L'économie suédoise est prospère, diversifiée, tournée vers l’export et l’innovation. Le choc de 2022 sur les prix de l'énergie a assombri les perspectives de croissance (-0,2% en 2023) et a contribué à des records d'inflation (6%). La politique monétaire a donc été marquée par des hausses de taux (4% depuis nov. 2023). La prudence budgétaire et des négociations salariales sous contrôle ont contribué à la maîtrise de l'inflation et au redémarrage de l'économie (+0,7% de croissance en 2024).

L’économie suédoise a enregistré ces deux dernières décennies des performances économiques remarquables, nourries par la montée en gamme de son industrie traditionnelle (automobile, chimie-pharmacie, bois) et l’émergence de nouveaux secteurs à la frontière technologique (nombre record de licornes par habitant, projets de gigafactories et d'acier vert dans le nord de la Suède). La croissance a été nettement supérieure à la moyenne européenne, les comptes publics sont équilibrés et les comptes externes en excédent.

Si les fragilités de l’économie (niveau élevé de la dette des ménages et du taux de chômage) ont été accentuées par les conséquences de la crise Covid, l’impact de la pandémie a été surmonté rapidement. En 2022, face au choc d’offre négatif sur l’énergie, les perspectives économiques se sont dégradées, avec une baisse du PIB de -0,2% en 2023. L'inflation a atteint des niveaux record (+ 6 % en 2023 - indice des prix à la consommation avec taux fixes). La politique monétaire s’est donc resserrée (les taux directeurs de la Banque Centrale ont été progressivement relevés à 4% en novembre 2023). La prudence budgétaire et les négociations salariales ont contribué à la maîtrise de la dynamique des prix (prévision d'inflation KPIF (avec taux fixes), cible d'inflation de la Banque centrale, de +2,1% en 2024 et +1,7% en 2025) et au redémarrage de l'économie (+0,7% de croissance en 2024 et +2,5% en 2025).