Lettre AGRO Japon – Corée

N° 55 - septembre 2021

 

  drapeau Japon

Sommaire

IMAGE DU MOIS :  entrainement à l'abattage des porcs par la coopérative agricole JA

entrainement pour abbatage

Source : Journal Yamagata
Japon
  • Entre augmentation des exportations et baisse du taux d’autosuffisance alimentaire : un bilan agricole contrasté pour le gouvernement sortant
  • Des aides d’Etat pour développer l’agriculture biologique
  • Des quotas à l’étude pour la pêche sportive et de loisir
  • Hausse des prix agricoles face à une demande mondiale croissante, de mauvaises récoltes, un manque de main d’œuvre et des coûts de transport toujours élevés
  • Plusieurs ouvertures de marché à des produits d’origine animale issus de pays tiers
  • Une taxe sur les pailles et cuillères en plastique
  • Des avancées dans le domaine de la recherche agricole japonaise
  • Quelques innovations du secteur agroalimentaire japonais
  • Les Etats-Unis, un pays attractif pour les industries japonaises de l’agroalimentaire
  • De nouveaux allègements sur les produits agricoles de Fukushima
  • La peste porcine classique présente au Japon depuis 3 ans

 

Corée
  • Autosuffisance alimentaire et environnement au cœur de la nouvelle politique agricole
  • La riziculture et les stocks publiques de riz en légère augmentation
  • Les exportations agroalimentaires françaises en progression
  • Résurgence de la peste porcine africaine
  • Un système de notation des élevages pour prévenir l’influenza aviaire

 

 

Japon

 a) Actualité politique et économique

Entre augmentation des exportations et baisse du taux d’autosuffisance alimentaire : un bilan agricole contrasté pour le gouvernement sortant

Le ministre de l’agriculture nommé par le Premier ministre sortant Yoshihide SUGA, M. Kotari NOGAMI, avait fixé les priorités suivantes pour l’agriculture japonaise : renforcement de la stratégie d’exportation de produits cible coûteux et à forte image (type viande de bœuf wagyu, saké), stratégie déjà initiée en 2016 par le gouvernement de S. ABE ; promotion des produits japonais sur le marché national ; développement des technologies. L’objectif était notamment de relancer l’agriculture affectée, comme tous les secteurs économiques, par la pandémie. Pour y parvenir, la part du budget agricole consacrée à l’agriculture intelligente a été augmentée de 23% pour l’année fiscale 2021 par rapport à 2020, et celle du soutien à l’exportation de 8%. Une réorganisation administrative a été mise en place avec la création d’un bureau rapprochant à la fois les services du ministère de l’agriculture (MAFF) en charge de l’exportation et ceux en charge des affaires internationales, mais aussi des agents venant d’autres ministères (économie, transport et tourisme, affaires étrangères et santé), de façon à créer un guichet unique destiné à appuyer les entreprises souhaitant exporter. Un plan pour une agriculture intelligente a enfin été adopté en juin 2021 dans le cadre de la Stratégie japonaise pour un système alimentaire vert, afin d’encourager les projets de digitalisation, intelligence artificielle, partage de données et automatisation dans le domaine agricole.

Un an après, le bilan est contrasté : les exportations de produits agricoles ont effectivement augmenté, de 1,1% en 2020 par rapport à 2019, et dépassent 922 Mds ¥. Il semble toutefois difficile d’atteindre l’objectif fixé pour 2030 à 5 000 Mds ¥ (soit une multiplication par 5 par rapport aux exportations de 2019). D’autant plus que, dans le même temps, la production nationale a baissé, en lien notamment avec une diminution des surfaces agricoles, si bien que le taux d’autosuffisance alimentaire du Japon atteint en 2020 un niveau historiquement bas de 37% en base calorique (-1 point par rapport à 2019). De toute évidence, l’objectif d’un taux d’autosuffisance alimentaire de 45% en 2030 paraît inatteignable. Car si la stratégie de soutien des exportations agricoles peut contribuer à diffuser au niveau international l’image de produits japonais de qualité et raffinés, il est permis de douter de sa capacité à inverser le déclin continu de l’agriculture japonaise qui fait face à des problématiques anciennes : fort conservatisme entretenu par le puissant lobby des coopératives ; dépendance historique aux aides gouvernementales ; diminution et vieillissement de la population agricole qui paraissent inexorables (en 2020, le nombre d’agriculteurs japonais a encore baissé, -3,8% par rapport à 2019, et l’âge moyen continue de diminuer, avec une baisse du nombre d’agriculteurs de moins de 49 ans qui se poursuit pour la 5ème année consécutive, soit -0,9% par rapport à 2019). Les exportations agricoles, tout comme la consommation nationale, risquent enfin de souffrir de la mauvaise image liée au rejet en mer des eaux de refroidissement traitées de la centrale nucléaire de Fukushima, décidé par le gouvernement sortant. Pour compenser, le gouvernement prévoit la mise en place d’un fonds d’Etat destiné à racheter temporairement les produits de la pêche en cas d’effondrement de leur consommation, système qui ne fait toutefois que renforcer la dépendance de ce secteur aux aides publiques. 

Nippon.com, Japan News

 

Des aides d’Etat pour développer l’agriculture biologique

Pour parvenir à la neutralité carbone du secteur agricole en 2050, objectif inscrit dans sa Stratégie pour un système alimentaire vert, le MAFF cherche notamment à développer l’agriculture biologique pour atteindre 25% de surfaces agricoles converties à l’agriculture biologique d’ici 2050, soit 1M ha. Objectif ambitieux loin s’en faut puisqu’en 2018 seulement 0,5% des terres agricoles étaient engagées dans ce mode de culture (en augmentation de 45,4% depuis 2009, alors que dans le même temps les surfaces converties ont doublé au niveau mondial). Pour y parvenir, le MAFF prévoit un système d’aides attribuées aux régions en pointe dans le domaine, qui soutiennent les projets de coopération entre producteurs, distributeurs et chercheurs autour de l’agriculture biologique.

Jiji Press

 

Des quotas à l’étude pour la pêche sportive et de loisir

L’Agence japonaise des pêches étudie la mise en place de quotas pour la pêche sportive et de loisir du thon rouge du Pacifique. Face à l’augmentation des prises de thons rouges de moins de 30 kg par ce mode de pêche, l’Agence a en effet déjà été contrainte d’interdire au mois de juin la pêche de thons de moins de 30 kg via cette activité et a imposé aux pêcheurs sportifs et de loisir de rapporter le poids de leurs prises. Une interdiction totale de la pêche au thon leur a ensuite été imposée entre août 2021 et mai 2022. Les pêcheurs sportifs et de loisir contestent cette décision qui entraîne des effets négatifs sur l’économie locale, certaines préfectures (en particulier celles du Nord-Est du Japon comme Aomori) mettant en avant la pêche sportive et de loisir comme atout touristique. Dans ce contexte, l’Agence japonaise des pêches envisage la mise en place d’un quota pérenne, qui constituerait une mesure équitable vis-à-vis de la pêche industrielle, soumise de longue date à un système de quotas. 

Jiji Press

 

Hausse des prix agricoles face à une demande mondiale croissante, de mauvaises récoltes, un manque de main d’oeuvre et des coûts de transport toujours élevés

Le gouvernement japonais a indiqué qu’à compter du 1er octobre, les prix sur le blé importé et vendu à des entreprises japonaises subiraient une hausse de 19%, la plus forte hausse depuis 2008 (+30%), sachant que toutes les importations de blé sont réalisées via le gouvernement japonais. Cette décision intervient dans un contexte international de hausse des prix, liée à une forte demande chinoise, des coûts de transport toujours élevés et des récoltes médiocres dans la plupart des pays producteurs de blé, touchés par des conditions climatiques défavorables (sécheresse en particulier). L’augmentation du prix du blé importé devrait entraîner une hausse du prix du pain (+2,3 ¥ par pain) et de la farine destinée aux particuliers (+14,1¥ par kg).

L’agriculture japonaise est également affectée par des conditions climatiques peu favorables cette année, avec une saison des pluies qui a entraîné des dégâts chiffrés in fine à 83,7 Mds¥ et concernant 39 des 47 préfectures (soit sensiblement moins qu’à l’été 2020 qui avait connu des pluies torrentielles). Les pays d’Asie du Sud-Est quant à eux font face à une pénurie de main d’œuvre liée à la Covid-19, à la fois dans les exploitations agricoles et la distribution agroalimentaire. Les récoltes de nombreuses matières premières agricoles sont ainsi en baisse et le prix de vente de ces produits augmente sur le marché japonais : +32% pour l’huile de palme par rapport à l’an dernier ; le prix du poivre noir a doublé et celui du poivre blanc a augmenté de 60% par rapport à l’an dernier.

Compte tenu de ce contexte global peu favorable, plusieurs groupes japonais de l’industrie agroalimentaire prévoient d’augmenter dès l’automne le prix de vente de certains de leurs produits. Meiji, qui distribue du lait et du chocolat, va ainsi augmenter le prix de la margarine, entre +4,3% et +12,8% à compter d’octobre. Le groupe Starzen prévoit des retards de livraison de 2 mois pour la viande de volaille (qui s’affiche désormais à 390 ¥ par kg pour une cuisse de poulet congelée) et regarde du côté du Brésil pour trouver d’autres fournisseurs que la Thaïlande, qui fournit habituellement 25% de la viande de volaille importée par le Japon mais ne peut plus satisfaire la demande japonaise.

Jiji Press, Nikkei Asia, MAFF

 

Plusieurs ouvertures de marché à des produits d’origine animale issus de pays tiers

Le 23 août, le Japon a officiellement autorisé l’importation de poussins d’1 jour en provenance du Brésil. En 2020, les pays en tête des exportations de volaille et poussins d’1 jour vers le Japon étaient le Royaume-Uni, suivi des Pays-Bas et de la France, puis des Etats-Unis, et enfin du Canada et de la Nouvelle-Zélande.

Le 31 août, le Japon a levé toute restriction à l’importation de la viande de bœuf importée du Danemark, permettant ainsi l’importation de viande et produits à base de viande issue de bovins de plus de 30 mois. Sur l’exercice juillet 2020-juin 2021, c’est l’Australie qui s’est placée en tête des exportateurs de viande de bœuf vers le Japon, et ce malgré une baisse des exportations de ce pays liées à la pandémie. 

MAFF

 

Une taxe sur les pailles et cuillères en plastique

Le ministère en chargé de l’économie (METI) a présenté en juin une proposition de règlement visant à réduire l’utilisation de plastique, notamment dans le domaine alimentaire, proposition fondée sur la "loi de promotion du recyclage des ressources plastiques" adoptée ce même mois et qui entrera en vigueur en avril 2022. Ainsi, les entreprises qui utilisent plus de cinq tonnes par an de pailles et cuillères en plastique seront soumises à une taxe ou contraintes de les recycler.

Nikkei

 

Des avancées dans le domaine de la recherche agricole japonaise

Dans le domaine végétal, le JIRCAS (Japan International Research Center for Agricultural Sciences) a mis au point une nouvelle variété de blé qui permet de réduire de 60% les apports azotés tout en maintenant des rendements élevés. Cette variété, destinée à l’export, sera également cultivée au Japon. Le Centre de recherche en biotechnologie forestière et le NARO (National Agriculture and Food Research Organization, équivalent de l’INRAE français) ont mis au point la première variété de cèdre non allergisant grâce à une technique génomique consistant à couper le gène responsable de la production de pollen.

Dans le domaine agroalimentaire, une équipe de chercheurs de l’université d’Osaka a assemblé, via une impression 3-D, différents types de cellules de bœuf wagyu  cultivées in vitro pour obtenir un steak de bœuf de 10 mm de long et 5 mm de diamètre. 

Nature communications, Japan Agricultural News, Japan Agricultural News

 

Quelques innovations du secteur agroalimentaire japonais

L’entreprise NTT Data a ouvert un supermarché sans caisses : les 32 caméras disposées dans le supermarché enregistrent les articles achetés par les consommateurs et débitent le montant correspondant depuis le compte bancaire du client, qui aura préalablement enregistré ses coordonnées bancaires.

Evian commercialise ses premières bouteilles d’eau sans étiquette plastique, pour réduire les déchets.

Mitsubishi Food lance une gamme de vin obtenu à partir de raisin espagnol issu de l’agriculture biologique, en petites bouteilles en aluminium de 290 ml (présentation qui facilite la vente).

NHK, Nisshoku, Japan Food Journal

Les Etats-Unis, un pays attractif pour les industries japonaises de l’agroalimentaire

Plusieurs industries japonaises, déjà présentes aux Etats-Unis, renforcent leurs investissements pour profiter de la croissance du marché américain de l’agroalimentaire, en augmentation de 6,6% sur la période avril à juin 2021, contre 1,3% sur la même période pour le marché japonais.

Toyo Suisan, qui produit les nouilles instantanées Maruchan, compte ainsi investir 3 Mds¥ (23 M€) au cours de l’année fiscale 2022 pour ajouter de nouvelles lignes de production dans son usine du Texas, somme qui s’ajoute aux 5 Mds¥ (38 M€) déjà investis en mai pour des travaux d’agrandissement. Les ramen Maruchan, vendues en particulier dans les magasins Walmart, représentent 70% du marché américain des nouilles instantanées. L’usine de Toyo Suisan au Texas exporte également vers le Mexique et l’entreprise cherche à augmenter ses exportations globales de nouilles instantanées de 9% d’ici mars 2022, pour atteindre 102,6 Mds¥ (783 M€).

Pour répondre à une demande américaine de tofu en augmentation, en lien avec la popularisation de la cuisine asiatique et végétarienne, House Foods Group va ouvrir une nouvelle ligne de production dans son usine de Los Angeles. Ce projet d’extension nécessite plusieurs milliards de yens, qui viendront s’ajouter aux 4 Mds¥ (30,5 M€) déjà investis en 2020.

Enfin Morinaga va augmenter sa production de confiseries en Caroline du Nord et compte augmenter la vente de ces produits sur le marché américain pour atteindre 10 Mds¥ (76 M€) d’ici mars 2024 (7,2 Mds¥ - 55 M€ - en mars 2021). 

Nikkei Asia


b) Actualité sanitaire et phytosanitaire

De nouveaux allègements sur les produits agricoles de Fukushima

Suite à l’annonce par l’Union européenne (UE) de l’allègement des restrictions mises en place après l’accident nucléaire de 2011 et portant sur certains produits agricoles issus de Fukushima et des préfectures alentour, le ministère de l’agriculture japonais (MAFF) présente cette décision comme le résultat de sa nouvelle politique, à savoir : création d’un nouveau bureau, qui rassemble les agents en charge de l’export et ceux en charge des affaires internationales, autrefois séparés (voir article sur le bilan du gouvernement sortant) ; démarches menées dans le cadre du sommet des Nations Unies pour des systèmes alimentaires durables (UNFSS, qui s’est tenu le 23 septembre), notamment auprès de la Commission européenne, pour obtenir cet allègement. Ainsi, à compter du 10 octobre, l’UE n’exigera plus d’analyse de radioactivité pour plusieurs produits dont les champignons cultivés (les champignons sauvages restent soumis à analyse), les racines de bambou et les kakis frais (les kakis séchés restent soumis à analyse) en provenance de certaines préfectures. Les Etats-Unis annoncent dans le même temps avoir levé toute restriction sur les produits agricoles japonais, en lien avec l’accident de Fukushima. A noter toutefois que les Etats-Unis avaient interdit l’importation d’une centaine de produits suite à cet accident, alors que l’UE n’avait mis en place que des obligations d’analyse de radioactivité.

MAFF, Jiji Press, Mainichi

 

La peste porcine classique présente au Japon depuis 3 ans

Réapparue au Japon depuis septembre 2018, donc présente depuis plus de 3 ans, la peste porcine africaine touche désormais 14 des 47 préfectures, avec 71 foyers notifiés dans des élevages de porc et 250 000 animaux abattus. Le MAFF renforce encore une fois les mesures de biosécurité qui doivent s’appliquer en élevage à travers une nouvelle norme sanitaire qui entrera en vigueur le 1er octobre 2021. Le MAFF, qui a enregistré 20% de cessation d’activité parmi les éleveurs touchés par l’épizootie depuis septembre 2018 faute de moyens financiers et/ou de successeur, espère que ces nouvelles mesures permettront d’éradiquer l’épizootie qui s’installe et décourage certains éleveurs. 

MAFF

 

Corée du Sud

 a) Actualité politique et économique

Autosuffisance alimentaire et environnement au cœur de la nouvelle politique agricole

Le ministère coréen en charge de l’agriculture (MAFRA) a présenté en septembre son nouveau plan pour l’agriculture, centré sur l’augmentation du taux d’autosuffisance alimentaire (objectif fixé à 55,4% en 2022 alors que le taux s’élevait à 45,8% en 2019) et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Presque autosuffisante en riz, la Corée reste en effet largement dépendante des Etats-Unis, de la Chine, de l’Australie et du Brésil pour les autres denrées de base. Le MAFRA cherche en particulier à améliorer la production de céréales et vise un taux d’autosuffisance de 5% pour le blé en 2025 (soit une augmentation conséquente, le taux de 2019 étant seulement de 0,7%) et un taux de 33% pour les haricots (26,7% en 2019). Les réserves de céréales seront également augmentées : 450 000 tonnes de riz en 2022 (350 000 tonnes en 2021) et 14 000 tonnes pour le blé (soit 4 fois plus qu’en 2020).

Sur le plan environnemental, le MAFRA, qui doit participer à l’objectif de neutralité carbone fixé par le gouvernement pour 2050, vise une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’origine agricole d’un million de tonnes d’ici 2030. Pour ce faire, le MAFRA encouragera les exploitations agricoles à utiliser des énergies renouvelables et à réduire l’utilisation de fertilisants (233 kg par ha fixé pour 2025, contre 266 kg par ha en 2020).

Yonhap

 

La riziculture et les stocks publics de riz en légère augmentation

La surface totale des rizicultures coréennes a légèrement augmenté en 2021 (+0,8%), atteignant 732 000 ha (soit un peu plus de la moitié de l’Etat du Connecticut). Le prix du riz subit, lui aussi, une légère hausse : 55 335 wons les 20 kg à la fin du mois d’août contre 54 621 wons au mois de janvier. Les pluies torrentielles de juillet et le typhon Omais d’août, qui ont frappé le sud de la Corée, n’ont donc pas affecté la riziculture.

Le MAFRA prévoit d’acheter 350 000 tonnes de riz en 2021, un chiffre en légère augmentation par rapport à 2020 (332 000 tonnes). Le riz sera initialement acheté au prix de 30 000 wons les 40 kg et l’éventuelle différence de prix sera restituée aux riziculteurs à partir d’un prix moyen estimé à partir des prix du marché enregistrés entre le 5 octobre et le 25 décembre. En 2020, le MAFRA avait acheté le riz 75 140 wons les 40 kg. L’objectif de ces achats est de stabiliser le prix du riz, les stocks étant remis sur le marché lorsque la demande est plus forte. Parmi ces 350 000 tonnes, 10 000 tonnes seront destinées aux pays d’Asie du Sud-Est dans le cadre du programme de soutien APTERR et 5 000 tonnes seront constituées de riz "écologique" qui sera acheté à un prix plus élevé.

Yonhap, Korea Herald

 

Les exportations agroalimentaires françaises en progression

Au premier semestre 2021, les exportations agroalimentaires françaises ont augmenté de 28% par rapport au premier semestre 2020 et atteignent 271,9 M€. Les vins, qui représentent depuis 2020 le premier poste en valeur, sont en très forte progression (+ 53% à 83,4 M€). Il s’agit désormais de la première boisson alcoolisée importée par la Corée, devant la bière. La France se classe en tête des pays exportateurs (28,3%), devant le Chili (17,7 %), les Etats-Unis (17 %), l’Italie (14,8 %) et l’Espagne (7,8 %). Les exportations de produits laitiers vers la Corée enregistrent également une belle progression (+20% avec 56,6 M€).

Douanes françaises


b) Actualité sanitaire et phytosanitaire 

 

Résurgence de la peste porcine africaine

3 nouveaux foyers ont été signalés dans des élevages de porcs au mois d’août, alors qu’aucun foyer n’avait été déclaré depuis le mois de mai. Le MAFRA a mis en garde les éleveurs contre le risque de propagation du virus pendant le passage du typhon Chanthu sur le sud du pays à partir du 15 septembre. Il était en particulier recommandé de vérifier les clôtures afin d’éviter tout contact des élevages de porcs avec les sangliers. Si aucun foyer n’a été enregistré après ce typhon, le MAFRA a toutefois déclaré un nouveau cas début octobre. 

MAFRA

 

Un système de notation des élevages pour prévenir l’influenza aviaire

La Corée a été très durement touchée par l’influenza aviaire hautement pathogène depuis l’automne 2020, entraînant une hausse des prix pour l’ensemble de la filière volaille et en particulier pour les œufs (plus de 50%). La situation se stabilise depuis le mois d’avril, aucun nouveau cas n’ayant été signalé, tant dans les élevages de volaille que dans la faune sauvage, ce qui devrait permettre une stabilisation des prix. Pour éviter une nouvelle crise dans les prochains mois, le MAFRA a mis en place en septembre un système de notation des élevages de poules pondeuses, destiné à encourager une meilleure application des mesures de biosécurité. Les élevages volontaires doivent déposer leur candidature auprès des collectivités locales chargées de les classer selon 3 catégories (A, B ou C) en fonction de différents critères (installations et équipements, application des mesures de biosécurité, historique de contamination par l’influenza aviaire). La note A sera attribuée aux élevages disposant d’installations et équipements suffisants, appliquant correctement les mesures de biosécurité et n’ayant jamais été contaminés par l’IAHP. La note B sera attribuée aux élevages présentant les mêmes caractéristiques mais ayant déjà connu un ou plusieurs épisodes d’influenza aviaire. Enfin la note C correspondra aux élevages non conformes sur l’ensemble des critères. Les élevages notés A ou B pourront être dispensés d’un abattage préventif en cas de foyer d’IAHP déclaré à proximité. Le MAFRA avait en effet procédé à des abattages préventifs massifs en 2020-2021, mesure fortement décriée par la filière volaille.  

MAFRA

 

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Rédigé par : Le pôle agricole et agro-alimentaire du Service économique régional de Tokyo.

Contact : 
Gaël Thévenot, Conseillère agricole adjointe, gael.thevenot@dgtresor.gouv.fr
Ryoko ISODA, Attachée sectorielle pôle agriculture et alimentaire , ryoko.isoda@dgtresor.gouv.fr