui sont devenues un fardeau pour l’Etat.

Birmanie

Contraintes supplémentaires sur les importations

Le ministère du commerce vient d’annoncer qu’à partir du 1er juillet 2022, la durée de validité des licences d’importation, jusqu’à présent extensible jusqu’à 6 mois, serait temporairement réduite à 30 jours pour les produits provenant d’Asie et à 45 jours pour les autres. Cette mesure, destinée à piloter au plus près les flux importations afin de soutenir la monnaie nationale, porte sur la totalité des licences octroyées couvrant ainsi plus de 80% des catégories des produits importés.

Attribution d’un nouvel opérateur pour le champ gazier YETAGUN

Dans le contexte de la sortie du malaisien Petronas et ses partenaires japonais (Nippon Oil Exploration) et thaïlandais (PTTEP) du champ gazier de Yetagun en fin de vie, la société nationale MOGE vient d’attribuer le rôle d’opérateur à Gulf Petroleum Myanmar (GPM). Cette société, dirigée par l’homme d’affaire birman Kyaw Kyaw Hlaing, bien connu des milieux pétroliers, est une filiale du thaïlandais Northern Gulf Petroleum qui exploite déjà 2 champs gaziers en Thaïlande.

Finalisation des modalités de sortie de Kirin

Après plusieurs mois de négociations et de tension avec son partenaire militaire MEHL, le brasseur japonais Kirin, qui détient 51% du canal de Myanmar Brewery Ltd, vient de trouver un accord pour sortir de la joint-venture. Ainsi, il a été convenu que Kirin cède ses parts à MEHL, avec option de rachat, pour un montant de 164 M USD. Myanmar Brewery avait une part de marché de 80% avant le coup d’Etat.

Tableau de bord macroéconomique

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