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Région

BAsD / Banque mondiale : révision à la baisse de la croissance régionale en 2022

Selon le East Asia & Pacific Economic Update de la Banque mondiale, la croissance régionale de la zone Asie de l'Est et du Pacifique est projetée à 5%, contre 5,4% anticipé précédemment en octobre. Pour 2022, la Banque mondiale prévoit une croissance pour l'ASEAN-5 entre 4,3% et 4,9% (contre 5,2% anticipé en octobre), craignant que les effets de la guerre en Ukraine ne provoque une reprise inégale dans la région. A contrario, dans la dernière édition de l’Asian Development Outlook, la Banque asiatique de développement (BAsD) anticipe une croissance en Asie de 5,2% en 2022, avec une prévision quasi inchangée pour l’ASEAN (-0,2 pt à 4,9%), notant un potentiel de croissance robuste, grâce à une inflation plus faible que dans le reste du monde. Selon une enquête du Nikkei, les principales menaces potentielles pour les économies asiatiques dans les 12 prochains mois sont : l'inflation en Indonésie, aux Philippines et à Singapour, la hausse des prix des matières premières en Malaisie, ainsi que le terrorisme et la géopolitique en Thaïlande.

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Semiconducteurs : proposition de coopération des Etats-Unis et du Japon

Dans le cadre de la future stratégie économique indopacifique américaine, les États-Unis et le Japon ont invité les pays de l'ASEAN à participer à un nouveau cadre de chaîne d'approvisionnement conçu pour éviter de futures pénuries de semi-conducteurs et d’autres biens stratégiques. Le cadre appellera les pays participants à renforcer leur coopération pour garantir l'accès aux matériaux nécessaires. Il comportera une section sur la décarbonation dédiée à concentrer les investissements dans les technologies nécessaires pour accélérer le déploiement des énergies propres. Des sections sur la coopération numérique et le maintien de la liberté commerciale sont également incluses.

Indonésie

Révision à la baisse de la croissance 2022 à 5,1% (-0,1 pt) par la Banque mondiale

En octobre 2021, la Banque mondiale (BM) prévoyait une croissance de 5,2% en 2022, qu’elle a réduite à une fourchette de 4,6% à 5,1%. Aussi, la BM a fait la simulation d’un ralentissement de 1% en Chine ou aux Etats-Unis d’Amérique, ce qui entrainerait une baisse respective de 0,1% et 0,2% du taux de croissance pour l’Indonésie. La BM revient aussi sur une faiblesse de l’économie indonésienne : l’insuffisance de son assiette fiscale, limitant le budget national. Son ratio impôts/PIB est de 9,2% en 2021, alors que son potentiel est estimé à 16,3%. Cependant, la réforme fiscale de 2022 devrait augmenter ce ratio de 1,2% du PIB à moyen terme. Enfin, si la production en Indonésie en 2021 a dépassé son niveau pré-pandémique et que le pays a bénéficié de la hausse des prix des produits de base, le rapport rappelle que le niveau d’inégalité a également progressé, avec une hausse du coefficient de Gini à 37,3 en mars 2021.

Diminution des avoirs de réserve officiels en mars 2022

S’ils demeurent élevés à 139,1 Mds USD fin mars 2022, les avoirs de réserve officiels de l’Indonésie ont diminué de 2,3 Mds USD par rapport à février. Cette tendance s’explique par les paiements liés à la dette extérieure publique. Ces avoirs représentent 7,2 mois d’importations, et sont jugés suffisants par la BI, demeurant largement au-dessus de la norme internationale (3 mois d’importations).

Contrôle des tarifs de l’électricité non subventionnés

Afin de maintenir le pouvoir d’achat des populations, dans un contexte de hausse des prix des produits énergétiques, porte-parole de la Direction générale de l’électricité, Pandu Satria Jati, a récemment déclaré que le montant de l’ajustement tarifaire serait évalué périodiquement et qu’il n’y aurait pas de changement jusqu’au deuxième trimestre (avril-juin) 2022. Pour rappel, le tarif moyen actuel de l’électricité non subventionnée en Indonésie est de 1 445 IDR par kWh pour les clients résidentiels, soit 0,10 USD, un tarif plus faible que nombre de pays voisins (Thaïlande, Vietnam, Singapour, Philippines).

Malaisie

MRT3 ou le retour des grands projets ?

Après l’annonce par le premier ministre d’un financement de la ligne 3 du système de métro de la vallée de la Klang (Klang Valley Mass Rapid Transit 3), les travaux pourront être lancés. L’étude du projet remonte à 2016, mais il avait été suspendu par Mahathir en 2018. C’est une ligne structurante, qui reliera 7 lignes existantes en formant, d’ici 2030, une boucle de 50 km et 33 stations. Le budget prévu est de 50 Mds MYR (12 Md USD), dont 31 Mds pour la construction (7,4 Mds USD). Il est à mettre en rapport, soulignent nombre d’analystes, avec le coût des subventions aux carburants, qui pourraient coûter plus de 30 Mds MYR (7,1 Md USD) rien qu’en 2022.

Le GNL malaisien sera pour l’Asie avant tout

Suite à l’invasion russe en Ukraine, la Malaisie, 5ème exportateur mondial de GNL (25,1 Mt en 2021) a été très sollicitée comme source alternative d’approvisionnement. Mais, ses capacités de production ont baissé en raison d’un sous-investissement et des perturbations causées par l’épidémie. Et la Malaisie vend principalement à des clients asiatiques (Chine, Japon, Corée, Inde et Taïwan), y compris pour des approvisionnements ponctuels. Cette tendance devrait s’accentuer puisque, selon le Global Energy Monitor, 350 Mds USD de projets sont prévus en Asie, qui font du GNL la pierre angulaire de sa décarbonation. Décarbonation toute relative, toutefois, qui ne permettra pas de tenir les ambitions affichées à Paris puis Glasgow.

L’ambivalence de la hausse des cours des matières premières

Au milieu de cette hausse des cours, la Malaisie – exportatrices d’hydrocarbures comme d’huile de palme – pourrait se réjouir. Elle accroît fortement ses exportations, en volume si ce n’est en valeur (pour l’huile de palme), améliore son excédent commercial et sa balance courante (qui pourrait représenter 2% du PIB en 2022). Dans le même temps, elle subit comme toutes les économies de la région une inflation importée sur les produits alimentaires (son autosuffisance n’étant que de 50%) et sur les carburants. Or, ceux-ci sont très subventionnés, subventions qui pourraient coûter près de 30 Mds MYR (7,1 Mds USD) au budget si les cours se maintenaient autour de 100 USD/baril.

Singapour

L’inflation perçue comme le principal risque pour l’économie en 2022

Selon la banque singapourienne DBS, l’inflation représente le principal risque pour l’économie singapourienne en 2022, alors que les pressions inflationnistes à l’échelle mondiale sont exacerbées par la prolongation du conflit russo-ukrainien. Si les prévisions d’inflation demeurent inchangées (3,8% pour l’inflation globale et 3,0% pour l’inflation sous-jacente), une inflation importée pourrait se répercuter sur la dynamique des prix à Singapour. Les tensions sur le marché du travail et l’écart de production positif devraient tirer les prix à la hausse tout au long de l’année. Face à ce constat, l’Autorité monétaire singapourienne (MAS) devra bientôt décider du besoin d’un nouveau resserrement monétaire pour ancrer les anticipations d’inflation. D’après DBS, la croissance singapourienne devrait se normaliser à 3,5% en 2022 mais rester soutenue grâce à la réouverture progressive du pays. La croissance manufacturière ralentirait tout en restant positive, tandis que le secteur des services observerait une forte reprise de l’activité.

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Baisse des ventes de détail de 3,4% en g.a. en février

En février, les ventes de détail totales ont diminué de 1,2% en glissement annuel, en raison notamment d’une détérioration de la situation sanitaire, avec un pic de plus de 26 000 cas de Covid-19 le 23 février. La valeur totale des ventes au détail s’élève à 3,2 Mds SGD, les ventes en ligne représentant 13,6% du total. Les ventes de détail au mois de mars pourraient enregistrer de meilleurs résultats du fait de la simplification des mesures sanitaires le 15 mars et à la baisse progressive du nombre de cas. L’augmentation, le 29 mars, de la taille des rassemblements autorisés, de 5 à 10 personnes, devrait également avoir des effets positifs sur les secteurs de la restauration et du Retail à partir du mois d’avril.

500 M SGD pour soutenir la reprise du secteur du tourisme

Le ministre d'État au Commerce et à l'Industrie a annoncé l’injection de 500 M SGD (~ 370 M USD) supplémentaires pour soutenir le secteur du tourisme, après la pandémie de COVID-19. Cette aide vise à soutenir et à maintenir les capacités de main-d'œuvre stratégiques du secteur et à compenser les coûts induits par la reprise pour les entreprises. Le bien-être et le développement durable ont été particulièrement mis en avant comme domaines d'intérêt pour le secteur du tourisme de Singapour en raison de la demande mondiale croissante. Le marché mondial du tourisme du bien-être était estimé à plus de 720 Mds USD en 2019 et devrait atteindre 1,1 Md USD d’ici 2025.

Vietnam 

Révision à la baisse de la croissance 2022 à 5,3% (-1,2 pt) par la Banque mondiale

Les prévisions de croissance économique du Vietnam 2022 ont été revues à la baisse de 6,5% à 5,3% par la Banque mondiale. L’impact de la crise de Covid-19 ainsi que l’augmentation des cours du pétrole entravent la capacité du pays à accélérer la reprise économique. La croissance pourrait même baisser à 4,4% en cas de perturbations importantes des chaînes mondiales de valeur. Si les accords de libre-échange signés ces dernières années par le Vietnam pourraient avoir un effet bénéfique, ils rendent également le pays plus vulnérable aux chocs économiques externes.

Baisse des livraisons de charbon au premier trimestre 2022

La quantité de charbon livrée aux centrales thermiques au premier trimestre 2022 a atteint 4,49 M de tonnes à comparer aux 5,85 M de tonnes prévues contractuellement, essentiellement en raison de la baisse de la production locale liée à la crise sanitaire et au conflit russo-ukrainien, qui a perturbé l'approvisionnement sur le marché international. Ces faibles livraisons ont contraint de nombreuses centrales à fonctionner en sous-capacité ou à fermer temporairement fin mars.

Pertes cumulées de 960 M USD pour Vietnam Airlines sur les 3 dernières années

Les pertes cumulées de Vietnam Airlines au cours des 3 dernières années s’élèvent à 960 M USD. La compagnie aérienne a enregistré une perte de 570 M USD en 2021, avec des revenus en baisse de 31% en glissement annuel. Le nombre de vols a augmenté cette année alors que le gouvernement lève progressivement les restrictions liées au Covid-19. 7 314 vols ont été enregistré le mois dernier, en hausse de près de 21% d'une année sur l'autre.

Thaïlande

L’inflation en mars à son plus haut niveau depuis 13 ans

En mars, l'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 5,73% en glissement annuel, soit son rythme le plus élevé depuis 13 ans, se situant bien au-delà de la zone cible de la Banque centrale (entre 1 et 3%) pour le troisième mois consécutif (5,28% en février après 3,23% en janvier). Cette accélération tient à la hausse significative des prix de l’énergie (+32,4% par rapport à février), de l’électricité (+40%) et des prix alimentaires (+ 6% pour les produits laitiers, + 10% pour les légumes et + 5,7% pour la viande) en raison notamment de l’impact du conflit en Ukraine. La forte poussée inflationniste depuis le début d’année a amené la banque centrale et le ministre du Commerce à rehausser fortement leurs prévisions d’inflation pour l’ensemble de l’année 2022 (respectivement +4,9% contre +1,7% et entre 4-5% contre 0,7-2,4% initialement). Le gouvernement espère néanmoins contenir le rythme d’inflation en multipliant les mesures de contrôle des prix (importante politique de subventions aux prix du diesel et du gaz notamment).

Mesures de soutien à la consommation

Dans ce contexte de forte pression inflationniste, le gouvernement a récemment annoncé des mesures visant à accroître le pouvoir d’achat des ménages, en décidant notamment de réduire le taux de contribution à la sécurité sociale pour les employés de 5% à 1% de leur salaire mensuel entre mai et juillet de cette année. Pour certaines catégories d’employés ayant quitté leur emploi mais s’acquittant toujours de leur contribution, cette dernière passera de 9% à 1%. Le gouvernement a décidé dans le même temps de créer un fonds de 4,5 Mds THB (130 M USD) pour très partiellement compenser ces réductions de cotisations sociales. Ces mesures, couplées notamment à des subventions accrues aux prix de l’énergie, pourraient peser sur le niveau du déficit public en 2022 (pour l’heure anticipé à 4,5% du PIB par la Banque mondiale).

Hausse significative des investissements sur le marché boursier

Au premier trimestre 2022, les investissements nets étrangers de portefeuille ont atteint 113 Mds THB (3,4 Mds USD) alors qu’ils avaient considérablement baissés les années précédentes (ventes combinées de 671 Mds THB ou 20 Mds USD entre 2017 et 2021). Porté par l’anticipation de gains élevés pour les entreprises cotées thaïlandaises (300 Mds THB ou 9 Mds USD de bénéfices attendus au 1er trimestre selon le fonds d’investissement Tisco industries) l’indice de confiance des investisseurs sur le marché boursier a atteint en mars, selon la “Federation of Thai Capital Market Organizations” (FETCO), son plus haut niveau en 3 mois (117,92 contre 113,03 en février).

Incitation fiscale pour développer l’industrie bioplastique

Dans le cadre de sa politique de promotion de l’économie bio circulaire et verte (BCG), le gouvernement vient de prolonger jusqu’en 2024 l’exonération de l’impôt sur les sociétés mise en place en 2019 à hauteur de 25% pour les entreprises de l’industrie bioplastique. En 2020, 14 entreprises thaïlandaises avaient été éligibles à cette exemption fiscale. Sa prolongation, qui doit permettre de promouvoir la production locale de bioplastiques, représente néanmoins un coût budgétaire de 673 M THB par an (20 M USD) sous forme de manque à gagner fiscal.

Philippines

Inflation de 4% en mars, supérieure aux prévisions de la banque centrale

D’après la Banque centrale des Philippines (BSP), l'inflation a augmenté à 4% en glissement annuel au mois de mars 2022, soit une hausse plus élevée qu’en février (3%) et proche de la limite supérieure des prévisions de mars de la BSP (3,3 à 4,1%). Au T1-2022, l'inflation moyenne s’élève à 3,4%, se situant ainsi dans la fourchette cible d'inflation moyenne du gouvernement comprise entre 2 et 4% pour cette année.

Le ratio des créances douteuses des banques au plus haut depuis 3 mois

Le ratio des prêts non performants (NPL) du secteur bancaire philippin a augmenté à 4,24% en février (9,1 Mds USD) contre 4,14% en janvier (8,9 Mds USD), au-dessus des 4,08% pour l’année 2021. Les banques philippines connaissent une augmentation de leurs créances douteuses, reflétant les difficultés auxquelles de nombreux emprunteurs sont toujours confrontés pour rembourser leur dette, en dépit de la réouverture progressive de l'économie.

Révision à la baisse de la croissance 2022 à 5,7% (-0,1 pt) par la Banque mondiale

En raison de l'impact de la guerre en Ukraine et malgré l’augmentation de l’investissement domestique et de la consommation, la Banque mondiale a réduit ses prévisions de croissance pour l’archipel de 5,8 à 5,7% pour cette année, alertant que la croissance pourrait encore ralentir à 4,9% si les conditions s'aggravaient. Pour 2023 et 2024, la Banque prévoit une augmentation du PIB des Philippines de 5,6% en moyenne. Ces nouvelles projections sont inférieures à l'objectif de 7 à 9% du gouvernement philippin pour 2022 et de 6 à 7% pour 2023. La Banque asiatique de développement anticipe une croissance de 6% cette année et de 6,3% l’année prochaine.

Cambodge

Croissance de 4,5% en 2022 selon la Banque mondiale et de 5,3% selon la BAsD

Dans son dernier rapport (Braving the storms), la Banque mondiale maintient sa prévision de croissance du Cambodge à 4,5% en 2022, tandis que la BAsD l’estime à 5,3% selon son dernier Asian Development Outlook. La reprise devrait être soutenue cette année en raison de la reprise progressive du tourisme et de la bonne tenue des exportations. Les pressions inflationnistes devraient néanmoins augmenter, sur fonds de hausse des prix des carburants (les importations cambodgiennes d’hydrocarbures représentent près de 10% du PIB), avant de se modérer en 2023. La nouvelle loi sur l'investissement, le partenariat économique global régional et les accords de libre-échange avec la Chine et la Corée du Sud contribueraient positivement à la croissance dans les années à venir.

Projet de loi sur la sécurité alimentaire

Le Conseil des ministres a approuvé le 1er avril dernier un projet de loi sur la sécurité alimentaire. En rédaction depuis 2015, ce texte vise à protéger la santé des consommateurs en prévenant, contrôlant et éliminant les dangers liés aux aliments. Ce projet de loi couvre les aliments transformés et non transformés dans l’ensemble de la chaîne de production alimentaire, de l’agriculteur au consommateur. La future loi garantirait ainsi la qualité, l’hygiène et la conformité dans le processus de fabrication et de commercialisation des aliments. Selon le ministre du Commerce, ce texte améliorera davantage l’environnement commercial au Cambodge et contribuera également à stimuler le secteur touristique.

La création d’un tribunal du travail et de commerce attendu dès fin 2022

Un nouveau tribunal du travail et du commerce pourrait être mis en place à partir de la fin de l’année après la finalisation de longues procédures juridiques. La décision relative à la création de ce tribunal a en effet été signée par le ministre de la Justice début 2021. Une fois opérationnel, ce tribunal spécialisé aidera à améliorer la qualité des décisions prises en matière de litiges commerciaux et du travail et contribuera à réduire l’arriéré judiciaire auquel est confronté le Cambodge. Il devrait également renforcer la confiance des investisseurs dans le système juridique.

Laos

Révision à la baisse de la croissance 2022 à 3,8% (-0,7pt) par la Banque mondiale

La Banque Mondiale, qui avait prévu une croissance de 4,5% en 2022 a revu cette estimation à la baisse à 3,8%. La crise ukrainienne devrait en effet avoir un impact sur la reprise post-Covid dans la région, particulièrement dans les pays très endettés. La Banque asiatique de développement estime quant à elle la croissance pour 2022 à 3,4% en 2022 (3,7% en 2023). La croissance sera soutenue par l’activité de plusieurs secteurs, comme l’électricité et les mines, une reprise du tourisme et l’agriculture, la demande chinoise dans les produits agricoles permettant d’espérer une hausse des exportations.

Aide de la Banque mondiale pour l’amélioration de la gestion forestière

En application d’un accord signé en 2020 avec la Forest Carbon Partnership Facility de la Banque mondiale, le ministère de l’Agriculture et de la Forêt souhaite améliorer la gestion forestière dans 6 provinces du nord du pays. La Banque pourrait verser 42 M USD au Laos d’ici 2025 si les objectifs de réduction des émissions dues à la déforestation (réductions de 8,4 MT de CO2) sont remplis.

Appel d’offres pour la fourniture de véhicules électriques

Le gouvernement souhaite acheter 183 véhicules électriques à batterie lithium-ion. Ces véhicules doivent être longs de 4,88 m et larges de 1,84 m minimum, être dotés de système de navigation GPS navigation et de boîtes automatiques, avec un service après-vente. Par ailleurs, plusieurs stations-services sont actuellement fermées en raison de pénuries de carburant.

Birmanie

Vers un taux de change administré

Le 3 avril 2022, la Banque centrale birmane (CBM) a publié une directive rendant obligatoire sous 24 heures la conversion en monnaie locale de toutes les rentrées de devises à un taux référence inférieur au marché réel. Il est par ailleurs prévu que cette mesure s’applique de manière rétroactive au stock de devises déjà sur les comptes bancaires. Des exemptions sont possibles mais la liste n’est pas connue pour le moment. Cette annonce a suscité l’incompréhension dans les milieux d’affaires et institutionnels et les banques ont gelé toutes les transactions en début semaine. Dans ce contexte, la Vice Gouverneure a été abattue à son domicile le jeudi 7 avril par les forces d’opposition.

Légère baisse de l’indice PMI en mars

En mars, l’indice des directeurs d’achats (PMI) a baissé à 47,1 contre 47,3 en février. Cette régression est liée à une baisse observée depuis quatre mois au sein des usines, conséquence des répercussions du coup militaire, de la pandémie, des coupures de d’électricité et des pénuries mondiales d’approvisionnement.

Révision à la baisse des prévisions de croissance par Fitch Solutions

L’agence Fitch Solutions a revu à la baisse sa prévision de croissance pour la Birmanie passant de -4,4% (en février) à -5,5%. Cette dégradation est liée à la crise russo-ukrainienne, ajoutant aux difficultés existantes dans l’économie, à savoir la hausse des prix des produits de base, la pénurie de devises étrangères entraînant une réduction des importations, et l’inflation qui s’accélère.

Allégement des limitations de retraits de cash

La Banque centrale birmane (CBM) a revu les plafonds pour les retraits de cash pour certaines catégories de clients. Ainsi, à partir du 1er avril, les usines en zones industrielles peuvent retirer des fonds sans limite pour les salaires et jusqu’à 100 M MMK (environ 53 860 USD) pour les achats de premières matières. Elle autorise également des retraits jusqu’à 100 M MMK par semaine pour les dépenses liées aux projets publics et jusqu’à 10 M MMK (5 380 USD) par semaine pour les particuliers pour les dépenses liées à la santé et aux événements religieux (avec justificatifs).