Le service économique de Budapest propose une veille mensuelle sur le secteur de la santé.

Secteur public

La justice confirme que les données des hôpitaux relatives au Covid-19 doivent être rendues publiques  

La Cour d'appel de Budapest a confirmé, en deuxième instance, que l'État était tenu de divulguer certaines données épidémiologiques essentielles. Selon l'arrêt, la Direction générale nationale des hôpitaux disposait de 15 jours pour envoyer, répartir par jour et par hôpital, le nombre de patients atteints du Covid-19 et traités dans les unités de soins intensifs et non intensifs lors des deuxième et troisième vagues de l'épidémie. L'agence peut encore faire appel de cette décision auprès de la Cour suprême (Kúria). De facto, le gouvernement n'a publié le nombre de patients infectés par le Covid 19 et admis en soins intensifs qu'à quelques occasions, et notamment à la suite d'une demande spécifique. Ces données permettraient pourtant de se faire une idée plus précise de la charge de travail des unités de soins intensifs, de même que des différences régionales.

Secteur privé

La demande de soins de santé privés augmente

La proportion de Hongrois qui ont recours à des soins de santé privés est passée de 44% à 63% au cours des deux dernières années. La moitié des travailleurs actifs ont notamment choisi ce type de service l'année dernière. Les jeunes de 18 à 29 ans (58 %) sont jugés comme les plus susceptibles de se faire soigner en dehors du système public tandis, qu’a contrario, les personnes de 50 ans et plus (soit 43 %) seraient les moins susceptibles de le faire. Les individus qui disposent de revenus et d’un niveau d'éducation supérieur et qui résident dans des grandes villes apparaissent comme plus à même de choisir des services de santé privés. Les raisons invoquées sont la qualité et la rapidité du service, ainsi qu’une relation médecin-patient fondée sur la confiance.

Ernst & Young voit un potentiel de croissance pour l'assurance maladie privée

La plupart des Hongrois n'ont pas de polices d'assurance maladie, mais il existe une demande croissante pour celles-ci, selon l’enquête représentative d’Ernst & Young menée auprès de 1 000 adultes. Seuls environ 10 % des Hongrois possèdent une police d'assurance maladie, mais 38 % des personnes interrogées seraient prêtes à dépenser 6 000 HUF (16 EUR) par mois ou plus pour une assurance et 27 % seraient prêts à payer 10 000 HUF (27 EUR) ou plus pour une police plus complète. En contrepartie, 57 % des personnes interrogées s'attendraient à recevoir une date pour un examen de santé dans un délai de quelques jours et 35 % exigeraient un service d'urgence 24 heures sur 24. Seuls 34% examineraient si les tarifs sont avantageux ou non.

Baisse des ventes de médicaments sur ordonnance

D’après le Fonds national d'assurance maladie (NEAK), les ventes de médicaments sur ordonnance dans les pharmacies ont diminué de 1,5 % par rapport à janvier pour atteindre 46,7 Mds (126 M EUR) en février. Elles affichent toutefois une hausse de 6,9 % par rapport à l'année précédente, lorsque les ventes étaient particulièrement faibles alors que sévissait la troisième vague de la pandémie en Hongrie. Les ventes de médicaments sur ordonnance subventionnés ont surtout été influencées par les vagues de la pandémie, compte tenu du fait que les patients ont tendance à accumuler des réserves. Le prix moyen d'une boîte de médicaments d'ordonnance subventionnés est passé à 2 998 HUF (8,08 EUR) en février, contre 2 845 HUF (7,67 EUR) un an plus tôt, soit une augmentation de 5 %.

UPS Healthcare Hungary Zrt se développe

La filiale hongroise du prestataire de logistique américain UPS renforce ses capacités nationales avec des investissements continus pour soutenir son expansion régionale à partir de la Hongrie. L’entreprise a récemment agrandi son siège de Budaörs. D’une superficie initiale de 13 000 m² d'espace d'entreposage, elle dispose désormais de 37 000 m² d'espace dédié aux soins de santé, notamment équipé d'une technologie de réfrigération de pointe.

UPS Healthcare Hungary Zrt a réalisé en 2020 un chiffre d'affaires de 41 Mds HUF (108 M EUR) et un bénéfice de 1,2 Mds HUF (3,2 M EUR).

Investissement de 407 M HUF (1,1 M EUR) pour Pharmaherb

L’investissement de Pharmaherb Kft, spécialisé dans la transformation de plantes médicinales, a été soutenu par le gouvernement à hauteur de 276 M HUF (0,5 M EUR).

3DHISTECH Kft  investit 700 M HUF (1,9 M EUR)  dans des microscopes numériques

L’entreprise hongroise a bénéficié de 560 M HUF (1,5 M EUR) d’aides publiques allouées au Programme de soutien à l'industrie de la santé (ETP). 3DHISTECH Kft figure actuellement parmi les trois premiers développeurs et fabricants de microscopes numériques au monde. L’entreprise possède une part de 37 % du marché mondial.

Un médicament de la société pharmaceutique hongroise Richter a été enregistré au Canada

Le partenaire américain de Richter, AbbVie, a annoncé que Santé Canada avait approuvé l'utilisation du médicament Vraylar. Celui-ci représentait environ 20% du chiffre d’affaires de Richter l'année dernière. À la suite de l'annonce, le cours de l'action de Richter a augmenté de 3 %, bien au-dessus de l’évolution du marché boursier hongrois. Vraylar, un antipsychotique oral atypique, développé conjointement par Richter et AbbVie, est utilisé en monothérapie chez les adultes. Il est utilisé pour le traitement aigu des épisodes maniaques, mixtes et dépressifs du trouble bipolaire de type I, ainsi que pour le traitement de la schizophrénie chez les adultes.