Nouvelles économiques du Japon et de la Corée du Sud

 Lettre AGRO Japon – Corée

N° 61 - mars - avril 2022

 

  drapeau Japon

Sommaire

IMAGE DU MOIS :  Restaurant de yakitori dans le quartier de Shinjuku

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Photographe : Linh Nguyen

 
Japon
  • Les mesures de restriction sanitaire sur le secteur des bars et de la restauration sont levées au Japon
  • Les perturbations du fret entre l’Europe et l’Asie liées au conflit en Ukraine devraient affecter négativement les exportations françaises vers le Japon et la Corée
  • La hausse des coûts de production et des importations continue de peser sur les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation
  • Le Ministère de l’agriculture annonce une hausse du prix réglementé du blé de 17% et des prévisions de consommation stables pour 2022
  • Le MAFF prépare une réforme de la gestion du foncier par les « banques des terres agricoles »
  • Les acteurs de la distribution se mobilisent pour limiter le plastique à usage unique, en amont de l’entrée en vigueur de la loi sur le recyclage le 1er avril
  • Les groupes japonais investissent dans la production agricole bio et les intrants biologiques
  • Le virus de la peste porcine classique continue de circuler
  • De nouveaux foyers d’influenza aviaire apparaissent, les restrictions se poursuivent sur les importations de volailles françaises

 

Corée
  •  Le nombre de cas quotidiens liés à la COVID 19 repart à la hausse fin mars, alors qu’un Coréen sur 5 aurait déjà été infecté depuis le début de la pandémie
  • Le MAFRA souhaite augmenter les réserves publiques de blé
  • L’inflation sur les produits alimentaires progresse en Corée du Sud
  • Les revenus des riziculteurs augmentent en 2021
  • Le projet d’adhésion de la Corée à l’accord de partenariat transpacifique suscite l'opposition d'agriculteurs et pêcheurs
  • Le MAFRA présente un plan pour une industrie de l’élevage durable

 

Le chiffre du mois : +29%

Valeur des importations de produits alimentaires au Japon en février (glissement annuel)

 

Japon

a)Covid-19

Les mesures de restriction sanitaire sur le secteur des bars et de la restauration sont levées au Japon

Cet assouplissement fait suite à l’expiration, le 21 mars dernier, des « quasi-états d’urgence » encore en vigueur dans 18 préfectures. À Tokyo, les autorités locales incitent toujours les commerces à ne plus vendre d’alcool à partir de 21h et à limiter leur nombre de clients mais ces recommandations ne sont pas contraignantes. La décision marque également la fin de l’attribution d’aides financières par le gouvernement, ce qui suscite des inquiétudes dans le secteur de la restauration, qui craint une reprise lente (la dernière levée de l’état d’urgence en octobre 2021 ne s’était pas traduite par un redémarrage rapide de l’activité). Les nouveaux cas quotidiens, en diminution régulière depuis plusieurs semaines, esquissent un léger rebond fin mars (53 753 cas le 30 mars).

Source : Nikkei

 

 b) Actualité politique et économique

Les perturbations du fret entre l’Europe et l’Asie liées au conflit en Ukraine devraient affecter négativement les exportations françaises vers le Japon et la Corée

La fermeture de l’espace aérien russe aux compagnies européennes et son évitement par les compagnies asiatiques limitent fortement la capacité de cargo (emport plus faible en raison du carburant supplémentaire pour les vols passagers qui empruntent la route sud, voire capacité nulle pour les vols passant par la route polaire ; surcoût et retards pour les vols cargo dédiés). Vers l’Asie du Nord Est, les professionnels observent une baisse de l’ordre de 20 % de la capacité, un rallongement de 2h et une forte hausse des tarifs, qui pourraient atteindre près de cinq fois le prix d’avant-crise dans les prochaines semaines.

Ces perturbations devraient renchérir à court terme les exportations depuis l’Europe de produits nécessitant un acheminement rapide. Dans le cas de la France, sont concernés en particulier les exportations de produits laitiers (en 2021, 100 M€ vers le Japon, 116 M€ vers la Corée), d’animaux vivants (environ 15 M€ en 2021 vers le Japon) de plants et fleurs (2 M€ en 2021) ou de Beaujolais nouveau (16 M€).

Le coût du transport maritime, également en forte hausse (triplement a minima par rapport à la moyenne des cinq dernières années), devrait être répercuté de façon moins immédiate pour les produits à longue durée de conservation (vins et spiritueux en particulier), qui font l’objet de livraisons plus espacées et pour lesquels des stocks peuvent parfois être constitués dans des plateformes logistiques régionales comme Singapour. Des hausses de prix sont toutefois à attendre d’ici l’été, Sapporo annonçant par exemple des hausses allant de 1,6 à 49,8% sur les vins importés à partir du 1er juillet prochain.

Sources : The Japan Agricultural News, The Japan food journal, Douanes françaises

 

La hausse des coûts de production et des importations continue de peser sur les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation

Les effets des tensions sur les marchés mondiaux de l’alimentation et de l’énergie sont visibles dans les données du commerce extérieur japonais : la valeur des importations de produits alimentaires de l’archipel a augmenté de 29% (glissement annuel) en février, tirée en fin de mois par les hausses de cours liés à la crise ukrainienne. Tous les articles ont connu une forte augmentation, en particulier les céréales, quasi stables en volume (+1%) mais qui progressent de 54 % en valeur pour atteindre 95,2 milliards de yens. La viande a augmenté de 30% à 126,3 milliards de yens (+8% en volume). Les légumes ont augmenté de 4% en valeur (-7% en volume). Dans le même temps, la valeur des exportations de produits alimentaires a augmenté de 18 % pour atteindre 75,4 milliards yens, soit le 20e mois consécutif d'augmentation.

Le retrait de la clause de la nation la plus favorisée pour la Russie entraînera par ailleurs une hausse limitée des droits de douane sur les exportations russes de saumon (droits relevés de 3,5% à 5%), de crabe (droits relevés de 4 à 6%) et d’oursins (10% au lieu de 7%), qui constituent l’essentiel des exportations agroalimentaires russes au Japon et bénéficient d’une image prestigieuse. La Russie est devenue en 2021 le premier exportateur de produits issus de la pêche vers le Japon (environ 1 Md€).

Ces hausses des coûts des importations de produits alimentaires et d’intrants (alimentation animale, carburant, engrais) affecteront des secteurs déjà fragilisés par les restrictions sanitaires liées à l’épidémie de COVID 19, dans un contexte de Yen faible face au dollar qui renchérit le coût des produits importés. Le Premier Ministre Fumio Kishida a annoncé le 29 mars un plan de soutien d’un montant d’un trillion de yens (7,7 Md€) pour les secteurs les plus affectés, dont l’agriculture, la pisciculture, la sylviculture et l’alimentation font partie. Les modalités en seront précisées d’ici mi-avril par les ministères concernés.

Source : TBS News, ITC Trade Map, Japan Times

 

Le Ministère de l’agriculture annonce une hausse du prix réglementé du blé de 17% et des prévisions de consommation stables pour 2022

Le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de la Sylviculture (MAFF) prévoit une consommation de blé stable en 2022 (5,6MT). La production nationale est estimée à 1 MT (+16%), soit un taux d’approvisionnement de 18%. 4,5MT devront donc être importées, le Japon s’approvisionnant en totalité auprès des Etats-Unis (53% en 2021), du Canada (32%) et de l’Australie (15%). Le blé est intégralement importé par l’Etat et revendu à un prix fixe, révisé tous les six mois. Les minoteries sont tenues de conserver un stock équivalant à 2,3 mois de consommation de blé importé (880 000T).

Le prix du blé importé par l’Etat augmentera de 17% lors de la prochaine réévaluation semestrielle le 1er avril et atteindra 72K JPY (560€), pour se rapprocher du record atteint en 2008 (76K JPY). Il devrait en résulter une hausse de 1,5% du prix du pain et de 4,4% de la farine pour les consommateurs.

Sources : MAFF, Nikkei

 

Le MAFF prépare une réforme de la gestion du foncier par les « banques des terres agricoles »

Le ministère cherche une alternative au système actuel d’appel public à candidatures pour l’affectation des terres par les « banques des terres agricoles », structures de gestion intermédiaires créées par une loi de 2014 au niveau des préfectures pour faciliter le regroupement foncier des exploitations. Le système d’appel d’offres, introduit en 2016 afin d’ouvrir la concurrence et d’attirer des candidats au-delà des limites régionales, n’a pas donné satisfaction et sera supprimé, au profit d’un mécanisme d’identification d’acquéreurs potentiels en amont des transactions, dans le cadre de schémas régionaux. En complément des incitations déjà en place pour les propriétaires acceptant de confier la gestion de leurs terres (abattement de taxe foncière pour les biens loués au moins 10 ans), ceux-ci pourront bénéficier gratuitement des travaux d’aménagement d’infrastructures mis en œuvre par les banques des terres agricoles.

La réforme de 2014 a permis de faire progresser nettement le taux de remembrement (58% en 2020, en progression de 8 points par rapport à 2014), qui reste toutefois éloigné de l’objectif de 80% fixé pour 2023.

Sources : The Japan Agricultural News, MAFF

 

Les acteurs de la distribution se mobilisent pour limiter le plastique à usage unique, en amont de l’entrée en vigueur de la loi sur le recyclage le 1er avril

Cette loi ne comporte pas de mesure contraignante mais incite les commerces à limiter le recours au plastique jetable et notamment aux couverts distribués gratuitement avec les repas à emporter, dont l’utilisation a fortement augmenté depuis le début de la pandémie. Elle s’inscrit dans le prolongement de la loi japonaise de 2020, appliquant un tarif à la vente de sacs en plastique par les magasins de proximité et supermarchés (1 ¥), et témoigne d’un volontarisme nouveau en la matière, dans un pays ou le phénomène de suremballage est traditionnellement très prégnant.

Certaines chaînes (Lawson, Seven-Eleven Japan) passeront à des ustensiles fabriqués dans d’autres matériaux, tandis que d’autres prévoient de ne plus distribuer ces articles gratuitement (Family Mart). De nombreuses entreprises sont réticentes à introduire des mesures rendant l’usage de ces ustensiles payant, craignant de perdre des clients. Cependant, une enquête menée par Biglobe Inc. dévoile que 65,5% des 1 000 personnes interrogées seraient favorables à l’introduction d’un tel système. Bio c’Bon Japon, unité de supermarché aujourd’hui détenue par Aeon, vend déjà des fourchettes et autres ustensiles 100% recyclables pour 5 ¥ pièce. Cette tendance ouvre des opportunités à l’industrie du papier, de plus en plus sollicitée pour développer des alternatives (par exemple, bâtonnets en papier épais à haute densité mis au point par Daio Paper Corp, briques de lait sans paille par Nippon Paper Industries).

Source : Japan Times


Les groupes japonais investissent dans la production agricole bio et les intrants biologiques

Rakuten Farm, filiale du géant de la distribution en ligne produisant et distribuant des légumes bio, a conclu un partenariat avec la préfecture de Yamaguchi pour promouvoir l’agriculture bio et l’utilisation des champs abandonnés. Rakuten Farm cultive déjà des produits bio sur 3 préfectures (Ehime, Hiroshima, Shizuoka) et assure leur transformation dans son usine située dans la préfecture d’Ehime.

Sumitomo chemical va de son côté investir dans le développement de son usine aux Etats-Unis (Iowa), spécialisée dans les intrants biologiques dont Sumitomo est le leader mondial. Le groupe japonais réalise actuellement 10% de son CA avec les produits biologiques mais ambitionne de doubler ce chiffre d’affaires et y consacre 20 à 30% de son budget de R&D. Nippon Nouyaku, autre acteur japonais des produits phytosanitairess encore peu présent sur ce marché, prévoit également de développer ses activités par croissance interne et acquisitions.

L’agriculture biologique est encore très peu développée au Japon, tant en termes de production (seule 0,25% de la surface agricole utile y était consacrée en 2019) que de consommation (1% de la demande mondiale). Dans le cadre de la révision de 2020 de son plan de base pour l’agriculture et l’alimentation, le Japon s’est fixé comme objectifs pour 2030 de tripler la production et le nombre d’exploitations en bio, ainsi qu’un doublement du marché bio, qui atteindrait 325 Mds Yen (2,5 Mds€), contre 185 MdY en 2017 (1,4 Md€).

Sources : Nikkei 1 et 2, FIBL

 

c) Actualité sanitaire et phytosanitaire

Le virus de la peste porcine classique continue de circuler

Un nouveau foyer de peste porcine classique a été détecté le 25 mars dans un élevage de 1200 porcs de la préfecture de Tochigi (nord de Tokyo), portant à 77 le nombre total de foyers en élevage depuis le début de l’épizootie en septembre 2018. Les 1200 porcs ont été abattus et la préfecture, qui avait déjà mis en œuvre la vaccination des suidés domestiques et sauvages, ne mettra pas en place de zones de restriction autour du foyer. Le virus continue donc de circuler, lentement, chez les suidés domestiques puisque le dernier foyer en élevage avait été signalé en décembre. De nouveaux cas ont également été recensés chez des sangliers sauvages des préfectures de Yamaguchi et Shimane (ouest de l’île de Honshu), jusqu’ici épargnées. Le MAFF a donc décidé de vacciner contre la peste porcine classique les suidés domestiques et sauvages dans les deux préfectures touchées, ainsi que dans celle voisine d’Hiroshima, pour tenter une nouvelle fois d’endiguer la propagation du virus aux élevages, via la faune sauvage.

Source : MAFF, NHK

 

De nouveaux foyers d’influenza aviaire apparaissent, les restrictions se poursuivent sur les importations de volailles françaises

Un nouveau foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (souche H5) a été notifié le 25 mars dans un élevage de 32 000 poulets de chair de la préfecture de Miyagi, qui ont donc été abattus. C’est la première fois que cette préfecture est touchée au cours de ce nouvel épisode d’IAHP qui a démarré en novembre 2021, et ce alors que l’éleveur semblait avoir correctement appliqué les mesures de biosécurité (en particulier pose de filets pour empêcher l’entrée des animaux sauvages, sources potentielles de contamination).

La préfecture d’Hokkaido recense par ailleurs une recrudescence de cas d’IAHP chez les corbeaux, avec 53 corbeaux contaminés sur 60 oiseaux sauvages trouvés positifs.

Pour éviter la contamination de son cheptel via les produits importés, le Japon a également suspendu l’importation de volailles et des produits avicoles depuis les pays et zones contaminés. Ainsi, à la date du 31 mars, les importations de volailles et produits avicoles français sont suspendus depuis 23 départements français, soit parce qu’un ou des foyers d’IAHP ont été confirmés (en élevage ou en basse-cour), soit parce que la zone de surveillance d’un foyer dans un département voisin déborde sur le département en question.

Sources : Online News, The Japan Agricultural News 1, MAFF

  

Corée du Sud

a)Covid-19

Le nombre de cas quotidiens repart à la hausse fin mars, alors qu’un Coréen sur 5 aurait déjà été infecté depuis le début de la pandémie

Plus de 420 000 nouveaux cas ont ainsi été enregistrés le 30 mars. Les autorités évoquent la possibilité d’une poursuite épidémique en raison de la propagation rapide du variant BA2 et de l’assouplissement, depuis le 21 mars, des règles de distanciation sociale. Les capacités d’hospitalisation en soins critiques, utilisées aux deux tiers, restent toutefois loin du seuil de saturation alors que 86,6% du total de la population coréenne présente un schéma vaccinal complet.

Source : Yonhap

 

b)Actualité politique et économique

Le MAFRA souhaite augmenter les réserves publiques de blé

Afin de faire face à la hausse des cours du blé et aux difficultés d’approvisionnement liées au conflit ukrainien (6% des volumes de blé importés par la Corée en 2021 provenaient d’Ukraine), le Ministère de l’Agriculture, de l’alimentation et des Affaires rurales (MAFRA) a indiqué qu’il entendait porter les réserves de blé publiques à 14 000 T, contre 8 400 T en 2021. Le gouvernement achètera cette année aux agriculteurs coréens le blé dès sa récolte en juin, au lieu de juillet habituellement.

La mise sur le marché à coût réduit des stocks publics peut être une solution de court terme pour limiter les tensions sur les marchés agricole et agroalimentaire coréens, même si les quantités annoncées restent très limitées au regard de la consommation annuelle (3,5 MT, dont 2,3 MT pour la consommation humaine et 1,2 MT pour l’alimentation animale). À plus long terme, en l’absence de foncier disponible en Corée pour développer une production domestique jusqu’ici très limitée (25 000 T en 2021), la politique coréenne d’investissement à l’étranger dans le domaine agricole pourrait être relancée. La Corée, comme le Japon, dispose d’un des taux d’autosuffisance alimentaire les plus faibles du monde, avec en particulier un taux d’approvisionnement en blé tombé à 21% en 2019. Le taux d’autosuffisance global progresse toutefois pour atteindre 45,8% en 2019, aidé par les politiques agricoles mises en place en ce sens.

Sources : Korea times, Douanes coréennes

 

L’inflation sur les produits alimentaires progresse en Corée du Sud

En février, le gouverneur de la Banque de Corée a relevé sa prévision de hausse annuelle des prix à la consommation à 3,1 %, soit une hausse de 1,1 point par rapport à l'estimation précédente. Dans le domaine alimentaire, les repas en extérieur pourraient notamment devenir plus chers en raison de la demande croissante stimulée par l’assouplissement des mesures sanitaires. Par rapport au mois précédent, les prix de la restauration ont augmenté de 6,2% en février.

Source : JoongAng Daily

 

Les revenus des riziculteurs augmentent en 2021

Grâce à une récolte très favorable de riz en 2021, le revenu moyen des riziculteurs a fortement progressé, pour atteindre son plus haut niveau en 20 ans, à 502 000 KRW (environ 370 €) pour 1000 m² (0,1 ha). Cette évolution a bénéficié de conditions météorologiques propices et d’une forte hausse des rendements (+9,7%), qui a plus que compensé la hausse des coûts de production.

Source : Yonhap

 

Le projet d’adhésion de la Corée à l’accord de partenariat transpacifique suscite l'opposition d'agriculteurs et pêcheurs 

Une coalition d’une douzaine d’organisations d’agriculteurs et de pêcheurs coréens a manifesté le 25 mars devant les locaux du ministère de l’agriculture coréen à Sejong. Les manifestants s’opposent au projet d’adhésion de la Corée à l’accord de partenariat transpacifique (Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership / CPTPP) annoncé par le gouvernement coréen en 2021. Si des bénéfices globaux pour l’économie coréenne sont attendus (estimés, par le Korea Institute for International Economic Policy compris entre 0,33 et 0,35 points de PIB par an), les agriculteurs et pêcheurs redoutent les effets d’une concurrence accrue sur leurs secteurs en l’absence de mesures d’accompagnement significatives. L’entrée de la Corée en février dernier dans le Regional Comprehensive Economic Partnership (RCEP) avait déjà conduit à une ouverture de son secteur agricole aux 14 autres pays d’Asie qui en sont membres, dont la Chine et le Japon. Le CPTPP conduirait à une ouverture encore plus large de son marché agricole (95% des produits concernés, contre 85% pour le RCEP). La Chine et Taïwan ont également annoncé leur intention de rejoindre le CPTPP.

Source : Korea Times

 

Le MAFRA présente un plan pour une industrie de l’élevage durable

Le ministère de l’agriculture coréen prévoit notamment une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici 2030. Deux tiers des réductions attendues proviendraient d’une meilleure gestion des effluents d’élevage (traitement et valorisation en biogaz, biocarburants et biochar) ; le reste serait atteint grâce à l’optimisation de l’alimentation des animaux, de la densité d’élevage et la recherche variétale.

Le plan prévoit également des actions de limitation des nuisances olfactives (aménagement des installations, renforcement des normes et des moyens de mesure) et un volet sur l’amélioration de l’environnement d’élevage. Avec 9 M de tonnes équivalent CO2 en 2018, les émissions de GES de l’élevage représentent une part modeste (moins de 2%) des émissions totales coréennes.

Source : MAFRA 

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Rédigé par : Le pôle agriculture et alimentation du Service économique régional de Tokyo et le Service économique de Séoul.

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