L'économie suédoise est diversifiée, tournée vers l’export et l’innovation. La politique monétaire a engagé depuis mai 2024 un cycle de baisse de taux. La prudence budgétaire - dette brute de 33% du PIB en 2024 et solde des finances publiques (-1,7% du PIB en 2024) prévu en amélioration en 2025 (-1,3% du PIB) et 2026 (-0,6% du PIB) a contribué à la maîtrise de l'inflation et au redémarrage de l'économie (+0,8% de croissance en 2024). Toutefois, le taux de chômage augmente légèrement en 2024.

L’économie suédoise a enregistré ces deux dernières décennies des performances économiques remarquables, nourries par la montée en gamme de son industrie traditionnelle (automobile, chimie-pharmacie, bois) et l’émergence de nouveaux secteurs à la frontière technologique (nombre record de licornes par habitant, projets de gigafactories et d'acier vert dans le nord de la Suède). La croissance a été nettement supérieure à la moyenne européenne sur la période 2000-2022, les comptes publics sont en léger déficits et les comptes externes (balance commerciale et balance des paiements courants) en excédent.

Si les fragilités de l’économie (niveau élevé de la dette des ménages et du taux de chômage) ont été accentuées par les conséquences de la crise Covid, l’impact de la pandémie a été surmonté rapidement. En 2022, face au choc d’offre négatif sur l’énergie, les perspectives économiques s'étaient dégradées. Entrée en récession en 2023 (contraction du PIB de -0,2%), l’économie suédoise devrait croître de 0,8% en 2024, sous le triple effet d’une légère reprise de la consommation des ménages au second semestre, d’une balance commerciale toujours plus excédentaire et de dépenses publiques en hausse. L’indice des prix à la consommation suivi par la Banque centrale (hors effet des taux d’intérêt) étant repassé sous la cible de 2% depuis juin 2024, la Riksbank a réduit ses taux directeurs à trois reprises et anticipe deux nouvelles baisses de taux d’ici la fin d’année, dans un contexte où le taux de chômage devrait atteindre 8,3% de la population active en 2024.

Le déficit budgétaire limité des administrations publiques devrait en outre se creuser légèrement en 2024 pour atteindre -1,7% du PIB contre une prévision de -0,8% dans le budget initial du gouvernement et un solde de -0,6% du PIB en 2023. Les finances publiques restent toutefois maîtrisées, la dette brute consolidée s’élevant à 33% du PIB en 2024 (+1,2 points par rapport à 2023) et le solde des finances publiques étant prévu en amélioration tant en 2025 (-1,3% du PIB) qu’en 2026 (-0,6% du PIB) sous l’effet de prévisions d’une forte accélération de la croissance du pays (+2,5% en 2025 et +3,2% en 2026).