La croissance du PIB est restée dynamique au 1er trimestre de 2022
En glissement annuel, la croissance du PIB s’est élevée à 8,3% au 1er trimestre de 2022, soit une croissance bien plus forte qu’aux 4ème et 3ème trimestres de 2021 (respectivement, +5,9% et +6,2%). L’activité économique a ainsi bénéficié d’une saison touristique estivale très dynamique qui contribué à dynamiser la consommation privée, d’une demande externe très soutenue ainsi que de la poursuite de quelques grands projets d’investissements.
Au cours du 1er trimestre de l’année, le PIB uruguayen a progressé, en désaisonnalisé, de 0,6% par au trimestre précédent. Ce résultat marque une légère décélération par rapport à sa croissance du 4ème trimestre de l’année passée (+2,0%) et à celle du 3ème trimestre (+3,4%). Toutefois, en glissement annuel, la croissance du PIB s’est élevée à 8,3% au 1er trimestre de 2022, soit une croissance bien plus forte qu’aux 4ème et 3ème trimestres de 2021 (respectivement, +5,9% et +6,2%).
L’activité économique a ainsi bénéficié d’une saison touristique estivale très dynamique, qui a été favorisée par l’assouplissement des restrictions sanitaires, alors que le tourisme avait été fortement contraint au 1er trimestre de 2021 par la dégradation de la situation sanitaire. L’activité a également bénéficié d’une demande externe très soutenue ainsi que de la poursuite de quelques grands projets d’investissements.
Ainsi, côté offre, les grands gagnants du 1er trimestre ont été les services, bénéficiant de la normalisation de l’activité économique et de la reprise du tourisme. Certains segments ont été très dynamiques, tels que les services de santé, d’éducation et immobiliers (+10,7% sur un an au 1er trimestre contre +5,1% au 4ème trimestre), mais également les services de transport, de stockage, d’information et de télécommunication (+14,4% contre +8,9%), suivis du commerce, de l’hébergement et de la restauration (+9,1% contre +6,6%).
Par ailleurs, l’industrie manufacturière (+6,4% contre +7,8%), en particulier l’industrie de la viande, a bénéficié d’une demande externe soutenue. La construction (+11,2% contre +0,6%) a tiré profit, entre autres, de la hausse des investissements dans les travaux de voirie et dans quelques grands projets, tels que la construction du « Ferrocarril Central », ainsi de la hausse des investissements dans les biens de capital et les machines et équipements nécessaires à la concrétisation de ces investissements.
Côté demande, la croissance du PIB a donc continué à être portée par la consommation privée (+6,9% contre +4,5%), en lien avec les services, et les exportations (+23,5% contre +26,3%), en particulier grâce aux ventes de viande bovine et au tourisme. La croissance a aussi été portée, dans une moindre mesure, par l’investissement (+13,7% contre +9,8%). La consommation publique (+4,7% contre +6,0%) a de son côté ralenti, tout comme les importations (+16,6% contre +25,5%).
Croissance du PIB et contributions des composantes de la demande
Sources : Banque centrale, SER Buenos Aires