La téléphonie au Panama
Le secteur de la téléphonie au Panama est un secteur concurrentiel et plutôt bien régulé.
1. Un secteur plutôt très concurrentiel sur un marché qui reste de taille réduite…
1.1 La téléphonie mobile
Quatre opérateurs se partagent le marché de la téléphonie mobile au Panama :
- Cable and Wireless Panama – Actionnaires : gouvernement de Panama (49%)/CWC Cala Holdings ltd (49%)/employés (2%).
- Tigo Panama – Actionnaires : Millicom international (80%)/personnes privées locales (20%).
- Claro Panama – Actionnaire : Liberty Latin America (100%).
- Digicel Panama – Actionnaires : Digicel holdings (70%)/ TFF Panama (30%).
Le marché est plutôt concurrentiel, sachant qu’aucun opérateur ne domine outrageusement le secteur. Les parts de marché (à décembre 2020 et en nombre d’abonnés) se répartissent comme suit :
- Cable and Wireless Panama : 26,4% du marché national.
- Tigo Panama : 29,8% du marché national.
- Claro Panama 22,6% du marché national.
- Digicel Panama : 21,1% du marché national.
1.2 La téléphonie fixe
Quatre opérateurs également se partagent le marché de la téléphonie fixe au Panama :
- Cable and Wireless Panama – Technologie : Câble – Couverture : 58% du territoire national.
- Cable Onda – Technologie : Câble – Couverture : 75% du territoire national.
- Interfast Panama – Technologie : fibre optique – Couverture : ville de Panama.
- Liberty Technologies – Technologie : Câble – Couverture : 15 villes du pays.
Le marché, à l’inverse de la téléphonie cellulaire, est largement dominé par un acteur, Cable Onda. Les parts de marché (en nombre d’abonnés) se répartissent comme suit :
- Cable and Wireless Panama : 28,1% du marché.
- Cable Onda : 71,8% du marché
- Autres opérateurs : 0,1% du marché.
Toutefois, ce secteur a tendance à stagner depuis 2016 et affiche un dynamisme moindre que celui de la téléphonie mobile.
2. Et qui est plutôt bien régulé.
La loi cadre du secteur, qui fait encore référence, est la loi 31 de 1996. Elle définit notamment les obligations des opérateurs en termes de couverture et de niveau de services.
La régulation sectorielle est assurée, au niveau technique, par l’Institut National des Télécommunications (choix, caractéristiques et contrôle des technologies) et au niveau plus administratif par l’Autorité Nationale des Services Publics (ASEP). L’ASEP est notamment en charge de collecter les taxes et impôts dus par le secteur, de délivrer les licences de fonctionnement et d’assurer la protection du consommateur.
Enfin, l’AIG (Autorité National pour l’Innovation Gouvernementale) est une agence de l’Etat, placée sous l’autorité directe du Président de la République, visant à promouvoir dans le pays la modernisation de la digitalisation et des services internet ainsi qu’à développer un système national de cybersécurité. Ses priorités sont déclinés dans un document cadre « l’Agenda Digital 2020 ».