La contribution du secteur bancaire suédois à l’économie suédoise est importante. Il représente 4,5% du PIB, 9% de l’impôt sur les sociétés et 41 000 emplois (soit 2% de l’emploi total, près de 100 000 emplois pour l’ensemble du secteur financier). Le ratio d’actifs bancaire rapporté au PIB est actuellement de 300% (400% du PIB avant le départ du siège de Nordea de Stockholm vers Helsinki fin 2018). Cinq grands établissements bancaires dominent le marché. Le secteur se caractérise également par un niveau de rentabilité et de solvabilité parmi les plus élevés d’Europe. Le développement  des services bancaires en ligne a généré de forts gains de productivité. La forte réduction de nombres d’agences et de distributeurs automatiques va de pair avec une chute de la monnaie fiduciaire en circulation (qui ne représente plus que 1,3% du PIB, soit le niveau le plus faible au monde, contre 4% en 2000, et 10,2% en France à titre de comparaison). Les infrastructures de paiement et l’identification en ligne (Bank-id, Swish, Projet P27…) sont développées en commun par les grandes banques locales ce qui est un atout clef pour soutenir cette dynamique et favoriser un écosystème particulièrement innovant. Néanmoins, des risques subsistent en raison du fort niveau d’endettement des ménages, des vulnérabilités du segment de l’immobilier commercial et d’une forte dépendance à la région nordique-balte. La pandémie covid 19 est à l’origine d’une baisse globale des bénéfices d’exploitation du secteur qui sont passés de 87 Mds de SEK en 2019 à 71 Mds en 2020 (de 8,7 à 7,1 Mds€), en raison notamment d’un doublement des pertes sur crédits.